#1 [↑][↓]  08-11-2019 10:47:06

philouplaine
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[Réel] Programme militaire secret d'Airbus depuis 2010 révélé

Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Le lundi 4 novembre, M. Mario Herzog de la division Defense & Aerospace d'Airbus a fait une conférence de presse au centre Airbus de Manching en Bavière, où a été révélé que, depuis 2010 et dans le plus grand secret, un bureau d'étude travaillait à développer un drone militaire furtif, le LOUT, dans le cadre d'un contrat avec le ministère allemand de la Défense.
Basé sur des programmes plus anciens des bureaux d'étude de Messerschmitt, le LOUT n'est pour le moment qu'une grande maquette de 12 m sur 12 m et de 4 tonnes sur laquelle tout un tas de nouveautés ont été testées, y compris sa silhouette d'aile volante en forme de losange, la forme retenue sur trois testées.
Voici le compte-rendu de cette conférence de presse avec les très rares photos fournies par Airbus sur ce LOUT.
J'ai pensé que cette info pourrait vous intéresser. En tout cas, l'idée qu'un bureau d'étude sue le modèle des Skunk Works de Lockheed existe chez Airbus me plaît beaucoup.
Bonn(e) lecture,
Philippe



Airbus vient de révéler travailler sur le projet d’un avion furtif, le LOUT
Source: diverses, 4 novembre 2019

Le 4 novembre dernier, Airbus a levé le voile sur son programme LOUT ((NdT - pour Low Observable UAV Testbed = Drone Furtif Banc d’essai), sur lequel il travaille depuis 2007 dans le secret d’un département digne des "Skunk Works" de la belle époque de Lockheed. Le programme LOUT a récemment achevé sa phase d' "optimisation itérative du camouflage", ce qui a incité Airbus et le ministère allemand de la Défense à rendre partiellement publique ce projet et à fournir quelques détails sur le programme.

Le banc d'essai non volant (une maquette de 12 mètres sur 12) a été montré aux médias dans des conditions soigneusement contrôlées alors qu'il était monté sur un poteau dans une chambre anéchoïque de mesure de la section radar du centre d’essai d'Airbus-Défense à Manching dans le sud de l'Allemagne.

La division Airbus Defence & Space, reprenant des programmes d’avions furtifs déjà commencés par le bureau d’études de Messerschmitt-Bölkow-Blohm, a lancé le préprogramme LOUT en 2007. En 2010, le programme LOUT a été officiellement lancé, dans le plus grand secret, avec la signature d’un contrat classifié secret défense avec le ministère allemand de la Défense. En 2015, la forme de base du LOUT était fixée, une aile volante en forme de losange. Le chemin vers la forme finale a commencé par l'évaluation des formes de plan en 2D, suivie par des affinements en 3D, puis par des configurations virtuelles 3D complètes. Les trois plus prometteuses ont été construites sous forme de modèle réduit et testées en soufflerie pour évaluer les propriétés aérodynamiques avant que la configuration finale ne soit retenue.

La maquette finale, pesant près de quatre tonnes, est un avion en forme de losange mesurant environ 12 mètres d’envergure et de longueur, typique d’un appareil subsonique doué d’un rayon d’action fixé mais qui n’a pas été révélé lors de la conférence de presse. Le LOUT est doté d'entrées d’air sans inverseur et à très faible RCS (NdT – RCS = Radar Cross Section) et d'une tuyère d'échappement plate à poussée orientable protégées des capteurs au sol en étant placées sur le dessus du fuselage. La maquette du LOUT intègre un cockpit vitré et des ouvertures vitrées pour représenter l'installation de capteurs électro-optiques. Il a également un élément sur le dessus du fuselage qui représente une antenne à balayage électronique pour les communications, en utilisant des liaisons de données à spectre étalé pour une faible probabilité d'interception. Les portes de la baie d’armement et du train d'atterrissage sont aussi représentées sur la maquette afin de mieux simuler les conséquences des discontinuités de la surface de l’avion sur sa signature de furtivité. La surface de l’avion est traitée pour atténuer les ondes sur un très large spectre. Rien n’a été dit sur la nature de ce traitement spécial.

