#51 [↑][↓]  26-10-2018 16:21:50

Jackpilot
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Just for Fun, dans la sobriété
Christine FO: (Pilot Flying)
Captain: Pilot Monitoring + radio

https://www.youtube.com/watch?v=7UOmDKcPF6g

Dernière modification par Jackpilot (26-10-2018 20:36:09)


Jack  Full Cockpit
P3D V4 / SimAvionics I7-7700k /Win10 (sim PC) i7-4790 Quad-Core/8 Thread /Win7 (Avionics PC)

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#52 [↑][↓]  26-10-2018 17:26:54

Armand42
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

silverstar a écrit:

kOOk a écrit:

Après, on ne connait rien des coulisses ;-)

C’est une mise en scène prévue pour la vidéo, GL et Cecile se conaissent, ils vont voir des matches de foot ensemble. wink
https://www.instagram.com/p/BlQrAt-DpQU … ume.laffon

Ah ben s'ils sont potes en dehors du contexte pro, tout s'explique.
Visionnez à nouveau la vidéo en sachant ça, ce n'est plus les mêmes sensations.

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#53 [↑][↓]  26-10-2018 22:19:34

ydelta
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Boufogre a écrit:

Je vais paraître peut-être un peu brutal, mais c'est un gros tas de bêtises ce que tu racontes là.

Une simple succession de phases avec des arbres de décisions assez simples à gérer?!? LOL

Faut vraiment pas savoir de quoi on parle pour écrire ça...

Alors cher Boufogre, comme l'a mentionné BeeGee il ne s'agit pas ici de suppléer l'humain dans ses interactions avec les passagers (malaise, incivilité etc), il y aura toujours évidemment du personnel en cabine pour ça mais là on parle de pilotage pur et rien d'autre.
Le pilotage est une suite de séquences/phases (roulage, décollage, montée, croisière, descente, approche, atterrissage) qui sont déjà dans une certaine mesure gérées par les ordinateurs (comme dans les Airbus) mais à la différence près qu'il ne s'agit pas d'AI mais de simple automation/aides au pilotage. L'AI justement cherche à simuler le fonctionnement du cerveau humain en utilisant des données en entrée (inputs) pour générer des arbres de décision pour finalement sélectionner l'action optimale dans un contexte donné. L'AI est présent partout autour de nous à commencer par nos smartphones avec la reconnaissance faciale, Siri, la traduction automatique mais aussi dans les réseaux sociaux (c'est comme ça qu'ils font leur "beurre" en restant gratuits et en utlisant nos données pour la plupart) et bien d'autres applications en médecine, en finance, en agrobiologie et j'en passe.
A ce titre, on peut effectivement dire que les ordinateurs dans un Airbus (pourtant à la pointe en terme d'automation) sont d'un autre âge car ils ne comportent pas un seul gramme d'AI et pour cause (les "chimpanzés" comme les baptisent certains sont censés suivre et appliquer les procédures à la lettre dans le cockpit). Le problème c'est le facteur humain qui est le premier fautif dans la plupart des accidents et l'AI pourrait éviter pas mal de 'bourdes' si au lieu d'avoir un équipage qui égrène des check-lists on avait un réseau de neurones suffisamment élaboré pour prendre les bonnes décisions plus rapidement et éviter les erreurs de pilotage.
Car il faut bien voir que c'est souvent dans les situations de stress extrême, où il faut prendre les bonnes décisions rapidement, que les pilotes humains montrent leurs limites (et je ne parle même pas ici des erreurs liées à l'incompréhension entre les 2 pilotes qui augmentent encore ce risque).
L'AI n'est pas juste un ordinateur qui mesure et qui calcule (les avions ont déjà des calculateurs embarqués comme indiqué précédemment), c'est un ensemble d'algorithmes qui permettent de résoudre des problèmes d'optimisation non-linéaires en s'adaptant aux contraintes rencontrées.
Il existe pas mal d'exemples qui montrent que l'AI arrive à maturité, la machine domine depuis maintenant assez longtemps tous les meilleurs joueurs d'échecs humains (mais bon c'est pas une prouesse en soi étant donnée la puissance de calcul brute et la mémoire de la machine), ce qui est plus impressionnant c'est la victoire 100 à 0 d'AlphaGo Zero (créé par la société DeepMind, filiale de Google) contre son prédécesseur AlphaGo Lee qui avait lui même vaincu le champion du monde de Go Lee Sedol à plusieurs reprises. Il faut savoir qu'AlphaGo Zero n'avait pas été "entraîné" avec des parties de Go jouées par des joueurs humains mais uniquement à partir de l'apprentissage automatique des règles du jeu et de l’entraînement contre lui-même. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le jeu de Go (très populaire en Asie) il est bien plus complexe que le jeu d’échecs eu égard au nombre de stratégies et variantes possibles qui rendent sa modélisation artificielle très compliquée car elle doit davantage simuler la psychologie des joueurs et donc le comportement d'un cerveau humain.

https://www.theverge.com/2017/10/18/164 … elf-taught


Le problème c'est l'environnement dynamique et les très nombreuses variables dans lequel on évolue : contraintes ATC, météo, trafic, PAX (celui qui fait une crise cardiaque à bord, comme celui qui fume dans les toilettes et insulte les cabin crew)...

Toutes ces variables sont-elles gérées par un seul cerveau? Non, c'est un équipage qui gère, avec une réflexion commune et un processus de prise de décision à plusieurs, avec réévaluation du plan d'action.

