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Bonjour chers amis,
Je partage avec vous cette nouvelle info ... des F-18 maintenant ... allez savoir ce qui va se réaliser !
Décidément, après les Mirage 2000, les A-10, les F-16, on attend un peu de tout dans le ciel ukrainien.
Je vous ai traduit ce texte très récent (hier) car il est, je pense, très intéressant à connaître.
Ces 46 F/A-18A/B australiens qui pourrissent lentement dans un hangar en Australie seraient disponibles tout de suite. Comme l'article le souligne, la formation des pilotes et du personnel au sol est une autre affaire.
Les illustrations sont celles de l'article original.
Bonne lecture!
Philippe
PS Lu dans l'article "Guerre en Ukraine : les alliés occidentaux se retrouvent à Ramstein en Allemagne" du Figaro d'aujourd'hui vendredi 21 avril, cette information très importante pour la livraison d'avion de combat occidentaux aux Ukrainiens, je vous livre l'extrait-clé :
"Mais l'envoi d'avions modernes de conception occidentale doit encore faire l'objet de discussions. Plusieurs pays ont affiché des ouvertures et une décision serait possible «avant l'été», a récemment affirmé le ministre danois de la Défense. Ce sera l'un des sujets au menu des discussions à Ramstein qui réunissent les représentants d'une cinquantaine de pays."
On avance, on avance ...
LES F/A-18 HORNETS AUSTRALIENS MIS EN RESERVE DEVRAIENT ETRE DONNES A L'UKRAINE
Des dizaines de F/A-18 modernisés, stockés en Australie depuis des années en attendant d'être envoyés aux États-Unis, devraient être donnés immédiatement à l'Ukraine.
Par Tyler Rogoway, The War Zone, 19 avril 2023
Deux F/A-18 Hornet australiens. © RAAF
Il y a près de deux ans et demi, The War Zone avait parlé d'une société américaine prestataire de services aériens adverses auprès de l’USAF, AirUSA Inc., qui s'apprêtait à acquérir la grande majorité de la flotte des F/A-18A/B Hornet fortement modernisés de l'armée de l'air australienne, la Royal Australian Air Force de pas moins de 46 appareils (NdT – il s’agissait alors d’un contrat de vente, confirmé par le gouvernement australien en mars 2020 mais que le gouvernement suivant n’a pas confirmé pour le moment). Aujourd'hui, AirUSA porte un nouveau nom, Ravn Aerospace, mais ne compte toujours pas ces Hornet de la RAAF dans sa flotte de 42 appareils (NdT – Le site wiki de Ravn Aero indique que fin 2022 ces 46 Hornet sont dans sa flotte).
Compte tenu de ce qui se passe en Ukraine et de l'extrême nécessité pour ce pays de disposer d'avions de combat occidentaux de quatrième génération, le fait de savoir que des dizaines de F/A-18 modernisés en très bon état qui languissent dans un entrepôt quelque part en Australie semble être une remarquable occasion manquée (NdT – Ce sont pas moins de 75 Boeing F/A-18 A/B Hornet de la RAAF qui sont stockés et retirés du service actif depuis 2021). C'est dans cet esprit que nous avons entrepris de faire toute la lumière sur l'état de ces Hornets australiens et sur les possibilités qui s'offraient, non seulement pour fournir des chasseurs à Kiev, mais aussi pour former rapidement des pilotes et des équipes au sol afin de soutenir cette possibilité qui nous tient vraiment à cœur.
Un F/A-18 Hornet de la RAAF positionné dans son abri du temps où il était encore en service actif. © RAAF
Le plan initial prévoyait l'acquisition de 46 Hornets par AirUSA. Le Canada en avait acheté 25 avant l'accord avec AirUSA pour renforcer sa flotte vieillissante de CF-18. Les Hornet australiens ont été largement améliorés pour atteindre la norme A++, ce qui leur confère les capacités des F/A-18C plus récents, notamment le radar AN/APG-73 amélioré propre à la version la plus moderne de ce type d'appareil.
