#26 [↑][↓]  30-12-2011 21:34:16

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Hélène Boucher
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Hélène Boucher (Paris, 23 mai 1908 - Guyancourt, 30 novembre 1934) est une aviatrice française. Elle a battu de nombreux records de vitesse.
Jeunesse
Hélène Antoinette Eugénie Boucher est la fille de Léon Boucher, architecte parisien, et de Élisabeth Hélène Dureau. Dès son enfance, elle reçut le surnom de Léno[1]qu'elle gardera toute sa vie. À 22 ans, Hélène Boucher décide de devenir aviatrice et deviendra l'élève de Henri Farbos[2], pilote français (fondateur de l'aéroclub des Landes de Mont-de-Marsan en 1928). Elle passe son baptême de l'air le 4 juillet 1930, à l'âge de 22 ans.
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L'aviatrice
En 1934, elle s'engage avec les aviatrices Maryse Bastié et Adrienne Bolland dans le combat féministe[3] et devient militante pour le vote des Françaises[4] au côté de Louise Weiss.
Renault Viva Grand SportElle prend son premier cours de pilotage en mars 1931 et obtient son brevet de pilote en juin 1932. Dès juillet 1932, elle participe au rallye aérien Caen - Deauville, son avion mal préparé tombe en panne et elle doit dans l'urgence se poser. L'avion reste accroché dans les branches d'un arbre, mais Léno s'en sort sans blessure.
Elle poursuit ses participations aux manifestations : le raid Paris - Saïgon au début de l'année 1933, les 12 heures d'Angers en juillet 1933 (avec Edmée Jarlaud comme passagère[5]) et le 2 août premier record du monde, celui d'altitude féminin, avec 5 900 mètres.
En septembre 1933, elle se lance dans l'acrobatie aérienne. Michel Détroyat, son moniteur, déclare au terme de sa formation : « Dans quelques mois, elle sera la meilleure acrobate du monde ! »[6]
En juin 1934, Hélène Boucher signe un contrat avec la nouvelle société Caudron-Renault. C'est François Lehideux, patron de Renault de l'époque, qui décide de son embauche. Avec ce contrat elle obtient, outre un salaire assurant son indépendance financière, des moyens techniques lui permettant de donner le meilleur d'elle-même[7].
Le 8 août 1934, aux commandes d'un Caudron-Renault, Hélène Boucher enlève d'une part le record de vitesse sur 100 km à 412 km/h et d'autre part le record des 1 000 km à la moyenne de 409 km/h (Maurice Arnoux détenait l'ancien record avec 393 km/h). Le 11 août, elle s'adjuge le record du monde féminin à 445 km/h.
Par ailleurs, la société Renault est sous contrat avec Hélène Boucher pour promouvoir sa voiture sport de prestige, la Vivasport 6 cylindres[8]. C'est Marcel Riffard, chef du bureau d'études Caudron-Renault et concepteur du Caudron Rafale, qui a dessiné la Renault Viva Grand Sport (appelée « Vivastella Grand Sport » avant 1935).
L'accident mortel
Hélène Boucher devant son Caudron RafaleLe 30 novembre 1934, Hélène Boucher se tue lors d'un vol d'entraînement sur l'aérodrome de Guyancourt aux commandes d'un Caudron C.460 Rafale[9]. La presse évoque une perte de vitesse à l'atterrissage, l'avion accroche la cime des arbres au-dessus du bois de la croix de Magny-les-Hameaux et s'écrase.
Ce sont les pilotes Raymond Delmotte, Fouquet et Goury, témoins de l'accident, qui arrivent les premiers sur les lieux. Hélène Boucher, gravement blessée, est évacuée vers l'hôpital de Versailles. Elle décède dans l'ambulance dans la côte de Satory à Guyancourt.
Mémoire
Première femme à recevoir un tel honneur, une cérémonie a lieu dans la chapelle Saint-Louis-des-Invalides où son cercueil est exposé pendant 2 jours. Hélène Boucher est décorée, à titre posthume, de la Légion d'honneur[10] avec la citation suivante :
« Pilote aviatrice : 3 ans de pratique professionnelle. »
« Pilote de haute classe, a mis au service de l'aviation française sa foi ardente et son audace réfléchie. »
« A donné toute sa mesure au cours de sa brève carrière. »
« Victorieuse de nombreuses compétitions, a ramené six records à la France, en particulier le record international vitesse toutes catégories sur 1 000 km avec 409 km/h. »
« A donné sa vie à la cause qu'elle avait vaillamment défendue. »
« A été citée à l'ordre de la nation. »
Elle repose au cimetière de Yermenonville, où elle passa sa jeunesse.
Elle fut par ailleurs lauréate du Prix Monique Berlioux de l'Académie des sports en 1934, considérée cette année-là comme femme à la performance sportive la plus remarquable de l’année écoulée.
La Poste française a émis, en 1972, un timbre à l'effigie d'Hélène Boucher et de Maryse Hilsz (Prix Monique Berlioux de l'Académie des sports en 1936).


« On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.  » St Ex.

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#27 [↑][↓]  31-12-2011 11:38:52