Justement c'est la multiplicité des variables d'environnement qui rend l'AI supérieur au cerveau humain qui lui a tendance à perdre ses facultés en situation d'urgence (par exemple un V1 Cut en conditions dégradées). Tu parles de trafic c'est déjà dans une certaine mesure géré par le TCAS et on pourrait encore l'améliorer avec l'AI, idem pour les systèmes météo ou l'ATC. Encore une fois il s'agit d'inputs dans un modèles, il faut simplement que les arbres de décision soient optimaux mais c'est justement ce en quoi l'AI peut être utile afin d'atteindre cette optimalité sans biais émotionnel. Bon certains diront, qu'est-ce que l'AI aurait pu faire lors de la panne moteur à NY qui a fini en amerissage sur l'Hudson, et bien encore une fois il s'agit d'une situation donnée avec des paramètres à analyser rapidement ce que l'AI est calibré pour faire.

Dernière modification par ydelta (27-10-2018 01:23:10)


PC1: i9 9900K @5.2 Ghz - Gigabyte GEForce RTX 4080 OC 16 Go - Asus Z390 Pro Gaming - 32Go de RAM DDR4 3200Mhz / PC2: i7 8700K OC 5.1Ghz - Geforce GTX 1070 OC 8Go - Asus ROG Maximus X Hero - 32Go  DDR4 @ 3200 - SSD 5.5To
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#54 [↑][↓]  26-10-2018 23:55:23

silverstar
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Le problème c'est le facteur humain .....

Non, le problème c'est l'organisation par l’être humain de sa propre destruction...
L'humain futur chair à saucisse blink

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#55 [↑][↓]  27-10-2018 10:42:29

tojdank
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

+1

Effarant cette tendance de l'humain à être euphorique devant n'importe quelle innovation technologique en faisant l'économie de toute réflexion la plus élémentaire sur ses conséquences pour l'être humain.
Un petit ouvrage du directeur scientifique du secteur des sciences de l'homme à la direction générale de la recherche et de l'innovation du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche:

Accessible et pas écrit par les charlots que tu dois lire et qui te font asséner tout un tas de contre-vérités.

Lhomme simplifié


"Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet". (Courteline)

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#56 [↑][↓]  27-10-2018 11:07:42

Bee Gee
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Boufogre a écrit:

Bee Gee a écrit:

Justement ….  ne pas avoir d'œillères  temporelles

Excuse-moi, mais si tu relis l'intervention de ydelta, il dit que c'est déjà techniquement faisable. Déjà dans le sens aujourd'hui. Donc, non je n'ai pas d’œillères temporelles, je me permettais juste de donner mon avis sur cette affirmation.

Bee Gee a écrit:

C'est ce qui fera la différence entre l'IA et l'ordinateur déjà très obsolète des Airbus, savoir prendre des décisions, et il est à parier qu'à terme il sera bien plus efficace que l'humain.

Moi je veux bien qu'il soit plus efficace, mais il faudrait déjà qu'on m'explique comment on va mesurer cette efficacité dans la prise de décision. Le vol est arrivé? Il est arrivé à l'heure? Il y a eu un problème technique et déroutement? Un malaise en cabine et déroutement? Je me demande comment on va fiabiliser une telle technologie. Parce qu'à un moment, il va falloir soumettre ces avions autonomes face à ces problèmes dans un cadre d'essai, et voir comment ça réagit...

Moi personnellement, ça me fait bien rire de lire l'IA fera ci, l'IA fera ça... Mais c'est une affirmation qui ne coûte pas grand-chose d'un point de vue intellectuel... Un exemple qui me vient à l'esprit, mais l'emballement autour du nucléaire comme source d'énergie du futur pour les voitures, avions, fusées dans les années 50. On voit ce que ça a donné...

Je ne pense pas qu'un O'Leary rigole beaucoup à ce sujet, …. lui qui adore tant les pilotes comme chacun le sait.., et il n'est pas le seul ! si un jour on leur propose un système globalement 10 fois plus sûr et moins cher en exploitation, que crois tu donc qu'ils vont faire ? Ces gens n'ont aucun état d'âme, ils ne savent que compter leurs sous.

Un exemple de l'évolution, les avions de ligne actuels sont à la ramasse en comparaison de ce qui se fait de mieux en aviation d'affaire, pour ne citer qu'un seul constructeur le top des avions Dassault.


"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,

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#57 [↑][↓]  27-10-2018 15:39:03

ydelta
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

tojdank a écrit:

+1

Effarant cette tendance de l'humain à être euphorique devant n'importe quelle innovation technologique en faisant l'économie de toute réflexion la plus élémentaire sur ses conséquences pour l'être humain.
Un petit ouvrage du directeur scientifique du secteur des sciences de l'homme à la direction générale de la recherche et de l'innovation du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche:

Accessible et pas écrit par les charlots que tu dois lire et qui te font asséner tout un tas de contre-vérités.