En outre, ces Hornet australiens n'ont jamais été malmenés sur un porte-avions ni exposés à l'eau salée pendant leur déploiement. Il s'agit donc de près de quatre douzaines d'avions de combat très bien entretenus, puissants et à l’équipement de bord modernisés. C'est à peu près la taille de la flotte de MiG-29 de l'Ukraine, avant les récents transferts des partisans de l'OTAN, ce type d'appareil soviétique constituant l'épine dorsale de sa force de combat actuelle.
Un Hornet de la RAAF en action à basse altitude. © RAAF
En ce qui concerne le ministère australien de la défense, qui avait rendu public l'accord avec AirUSA lorsqu'il avait été conclu, on pourrait penser qu'une simple demande de renseignements sur l'état des Hornet excédentaires et sur l'accord d'exportation vers les États-Unis serait une simple formalité. Ça n’a pas été le cas. Les tentatives répétées des journalistes pour obtenir des réponses des officiels australiens sont restées sans réponse jusqu’à présent. Les raisons de cette situation ne sont absolument pas claires. En effet, le fait que des dizaines d’Hornets retirés du service soient stockés n’est pas un secret.
Quant aux Etats-Unis, dont l’accord est nécessaire pour autoriser l’exportation de ces Hornet australiens, tout ce qu'un porte-parole du département d’Etat a pu nous dire, c'est que : "Par principe, nous ne sommes pas en mesure de commenter ou de confirmer des activités potentielles spécifiques d'octroi de licences pour le commerce de la défense". No comment donc. Ravn Aerospace a également refusé de fournir un commentaire officiel sur ces Hornets pour le moment.
Des F/A-18 de la RAAF entassés dans un hangar lors d'un exercice commun avec l’USAF sur la base aérienne d'Andersen, à Guam. © RAAF
Entre-temps, des rumeurs ont circulé selon lesquelles si ces Hornet n’étaient pas revendus, ils pourraient être détruits. Une telle solution expéditive n'est guère inhabituelle pour le gouvernement australien, qui, en 2010, avait décidé de carrément enterrer sa flotte de 24 avions de combat General Dynamics F-111C "Pig" après l'avoir retirée du service à cause de l’amiante que ces appareils contenaient. Il serait honteux, voire scandaleux, de faire subir le même sort aux Hornet, alors que l’Ukraine a un si grand besoin d'avions de combat de quatrième génération.
À l’autre bout de la Terre, il a également été question que des F/A-18C/D relativement intacts de la Finlande puissent être fournis à l'Ukraine. Cela n'a guère de sens à l'heure actuelle, car la Finlande ne passera au F-35A qu’à partir de 2026. Cette idée a d'ailleurs été rejetée récemment par les autorités ukrainiennes selon la même logique : l'Ukraine a plus que jamais besoin de ses Hornets. En revanche, les Hornets C/D finlandais pourraient être de bons candidats pour venir renforcer une éventuelle flotte ukrainienne d'Hornets A/B australiens dans la deuxième moitié de la décennie, lorsque la Finalnde passera au F-35A. La Finlande possède actuellement une flotte de 62 F/A-18C/D.
La Finlande a choisi le F-35 pour remplacer ses F/A-18 Hornet, mais ces appareils ne seront pas livrés avant 2026. © Armée de l'air finlandaise
L'Espagne a aussi récemment décidé de réduire sa flotte de 72 EF-18A Hornet et envisage de s'en débarrasser complètement d'ici la fin de la décennie. Le Hornet C est également au crépuscule de sa durée de vie en Suisse, où 25 appareils de ce type serviront jusqu'au début des années 2030, date à laquelle ils seront plus que remplacés par le F-35A.
Le Canada exploitera sa flotte de CF-18 modernisée et élargie jusqu'à l'arrivée complète du F-35, mais on dispose désormais d'un calendrier plus clair sur la date à laquelle cela se produira. La transition vers le F-35 commencera au cours de la seconde moitié de cette décennie. Une fois qu'elle sera achevée, près de 100 cellules de F/A-18 deviendront excédentaires, mais pas avant 2030. Des centaines de CF-18 seront donc proposés à la cession ou en pièces détachées d'ici la fin de la décennie.