garciarichard
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Pierre Clostermann
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Pierre Henri Clostermann (né le 28 février 1921 à Curitiba au Brésil, décédé le 22 mars 2006 à Montesquieu-des-Albères, Pyrénées-Orientales), est un aviateur français qui s'est distingué au cours de la Seconde Guerre mondiale. Surnommé « Premier chasseur de France »[1], il est fait Compagnon de la Libération avant de devenir un homme politique, un écrivain et un industriel français.
Biographie
Pierre Henri Clostermann est fils d'un diplomate d'origine alsacienne et lorraine en poste au Brésil où il croise Jean Mermoz et Henri Guillaumet, alors pilotes de l'aéropostale. Il passe son brevet de pilote privé en 1937, puis entre au California Institute of Technology [1] pour préparer un diplôme d'ingénieur aéronautique et son brevet de pilote de ligne.
http://img444.imageshack.us/img444/4844/tempest.jpg
Carrière militaire
Il arrive en Angleterre en 1940 et rejoint les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Après une formation d'officier au RAF College de Cranwell, il devient en 1941 pilote de Supermarine Spitfire au 341 Squadron "Alsace", puis au Sqn 602. Il vole ensuite sur Tempest au début 1945, au sein des Sqn 274, Sqn 256 et Sqn 3. Il termine la guerre comme Wing Commander (équivalent de lieutenant-colonel) dans la RAF, et capitaine de l'Armée de l'Air française. Il est nommé Group Captain (équivalent de colonel) et démobilisé de la RAF à l'été 1945. C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale qu'il rencontre son grand ami Jacques Remlinger, également membre des FAFL.
C'est le plus grand As français de la Seconde Guerre mondiale avec 33 victoires homologuées par l'Armée de l'Air, la plupart remportées sur des avions de chasse allemands. Il a également détruit de nombreux avions ennemis au sol, des locomotives, camions et chars, mais aussi 1 sous-marin de 500 tonnes en coopération et 2 vedettes lance-torpilles, ce qui lui vaut à 24 ans d'être proclamé à l'ordre du jour « le premier chasseur de France », par le général de Gaulle.
Promu commandant, il sert de 1956 à 1957 en Algérie sur Broussard, expérience qui lui inspirera son roman Appui feu sur l'oued Hallaïl. Pierre Clostermann termine sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel dans la réserve de l'armée de l'air[2].
Vie civile
Après la Seconde Guerre mondiale, il entame une carrière d'écrivain en relatant sa vie de pilote de chasse. Paru en 1948, son ouvrage Le Grand Cirque est publié à 3 millions d'exemplaires, et traduit dans plus de 30 langues. Il rencontre un succès mondial et est adapté en bande dessinée et au cinéma à plusieurs reprises. Selon l'auteur américain William Faulkner, « Le Grand Cirque est le meilleur livre qui soit sorti de la guerre. »
Clostermann publie également des ouvrages sur la pêche au gros, une de ses grandes passions, Des poissons si grands, Spartacus l'espadon, Mémoires au bout d'un fil et plusieurs livres de souvenirs tels que L'Histoire Vécue ou Une vie pas comme les autres.
Après l'obtention de ses diplômes d'ingénieur aéronautique à la section aéronautique du California Institute of Technology aux États-Unis (ces diplômes ne sont pas reconnus par l'industrie aéronautique militaire française) et de sciences politiques à l'université d'Oxford, il devient en 1962 directeur commercial de la société des Avions Max Holste qui devient plus tard Reims Aviation, société qui produit sous sa direction près de 5000 avions de tourisme. Il est également vice-président de la Cessna Aircraft Company, administrateur du groupe Marcel Dassault pour la sous-traitance du Transall et de l'Airbus A300 et administrateur de Renault.
En 1973, Pierre Clostermann enseigne également à l'école d'état-major de l'US Air Force.
Héros des forces aériennes françaises libres, il connaît une vie aventureuse, côtoyant des personnalités telles que Hemingway, de Gaulle, Che Guevara[3], Salazar, Rudel, Joseph Kessel et Romain Gary[4]. Parlant couramment le portugais, il sert d'agent de liaison discret entre Paris (de Gaulle) et Lisbonne (Salazar) lors des rébellions anticolonialistes en Angola et au Mozambique[3].
Suite au séminaire afro-asiatique de 1965, auquel il est invité par le président algérien Ben Bella, Pierre Clostermann est reçu au domicile de Krim Belkacem, chef historique du Front de libération nationale (FLN) :
« Me voilà donc chez Krim, ne sachant pas trop sur quel pied danser. J'entre dans le salon et la première personne qui vient vers moi est Che Guevara qui me dit : "Je suis très heureux de vous rencontrer. En 1948, à la faculté de médecine, mon professeur de français me faisait lire et traduire des passages du Grand Cirque. On m'a beaucoup parlé de vos convictions libérales et de votre attitude à l'égard du Tiers-monde." Nous sommes placés côte à côte à table et commençons en espagnol et en français, qu'il parle convenablement, une conversation qui se terminera à 4 heures du matin, assis sur un banc sous une tonnelle du parc de Saint-Georges ! »
— Pierre Clostermann, L'histoire vécue
C'est durant son enfance au Brésil que ses parents diplomates auraient régulièrement reçu à leur domicile Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, alors évêque, quinze ans avant qu'il ne devienne le pape Pie XII. C'est en souvenir de cette période et en hommage à ses actes héroïques que le pape Pie XII élève Pierre Clostermann au rang de Chevalier dans l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
Pierre Clostermann a eu trois enfants avec sa femme Jacqueline : Jacques, Jean-Pierre et Michel.
Carrière politique
Pierre Henri Clostermann
Parlementaire français
Mandat Député 1946-1958
1967-1969
Début du mandat 1946
Circonscription Bas-Rhin
Marne
Seine
Yvelines
Groupe parlementaire UDSR (1946-1948)
ADS (1948-1955)
RRRS (1956-1958)
UDVe (1967-1968)
UDR (1968-1969)
IVème République-Vème République
Comme plusieurs fidèles du général de Gaulle, Pierre Clostermann rejoint, après la guerre, l'Union démocratique et socialiste de la Résistance. Conduisant dans le Bas-Rhin la liste du Rassemblement des gauches républicaines et de l'Union gaulliste, il est élu le 2 juin 1946, à 25 ans, député de la seconde assemblée constituante par 55 060 suffrages sur 320 411 exprimés. Élu secrétaire de l'assemblée et membre des commissions de la défense nationale, de comptabilité et des pensions civiles et militaires, il vote la confiance au gouvernement Georges Bidault (19 et 26 juin) et contre le projet de constitution.
De nouveau candidat de l'Union gaulliste aux élections législatives du 10 novembre, sa liste obtient 93 469 voix sur 303 464 suffrages exprimés. Nommé secrétaire de l'Assemblée les 3 décembre 1946 et 14 janvier 1947, il fait partie des commissions de la défense nationale (1946-1949) et des pensions (1950), il est nommé juré à la Haute Cour de justice (1948). Membre du groupe parlementaire de l'UDSR, il anime l'aile gaulliste la plus inconditionnelle de l'UDSR, se heurtant alors, notamment, à François Mitterrand. Puis, en 1948, il quitte l'UDSR, quand le courant gaulliste de ce parti décide de ne plus pratiquer la double appartenance entre l'UDSR et le Rassemblement du peuple français, et s'inscrit au groupe de l'Action démocratique et sociale.
Il soutient le gouvernement Paul Ramadier quand les ministres communistes sont renvoyés (4 mai 1947), vote contre la nationalisation des écoles des houillères (14 mai 1948), s'abstient sur la ratification du plan Marshall (7 juillet), vote pour le Conseil de l'Europe et le Pacte de l'Atlantique Nord (9 et 26 juillet 1949), mais s'oppose à la réforme électorale du 7 mai 1951 créant le scrutin de liste majoritaire départemental avec apparentement.
Tête de liste RPF dans la Marne aux élections législatives du 17 juin suivant, celle-ci obtient 26,2 % des voix, lui-même étant réélu par 49 501 suffrages sur 175 364 exprimés. À l'Assemblée, il est membre des commissions de la défense nationale (1951) et de la famille (1955), et suppléant commission des immunités parlementaires (1955). Il vote pour les lois Marie et Barangé favorables à l'enseignement privé (21 septembre 1951), contre la CECA (13 décembre), s'abstient lors de l'investiture d'Antoine Pinay (6 mars 1952) et de Joseph Laniel (26 juin 1953) auquel il refuse la confiance après Điện Biên Phủ (13 mai et 12 juin 1954), vote l'investiture de Pierre Mendès France (17 juin) et les accords de Genève qui mettent fin à la guerre d'Indochine (23 juillet), s'oppose à la CED, vote les accords de Londres (12 octobre) et de Paris (29 décembre) sur la fin de l'occupation de l'Allemagne et son réarmement, vote en faveur de la politique de Mendès France en Afrique du Nord lors de sa chute le 4 février 1955, accorde sa confiance à Edgar Faure (23 février) qu'il soutient sur la réforme électorale et la date des élections (16 et 29 novembre, jour de la chute du cabinet).
Candidat dans la 1re circonscription de la Seine en seconde position sur la liste radicale de Vincent de Moro Giafferi lors des élections anticipées du 2 janvier 1956, il est réélu par 81 404 voix sur 457 266 suffrages exprimés. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il est membre des commissions de la défense nationale et de la marine marchande (1956-1957). Il vote l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars), avant d'obtenir son congé à compter du 26 juin pour participer aux opérations en Algérie. De retour à l'Assemblée, il vote contre la CEE et l'Euratom (9 juillet 1957), en faveur de la confiance lors de l'investiture du gouvernement Pierre Pflimlin (13 mai 1958), contre l'instauration de l'état d'urgence le 16, pour l'investiture du général de Gaulle (1er juin) et pour la révision constitutionnelle (2 juin).
Réélu député UNR-UDT de la 5e circonscription de Seine-et-Oise en 1962, député UDVème de la 4e circonscription des Yvelines en 1967 et député UDR des Yvelines en 1968, il démissionne le 19 septembre 1969 pour permettre à Maurice Couve de Murville de retrouver un siège à l'Assemblée[5]. À l'Assemblée, il occupe la vice-présidence de la commission de la défense nationale et des forces armées de 1963 à 1969[2].
Il a également été membre du comité d'honneur du Mouvement initiative et liberté, créé en 1981 après la victoire de la gauche[6].
Élu pour la première fois à 25 ans, il devient « le plus jeune député de France ». Il est ensuite réélu 8 fois au parlement.
Décorations
Pierre Clostermann a reçu la Croix de guerre avec 27 citations, ainsi que la DFC and bar, une haute décoration britannique mais qui a été décernée à de nombreux aviateurs étrangers. Il reste jusqu'à sa mort l'homme « le plus décoré de France ».
Intitulés des décorations françaises
Grand-croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération - décret du 21 janvier 1946
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 avec 27 citations dont 17 à l'ordre de l'armée
Croix de la Valeur militaire avec 2 citations
Médaille de la Résistance avec rosette
Médaille de l'Aéronautique
Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord
Insigne des blessés militaires
Médaille de la France libre
Intitulés des décorations étrangères
Distinguished Flying Cross and bar  Royaume-Uni
Distinguished Service Cross  États-Unis
Silver Star  États-Unis
Air Medal  États-Unis
Grand officier du Nicham Iftikhar  Tunisie
Commandeur de l'Ordre du Ouissam alaouite  Maroc
Croix de guerre belge  Belgique
Chevalier de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem  Vatican
Médaille de l'Ordre du Dannebrog (par le roi Christian X de Danemark le 23 juin 1945)  Danemark
Œuvres
Le Grand Cirque : mémoires d'un pilote de chasse FFL dans la RAF, éditions Flammarion, Paris, 1948, 307 p., (notice BNF no FRBNF19536861). Nombreuses rééditions, dont, au format de poche : Éditions J'ai lu, coll. « Leur aventure » no A42/43. Adaptation en bande dessinée par Christian Mathelot en 1950, aux éd. Flammarion.
Feux du ciel, éditions Flammarion, Paris, 1951, 278 p., (notice BNF no FRBNF31953684b). Réédition au format de poche : Editions J'ai lu, coll. « Leur aventure » no A6.
Appui-feu sur l'oued Hallaïl, éditions Flammarion, coll. « L'Aventure vécue », Paris, 1960, 221 p., (notice BNF no FRBNF329524971).
Des poissons si grands, Flammarion, 1963
Spartacus l'espadon, Flammarion, 1989
Sacrée guerre, Flammarion, 1990 (co-auteur avec Daniel Costelle)
Mémoires au bout d'un fil, Arthaud, 1994
L'Histoire vécue : un demi-siècle de secrets d'État, éditions Flammarion, Paris, 1998, 321 p. + 8 p. de planches illustrées, (ISBN 2-08-067586-9), (notice BNF no FRBNF36991180m).
Le Grand Cirque 2000, Flammarion, 2000 (édition refondue de l'ouvrage de 1948)
Une vie pas comme les autres, Flammarion, 2005
Pierre Clostermann a traduit et préfacé Jonathan Livingston le Goéland de Richard Bach.
Il est de plus l'auteur de nombreuses préfaces : Pilote de Stukas, les Éperviers de la mer, Roland Garros, Le Temps des Partisans, Le Temps des Aigles, La Dernière Tempête, Dictionnaire universel de l'aviation, Paul Lengellé : "l'un des peintres les plus marquants de l'histoire de l'aviation", Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918, Briseurs de Barrages, Chemins D'Ecume, La Pêche en Bord de Mer, La pêche à la traîne, etc ...
Tableau de chasse
33 victoires homologuées en combat aérien suivant les règles de l'Armée de l'Air :

