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Bonjour à tous, quelques screens en 2000...

Bonjour à tous, quelques screens de mon vol en mirage F1, départ D'orange caritat pour landivisiau. 494 Nm en VOR à VOR et 1H20 de vol à 400 noeuds au dessus de 10.000 pieds bien sûr

Merci...

Base de Landivisiau,  6h37 du matin.

Je me dirige vers l'hangar n°3, les derniers préparatifs ont été éffectués hier dans la soirée. La journée va être chaude, au sens propre comme au sens figuré, cette réflexion laisse entrevoir un léger sourire sur mon visage, mais en faites le stress me gagne petit à petit... J'aperçois mon mécano, je me dirige vers lui, salutations faîtes, en route pour le tour de contrôle. "Mon" super-étendard se fait vieillissant, mais cela reste une machine formidable, et je suis très fier d'avoir la chance de faire mes preuves dessus. Certes mon rêve sera le but ultime, voler sur rafale, mais nous n'en sommes pas encore là. Nous passons en revue l'avion, je vérifie les points d'encrage, mes sondes, le réacteur, tout est ok. Je me dirige vers mon cockpit, monte à bord et commence à m'installer. Aujourd'hui pas de plan de vol sur ma cuisse droite, ma session de la matinée va être l'entrainement sur piste de mise en pratique d'appontage. Je ne compte plus les heures passés en simulateur pour peaufiner les derniers réglages, et puis après tout, je pose un T45 goshawk, donc je devrais m'en sortir avec mon "SEM".

7h00. Check-list terminé, allumage du réacteur effectué, un dernier coup d'oeil sur les instruments, tout est ok, altimètre réglé, je fais signe à mon mécano. Il me guide pour sortir du hangar. Je contacte la tour de Landivisiau et profites pour sortir un cran de volet. Donc couloir n°2, taxiway n°8 et pour finir je stop sur le point d'arrêt de la piste n°26. Permission de la tour pour m'aligner sur la piste, je donne un léger filet de gaz, virage à droite, j'arrête mon avion, gaz au neutre, ready to start comme disais-je pendant ma formation aux states.

7h08. Feu vert pour décoller, je lance la manette des gaz à 50%, l'avion vrombit et de petites vibrations envahisse mon cockpit. Ok, lancé donc je passe à 100% des gaz. La poussée devient beaucoup plus violente, et les vibrations s'intensifient. Je regarde ma vitesse, V1 puis viens la rotation, ensuite V2, je quitte le plancher des vaches pour enfin rejoindre mon monde... Je reste aligner dans l'axe, monter 15%, je rentre le train puis viendra le tour de mes volets. Je quitte la fréquence de la tour pour contacter mes nouveaux observateurs qui ne sont que les deux hommes qui me guideront, évaluerons et corrigerons mes erreurs si besoin est.

7H23. Après avoir pris mes marques, la météo est superbe aujourd'hui, pour le vol VFR toute les conditions sont réunis, visibilité maximal. Mes deux collaborateurs, que j'aime appeler mes gardiens, m'autorise finalement  à venir m'aligner piste 26. Je commence donc mon étape de base, vérifie ma vitesse, 200 noeuds, mon altimètre, 3.000 pieds, et c'est parti. Je vais faire une approche vente arrière main gauche pour l'occasion. Ok, je vire et change de cap, me voilà avec au bout de mon HUD, en ligne de mire, la piste 26. Je ralentis suivant les recommandations de mes gardiens, sort deux crans de volets, baisse le train d'atterrissage et surtout n'oublie pas le crochet de queue. Je réduit les gaz à 170 noeuds et entame ma descente. Je découvre alors que le SEM devient de suite beaucoup plus lent à manoeuvrer, cela me donne l'impression que mes ailes ont été lesté de poids.

7H31. Mon taux de descente est correcte, je baisse le régime moteur pour atteindre 135 noeuds, vitesse minimale pour apponter, je commence à transpirer pas mal, comme-ci la température dans le cockpit montait très vite. Mes gardiens me corrige, trop bas, dans l'axe, trop à gauche, avec le peu de vitesse et le taux de descente, manoeuvrer le SEM devient vraiment difficile et délicat, tout mouvement doit se faire avec une extrême délicatesse... OK, je suis bien pour le moment, axe, vitesse, descente, 300 pieds, puis 200 et arrive plus vite que je ne le crois les 100 pieds, je corrige à l'aide du manche pour palier cette petite erreur qui pourra me couter très cher sur porte avion. OK avant même de toucher le sol, j'applique les consignes, je relance plein gaz, l'avion vrombit et se met alors à trembler de partout, très impressionnant à bord et j'imagine dehors le bruit assourdissant que doit faire mon mono réacteur.

7H33. Contact, je touche la piste, le choc est assez rude. Avec la puissance que m'offre l'avion, je re-décolle aussi vite, ai-je rouler à peine plus de trente mètres? On me félicite à bord via la radio, et pourtant je suis à peine satisfait de ma prestation, beaucoup de corrections ont du être apportés, peu être suis-je trop exigeant envers moi même mais mon métier le veut. Je rentre un cran de volet, rentre le train, puis le crochet de queue. Je monte 3000 pieds dans l'axe pour un tour de piste et on recommence. L'entrainement ne fait que de commencer et je suis déjà exténué, mais le prix à payer vaut bien cela, et qui plus est, le jour ou je me présenterais devant le porte avion, avec sa piste qui ressemble à un mouchoir, je devrais être au top niveau, comme je disais il y a peu avec les ricains, wait and see my friend...

Besoin d'UV...

Merci.