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Aujourd'hui 2 Février, deux hélicoptères militaires se sont écrasés près du lac de Carcès (Var), à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, , faisant plusieurs victimes...
Les appareils impliqués dans l’accident appartiennent à l’école de l’aviation légère de l’armée de terre du Cannet-des-Maures..
Bien triste nouvelle :(
Condoléances aux familles.
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A 15 km de chez moi
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5 morts et 11 orphelins...
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Triste accident, une histoire de dingue cette collision en condition VMC
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Oui, surtout qu'ils connaissent le coin comme leur poche. Ils survolent souvent le lac de Carcès.
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Dans l'accidentologie automobile, il parait que la majorité des accidents ont lieu près du domicile.
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Dans les enquêtes accident d'aviation, cet aspect est aussi souvent noté par les enquêteurs: voler dans un environnement familier et connu, fait baisser le niveau de "conscience de la situation": habitude, complaisance.
La collision en vol semble privilégiée. Les 2 pilotes stagiaires (à gauche et à droite de la photo) sont des pilotes confirmés basés à Pau et sont membres d'une unité spécialisée dans les opérations spéciales.
Dernière modification par bricedesmaures (03-02-2018 20:49:36)
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Gilles.DR315 a écrit:
Triste accident, une histoire de dingue cette collision en condition VMC
Le rapport a été publié en janvier 2019, extraits:
2.3.10. Synthèse de l’analyse FOH
L’analyse des facteurs organisationnels et humains indique que les éléments suivants ont
conduit à l’abordage :
- sous-évaluation du risque d’abordage lors de la phase de cheminement initial en raison :
• d’un exercice perçu comme dénué de risque particulier,
• de l’absence d’anticipation, dans la construction de l’exercice, des trajectoires
potentiellement conflictuelles du cheminement initial,
• d’imprécision dans les mesures de déconfliction et de coordination prévues dans les
CPO et les procédures de la DHRA ;
- raccourcissement important du délai entre les deux décollages ;
- usage non cadré de la fréquence de sécurité dans la phase de cheminement initial ;
- absence de briefing coordonné entre deux équipages pratiquant un exercice dans la même
zone ;
- surveillance du ciel non optimale en raison :
• d’une conscience partielle de la situation concernant le positionnement respectif des
hélicoptères,
• d’un sentiment erroné de protection dans le secteur VOLTAC du Luc ;
- absence de détection ou une détection trop tardive en raison :
• d’une attention des équipages probablement captée quelques secondes avant
l’évènement au détriment de la surveillance du ciel,
• d’une perception rendue quasiment impossible par les conditions d’arrière-plan, le
camouflage, le masquage par les montants du cockpit et l’éblouissement,
• de l’absence de dispositif technique de prévention des abordages à bord des Gazelle
de l’armée de terre.
3.2. Causes de l’évènement
Les causes de l’abordage relèvent principalement du domaine des facteurs organisationnels et humains, ainsi que de facteurs environnementaux (soleil).
Les éléments ci-après ont contribué à la prise en compte insuffisante du risque d’abordage lors de l’exercice :
- absence de mesures de séparation et de coordination précises pour la phase de cheminement vers les premiers PO (délais indéterminés entre deux décollages, usage non cadré de la fréquence de sécurité, imprécision des directives de déconfliction) ;
- absence de briefing commun entre les deux équipages travaillant dans la même zone ;
- absence d’anticipation, lors de la construction de l’exercice, des trajectoires potentiellement conflictuelles des cheminements vers les premiers PO.
Les éléments ci-après ont contribué à la non détection des hélicoptères entre eux :
- sentiment erroné de protection dans le secteur VOLTAC ;
- limites du principe « voir et éviter » ;
- conscience erronée de la situation, chez les moniteurs, de leur position l’un par rapport à l’autre ;
- absence d’information des stagiaires, par les moniteurs, de la présence d’un autre hélicoptère dans la zone ;
- éblouissement de l’équipage de la GZL 1 par le soleil pendant le dernier virage à gauche ;
- temps disponible insuffisant pour que l’équipage de la GZL 2 réagisse à l’apparition de l’autre appareil surgissant de la droite ;
- probable captation de l’attention des équipages au détriment de la surveillance du ciel ;
- absence à bord des Gazelle d’un dispositif d’alarme anti-abordage.
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