19 Focke-Wulf Fw 190
7 Messerschmitt Bf 109
2 Dornier Do 24
1 Fieseler Fi 156
1 Junkers Ju 252
1 Junkers Ju 88
1 Junkers Ju 290
1 Heinkel He 111
24 avions divers détruits ou mis hors de combat au cours de mitraillages d'aérodromes :

7 Junkers Ju 88 et Ju 188
6 Dornier Do 18
4 Heinkel He 177
3 Arado Ar 232
2 Focke-Wulf Fw 190
1 Junkers Ju 252
1 Blohm & Voss
12 appareils endommagés ou probablement détruits en combat aérien :

6 Focke Wulfs 190
6 Messerschmitt 109
Objectifs détruits au cours de mission d'assaut :

72 locomotives et trains attaqués
225 camions de transports routiers, dont une trentaine de camion-citernes
5 tanks
2 vedettes lance-torpilles
1 sous-marin de 500 tonnes en coopération
Divers objectifs attaqués tels que raffinerie, ponts...

Il totalise

293 missions de guerre offensives à grand rayon d'action
97 missions d'assaut et de bombardement
40 missions de chasse défensives
Soit un total de près de 2 000 heures de vol dont 600 en mission de guerre
Une polémique concernant le palmarès de Pierre Clostermann est apparue suite à la publication d'un livre où Christian-Jacques Ehrengardt, historien amateur et éditeur aéronautique, conteste les 33 victoires attribuées à Pierre Clostermann selon le système de décompte de l'Armée de l'Air, et ne lui en accorde que 12, « identifiées avec certitude ». Un procès en diffamation donne raison à Pierre Clostermann, qui n'en revendique personnellement que 23 (les victoires, croix pleines, peintes sur le flanc de son JF-E "grand Charles" en attestent) sur la base du tableau dressé le 1er novembre 1945 par le Fighter Command et signé de l’Air Vice Marshall H. J. Broadhurst. Ce débat illustre la difficulté de la comparaison de palmarès établis suivant des règles différentes.


« On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.  » St Ex.

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#28 [↑][↓]  31-12-2011 11:51:40

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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Henri Bouquillard
http://img406.imageshack.us/img406/859/bouquillard.png
http://img265.imageshack.us/img265/3109/iehle01.jpg
Voici l'insigne de poitrine, porté par tous les membres des Forces françaises Libres, je me suis intéréssé a cet insigne, lorsque j'ai vu, une photo de mon beau père, évadé du STO, passé en espagne par Luchon, prisonier à la sinistre prison de "Miranda" échangé contre des produit de la croix rouge, et a rejoint "De Gaulle" en Angleterre.

Premier pilote de chasse des Forces Aériennes Françaises Libres à être tué en combat aérien en Grande-Bretagne
Premier aviateur membre du Conseil de l'ordre de la Libération
Henri, Jacques Bouquillard est né à Nevers le 14 juin 1909 (1). Il effectue son service militaire dans les Chasseurs alpins en 1928.
Très attiré par l'aviation, il décide dès son retour dans la vie civile de prendre des leçons de pilotage. Devenu pilote de tourisme, il achète un avion sur lequel il effectue de nombreuses heures de vol. Pilote confirmé, il demande et obtient son transfert dans l'armée de l'Air.
Mobilisé dès la déclaration de la guerre avec le grade de sergent de réserve, il est affecté à l'École d'Avord pour y suivre un stage de perfectionnement à la suite duquel il est muté au stage de moniteurs de Salon-de-Provence.
Cette filière, qui doit faire de lui un instructeur, ne lui plaît pas ; il veut participer à la guerre et fait de nombreuses demandes pour être affecté dans une unité combattante. Peine perdue : au cours du mois de mai 1940, il est muté à Marrakech comme moniteur.
http://img37.imageshack.us/img37/1792/spifire.jpg
Très affecté par la défaite de la France alors qu'il ne s'est pas battu, il décide de rejoindre l'Angleterre et se rend à Casablanca pour y rechercher un embarquement. Son unité le porte déserteur le 7 juillet 1940.
Il embarque clandestinement sur le cargo, l'Oak Crest, affrété par les Britanniques pour transporter des troupes polonaises en Grande-Bretagne en compagnie de quatre autres aviateurs : Daligot, Forsans, Gary et Wainstein. Après une escale à Gibraltar, ils débarquent à Greenock le 17 juillet 1940.
Dès son arrivée à Londres, il intègre un groupe de pilotes qui s'efforcent d'obtenir une affectation dans une unité combattante de la RAF.
Le 30 juillet 1940, avec Blaize, Brière, Guérin, Fayolle, de Labouchère, Lafont, de Montbron, Mouchotte et Perrin, il rejoint la n° 1 School of Army Cooperation, où il vole sur Tiger Moth et Hawker Hector. Ce stage avait certainement pour but de vérifier l'exactitude des déclarations faites par les intéressés à leur arrivée en Grande-Bretagne. Le 19 août 1940, après un stage très rapide à Old Sarum et un court passage à Odiham, Bouquillard, Lafont, de Montbron, Mouchotte et Perrin sont dirigés sur l'OTU (École de chasse) n° 6 à Sutton Bridge où ils volent sur Hawker - Hurricane. Les autres membres de l'équipe initiale sont affectés à l'OTU n° 5 à Aston Down.
Le stage terminé, Xavier de Montbron est affecté au squadron n° 62 et les quatre autres au squadron 245 à Aldergrove (Irlande du Nord), où ils ne restent qu'une petite semaine avant de rejoindre le squadron 615 à Prestwick le 19 septembre 1940. Le 1er octobre, Bouquillard et Perrin quittent le 615 pour rallier le 242 à North-Weald, au nord-est de Londres.
Le 16 octobre, au cours d'un engagement avec un groupe de bombardiers allemands, Bouquillard endommage un DO.217.
Moins heureux, le 27 octobre, il est abattu et blessé au-dessus de Rochester, au cours d'un combat aérien contre deux ME.109.
À la fin de sa convalescence, le 5 décembre, il obtient d'être réaffecté au squadron 615 à Kenley (Surrey). Très aimé de tous, il fut chaleureusement accueilli.
Très affecté par la défaite de la France, il acceptait mal la présence de l'ennemi sur le sol français, et n'avait qu'un seul désir, figurer sur l'ordre de vol pour la prochaine mission.
Le 11 mars 1941, Henri Bouquillard est abattu et tué en combat aérien. Il occupait la place de « weaver ». Position délicate que les pilotes n'enviaient pas de tenir, il volait légèrement au-dessus de sa formation, et devait prévenir la formation en cas d'une éventuelle attaque ennemie. Afin de pouvoir surveiller le ciel, il devait continuellement manoeuvrer et, pour cela, utiliser plus de puissance pour ne pas être distancé. En conséquence, il consommait plus de carburant et risquait d'être à court d'essence.
Au moment où Henri Bouquillard fut abattu, René Mouchotte, qui faisait partie du dispositif, témoin impuissant de ce combat, écrivit dans ses carnets :
« Nous avons eu un départ d'alerte à 6 h 30, alors qu'une brume crasseuse se collait aux nuages, et sommes grimpés à 30 000 pieds. On nous signalait des « laudits » un peu partout... Mon avion avait sa surpression défectueuse et je n'arrivais pas à suivre l'escadrille, si bien que je me suis trouvé dans la situation critique de l'avion isolé... J'ai donc très nettement vu ce qui s'était passé et je fus le seul à le voir. Deux avions, visibles à la fumée blanche que leurs pipes d'échappement émettaient, sont arrivés à environ 1 000 mètres au-dessus de nous. Ils étaient en vue depuis déjà 5 minutes... Le pauvre Bouquillard a aussitôt foncé sur eux en grimpant. Je les ai vus tourner et j'ai, aussitôt après, vu un avion piquer vers le sol comme une pierre. »
Le « petit père Bouqui », comme nous l'appelions tous affectueusement, avait eu le triste privilège d'être le premier pilote de chasse des Forces Aériennes Françaises Libres à être abattu en combat aérien en Grande-Bretagne.
Contrairement aux usages qui voulaient que les camarades d'escadrille n'assistent pas aux obsèques d'un pilote tué au combat, nombreux furent ceux du 615 qui tinrent à être autour de lui au moment de son inhumation au cimetière de Whiteleaf, dans le Surrey. »
Après la guerre, sa dépouille fut ramenée en France ; il repose dans le caveau de famille au cimetière Jean Gauthern, carré n° 8 à Nevers.
Henri Bouquillard avait été promu sous-lieutenant le 1er mars 1941. Compagnon de la Libération, il fut le premier membre du conseil de l'ordre de la Libération (29 janvier 1941) des FAFL.
Il était officier de la Résistance et titulaire de la croix de guerre.

