Techniquement toujours, tout çà passe de toute façon par la moulinette de la conversion digitale/analogique au cours de laquelle des informations se perdent forcément.  Car le signal analogique est découpé en tranches plus ou moins épaisses à l'enregistrement, lesquelles tranches sont à nouveau triturées en sens inverse à l'écoute. En gros et pour illustrer, on fait du terrassement : on creuse des escaliers bien carrés dans une jolie colline avec de jolies courbes, et puis on essaye de refaire de jolies courbes par dessus l'escalier, en aplatissant un peu (ou beaucoup) au passage. C'est extrêmement rare que les harmoniques ne soient pas ratiboisées au passage, pourtant elles contribuent à la richesse de l'environnement sonore.
Heureusement, les convertisseurs ont évolué parce qu'il fût un temps où ce n'était pas mauvais : c'était très mauvais (sur le matériel grand public).
Et il y a un autre aspect : le facteur humain.  Les techniciens et les musiciens n'ont pas les mêmes critères et n'écoutent pas les mêmes choses dans un enregistrement.  C'est ainsi que la vibration d'une corde de guitare ou la résonance d'une table de violon, qui fait la différence entre un Stradivarius et un instrument chinois, peut passer à la trappe si l'ingénieur du son est plutôt technophile que mélomane.

Mais on s'éloigne beaucoup de la poésie du post initial.  Pardon, Cédric.