Lhomme simplifié

Ne sortez pas les choses de leur contexte, personne n'est euphorique à l'idée que la machine remplace un jour l'homme...  il s'agit juste de constater que l'évolution technologique a des conséquences sur l'activité humaine. Tu parles d'un "tas de contre-vérités", très bien alors développe un peu ta pensée et donne des exemples...
Le point que je partage avec BeeGee est le suivant : dans un cockpit d'avion comme dans toute activité de conduite d'engins quels qu'ils soient, les biais comportementaux humains augmentent les risques, c'est factuel et c'est pour ça que je disais que le facteur humain était la première source d'accident d'avions (source : https://www.1001crash.com/index-page-st … age-4.html). On ne dit pas que l'homme est mauvais et que la machine est géniale, mais pour ce type de tache avec un déroulement séquentiel codifié par des procédures pré-établies, l'AI pourrait tout à fait faire le job et diminuer ainsi les risques. On le voit déjà aujourd'hui dans les avions, les pilotes passent l'essentiel de leur temps à surveiller que les ordinateurs font leur travail correctement. Est-ce piloter demande de l'imagination, des émotions ? non, justement c'est pour ça que l'homme n'est pas indispensable pour ce type job comme beaucoup d'autres. Alors évidemment cela ne plait pas à tous le monde à commencer par les premiers concernés, mais c'est pareil en finance quand on évoque le 'robo advising" http://knowledge.wharton.upenn.edu/arti … etirement/ et dans plein d'autres domaines.

On peut faire l'autruche et se dire que c'est mal, que c'est la fin de la race humaine. Stephen Hawking évoquait le sujet il y a quelques années (https://www.bbc.co.uk/news/technology-30290540) mais on peut aussi rester optimiste en imaginant que l'homme saura s'adapter à cette nouvelle donne technologique.

Pour moi, il y a plus urgent que de combattre l'IA, le dérèglement climatique est un sujet bien plus préoccupant et critique pour l'humanité...

Dernière modification par ydelta (27-10-2018 15:41:40)


PC1: i9 9900K @5.2 Ghz - Gigabyte GEForce RTX 4080 OC 16 Go - Asus Z390 Pro Gaming - 32Go de RAM DDR4 3200Mhz / PC2: i7 8700K OC 5.1Ghz - Geforce GTX 1070 OC 8Go - Asus ROG Maximus X Hero - 32Go  DDR4 @ 3200 - SSD 5.5To
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#58 [↑][↓]  27-10-2018 16:08:16

victor echo
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Ma remarque aura plutôt la forme d'une question car je n'y connais pas grand chose en programmes informatiques. On semble opposer l'AI à l'intelligence humaine, mais derrière l'AI, il y a un programmeur bien humain en amont, non ? Et donc dans des situations très complexes, des  impasses logiques car imprévues, n'est-ce pas ça qu'on appelle un bug ?


Windows 10 64 /  i7 4970K / Geforce GTX 1060 / RAM 16 Go / SSHD dédié XP11 /

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#59 [↑][↓]  27-10-2018 16:20:50

NEPTUNE6P2V7
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Pour moi, il y a plus urgent que de combattre l'IA, le dérèglement climatique est un sujet bien plus préoccupant et critique pour l'humanité..

plus de crosswind aux arrivées eusa_clap


AMD Ryzen 9 7900X (4.7 GHz / 5.6 GHz)/ASUS ROG STRIX X670E-E GAMING WIFI / RX 7900 XTX GAMING OC 24G / SSD 980 PRO M.2 PCIe NVMe 500 Go / SSD 980 PRO M.2 PCIe NVMe 2 To / Samsung SSD 870 QVO 2 To / Corsair iCUE 7000X / Seasonic PRIME PX-1300 - Bluestork Grapheme / Acer Nitro XV345CURVbmiphuzx / Acer Nitro XV253QPbmiiprzx -JBL Quantum Duo - MSI MEG CORELIQUID S360

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#60 [↑][↓]  27-10-2018 16:35:11

tojdank
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

J'ai déjà évoqué ça plus haut en disant qu'il a fallu près de cinquante ans pour que l'avion passe de 5 à 2 humains dans le cockpit (navigateur,radio,mécano supprimés). Le cap du pilote unique pourraît être franchi au début des années 2020.Mais sont remplacement total est très loin d'être encore envisagé ; même si le nombre de crashs aériens sont dus à des erreurs humaines, la capacité d'analyse du cerveau humain a, en revanche, permis d'en éviter beaucoup, et paraît donc toujours indépassable..
Malgré les emballements médiatiques, les chercheurs les plus pointus envisagent nettement de ne pouvoir jamais égaler les performances et les capacités d'un cerveau humain. Et ceci serait un minimum pour faire voler un liner de façon totalement autonome (automatisation de niveau 5). En tout cas, c'est très loin d'être pour demain.

Entre la technophobie et la technophilie il va falloir que l'humain sache mettre le curseur au bon endroit.

Dernière modification par tojdank (27-10-2018 16:37:22)


"Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet". (Courteline)

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#61 [↑][↓]  27-10-2018 17:08:50

bricedesmaures
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Pour revenir au sujet, voici un incident connu, où la surveillance/annonce des écarts verticaux ont été déficientes au point d'amener l'avion à 40 ft au dessus de la mer mais à 600 m du seuil de piste.

Les annonces "techniques" sont à faire quelle que soit la météo même par temps de curé, sinon on perd l'habitude de les faire.