Le LOUT vise à démontrer une approche globale de la furtivité, y compris la réduction des signatures dans les domaines radar, thermique, acoustique et visuel, ainsi que l'utilisation de contre-mesures électroniques et le contrôle des émissions électromagnétiques. De plus, des systèmes théoriques de gestion des missions sont intégrés afin d'optimiser la planification des missions et de tenir compte des caractéristiques détaillées de la signature de l'engin. L'attention des développeurs s'est focalisée sur la furtivité sur un large spectre de fréquences, de la bande VHF à la bande Ka.
Après sa construction, la maquette du LOUT a été placé dans une chambre anéchoïque pour une série rigoureuse de mesures de signature sonore afin d'établir une référence. La maquette a été conçue dans un esprit de modularité afin de permettre le remplacement d'éléments clés. Certains sous-composants ont été redessinés, ou ont reçu de nouveaux traitements de surface, pour contrer divers "points chauds" observés ou pour tester de nouvelles technologies. Cette phase itérative d'optimisation du camouflage est maintenant terminée.

Dans le contrat de 2010, il n’était pas prévu de construire un prototype du LOUT, mais de faire une série d’essais et d’améliorations itératives sur une maquette de grande dimension. On s'attend à ce que les nouvelles technologies issues du programme LOUT se retrouvent dans les prochains développements de chasseurs Typhoon dans le cadre de la feuille de route d'évolution à long terme (LTE) de ce programme. Ces nouvelles technologies furtives seront très certainement mises à contribution dans le futur système de combat aérien (FCAS/SCAF) en cours de développement en France, en Allemagne et en Espagne, notamment pour un avion militaire de transport à faible signature radar et pout le chasseur de nouvelle génération que le programme FCAS prévoit.

M. Mario Herzog, le directeur chez Airbus du programme FCAS, qui présentait le nouveau drone a déclaré que : "Le regroupement de toute notre expérience en un seul programme était une conclusion logique", a-t-il dit. M. Hertzog a observé que le LOUT avait été optimisé pour des missions d’attaque de systèmes de défense aérienne basés au sol. Cette exigence de mission a également amené Airbus à perfectionner les techniques de furtivité pour les trappes de train d'atterrissage et la trappe d'armes internes placée au centre sous le fuselage. Airbus confirme qu'il a terminé les travaux sous contrat du LOUT, mais indique que d'autres activités pourraient être conduites à l’avenir. M. Hertzog n’a pas répondu quand un journaliste lui a demandé si Berlin pourrait financer la construction d’un prototype puis une campagne d'essais en vol. M. Herzog a conclu sa présentation à la presse en disant : "La furtivité est et restera un facteur de survie de tout futur avion de combat".

Le 5 juillet 2017, Airbus a fait voler pour la première fois un drone bimoteur de 3 mètres d’envergure, le Sagitta, dont la silhouette est remarquablement similaire à celle du LOUT, mais avec deux empennages verticaux. Le programme du drone Sagitta a également été lancé en 2010 et développé en collaboration avec le centre aérospatial allemand et les universités de Chemnitz, Munich et Ingolstadt. Il a effectué son premier vol au polygone d'essai d'Overberg en Afrique du Sud. Lors de ce premier vol, Airbus a déclaré que ce véhicule était "une maquette à l'échelle 1:4 d'un démonstrateur de drone", et il est donc très probable qu'il ait servi de banc d'essai pour valider davantage les propriétés de vol de la conception finale du LOUT.



https://nsm09.casimages.com/img/2019/11/08//5Ja3Ib-Small-image-1.jpg

Silhouette en diamant du LOUT vue par le dessous. Les trappes du train d’atterrissage et des baies d’armement ainsi que les divers volets et ailerons sont clairement visibles sur cette maquette de 12 mètres sur 12. Le pied de maintien de la maquette en soufflerie est visible. © Airbus



https://nsm09.casimages.com/img/2019/11/08//5Ja3Ib-Small-image-2.jpg

Vue de côté du LOUT. © Airbus



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Les entrées d’air des réacteurs ainsi que les tuyères à buses orientables sont situées au-dessus de la partie arrière de l’aile volante pour la protéger des capteurs au sol. Un cockpit avec une verrière fictive a été intégré pour démontrer la capacité des ondes de surface à s'écouler sans entrave à travers des éléments vitrés.  © Airbus



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Le drone Sagitta d’Airbus. © Airbus


ouaf ouaf ! bon toutou !!

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#2 [↑][↓]  09-11-2019 15:22:17

NEPTUNE6P2V7
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Re: [Réel] Programme militaire secret d'Airbus depuis 2010 révélé

Merci Philou ..


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