* Compagnon de la libération et membre du conseil de l'Ordre de la Libération (janvier 1941), Henri Bouquillard sera promu sous-lieutenant quelques jours avant d'être abattu en mission (11 mars 1941).
** Il avait été le premier pilote français à commander une escadrille anglaise. Au sein de la RAF, il était considéré comme une figure de légende : beaucoup voyaient en lui "le Guynemer de la France Libre". Pierre Clostermann lui consacrera un chapitre du Grand Cirque : "il a été pour nous, conclura-t-il, le chef exemplaire, juste, tolérant, hardi et calme au combat, vrai Français à l'âme trempée, sachant, quelles que soient les circonstances, imposer le respect." Ses Carnets posthumes seront publiés en 1949.
*** Des treize pilotes français libres ayant participé à la bataille d'Angleterre, trois seulement survécurent. Deux se tueront accidentellement après la guerre: Demozay en 1945, Montbron en 1955. "J'étais le plus jeune de ces hommes remarquables", écrira le colonel Laffont en 1990. Il avait 20 ans en 1940 ; à 83 ans, ce Compagnon de la Libération en est aujourd'hui le dernier survivant.

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garciarichard
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Monique Caillard
http://img194.imageshack.us/img194/1185/img1uqr.jpg
J'avais perdu contact (le narateur)avec cette charmante camarade en 1951, et je la retrouve, (comme certains autres camarades de mon Aéro-Club grâce à l'Internet) après toutes ces années. Je me rappelais fort bien de son arrivée à notre Aéro-Club en 1950, et j'avais suivi de loin sa brillante carrière de pilote monitrice, pilote de grands meetings en France et outre-mer, et pilote de compétition de voltige. Ajoutons aussi pilote professionnelle avec le brevet  de transport public (ancien brevet de pilote de ligne ATP), pilote agricole en Afrique noire, parachutiste, membre des ISPA, pilote de vol à voile, et nous avons un bref aperçu de la carrière de Monique Caillard.
http://img808.imageshack.us/img808/818/stampe.jpg
Certains diront que cette histoire n'est pas unique, et que beaucoup d'autres pilotes ont obtenu eux aussi un tel palmarès, mais avec cette petite histoire, j'espère mettre à l'honneur une personne qui redéfinit les mots tels que : courage, patience, détermination, sacrifice, talent et modestie, ayant accompli une carrière aéronautique à une époque ou les femmes n'étaient pas nombreuses, ni pas toujours les bienvenues dans ce domaine.
Plusieurs jeunes femmes fréquentaient les Aéro-Clubs à mon époque, mais je dois avouer en toute franchise que très peu de mes "confrères" les prenaient au sérieux, et ces jeunes femmes qui devaient quelques fois même supporter d'être ridiculisées et découragées abandonnaient peut être trop facilement leur rêve de devenir pilote.
Et pourtant, rappelons-nous que la France avait produit la première femme pilote, suivie par beaucoup d'autres. La liste est maintenant longue, et Monique Caillard a l'honneur de figurer dans cette liste de femmes peu ordinaires.
De nos jours, les choses ont beaucoup changé ; maintenant ce n'est pas rare chez nous aux USA de voir un équipage d'avion commercial (y compris le "Jumbo" Boeing 747, l'avion de transport le plus gros du monde) composé uniquement de femmes.
Nous les retrouvons aussi comme pilotes de chasse, pilotes embarqués sur les porte-avions, ou comme pilotes d'avions à haute performance tel que le P-51 Mustang dans les meetings d'aviation. De même beaucoup de femmes participent couramment à des compétitions de voltige au niveau mondial. Et n'oublions pas qu'une des récentes missions de la navette spatiale fut commandée et pilotée par une femme ! Mais rappelons-nous que tout cela n'est pas arrivé facilement aux femmes, il a fallu des précurseurs tels que Monique pour leur ouvrir les portes.
oilà maintenant quelques éléments de la brillante carrière de Monique Caillard qui ne me furent pas faciles à obtenir, car comme beaucoup d'autres qui ont tant donné à notre aviation, elle préfère maintenant rester dans l'ombre et éviter la publicité, vivant une vie bien tranquille avec son mari Serge dans son petit coin de Normandie.
Après avoir été spectatrice à un meeting d'aviation en 1949, Monique qui était alors jeune institutrice Rouennaise avait été contaminée par ce virus qui infecte les pilotes, non pas ceux qui regardent l'aviation comme une source pour obtenir des gros salaires, mais ceux qui vraiment ressentent la passion pour le vol. Oui, c'est véridique, pour beaucoup de pilotes ce "feu sacré" brûle pendant toute leur vie, gros salaires ou pas.
En 1950 cette petite jeune fille de 24 ans se présenta à notre Aéro-Club de Normandie pour débuter le pilotage. Rien de sensationnel, nous en avions vu plusieurs au courant des années, mais cette fois ci, les choses étaient bien différentes. Nous avions appris que Monique faisait beaucoup de travail supplémentaire à Rouen pour réaliser son rêve. Pendant l'été, elle était partie comme interprète dans un grand hôtel de Deauville, et deux fois par semaine elle venait à Rouen à bicyclette pour faire son entraînement. Les billets d'autobus auraient réduit le potentiel d'accumulation de précieuses minutes de vol, et ce n'était pas tout, car comme beaucoup d'autres jeunes qui apprenaient à piloter, il y avait un choix à faire : manger à sa faim ou bien voler. Quelle différence avec ce que j'ai vu ailleurs: des jeunes qui apprennent à piloter arrivant au terrain en voiture de sport, et avec le carnet de chèques de papa !
Immédiatement, Jean Finet, le moniteur bénévole de l'Aéro-Club de Normandie, découvrit une élève qui possède un talent particulier pour le pilotage.
Malgré les conditions météorologiques coutumières de la Normandie, qui bien souvent ne permettent pas le vol,  elle passa son brevet de pilote du premier degré en moins d'un mois avec un total de quinze heures de vol, suivi rapidement par le brevet du deuxième degré qui était à cette époque l'équivalent du brevet de pilote privé de nos jours. Elle fut la première femme pilote de l'Aéro-Club de Normandie breveté depuis 1925 !
Ce brevet du deuxième degré lui permettait donc d'emmener des passagers en voyages, et de donner des "baptêmes de l'air", une bonne façon pour Monique de continuer à accumuler des heures de vol.
En 1952, Jean Finet était débordé de travail, ayant beaucoup trop d'élèves pour un seul moniteur. Rappelons-nous que les moniteurs bénévoles devaient faire leurs huit heures de travail journalier, cinq jours par semaine, et devaient se livrer à leurs activités de moniteur en dehors de ces heures de travail, et pendant leurs jours de congés. Monique avait alors plus de deux cent heures dans son carnet de vol, un total suffisant pour devenir monitrice et l'Aéro-Club de Normandie l'envoya à la fameuse école de Saint-Yan pour y faire le stage.
Là aussi, elle fit preuve de son talent  aéronautique et pédagogique. Notre petite institutrice rouennaise allait maintenant se consacrer à ses "autres élèves" après ses heures de travail. Elle aussi était désormais monitrice bénévole, apportant une relève bien méritée pour Jean Finet.
Son mari Serge, était lui-même un de ses élèves.
Loin de se contenter de ce succès, Monique fut maintenant contaminée par un autre virus ; celui de la voltige.
À Saint-Yan, elle avait fait son stage sur le Stampe, et comme tous ceux qui ont piloté cet avion, le vol normal est un peu comme atteler un cheval de course à une charrue !
Monique repartit à Saint-Yan pour effectuer son stage de voltige, un entraînement qui demande beaucoup de la part des futurs pilotes d'acrobatie, car en plus d'acquérir les connaissances nécessaires pour ce genre de pilotage, il faut aussi avoir la tolérance physique pour subire les "G" positifs et négatifs.
Pour la voltige, le pilote recommence plus ou moins à zéro. En vol inversé, il faut réapprendre à conjuguer les commandes, faire les virages, les décrochages, eh oui, même les vrilles à l'envers ! Imaginons-nous en vol sur le dos, suspendus par les bretelles et ceintures de sécurités, entre ciel et terre sur un appareil à poste de pilotage ouvert ! Maintenant, pour virer vers sa droite, le pilote doit incliner l'avion à sa gauche, conjuguer avec du palonnier droit, et doit continuer de se repérer par rapport au sol qu'il regarde défiler à l'envers.
Une fois de plus, Monique effectua son stage avec une grande maîtrise, et elle participait désormais en tant que pilote de voltige aux grands meetings, tant en France, qu'en Algérie ou en Suisse. À ces grands meetings, elle côtoyait les grands aces de la voltige : Marcel Doret, Michel Berlin, et beaucoup d'autres. De même, Monique devint une amie de Jacqueline Auriol. Tous lui faisaient honneur, et la nouvelle "étoile" de la haute école participera à trente deux grands meetings nationaux, faisant elle aussi grand honneur à la France.
Les autres pilotes de meeting avaient leur avion personnel. Monique, quant à elle, devait se contenter d'emprunter les Stampe de divers Aéro-Clubs pour ses démonstrations en meeting.
Ces Stampe empruntés n'étaient pas toujours des modèles équipés totalement pour la voltige, n'ayant pas l'alimentation d'essence et d'huile requises pour le vol inversé. Pour ceux qui s'y connaissent un peu sur la voltige, le passage en "G" négatifs s'annonçait par des ratés du moteur...
Pire encore, certains de ces avions étaient bien loin d'être neufs, donc pas question de faire des manœuvres telles que les tonneaux déclenchés !
Pendant les meetings, si Monique volait sur un Stampe équipé pour le vol inversé, elle terminait sa présentation avec un passage en rase-mottes, en vol sur le dos à seulement quelques mètres de hauteur. Un jour, pendant un de ces passages, le réservoir d'huile du Stampe éclata. Avec ses lunettes de vol couvertes d'huile, en vol inversé près du sol, elle avait dû redresser l'avion et atterrir rapidement, ce qu'elle fit sans casser de bois ! Un coup de chance, affirmeront certains, mais rappelons-nous aussi de l'attribut que méritent certains pilotes : "The right stuff".
Beaucoup de pilotes auraient interprété ce "petit message" comme un mauvais présage, et qu'il était sans doute temps de trouver une autre façon de s'amuser !
Ce n'était pas le cas de notre Monique, elle continua à courir les meetings, et une fois de plus, elle repartira à Saint-Yan, car cette fois elle avait désiré devenir pilote professionnel !
Elle obtint sans aucune difficulté le brevet de pilote professionnel, avec la qualification pour le vol aux instruments, et la qualification bi-moteur.
Quelques mois plus tard, elle eut suffisamment d'heures de vol pour obtenir le "grand" diplôme qui couronne la carrière des pilotes : Brevet de pilote de transport public, un brevet qui était requis pour devenir pilote de ligne.
Entre temps, elle s'était offert au passage la qualification de pilote de vol à voile et celle de parachutiste.
Après ça ? Pilote de ligne ? C'était un rêve, et seulement un rêve pour une femme à cette époque. Il leur faudra beaucoup d'années, à ces femmes, pour pénétrer ce domaine, et pourtant Monique avait toutes les qualifications, et elle aurait bien mérité cette belle profession.
En 1956, Monique accepta un emploi en Afrique noire comme pilote agricole pour épandre l'insecticide sur les sauterelles. L'Aéro-Club de Normandie l'envoya vers sa nouvelle mission lors d'une grande célébration. Tous ses copains étaient là, et le ministre de l'Éducation Nationale était venu lui aussi spécialement pour cette occasion.
Pendant son séjour de huit années en Afrique, elle avait aussi continué à former des élèves pilotes.
En 1995, Monique fit son dernier vol et partit pour une retraite bien méritée après une carrière aéronautique, et une vie si bien remplie.
Son carnet de vol s'arrête avec un total de plus de 2.100 heures sur plus de 20 types de différents avions, dont  900 heures sur Stampe, et après avoir formé 32 élèves.
Monique et moi, nous avons deux petites choses en commun: nous avions obtenu le brevet de pilote plusieurs années avant d'apprendre à conduire une automobile. Et, il nous reste maintenant à l'automne de notre vie une source inépuisable de merveilleux souvenirs de nôtre Aéro-Club de Normandie, nos camarades, et les bons vieux avions de notre jeunesse. Pour ma part, ce n'est peut être pas un hasard si j'ai prénommé ma fille aînée Monique et si je lui ai appris à piloter en 1989.