Le 7 mars 2017, un Boeing 737-800 (immatriculé C-GWSV, numéro de série 37158) exploité par WestJet effectuait le vol régulier 2652 (WJA2652) selon les règles de vol aux instruments, de l'aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (Ontario) à l'aéroport international Princess Juliana (Sint Maarten). Durant l'approche de la piste 10, l'aéronef a dévié de la trajectoire de descente normale. À 15 h 34, heure normale de l'Atlantique (HNA), l'aéronef se trouvait à 0,30 mille marin du seuil de piste et avait descendu à une altitude de 40 pieds au-dessus de la surface de l'eau. L'équipage de conduite a alors exécuté une procédure d'approche interrompue. Comme la visibilité était inférieure aux minima pour effectuer une seconde approche, le vol a reçu l'autorisation d'effectuer un circuit d'attente jusqu'à ce que les conditions s'améliorent. Après que la visibilité se fut améliorée, l'équipage de conduite a effectué une seconde approche et a atterri à 16 h 18 HNA sans autre incident.

Le rapport en français



L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde

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#62 [↑][↓]  28-10-2018 10:41:24

Bee Gee
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Yes sir, mais comme tu le dis,  combien de fois les pilotes humains ont été au tas avec un avion parfaitement intègre alors que tout allait très bien à bord ? certainement plus que le cas inverse. Il y a probablement des stats à ce sujet. Déjà des dispositifs comme le TCAS ou le GPWS ont sauvé la mise à plus d'un… Nous sommes certes intelligents mais aussi fragile et faillible.

Il ne faut pas réfléchir 2018, l'IA progresse à grand pas et bien qu'il soit très difficile de se projeter dans l'avenir, ... au delà de 2050 pour dire un chiffre, il se peut fort bien qu'il surpassera un jour les humains même au niveau décisionnel relativement simple qu'il y a à prendre à bord d'un avion….     Evidemment ce ne sera pas dans 6 mois ni même dans les 6 ans comme le pense cet idiot de Musk, l'envoyeur de ses petites autos dans l'espace !

Le problème restant est essentiellement un problème éthique, à savoir qui porte la responsabilité en cas de crash. C'est pour cette raison qu'il y aura probablement toujours un CDB à bord "qu'il tienne ou non les commandes", son rôle technique sera probablement très différent de ce qu'on connait actuellement. Ce CDB sera peut être l'ultime roue de secours si l'IA perd vraiment les pédales.

En attendant je laisse volontiers ma place, à choisir entre faire un tour de Constell ou d'un "A395 piloté par un IA", même si en dernier recours je pourrais reprendre la main, devinez donc mon choix ? ...  Déjà que les engins actuels ne sont pas franchement très bandants ...

..


"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,

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#63 [↑][↓]  28-10-2018 11:18:58

bricedesmaures
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Plusieurs ont ici semblé sous estimer voire moquer l'importance des "annonces techniques" ou "standard calls". C'est normal pour ceux qui içi ne "volent" pas en équipage et sans appliquer ces standards que toute l'industrie pratique intelligemment.




de l'importance des "annonces techniques"


L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde

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#64 [↑][↓]  28-10-2018 12:09:31

Bee Gee
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

..

Pour ma part je ne vois personne pour sous estimer les annonces techniques et surtout de la philosophie qui est derrière bien évidemment,... c'est surtout cette philosophie qu'il faut bien comprendre, le reste n'est que de la technique.

Par contre les chimpanzés qui font les barbeaux dans leurs jolis petits costumes devant une caméra, de ceux là je me moque un peu gentiment, mais ça ne va pas plus loin que ça.
..


"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,

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#65 [↑][↓]  28-10-2018 12:46:44

bricedesmaures
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Date d'inscription: 02-12-2015

Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Un peu de Mad Dog à St Martin wink



https://www.youtube.com/watch?v=hb6M9c-Bfes


L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde

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#66 [↑][↓]  28-10-2018 21:35:23

mikayenka
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

bricedesmaures a écrit:

Pour revenir au sujet, voici un incident connu, où la surveillance/annonce des écarts verticaux ont été déficientes au point d'amener l'avion à 40 ft au dessus de la mer mais à 600 m du seuil de piste.

Les annonces "techniques" sont à faire quelle que soit la météo même par temps de curé, sinon on perd l'habitude de les faire.


Le 7 mars 2017, un Boeing 737-800 (immatriculé C-GWSV, numéro de série 37158) exploité par WestJet effectuait le vol régulier 2652 (WJA2652) selon les règles de vol aux instruments, de l'aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (Ontario) à l'aéroport international Princess Juliana (Sint Maarten). Durant l'approche de la piste 10, l'aéronef a dévié de la trajectoire de descente normale. À 15 h 34, heure normale de l'Atlantique (HNA), l'aéronef se trouvait à 0,30 mille marin du seuil de piste et avait descendu à une altitude de 40 pieds au-dessus de la surface de l'eau. L'équipage de conduite a alors exécuté une procédure d'approche interrompue. Comme la visibilité était inférieure aux minima pour effectuer une seconde approche, le vol a reçu l'autorisation d'effectuer un circuit d'attente jusqu'à ce que les conditions s'améliorent. Après que la visibilité se fut améliorée, l'équipage de conduite a effectué une seconde approche et a atterri à 16 h 18 HNA sans autre incident.