Il y a également 40 F/A-18C/D koweïtiens, parmi les Hornets les mieux entretenus, qui sont encore à vendre. La Malaisie, qui exploite le F/A-18D et continuera à le faire jusque dans les années 2030, s'est intéressée à ces appareils australiens, tout comme le corps des US Marines qui a aussi envisagé u moment de les acquérir pour compléter sa flotte de F/A-18C/D Hornet.
Intéressons-nous un moment sur ce dernier point. Près d’une centaine de F/A-18C/D serviront le corps des US Marines au moins jusqu'à la fin de la décennie sous une variante hautement modernisée. Le soutien et la formation au sein de l'écosystème NAVAIR se poursuivent et des centaines de Legacy Hornet (NdT – Ici legacy veut dire patrimoine, ce sont les versions A et B du F-18) ont récemment été retirés de la marine américaine et de l'USMC, laissant un important stock de pièces détachées.
Tout cela pour dire que si aujourd’hui beaucoup pensent plutôt au F-16 comme l'avion de combat qui serait idéal pour l'Ukraine notamment sur la base de la disponibilité des cellules et de pièces détachées en très grand nombre, le F-16 en fait n'est pas la seule option, surtout car les F-16 d'occasion sont une marchandise bien plus recherchée qu'on ne le pense. Il ne s'agit pas seulement d'appareils destinés à des forces aériennes étrangères, mais le Pentagone lui-même utilise des F-16 retirés du service, l’US Navy a équipé son principal escadron d'agression avec des F-16 Viper de l'USAF retirés du service par exemple. Beaucoup d'autres ont été affectés au programme QF-16 Full-Scale Aerial Target (FSAT). Ils font également l'objet d'une forte demande de la part d'entreprises privées américaines prestataires de différents services auprès du gouvernement américain. Tout cela s'ajoute à la demande croissante de très nombreuses forces aériennes dans le monde pour des F-16 même anciens.
Certes, le F-16 dispose des possibilités d'entraînement et de soutien la plus impressionnante, mais le F/A-18 dispose également de ces infrastructures et le marché mondial sera bientôt inondé de pièces détachées au fur et à mesure que les Hornets seront mis à la retraite.
En termes de capacités et de performances, le F/A-18 est sans doute mieux adapté à l'Ukraine que le F-16. En tant que birécateur excellant dans les manœuvres à faible vitesse, il correspond mieux aux flottes ukrainiennes de MiG-29 et de Su-27. Son train d'atterrissage très robuste est également mieux adapté à l'infrastructure assez rustique des aérodromes militaires ukrainiens datant de l'ère soviétique et aux aérodromes de combat, très austères, que l'Ukraine a mis en œuvre pour rendre le ciblage de ses avions plus difficile pour les forces russes. Comme le F-16, il peut transporter à peu près tout l’armement dont l'Ukraine dispose déjà et disposera à l'avenir, et tout comme le F-16, l’Hornet peut être rapidement adapté à de nouveaux armements si nécessaire.
Un F/A-18A Hornet de la Royal Australian Air Force en vol au-dessus de l'Irak, en mars 2017. La RAAF soutenait pleinement la Force opérationnelle interarmées combinée - Opération Inherent Resolve. Depuis le début des opérations en 2014, les F/A-18A Hornets et F/A-18F Super Hornets australiens ont effectué plus de 12 000 heures de vol au cours de plus de 2 000 sorties. © Airman Tyler Woodward, USAF
Bien que dotés de nacelles de ciblage avancés, de systèmes de repérage montés sur casque (JHMCS) et de nombreuses autres améliorations, ces anciens avions à réaction de la RAAF ne sont pas à la pointe de la technologie mais leur technologie embarquée n’est qu’assez peu différente de celle à la pointe. Ils peuvent donc être livrés avec un minimum de modifications.
Le Hornet n'a pas non plus besoin d'être la réponse finale de l'Ukraine en matière d'avions de combat. Les F-16 viendront peut-être un jour, mais ces quelques dizaines d’Hornet sont disponibles tout de suite et s'inscrivent plutôt bien dans la mentalité actuelle de l'Ukraine en matière d'avions de combat. Ils permettraient à l'Ukraine d'entrer dans le jeu des chasseurs occidentaux de quatrième génération le plus rapidement possible.