© Aérostories, 2001.

par Michel Léveillard

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#30 [↑][↓]  02-01-2012 14:18:56

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Hans-Joachim Marseille
http://img10.imageshack.us/img10/705/marseillel.png
Hans-Joachim « Jochen » Marseille, né le 13 décembre 1919 à Berlin et mort le 30 septembre 1942 au sud de Sidi-Abd-el-Rahman en Égypte, était un pilote de chasse allemand avec le grade de Hauptmann et un as de l'aviation durant la Seconde Guerre mondiale. La propagande l'avait surnommé « Der Stern von Afrika » (« L'étoile d'Afrique »). Titulaire de 158 victoires aériennes remportées au-dessus de la Manche et, surtout, au-dessus de l'Afrique du Nord. Il est considéré comme étant le principal as allemand de la Jagdgeschwader 27.
http://img21.imageshack.us/img21/6133/marseilles.jpg
Le Messerschmitt Bf 109 G-2 de :"Hans-Joachim Marseille" aux couleurs de "l'Affrica Corps"
Biographie
Descendant d'immigrés français huguenots installés en Allemagne, Hans-Joachim Marseille était le fils d'un Generalmajor de la Luftwaffe. Après avoir terminé sa scolarité à l'âge de 17 ans au lycée "Prinz-Heinrich-Gymnasium" à Berlin, il entra en 1938 dans l'armée de l'air, la Luftwaffe. Dès sa formation, son talent pour le pilotage était une évidence, mais il avait des problèmes avec la discipline militaire, le respect qu'il devait à ses supérieurs et avec la rigueur prussienne alors en vigueur au sein de la Wehrmacht. Il ne respectait par exemple pas les altitudes minimales de vol. Un jour, il avait même atterri sur une route pour satisfaire un besoin naturel.
De plus, un certain côté taciturne lui valut une certaine méfiance de la part de ses coéquipiers.
Combat et indiscipline
Après sa formation de pilote, Marseille fut muté en août 1940 dans l'escadre d'entraînement no 2 (« Lehrgeschwader 2 ») stationnée sur la côte de la Manche, après avoir servi brièvement dans la Staffel 4 du JG-52 (Jagdgeschwader 52), où il a eu ses premiers contacts avec l'ennemi. Durant la bataille d'Angleterre il obtient sa première victoire le 24 août 1940 lors de sa première journée de combat. Lors de sa deuxième journée de combat il a abattu son deuxième appareil ce qui lui vaut d'être décoré avec la Croix de fer de 2e classe. Seulement trois jours plus tard, il obtient déjà la Croix de fer de 1re classe après sa cinquième victoire. Toutes ces victoires l'ont été contre des Spitfire, le mythique chasseur britannique de la Seconde Guerre mondiale. Lors de son séjour au bord de la Manche, il est encore puni deux fois (une fois à cinq jours d'arrêt) pour indiscipline.
Malgré ce début fulgurant, Marseille est un pilote aventureux et individualiste en combat aérien qui se préoccupe peu des tactiques de combat de la Luftwaffe. Cette absence de tactique de combat fera qu'il sera lui-même abattu trois fois durant la bataille d'Angleterre.
En mars 1941, Marseille est finalement muté au Jagdgeschwader 27, commandée par l'Oberleutnant Gerhard Homuth, officier de grande tradition qui appréciait peu la désinvolture de son subordonné.
C'est avec cette escadrille que Marseille est envoyé en Afrique du nord en avril et rapidement engagée dans la région de Tobrouk, en Libye. Il obtient sa première victoire dès sa première mission au-dessus de la Libye, sur un Hawker Hurricane britannique, et, dans les semaines qui suivirent, il rajoute encore d'autres victoires à son score sur des Curtiss P-40 et Hawker Hurricane. Il s'attire néanmoins la désapprobation de son supérieur hiérarchique direct, le lieutenant Gerhard Homuth, car Marseille avait la fâcheuse habitude de quitter sa formation dès qu'il apercevait un avion ennemi pour l'attaquer, sans en avoir reçu l'ordre. Ceci était en contradiction totale avec les règles du combat aérien. Cela déplaisait également à son chef de groupe, le « Gruppenkommandeur » Hauptmann Neumann, qui reconnaissait cependant le grand talent de Marseille.
Obéissance et récompense
Il est promu au grade de Leutnant (sous-lieutenant) en juin 1941, après sa treizième victoire. Peu de temps après, alors que son avion avait été sévèrement atteint par des projectiles ennemis, il doit atterrir dans le « no man's land » et ne parvient à rejoindre indemne les lignes allemandes qu'après une longue marche dans le désert. Dans les mois qui suivirent, Marseille prit de plus en plus conscience de ses devoirs de soldat et d'aviateur. Durant les combats aériens il restait plus proche de ses camarades et acceptait les règles militaires élémentaires. Le 24 septembre, vingt-quatre Messerschmitt Bf 109 de son unité entrèrent en contact avec deux escadrons de chasseurs britanniques. Sans avoir à déplorer de pertes, les allemands abattirent six avions, dont quatre furent portés à l'actif de Marseille. Il est nommé Rottenführer (chef de groupe) et, durant ses nombreuses missions son tir devint de plus en plus précis. En décembre de la même année il obtint la "Croix allemande" en or (Deutsches Kreuz in Gold).
En février 1942 Marseille obtient sa 50e victoire, ce qui en fait le pilote le plus titré de son escadre. Il est récompensé par la croix de chevalier de la Croix de fer et par une promotion au grade d'Oberleutnant (lieutenant). Lorsque Homuth devient chef de son groupe au mois de mai, Marseille est nommé chef d'escadrille. Dans les mois qui suivirent il obtient en moyenne de deux à cinq victoires par combat aérien. Marseille n'était pas seulement devenu une célébrité en Allemagne mais également chez ses ennemis. Les pilotes britanniques auraient même reçu l'ordre de ne plus l'attaquer ou alors seulement en groupe. Les britanniques ont ensuite pris Marseille en chasse avec des pilotes d'élite, dont Clive Caldwell qui parvint à abattre plusieurs membres de l'unité de Marseille mais qui ne le rencontra jamais lui-même en combat.
En juin 1942 le lieutenant Marseille a abattu six ennemis en seulement onze minutes. Le même mois, après sa 75e victoire, il obtient les feuilles de chêne pour sa croix de chevalier de la Croix de fer. Il est le 2e pilote de son unité et le 97e soldat au total à se recevoir cette décoration. Le 17 juin le JG-27 annonce la 100e victoire de Marseille. Il est alors le premier pilote à atteindre ce score sur le front de l'ouest. Il se rend à Berlin pour recevoir sa croix de chevalier de la Croix de fer avec glaives et feuilles de chêne. Il est alors le douzième soldat à obtenir cette haute décoration.
Lorsqu'il est de retour au sein de son unité, Marseille retrouve une situation complètement différente de celle qu'il avait connue avant son voyage à Berlin. En effet, la Luftwaffe est maintenant sur la défensive en Afrique; les pilotes allemands font face à un ennemi six fois supérieur en nombre, ce qui augmente les pertes subies par son escadre.
Dès son premier jour de mission, il parvient à abattre 10 avions ennemis et, le 1er septembre 1942, il obtient 17 victoires confirmées au cours de trois missions. Le nombre total de ses victoires s'éleve alors à 121. Après avoir abattu 5 avions supplémentaires dès le lendemain, il reçoit les brillants pour sa croix de chevalier de la Croix de fer avec feuilles de chêne et glaives et diamants. Il était alors le quatrième soldat seulement à obtenir cette décoration. Dans les jours qui suivirent il ajoute encore d'autres victoires à son palmarès, ce qui lui valut d'être mentionné nominativement pour la cinquième fois dans le rapport de la Wehrmacht (« Wehrmachtsbericht »). Le 11 septembre il avait à son actif 144 avions ennemis abattus. Quatre jours plus tard, après un rude combat, il en revendique sept de plus. Il était alors le troisième pilote allemand (mais le seul sur le front de l'ouest) à atteindre 150 victoires.