Le rapport en français


yNhAYKM-7LQ&t=19s

J’y comprend plus rien! Comment un avion aussi sofistiqué peu se retrouver dans une situation comme celle là? Normalement sur les avions dernière génération il y’a un système qui reproduit la pente d’approche même si c’est pas une approche ILS. Donc même si les annonces altitudes/distance n’ont pas été correctement apliqués, y avait d’autre moyen de vérifier le plan de descente.
Sur un ancien avion je veux bien comprendre mais pas sur un 737-800 au point d’ariver à 40ft au dessus de l’eau. Cette avion est bourré de système qui le rend capable de suivre une trajectoire d’approche à la virgule près.
C’est quoi ce délire? Y avait pas d’alarme ou un truc du genre?
Je pense qu’il doit y avoir une autre explication.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais c'est Exactement comme si on mettait un 737-800 au même niveau qu’un avion de tourisme basique non Rnav sans GPS sans pilote automatique etc...

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#67 [↑][↓]  28-10-2018 22:57:53

bricedesmaures
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Tu as la réponse dans le rapport: l’approche RNAV a été suivie par le pilote automatique selon le plan du FMS, ceci jusqu’ au MAP qui est situé à 2 Nm du seuil avec une MDA de 700 ft. Au delà du MAP il y un long segment à vue. Lis aussi la météo



1.18 Renseignementssupplémentaires
1.18.1 Approches aux instruments à TNCM
Il y a 2 approches possibles à TNCM : VOR piste 10 et RNAV (GNSS) piste 10. Durant l’événement à l’étude, l’équipage de conduite a effectué l’approche RNAV (GNSS) de la piste 10.
L’approche RNAV fournit aux équipages de conduite des renseignements de navigation latérale (LNAV) pour l’approche, à partir du repère du point de cheminement d’approche initiale jusqu’au MAP. L’équipage de conduite gère la trajectoire de vol verticale pour cette approche. Dans l’événement à l’étude, le FMS a assuré le guidage vertical jusqu’au MAP durant la trajectoire de rapprochement en approche finale. Étant donné la présence d’une montagne très près de la piste, le MAP se trouve à 2 nm (3704 m) avant le seuil de piste, et l’altitude minimale de descente (MDA) est à 700 pieds ASL (688 pieds AGL), pour répondre aux critères PANS-OPS39 de franchissement d’obstacle en cas de remise des gaz. Ainsi, il y a un long segment de vol à vue au-delà du MAP, durant lequel l’équipage de conduite doit gérer la descente vers le seuil de piste jusqu’à l’atterrissage (figure 4). Il est rare que les pilotes de WestJet doivent effectuer en vol à vue de longs segments d’une approche faite selon les règles de vol aux instruments (IFR), comme c’est le cas pour l’approche RNAV (GNSS) de la piste 10 à TNCM. Plus rares encore sont les longs segments en vol à vue au- dessus de l’eau et dans les conditions météorologiques rencontrées durant l’approche à l’étude.

Dernière modification par bricedesmaures (28-10-2018 22:59:05)


L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde

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#68 [↑][↓]  29-10-2018 16:15:31

Boufogre
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

En préambule, ce sera ma dernière réponse sur ce sujet.

ydelta a écrit:

Alors cher Boufogre, comme l'a mentionné BeeGee il ne s'agit pas ici de suppléer l'humain dans ses interactions avec les passagers (malaise, incivilité etc), il y aura toujours évidemment du personnel en cabine pour ça mais là on parle de pilotage pur et rien d'autre.

Il y a un moment où l’on dépasse le cadre de la simple interaction avec les passagers et où des prises de décision concernant la conduite du vol s’imposent, notamment en cas d’urgence médicale.
Et non, on ne parle pas de pilotage pur et rien d’autre. Le pilotage pur il est déjà délégué en très grande partie aux automatismes à bord et cela pour permettre aux pilotes de se libérer d’une charge de travail évitable et qui permet d’avoir de la disponibilité pour toutes les autres choses qu’il y a à gérer notamment durant les départs/arrivées : espaces aériens congestionnés de trafic, météo sur les trajectoires de départ, trajectoires, vecteurs ATC, etc…

ydelta a écrit:

Le pilotage est une suite de séquences/phases (roulage, décollage, montée, croisière, descente, approche, atterrissage) qui sont déjà dans une certaine mesure gérées par les ordinateurs (comme dans les Airbus) mais à la différence près qu'il ne s'agit pas d'AI mais de simple automation/aides au pilotage.

Cf ce que je réponds à ton premier point.

yedelta a écrit:

A ce titre, on peut effectivement dire que les ordinateurs dans un Airbus (pourtant à la pointe en terme d'automation) sont d'un autre âge car ils ne comportent pas un seul gramme d'AI et pour cause (les "chimpanzés" comme les baptisent certains sont censés suivre et appliquer les procédures à la lettre dans le cockpit).

Dans le cockpit on fait également appel à quelque chose d’humain qui s’appelle le bon sens et on adapte parfois les procédures.

Quant à l’intérêt des procédures, il est multiple : tout d’abord, chacun sait ce qu’il doit faire mais aussi ce que l’autre doit faire à des moments clés du vol. Et cela permet le monitoring entre pilotes, afin de détecter et corriger les erreurs le plus rapidement possible.
Les procédures servent également à faire voler l’avion en sécurité, ce qui est primordial. Elles sont établies par les fabricants, mais aussi adaptées par les compagnies et il y a des pilotes dont le métier est d’élaborer ces procédures et de constamment remettre en question ces procédures.
Sans elles, il est facile d’imaginer chaque pilote faire sa sauce en fonction des phases du vol… Et là, ça devient le bordel… Surtout dans un environnement où l’on vole tous les jours avec quelqu’un de différent, et que l’on ne connaît pas.
Donc dire que les pilotes se contentent d’appliquer les procédures tels des chimpanzés, c’est tout sauf le reflet de la réalité…

ydelta a écrit:

Le problème c'est le facteur humain qui est le premier fautif dans la plupart des accidents et l'AI pourrait éviter pas mal de 'bourdes' si au lieu d'avoir un équipage qui égrène des check-lists on avait un réseau de neurones suffisamment élaboré pour prendre les bonnes décisions plus rapidement et éviter les erreurs de pilotage.