Si l'on tient compte de tous ces éléments, les Hornet délaissés quelque part en l'Australie représentent en fait une opportunité incroyable pour l’Ukraine. Une opportunité qui ne demande qu'à être saisie. Mais qu'en serait-il de la formation des pilotes et des mécaniciens ? Qui pourrait effectuer cette formation, et en combien de temps ?
Des F-18 Hornets de la RAAF bien alignés dans les années sont assis sur la ligne de vol lors d'un exercice pendant leur période de service actif. © RAAF
Un F/A-18A en alerte de la RAAF en cours d’armement quand ces avions étaient en service actif. © RAAF
Une option envisageable consisterait à se tourner vers le corps des Marines pour cette formation. Bien que cette filière soit actuellement limitée, elle pourrait potentiellement être élargie pour accueillir un afflux de pilotes à former. Nous avons demandé au corps des Marine des informations détaillées sur la capacité de sa filière "Legacy Hornet" et sur la manière dont elle pourrait être élargie. Nous n'avons pas encore reçu de réponse.
Cependant, on pourrait faire valoir que, quel que soit le type d'appareil que l'Ukraine recevra, s’il en reçoit rapidement, les filières de formation gouvernementales existantes ne sont pas conçues pour permettre aux équipages ukrainiens une formation assez rapide pour qu’ils puissent se rendre au combat rapidement. C'est là que le secteur privé pourrait intervenir.
Des décennies de connaissances ont été acquises par les pilotes instructeurs et les responsables de la maintenance sur la manière d'enseigner le pilotage et l'entretien de ces appareils. Le Hornet a été le pilier de l’US Navy et des Marines pendant de nombreuses années, ainsi qu'un élément essentiel d’armées de l'air étrangères. Des entrepreneurs privés, employant ces pilotes et mécaniciens américains retraités pourraient intervenir pour former rapidement les Ukrainiens sur le Hornet en dehors ou en conjonction avec les filières gouvernementales existantes, beaucoup plus rigides.
Dans le cadre d'un tel accord, le programme pourrait être totalement adapté aux besoins de l'Ukraine et se concentrer sur la conversion du plus grand nombre de pilotes possible, aussi rapidement que possible, sur la base de leurs propres besoins individuels. En outre, les séries de missions qu'ils devraient accomplir seraient plus limitées, du moins au début, ce qui pourrait accélérer leur formation.
Un F/A-18A australien avant le retrait de ce type d'appareil. © RAAF
Sans toute la paperasserie d'une formation militaire gérée par l’armée et le gouvernement, les pilotes et le personnel au sol pourraient être formés plus rapidement et, selon certains, mieux, du moins dans ces circonstances particulières de combats. Même une situation dans laquelle la formation gouvernementale s'occupe de certains aspects du programme et les sous-traitants d'autres aspects pourrait être une solution viable dans le cadre des contraintes de temps incroyablement serrées en Ukraine. Le département d'État et le gouvernement australien auraient probablement le dernier mot en la matière, quoi qu'il en soit
Nous avons contacté les sociéts Ravn Aerospace et Top Aces, tous deux prestataires de services d'appui à la lutte contre l'adversaire pour le département de la Défense des Etats-Unis, pour savoir s'il était possible de tirer parti d'une formation privée. Ni l'un ni l'autre n'ont souhaité faire de commentaires en raison du caractère très sensible de ce sujet à l'heure actuelle.
Un pilote australien rejoint son F/A-18A pendant la période de service de ce type d'appareil. © RAAF
Compte tenu de tous ces éléments, l'avion de combat dont l'Ukraine a le plus urgent besoin en ce moment même est très probablement disponible et stocké en Australie. Ces avions sont nécessaires de toute urgence. Ils devraient être donnés à l'Ukraine immédiatement et un programme de formation des pilotes le plus rapide possible devrait être mis en place pour que ces appareils se retrouvent sur les pistes de l'Ukraine avec des personnels prêts à les piloter et à les entretenir le plus rapidement possible.
FIN
Dernière modification par philouplaine (21-04-2023 10:04:12)
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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