Avarie mécanique fatale
Le 16 septembre 1942 il obtient à 22 ans le grade de Hauptmann (capitaine) ce qui en fait alors le plus jeune capitaine de la Luftwaffe. Mais la suprématie de l'ennemi et la fréquence des missions qui en découlent laissent également des traces chez Marseille. Il était souvent très fatigué et tendu, ce qui lui valut de se faire proposer une permission par le Generalfeldmarschall Rommel lui-même qui lui demanda de l'accompagner à Berlin et de se tenir à ses côtés lors d'un discours d'Hitler. Marseille refusa car il ne voulait pas quitter son unité et parce qu'il souhaitait se rendre auprès de sa fiancée à Noël.
Le 30 septembre 1942, le jour même du discours du « Führer » dans le palais des sports de Berlin, son escadrille rentre d'une mission sans avoir combattu lorsque l'appareil de Marseille, un Messerschmitt Bf 109 G-2, est victime d'une fuite dans une canalisation d'huile qui déclenche un incendie dans le moteur. Le pare-brise est recouvert d'huile, Marseille est alors guidé vers les lignes allemandes par ses co-équipiers. Lorsqu'une épaisse fumée finit par envahir l'habitacle, Marseille décide de s'extraire de son avion. Malheureusement pour lui, celui-ci ne se trouvait pas dans la bonne position : il heurte l'empennage arrière avec sa tête en sautant, ce qui lui vaut d'être tué sur le coup avant d'avoir pu actionner son parachute.
Il fut enterré quelques jours plus tard avec les honneurs militaires à Derna; une petite pyramide fut érigée sur les lieux de l'accident par la 3e escadrille et des camarades italiens. Sur la plaque en bronze qui ornait la pyramide était inscrit : « Ici mourut invaincu le capitaine H.J. Marseille ». Après la guerre sa dépouille fut transférée dans le mémorial de l'Afrikakorps à Tobrouk.
En 1989 une nouvelle pyramide fut érigée à la même place par ses anciens camarades avec la même inscription en arabe, en allemand et en italien.
Le capitaine Hans-Joachim Marseille avait obtenu 158 victoires, dont 151 sur le front d'Afrique du Nord, au cours de 388 missions de combat. Marseille est alors le troisième pilote allemand à franchir la barre des 150 victoires mais est le premier à les avoir toutes remportés contre les talentueux pilotes de l'Empire britannique. La Luftwaffe de la Bundeswehr d'après-guerre honora elle aussi ce pilote de chasse exceptionnel en donnant son nom à une caserne.


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#31 [↑][↓]  02-01-2012 14:36:16

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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

J'aime beaucoup ton topic, on en réapprend tout les jours !
Merci et bonne année 2012 à toi et tes proches

Clément

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#32 [↑][↓]  02-01-2012 16:11:33

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Bonjour et merci pour ces compliments, et bien je dirais que moi également j'en apprend beaucoup, et il est plus dur de trouver des pilotes de légendes de nos jours.
Bonne année également
Amitiés
Richard


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#33 [↑][↓]  03-01-2012 11:10:28

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Marina Raskova
http://img687.imageshack.us/img687/7908/praskova1.jpg
Après que les allemands aient envahi l'Union soviétique, entre le 22 juin 1941 et le 8 mai 1945, près d'un million de femmes servirent dans les forces armées soviétiques, beaucoup de celles-ci étant au front, endurant l'horreur des batailles en première ligne et combattant aux côtés des hommes pour la survie de leur patrie. Les régiments féminins d'aviation de combat commencèrent à être formés en octobre 1941, après que le Haut Commandement soviétique autorisa Marina Raskova à organiser le Groupe d'Aviation no 122, entièrement féminin.
http://img824.imageshack.us/img824/7951/polyt.jpg
Quelques mots ici pour parler de Marina Raskova, une personnalité très attachante. En plus d'établir des liens étroits avec chacun et chacune qui avaient le plaisir de la connaître, Raskova accordait une profonde attention aux personnes qui étaient sous son commandement. C'était une femme cultivée d'humeur joyeuse, pleine d'entrain s'intéressant à tout, y compris la musique classique (virtuose du piano, elle avait suivi l'école de musique Pushkin). Elle parlait couramment le français et l'italien et avait étudié aussi bien la chimie que les matières militaires. A l'âge de 19 ans Marina Raskova avait été engagée comme technicienne de laboratoire à la "Zhukovsky Aviation Engineering Academy". En 1934 elle passa son examen de navigation aérienne et obtint sa licence de pilote en 1935. Le 24 octobre 1937 Raskova et Valentina Grizodubova, pilotant un AIR-12, enregistrèrent le record du monde féminin de distance avec un vol non-stop de 1'445 km. En 1938, Raskova prit part à trois records mondiaux: Le 24 mai et le 2 juillet à bord d'un hydravion MP-1, couvrant respectivement 1'749 km et 2'241 km. et les 24-25 septembre avec V. Grizodubova et P. Osipenko en ANT-37 parcourant 6'450 km. en un vol non-stop de Moscou au Pacifique. A l'âge de 26 ans elle reçu l'Etoile d'or des héros de l'Union soviétique, avec Grizodubova et Osipenko, pour leur vol record vers l'extrême Est.
Après l’éclatement de la guerre germano-soviétique le 22 juin 1941, Raskova utilisa son influence personnelle auprès de Staline et sa position dans le Comité de défense du peuple pour obtenir la permission de constituer une unité de combat exclusivement féminine. Cette demande était cruciale pour beaucoup de jeunes femme qui voulaient absolument combattre les ennemis de leur patrie. En Union Soviétique il y avait déjà quelques aviatrices qui avaient été entraînée dans des aéro-clubs par les Osoaviakhim (Society for Assistance to Defense, Aviation and the Chemical Industry). Avec l'approbation de la Stavka (Haut commandement suprême) et l'assistance du Komsomol (Young Communist League), Raskova débuta en octobre 1941 la création de trois régiments d'aviation entièrement féminin, soit environ 400 femmes pilotes, mécaniciennes et radio.
http://img3.imageshack.us/img3/4412/plidyakatya.jpg
Après leur sélection, les futures aviatrices étaient envoyées dans le petite ville de Engels sur la rivière Volga au Nord de Saratov. Là elles eurent 6 mois pour terminer leur formation de pilote, alors que celle-ci prenait normalement 18 mois ! Raskova gardait un œil sur tout le pro-cessus d’entraînement et de sélection, la décision finale et l’orientation de chacune lui revenant. Ce n’était pas facile car bien sûr toutes voulaient devenir des pilotes de chasse. En fonction de l’expérience et des qualités de chacune, leur orientation comme pilote de chasse ou de bombardier, radio-navigatrice, mitrailleuse, mécaniciennes ou armurières, exigeait beaucoup de compétence, de psychologie et de persuasion de la part de Marina dont l’autorité naturelle était incontestée. Avec l’accord officiel de la Stavka, Marina Raskova forma trois régiments d’aviation: le 586ème IAP (Régiment de chasse), le 587ème BAP (Régiment de bombardier en piqué) et le 588ème NBAP (Régiment de bombardier de nuit). Le premier régiment était initialement assigné à la défense de Saratov, alors que les deux autres pouvait être envoyés au front.[…]
Lorsque ces trois unités de combat eurent terminé leur entraînement à Engels, la situation militaire dans la ville et autour de Stalingrad était devenue critique pour les soviétiques. Le 1er Squadron du Régiment de chasse fut alors transféré à Stalingrad.