L’humain fait des erreurs, mais les ordinateurs aussi. En revanche un humain à aujourd’hui la capacité de détecter ses erreurs et de les corriger. Et les ordinateurs font aussi des erreurs, mais ils ne les corrigent pas : ils plantent en disant merde. Et bien sûr, on ne parle pas de toutes les fois où un ordinateur a merdé et où les humains ont rattrapé le coup…

ydelta a écrit:

Car il faut bien voir que c'est souvent dans les situations de stress extrême, où il faut prendre les bonnes décisions rapidement, que les pilotes humains montrent leurs limites (et je ne parle même pas ici des erreurs liées à l'incompréhension entre les 2 pilotes qui augmentent encore ce risque).

Tous comme les ordinateurs plantent lorsqu’on les poussent à leurs limites… Concernant les erreurs commises par les êtres humains, on a mis en place une méthode qui s’appelle le Threat and Error Management afin d’anticiper les difficultés et les erreurs et de mettre en place des stratégies défensives et de récupérations de ces erreurs.

ydelta a écrit:

L'AI n'est pas juste un ordinateur qui mesure et qui calcule (les avions ont déjà des calculateurs embarqués comme indiqué précédemment), c'est un ensemble d'algorithmes qui permettent de résoudre des problèmes d'optimisation non-linéaires en s'adaptant aux contraintes rencontrées.

Cf ce que je dis plus haut, les algorithmes c’est bien, mais quand le matériel merde, ça marche plus…

ydelta a écrit:

Il existe pas mal d'exemples qui montrent que l'AI arrive à maturité, la machine domine depuis maintenant assez longtemps tous les meilleurs joueurs d'échecs humains (mais bon c'est pas une prouesse en soi étant donnée la puissance de calcul brute et la mémoire de la machine), ce qui est plus impressionnant c'est la victoire 100 à 0 d'AlphaGo Zero (créé par la société DeepMind, filiale de Google) contre son prédécesseur AlphaGo Lee qui avait lui-même vaincu le champion du monde de Go Lee Sedol à plusieurs reprises. Il faut savoir qu'AlphaGo Zero n'avait pas été "entraîné" avec des parties de Go jouées par des joueurs humains mais uniquement à partir de l'apprentissage automatique des règles du jeu et de l’entraînement contre lui-même. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le jeu de Go (très populaire en Asie) il est bien plus complexe que le jeu d’échecs eu égard au nombre de stratégies et variantes possibles qui rendent sa modélisation artificielle très compliquée car elle doit davantage simuler la psychologie des joueurs et donc le comportement d'un cerveau humain.

C’est très intéressant, mais c’est absolument sans rapport. L’AI qui joue au jeu de Go ne pilote pas des avions…

ydelta a écrit:

Justement c'est la multiplicité des variables d'environnement qui rend l'AI supérieur au cerveau humain qui lui a tendance à perdre ses facultés en situation d'urgence (par exemple un V1 Cut en conditions dégradées).

Piloter nécessite de faire appel à tous nos sens en même temps, on est naturellement équipé de manière formidable, j’attends de voir la quantité de capteurs et la fiabilité nécessaire pour reproduire cela… Quant à l'exemple du V1 Cut, pas de bol c'est au menu du simu tous les 6 mois par 550m de visibilité...

ydelta a écrit:

Tu parles de trafic c'est déjà dans une certaine mesure géré par le TCAS et on pourrait encore l'améliorer avec l'AI, idem pour les systèmes météo ou l'ATC.

Le TCAS demande encore des pilotes puisque la manœuvre d’évitement se fait manuellement… Les systèmes météo, il n’y en a pas à part le radar météo dont l’interprétation demande expérience et discernement, par exemple distinguer un retour sol de précipitations, ou encore détecter les phénomènes de d’atténuation générées par les très grosses masses nuageuses, etc… Et cela à partir d’une image en 5 couleurs… Quant à l'ATC, ne pas oublier que tous les pays n'ont pas les mêmes infrastructures donc pas les mêmes capacités de gestion du trafic, et je vois mal comment dans ces conditions on puisse imaginer un système ATC fiable reposant l'AI.

ydelta a écrit:

Encore une fois il s'agit d'inputs dans un modèles, il faut simplement que les arbres de décision soient optimaux mais c'est justement ce en quoi l'AI peut être utile afin d'atteindre cette optimalité sans biais émotionnel.

Le biais émotionnel est-il forcément mauvais ? la question peut se poser. Typiquement comment inculquer quelque chose comme l’instinct de survie à une machine ? C’est un biais émotionnel qui est peut-être nécessaire dans certaines situations.

ydelta a écrit:

Bon certains diront, qu'est-ce que l'AI aurait pu faire lors de la panne moteur à NY qui a fini en amerrissage sur l'Hudson, et bien encore une fois il s'agit d'une situation donnée avec des paramètres à analyser rapidement ce que l'AI est calibré pour faire.

