Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Dans un but de diversifier les sujets abordés dans cette partie du forum, aujourd’hui je vous communique cette annonce faite hier au sommet "Tech for Good" de Paris.
Guillaume Faury, le président exécutif d'Airbus, et Catherine Guillouard, la PDG du groupe RATP, ont annoncé le 15 mai 2019 avoir lancé un partenariat pour développer un service de taxis volants dans la capitale. Ce qu’ils ont explicité ainsi : " étudier ensemble la possibilité d'intégrer des véhicules volants autonomes et électriques dans le transport urbain avec comme objectif de proposer des services point à point aux voyageurs". Ils ont continué en précisant encore d’un cran ce que prévoit ce partenariat : "Airbus et le groupe RATP vont s'attacher à analyser les conditions d'un développement de cette offre de service à coût maîtrisé, et travailler sur l'intermobilité et l'insertion urbaine afin de rendre le véhicule volant accessible au plus grand nombre. Ce partenariat doit leur permettre d'explorer la faisabilité de services des UAM en Île-de-France (UAM pour Urban Air Mobility : mobilité aérienne urbaine)."
Il y a aujourd’hui environ 120 projets de taxis volants en cours d’étude et de réalisation dans le monde. 120 ! La très grande majorité de ces projets concernent le développement d’un taxi volant monoplace ou biplace.
Le taxi volant sur lequel reposent les espoirs de la RATP est le modèle de quatre places CityAirbus qui, comme son petit nom l’indique, est fabriqué par Airbus. Ce modèle a effectué son premier vol de quelques dizaines de secondes il y a quelques jours en Allemagne, le 3 mai dernier. Oh, rien de bien sensationnel : une montée à quelques centimètres du sol et un vol stationnaire. On ne sait pas si l’une des quatre places de ce taxi volant sera pour un pilote. Les essais en vol du CityAirbus vont se poursuivre au centre d’essai en vol d’Airbus à l’aéroport d’Ingolstatd-Manching en Allemagne.
Le principal obstacle au développement des taxis volants est l'insertion d'aéronefs autonomes dans l'espace aérien urbain, qu'aucun pays au monde n'autorise pour l'instant.

Bonne lecture!
Philippe

 

Voyons ensemble ce qui a été annoncé hier dans la conférence conjointe entre Airbus et la RATP.

M. Faury a déclaré : "Airbus développe actuellement des démonstrateurs technologiques autonomes et sans pilote pour permettre de connecter plus rapidement les populations. Ce n'est plus de la science-fiction. C'est un fait. Aujourd'hui, nous disposons de toutes les briques techniques. Mais il faut les harmoniser afin de les intégrer dans la vie quotidienne sans remettre en cause notre priorité qu'est la sécurité."
Il a ensuite précisé que la RATP avait des compétences certaines sur la sécurité dans les voyages en zone urbaine et que ces compétences seraient d’une grande utilité pour le développement du CityAirbus. Il a dit : " la RATP, grâce à sa connaissance de l'usager, de ses besoins et des services associés en fait le partenaire idéal pour Airbus".
Mme Guillouard a complété l’annonce du directeur d’Airbus : "Au-delà du transport de masse qui reste notre cœur de métier, il est important pour le groupe RATP de valoriser ses savoir-faire humains et techniques afin de développer de nouvelles mobilités et de nouveaux services en faveur de la ville intelligente de demain. Nous sommes heureux d'y travailler avec Airbus, le leader mondial de l'aéronautique, qui va nous apporter ses connaissances uniques dans le domaine de l'aérien".
Il y a deux ans, quand il était encore le directeur d’Airbus Helicopters, M. Faury déclarait en parlant des futurs taxis volants : "On estime qu’il sera par exemple possible d’effectuer un vol du centre de Paris à Roissy pour 200 puis 150 euros. Il y aura une clientèle prête à payer pour ça, pour éviter la congestion du trafic routier".


Les véhicules autonomes développés actuellement par Airbus

Airbus développe deux types de véhicules autonomes à propulsion électrique de type VTOL qui pourraient remplir la fonction de taxis volants.

D’abord, et comme presque tous ses concurrents (ils sont très nombreux dans le monde), un monoplace : le Vahana. Le Vahana est développé par A3 (prononcer éille-quioube), une start-up d’Airbus localisée à San José en Californie. Le Vahana a effectué son premier vol (de très courte durée : 53 secondes) le 31 janvier 2018. Il a effectué un bol de longue druée avec basculemetn réussi des rotors au début de cette année.

Airbus a présenté une vidéo montrant son usage en tant que taxi volant : video.

Airbus a présenté une vidéo montrant son premier vol en janvier 2018 : video.



Le prototype en cours de construction du modèle monoplace d’Airbus, le Vahana, est développé aux Etats-Unis par la start-up A3 (prononcer éille-cioube) d’Airbus-USA. Il est propulsé par huit rotors et pèse 745 kg à vide.


Le Vahana lors de son second vol d'essai.


Le modèle quadriplace CityAirbus est devéloppé par Airbus Helicopters et Siemens à Donauwörth en Bavière. Il est aussi propulsé par huit rotors entraînant chacun deux hélices contrarotatives de 2 m 80 de diamètre. L'hélice inférieure de chaque nacelle a une coque, tandis que la supérieure tourne librement dans le flux d'air. Le CityAirbus à vide pèse 1,6 tonnes.


Photographie twittée par Bruno Even, le directeur général d’Airbus Helicopters, qui montre l’équipe des techniciens et ingénieurs participant au programme CityAirbus posant devant le prototype juste après le premier vol. Il a écrit sur son compte : "Félicitations aux équipes d'Airbus et de Siemens qui ont effectué le premier décollage réussi du démonstrateur CityAirbus à Donauwörth. Prochaine étape : les essais à Manching !"


Le prototype du CityAirbus :






La fiche de présentation du CityAirbus:



« Un ou deux passagers, ce n'est pas assez pour bâtir un vrai modèle économique. Notre objectif n'est pas de faire voler un jouet, mais un véritable appareil capable de réaliser des missions en milieu urbain », a déclaré a confié Marius Bebesel, le directeur du programme, au site spécialisé rotorandwing.com. « Dès le départ, nous avons conçu CityAirbus pour anticiper les contraintes de certification qui sont celles du domaine aéronautique, ceci afin d'être au plus près des besoins du marché », confirme-t-on au siège d'Airbus Helicopters.

Reste à régler des questions de fond comme la densité des batteries ou la présence ou non d'un pilote à bord de son taxi aérien. C'est tout l'objet de la phase de test en vol qui débute.