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#34 [↑][↓]  05-01-2012 12:52:48

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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

René Mouchotte
http://img254.imageshack.us/img254/7333/mouchote.png
René Mouchotte est un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale et une figure de la France libre, né le 21 août 1914 à Saint-Mandé (Seine) et abattu le 27 août 1943 au-dessus de la Manche.
http://img11.imageshack.us/img11/2381/huricane.jpg


Biographie
Né le 21 août 1914 à Saint-Mandé, René Mouchotte est le fils d'un distillateur. Ayant appris à piloter à l'âge de 18 ans, il fait son service militaire dans l'armée de l'air, à la base aérienne d'Istres, où il obtient le grade de sergent et son brevet de pilote. Pilote de tourisme à son retour à la vie civile, il est mobilisé en septembre 1939 et affecté, non dans une escadrille de chasse, comme il l'aurait voulu, mais à l'École de formation des instructeurs de Salon-de-Provence puis à l'École de formation des sous-officiers du personnel naviguant à Avord. Envoyé à Oran en mai 1940, il est révolté par l'annonce de la demande d'armistice du maréchal Pétain le 17 juin 1940 et décide de rejoindre l'Angleterre. Le matin du 30 juin 1940, en compagnie d'Émile Fayolle, Charles Guérin, Georges Heldt, Henry Lafont et Hubert Stourm, il s'empare du Caudron Simoun n° 174 et d'un Caudron Goéland sur la base aérienne d'Oran-la-Sénia et parvient à rejoindre Gibraltar[1].
Ayant rejoint l'Angleterre en bateau le 13 juillet, il signe un engagement dans la RAF, qui l'envoie en entraînement au 6th Operational Training Unit de Sutton Bridge (Lincolnshire), avant de l'affecter, en septembre 1940 au No. 245 Squadron, au sein duquel il mène des opérations de surveillance en mer d'Irlande. Promu adjudant en octobre 1940, il rejoint ensuite le No. 615 « County of Surrey » Squadron de la Royal Auxiliary Air Force surnommé "Churchill's own", dans le sud de l'Écosse, et prend part à la fin de la bataille d'Angleterre ; il effectue alors deux à quatre sorties chaque jour. Leader d'une section de son escadrille au début de décembre 1940, il est nommé sous-lieutenant et chef de Flight par intérim en mars 1941, avant de recevoir sa première citation en juin. En juillet, il est nommé lieutenant et — distinction alors inédite pour un étranger — flight commander (chef d'escadrille) d'un squadron britannique. Il abat son premier avion — un Junker 88 — le 26 août 1941 et incendie plusieurs bâtiments allemands en Manche quelques semaines plus tard.
À la fin de 1941, il participe à la création du groupe de chasse Île-de-France, le No. 340 « free french » Squadron, unité des des Forces aériennes françaises libres, et devient, en février 1942, commandant de l'escadrille « Paris ». Promu capitaine, il effectue sa première mission avec son groupe le 12 avril, reçoit la croix de guerre avec palme des mains du général de Gaulle le 14 juillet et participe à l'opération Jubilee sur Dieppe le 20 août.
Promu commandant, il est, la même année, le premier français à commander un groupe de chasse britannique, le Squadron Leader du No. 65 Squadron. Au début de 1943, il met sur pied le groupe de chasse Alsace, GC III/2, alias No. 341 « free french » Squadron pour la RAF, installé à Biggin Hill, dans le sud de l'Angleterre, et dont il prend le commandement le 9 janvier ; il a sous ses ordres notamment Pierre Clostermann. Le 15 mai, à la tête de son unité, il abat un Focke-Wulfe au-dessus de la France.
Le 27 août 1943, épuisé par l'enchaînement des combats aériens et les heures de travail à son bureau de commandement, il est abattu au-dessus de la Manche, lors d'une mission de protection de bombardiers B-17 — il comptabilise alors 408 missions, 141 avec le groupe Alsace, et 1 743 heures de vol. Son corps est retrouvé sur la plage de Middelkerke, en Belgique, le 3 septembre suivant. Identifié seulement en mars 1949, il est alors inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Ses carnets sont publiés une première fois sous le titre de Carnets de René Mouchotte par Flammarion en 1949, puis le Service Historique de l'Armée de l'Air (actuel Service historique de la défense) fait paraître en 2001 une nouvelle édition avec un texte conforme au manuscrit original et des notes explicatives.
Les « rue du Commandant René Mouchotte », dans le 14e arrondissement de Paris, près de la gare de Paris-Montparnasse et à Saint-Mandé, ainsi que le Boulevard du Commandant René Mouchotte à Pau lui rendent hommage.

La Base aérienne 103 Cambrai-Épinoy porte son nom.

Tableau de chasse
le 26 août 1941, il abat un Junkers Ju 88 D en Irlande.
le 15 mai 1943, il abat un Focke-Wulf Fw 190 au-dessus de Deauville.
le 17 mai 1943, il abat un Messerschmitt BF109 G au-dessus de Caen.

Intitulés des décorations françaises
Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945 avec 6 palmes

Intitulés des décorations étrangères
Distinguished Flying Cross ( Royaume-Uni)
Croix de Guerre tchécoslovaque ( Tchécoslovaquie)


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#35 [↑][↓]  05-01-2012 14:24:38

warbird 1969
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

un tres grand merci a toi pour le partage eusa_clap eusa_clap eusa_clap

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#36 [↑][↓]  05-01-2012 15:55:58

mosta
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

chapeau bas garciarichard..... du travail de pro.
passionné d'aviation et ancien de l'armée de l'air je me suis régalé à la lecture de tes écrits
j'en profite pour te présenter tous mes voeux pour 2012
si tu as d'autres idées de ce genre n'hésite pas...... en plus si tu as besoin d'infos n'hésite pas à me contacter, j'ai encore des potes (malgré mon âge) au service historique de l'armée de l'air
cordialement

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#37 [↑][↓]  05-01-2012 16:40:29

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

merci à tous, je vous signale quand même que moi également j'en apprend, et je me régale à la lecture des compte rendu que je travaille.
Pour le coup de main, oui je recherche une info sur les femmes pilote de la france libre???
Amitiés
Richard


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#38 [↑][↓]  05-01-2012 17:51:05