On verra… Et je vais conclure comme ça : oui il est fort probable qu’on l’on vienne à une automatisation très poussée dans le domaine du pilotage. Mais je rejoins tojdank à 100% : on en est encore très très loin… On arrive déjà pas à faire rouler une voiture de manière autonome, donc pour ce qui est de faire voler des avions…


B.

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#69 [↑][↓]  29-10-2018 17:56:18

Bee Gee
Pilote Virtuel
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Renommée :   144 

Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Pour les voitures on y arrive fort bien !  le plus gros problème qui se pose est:  qui est responsable en cas d'accident ? la seule question est éthique, le seul véritable frein est bien là,  la technique on l'a et elle progresse très vite.

Pour le reste, on risque fort de connaitre des revers de fortune avant que cette échéance de la gestion entière de vol par l'IA n'arrive.

En attendant il faut parler de conduite des vols et son automatisation, le pilotage en lui même n'en étant qu'un des aspects et n'est pas le plus difficile.

Pour ma part je n'approuve pas du tout cette idée d'IA dans nos vies, mais il n'y a pas d'illusions à se faire dans ce monde, si la productivité est meilleure, on virera sans aucun scrupule le 2eme pilote, voire à terme les 2, très exactement comme on a viré les ouvriers des usines pour mettre des robots à la place.        Demandez donc à O'Leary ce qu'il en pense.


"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,

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#70 [↑][↓]  29-10-2018 18:40:42

Jackpilot
Copilote
Date d'inscription: 06-02-2013

Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Lache donc  les baskets à O'Leary....wink


Jack  Full Cockpit
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#71 [↑][↓]  30-10-2018 09:28:21

Bee Gee
Pilote Virtuel
Date d'inscription: 18-03-2008
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Oh que non !   laugh


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#72 [↑][↓]  30-10-2018 09:47:42

NezHaut
Commandant de bord
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Bee Gee a écrit:

la technique on l'a et elle progresse très vite.

Les voitures autonomes qui finissent dans le terre-plein central sur autoroute ont tendance à dire "heu... pas tout à fait mon bon monsieur, il manque encore quelques bricoles à vot' technologie soit disant si avancée..." wink


Tim

"If flying were the language of man, soaring would be its poetry."
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#73 [↑][↓]  30-10-2018 11:40:35

Bee Gee
Pilote Virtuel
Date d'inscription: 18-03-2008
Renommée :   144 

Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Combien de conducteurs humains font journalièrement  ce genre d'erreur ?  conclusion:  il manque encore quelques bricoles dans le cerveau humain !

Encore une fois il ne faut pas réfléchir dans ce domaine avec vissée sur la tête "année 2018". mais bon il se peut fort bien qu'il n'y aura pas d'IA généralisée, mais pour d'autres raisons dont quelques unes risquent fort d'être moins agréables.


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#74 [↑][↓]  30-10-2018 11:47:03

NezHaut
Commandant de bord
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Renommée :   23 

Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Bee Gee a écrit:

Combien de conducteurs humains font journalièrement  ce genre d'erreur ?

Statistiquement infiniment moins que de voitures autonomes... wink
Je suis aussi relativement certain que l'IA va s'imposer dans notre vie quotidienne (c'est déjà beaucoup le cas). Mais paradoxalement, je vois bien plus de progrès de l'IA dans des domaines où on ne l'attend pas vraiment, plus que dans le transport où elle reste encore TRES limitée...

Dernière modification par NezHaut (30-10-2018 11:47:49)


Tim

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#75 [↑][↓]  04-11-2018 16:10:26

ydelta
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Re: Atterrissage SXM, beau travail d'équipage

Boufogre a écrit:

Il y a un moment où l’on dépasse le cadre de la simple interaction avec les passagers et où des prises de décision concernant la conduite du vol s’imposent, notamment en cas d’urgence médicale.
Et non, on ne parle pas de pilotage pur et rien d’autre. Le pilotage pur il est déjà délégué en très grande partie aux automatismes à bord et cela pour permettre aux pilotes de se libérer d’une charge de travail évitable et qui permet d’avoir de la disponibilité pour toutes les autres choses qu’il y a à gérer notamment durant les départs/arrivées : espaces aériens congestionnés de trafic, météo sur les trajectoires de départ, trajectoires, vecteurs ATC, etc…

Alors je crois que tu n'as pas  bien compris ce qu'on voulait dire avec BeeGee, ce n'est pas parce qu'il n'y aura plus de pilote humains dans le cockpit, qu'il n'y aura pas un CdB humain à bord qui pourra gérer toutes ces urgences médicales etc

Boufogre a écrit:

Dans le cockpit on fait également appel à quelque chose d’humain qui s’appelle le bon sens et on adapte parfois les procédures.