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Margot Duhalde
http://img198.imageshack.us/img198/156/bandeauna.jpg
http://img810.imageshack.us/img810/2606/14851502.jpg
Margot Duhalde Sotomayor (né en Décembre 12 de 1920 dans le Rio Bueno ) est un aviateur  au Chili 's premier pilote de combat des femmes dans son pays et l'un des pionniers de l'aviation américaine
http://img14.imageshack.us/img14/1589/avro.jpg
Les premières années
Né dans une petite ferme sur les rives de la Rio Bueno , au sud du Chili, dans une famille de basque . Elle a onze frères. [2] À seize ans, il a menti sur son âge pour faire des cours de pilote de l'aviation et entrez l'Aéro-Club du Chili comme un partenaire. [3] Pour passer à l'Europe et combattre dans la Seconde Guerre mondiale, a déclaré leurs parents pour aller au Canada pour travailler comme instructeur de vol.
Carrière
Elll est diplômée en tant que pilote civil avant l'âge de dix-huit en 1938. [5] Lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale , s'est rendu en l'Europe et a travaillé comme pilote pour les Forces françaises libres de Charles de Gaulle , où elle a été affecté à Londres et rejoint la Royal Air Force , le transport aérien auxiliaire de division. [1] a pilotée une centaine de types d'aéronefs, parmi lesquels comprennent des Chasseurs et des Bombardiers . Lorsque la guerre prit fin, elle a continué à travailler pour l' Armée de l'Air française , vivant en Angleterre et plus tard à Meknès , Maroc . [4]
Entre 1945 et 1946, elle fait une tournée en Amérique latine , avec l'objectif de démonstrations des avions français. Pendant la tournée a visité l'Argentine , le Brésil , l'Uruguay et le Chili, où elle s'établi l'année suivante. [1] à 1947, il retourne au Chili où il a travaillé en tant que pilote privé et cours pilote commercial pour la compagnie aérienne Lipa Sud. [6] elle a ensuite travaillé comme chef tour de contrôle de la Force aérienne du Chili, poste qu'elle a occupée pendant plus de quarante ans. [3]
Tout au long de sa carrière, elle a servi comme instructeur de vol et a fondé une école de pilotage qui porte son nom. [1]
elle a écrit une autobiographie, intitulée Margot Duhalde. Femme ailée ., publié par la Fondation Arturo Merino Benitez [7] Par ailleurs, l'écrivain Magdalena Silva Valdés en 1991 a publié un livre sur la vie de Margot, intitulé Duhalde Margot: aviateur . [8] En 2010, il a participé à la documentariste britannique Sisters Stepfire , qui raconte l'histoire des femmes pilotes de la division Transport Auxiliary Air et en 2011 sur le transport aérien auxiliaire , un documentaire sur l'organisation et ses membres.
Honneurs
Elle a été honorée par des organismes officiels de plusieurs pays. Parmi ses honneurs sont:
Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur pour son travail dans la Force aérienne FAFL pendant la Seconde Guerre mondiale, décerné par le gouvernement français (1946). [7]
Promu au grade de Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'Honneur par le gouvernement français (2006). [10]
Badge Combattants décerné par le gouvernement britannique pour ses services comme l'Air britannique auxiliaires de transport lors de la Seconde Guerre mondiale (2009). [11]
Détient le grade de commandant d'escadre dans les rangs d'honneur de la Force aérienne du Chili .

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Percival Proctor IV

En 1938, l'Air Ministry émit la spécification 20/38, demandant  un appareil de communication radio.
La firme Percival modifia légèrement un Percival Vega Gull pour en faire un Percival Proctor.
Le prototype se présentait ainsi : monoplan à aile basse, monomoteur, biplace, monodérive avec un train d'atterrissage classique fixe avec une roulette de queue.
C'est ainsi qu'il décolla pour la première fois le 8 octobre 1939. Ces performances furent jugées satisfaisantes puisqu'il entra en production peu de temps après.
Il entra en service en 1940 sous la désignation de Proctor I. Il sera utilisé au sein de plusieurs Squadrons dont voici la liste : N°24, N°31, N°117, N°173, N°267, N°510. Ainsi qu'en Belgique (6 exemplaires).
En 1940, étant donné qu'un débarquement sur l'Angleterre était imminent, le prototype fut testé comme bombardier mais ce projet fut abandonné peu après car la menace d'un débarquement s'éloigna.
En 1941, l'Air Ministry émit la spécification T.9/41 pour un avion quadriplace de communication radio : Le Percival P.31 , aussi désigné Proctor IV, Il possédait un fuselage agrandit ainsi qu'un nouveau moteur : le Gipsy Queen de 250 ch.
A la fin de la guerre il fut transféré dans le marché civil et en 1945 un modèle civil du Proctor IV fut mit en production par la RAF pour s'en servir comme avion de liaison et ce jusqu'à la mise en retrait de l'appareil en 1955.

Les Versions :

- P.28 Proctor I : Version triplace de communication (247 exemplaires)
- P.30 Proctor II : Version triplace de formation radio (175 exemplaires)
- P.34 Proctor III : Deuxième version de formation radio triplace (437 exemplaires)
- P.31 Proctor IV : Version quadriplace de formation radio avec élargissement du fuselage (258 exemplaires)
- Proctor 5 : Version civil quadriplace (150 exemplaires)
- Proctor 6 : Version hydravion (1 exemplaire)

Caractéristiques : (Proctor I, II, III)

Nationalité : Anglaise
Constructeur : Percival
Date du premier vol : 8 octobre 1939
Date de mise en service : 1940
Date de retrait : 1955
Nombre d'exemplaire : 1 143
Rôle : Avion de communication et de formation radio
Equipage : entre 2 et 4 (selon la version)
Envergure : 12.04 m
Longueur : 8.59 m
Hauteur : 2.21 m
Surface alaire : 18.77 m²
Poids à vide : 1 075 kg
Moteur : 1 De Havilland Gipsy Queen II 2
Puissance : 210 ch
Vitesse maxi : 257 km/h
Vitesse de croisière : 225 km/h
Vitesse de décrochage : 77 km/h
Vitesse ascensionnelle : 3.6 m/s
Plafond : 4 265 m

Dernière modification par garciarichard (05-01-2012 17:54:25)


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#39 [↑][↓]  06-01-2012 10:55:31

garciarichard
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Re: [FS9][FSX]Ils (Elles) étaient Pilotes de Légendes

Henri Farman
http://img401.imageshack.us/img401/6333/henryfarman.jpg
Henri Farman, né le 26 mai 1874 à Paris où il est mort le 18 août 1958, est un aviateur français constructeur d'avions et d'automobiles.
http://img204.imageshack.us/img204/8241/montlouis.jpg
Biographie
Issu d'une famille britannique installée à Paris, Henri Farman, très jeune, se passionne pour le cyclisme, l'automobile et l'aviation avec son frère Maurice Farman.
Le 13 janvier 1908, il effectue au-dessus du terrain d'Issy-les-Moulineaux à bord d'un biplan Voisin, utilisant un moteur V8 Antoinette de 50 CV, le premier vol officiel en circuit fermé d'un kilomètre, d'une durée de 1 minute et 28 secondes. Il remporte ainsi le prix Archdeacon-Deutsch de la Meurthe. Quelques mois plus tard, le 8 juillet 1908, alors qu'il est en tournée aux États-Unis, il invente le mot « aileron », baptisant de ce nom les volets disposés en bout d'aile des avions qui sont présentés.
Le premier voyage aérien entre Bouy et Reims le 21 novembre 1908De retour en France, il signe le 30 octobre 1908 à bord d'un aéroplane Voisin le premier voyage aérien — dit aussi le « premier vol de ville à ville  » — de l'histoire mondiale de l'aviation, réalisé entre le petit village marnais de Bouy, près de Mourmelon-le-Grand, et Reims sur une distance de 27 kilomètres. Quelques mois plus tard, il s'illustre au cours de la première Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée à Reims — à l'emplacement de l'actuelle Base aérienne 112 Reims-Champagne — du 22 au 29 août 1909, remportant l'épreuve de distance sans ravitaillement avec 180 kilomètres parcourus. Il remporte également le prix des passagers avec un tour de piste effectué avec deux passagers à la vitesse de 56,304 kilomètres à l'heure en 10 minutes et 39 secondes. Il obtient également le record de temps de vol, le 18 décembre 1910, en dépassant huit heures à l'occasion de la coupe Michelin.
Avions Farman
Avec ses deux frères Dick et Maurice, il fonde en 1919 une compagnie de construction aérienne après les succès des premiers avions Farman dessinés par Maurice depuis 1910. En 1924, il crée avec ses deux frères la Société générale des transports aériens, qui sera intégrée à Air France en 1933.
Anglais ou Français ?
Le monument Farman à Mourmelon-le-GrandLes Britanniques — et par extension les anglophones — l'appellent « Henry » et le considèrent comme un Anglais. Or ce natif de Paris opta pourtant bel et bien pour la nationalité française et fut naturalisé Français en 1937. Il fit en outre franciser son prénom. Décoré à de multiples reprises, il reçut notamment la Légion d'honneur.
Souvenir
Mort à Paris le 18 août 1958, Henri Farman repose au cimetière parisien de Passy, non loin d'autres célébrités du monde de l'aviation : Maurice Bellonte, Dieudonné Costes et l'avionneur Marcel Dassault. Sur sa tombe, l'inscription suivante : « Il a donné des ailes au monde. »
Une rue (la rue Henry-Farman, sic) et un monument lui sont dédiés à côté de l'héliport de Paris, près du parc Suzanne-Lenglen (15e arrondissement), ainsi que la station Henri Farman de la ligne 2 du tramway d'Île-de-France. À Reims et à Mourmelon-le-Grand, deux monuments commémoratifs rappellent le premier voyage aérien de l'histoire qu'il effectua le 30 octobre 1908.


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