Quant à l’intérêt des procédures, il est multiple : tout d’abord, chacun sait ce qu’il doit faire mais aussi ce que l’autre doit faire à des moments clés du vol. Et cela permet le monitoring entre pilotes, afin de détecter et corriger les erreurs le plus rapidement possible.
Les procédures servent également à faire voler l’avion en sécurité, ce qui est primordial. Elles sont établies par les fabricants, mais aussi adaptées par les compagnies et il y a des pilotes dont le métier est d’élaborer ces procédures et de constamment remettre en question ces procédures.
Sans elles, il est facile d’imaginer chaque pilote faire sa sauce en fonction des phases du vol… Et là, ça devient le bordel… Surtout dans un environnement où l’on vole tous les jours avec quelqu’un de différent, et que l’on ne connaît pas.
Donc dire que les pilotes se contentent d’appliquer les procédures tels des chimpanzés, c’est tout sauf le reflet de la réalité…

On est pas en désaccord sur ce point, on dit simplement que ces procédures pourraient tout à fait être appliquées par l'AI tout aussi bien voire mieux qu'avec un équipage humain

Boufogre a écrit:

L’humain fait des erreurs, mais les ordinateurs aussi. En revanche un humain à aujourd’hui la capacité de détecter ses erreurs et de les corriger. Et les ordinateurs font aussi des erreurs, mais ils ne les corrigent pas : ils plantent en disant merde. Et bien sûr, on ne parle pas de toutes les fois où un ordinateur a merdé et où les humains ont rattrapé le coup…

Tous comme les ordinateurs plantent lorsqu’on les poussent à leurs limites… Concernant les erreurs commises par les êtres humains, on a mis en place une méthode qui s’appelle le Threat and Error Management afin d’anticiper les difficultés et les erreurs et de mettre en place des stratégies défensives et de récupérations de ces erreurs.

Alors les ordinateurs ne font pas d'erreurs à proprement parler, ils peuvent planter suite à des bugs de programmation mais si l'algorithme est codé proprement il y a moins de risque de "plantage" qu'un cerveau humain. Ensuite, l'AI justement permettra d'apprendre des erreurs et de les corriger, c'est en ça qu'il est différent d'un programme informatique traditionnel qui se cantonne à automatiser une suite de séquences pré-définies. L'AI permet d'accéder à une prise de décision non programmée à l'avance en fonction d'objectifs et c'est ce qui en fait sa puissance.

Boufogre a écrit:

Piloter nécessite de faire appel à tous nos sens en même temps, on est naturellement équipé de manière formidable, j’attends de voir la quantité de capteurs et la fiabilité nécessaire pour reproduire cela… Quant à l'exemple du V1 Cut, pas de bol c'est au menu du simu tous les 6 mois par 550m de visibilité...

T'inquiètes pas cela existe déjà, on est capable de reproduire assez fidèlement les 5 sens humains via des capteurs et opérer une fusion de ces signaux via de qu'on appelle des réseaux de neuronnes qui permettent non seulement d'apprendre rapidement à reconnaître des situations ou des objets mais aussi de prendre des décisions en fonction. Pour ce qui est du V1 cut, c'est un exemple, je sais bien qu'il est travaillé au simu mais c'est dans une situation de stress préprogrammée, j'attends de voir en condition réelle, quand le pilote sera en fin de sa 3ème rotation, de nuit avec vent de travers wink

Boufogre a écrit:

Le TCAS demande encore des pilotes puisque la manœuvre d’évitement se fait manuellement… Les systèmes météo, il n’y en a pas à part le radar météo dont l’interprétation demande expérience et discernement, par exemple distinguer un retour sol de précipitations, ou encore détecter les phénomènes de d’atténuation générées par les très grosses masses nuageuses, etc… Et cela à partir d’une image en 5 couleurs… Quant à l'ATC, ne pas oublier que tous les pays n'ont pas les mêmes infrastructures donc pas les mêmes capacités de gestion du trafic, et je vois mal comment dans ces conditions on puisse imaginer un système ATC fiable reposant l'AI.

Encore une fois on ne dit que c'est pour demain matin, mais en cas d'introduction d'AI dans les cockpit on pourrait imaginer la disparition de l'ATC vocal (qui est de toute manière source d'erreurs comme on peut le voir sur certaines chaines Youtube) et son remplacement par un ATC digital qui vectoriserait l'avion directement et parlerait à l'AI sous forme de signaux informatiques. Quitte à avoir aussi un ATC géré par l'AI pour réduire le risque d'erreurs humaines.

Boufogre a écrit:

Le biais émotionnel est-il forcément mauvais ? la question peut se poser. Typiquement comment inculquer quelque chose comme l’instinct de survie à une machine ? C’est un biais émotionnel qui est peut-être nécessaire dans certaines situations.

L'instinct de survie peut se programmer en introduisant des règles de conservation qui supplantent toutes les autres en cas de situation de stress extrême. Justement l'AI peut aider à prendre la bonne décision en mixant une 'mémoire supervisée" par l'humain (en gros une base de donnnées de tous les accidents aériens de l'histoire avec les actions correctrices recommandées) et un apprentissage non supervisé en fonction des données théoriques.

Boufogre a écrit:

On verra… Et je vais conclure comme ça : oui il est fort probable qu’on l’on vienne à une automatisation très poussée dans le domaine du pilotage. Mais je rejoins tojdank à 100% : on en est encore très très loin… On arrive déjà pas à faire rouler une voiture de manière autonome, donc pour ce qui est de faire voler des avions…

On va y venir plus vite qu'on croit, quand on voit la vitesse à laquelle se développe l'AI dans de nombreux domaines. Rien qu'à comparer avec la situation il y a 5 ans, je pense que d'ici 10 à 15 ans on aura beaucoup plus d'automatisme dans les cockpits. Comme le disait BeeGee, il suffit de voir ce qui se passe dans l'aviation d'affaires, on est déjà bien plus avancé que dans les cockpits d'avions de ligne.

Dernière modification par ydelta (04-11-2018 16:13:19)


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