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Bonjour Ă tous,
Je viens poster ici car j’ai quelques questions relatives aux moteurs de nos chères avions.
Je m’explique,
Suivant le moteur, les actions à effectuer pour le bon fonctionnement de celui-ci sont différentes. Entre un 4 cylindres Lycoming, ou un 9 cylindres en étoiles des chez Pratt & Whitney en passant par un petit Rotax 912, les actions ne sont pas les mêmes que ce soit pour le démarrage, actions en vol ou coupure moteur.
Je comprends que ces actions sont tout à fait relatives aux systèmes qui composes le moteur.
Pour exemple (Et de façon grossière) Do list démarrage moteur :
Un O-240 sur DR420 :
- Batterie : On
- Arrivée d’essence : Ouverte
- Mixture : plein riche
- Pompe essence : on
- Magneto : Both ou Left
- Gaz : Entre 2 et 5 injections suivant température moteur puis moins d’1 cm
- Démarreur : Actionné
Un O-360 sur CAP-10 :
- Batterie : On
- Arrivée d’essence : Ouverte
- Magneto : Off
- Mixture : Plein riche
- Gaz : plein gaz
- Pompe essence : ON
- Fuel flow : Vérifié
- Pompe essence : Off
- Mixture : Etouffoir
- Gaz : 1 Ă 2 cm
- Magneto : Both
- Démarreur : Actionné
- Mixture : Plein riche dès rotation de l’hélice
Savez-vous pourquoi, sur ces deux moteurs qui mécaniquement sont les mêmes la méthode d’amorçage n’est pas là même ?(cylindrée, carburateur différent, …).
A vrai dire je m’égare peut-être, je me pose énormement de question … N’hésitez pas à me dire si j’ai faux !
Merci à vous et bonne journée !
Pierre :-)
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salut,
Sans être expert, et pour ne parler que des moteurs à pistons à plat (j'y connais vraiment rien sur les moteurs en étoile). Ce que j'écris est ma compréhension du système, peut-être que c'est un peu faux...
Faut déjà différentier les moteurs à carbu de ceux à injections.
Ensuite par ex dans les moteurs à injections, souvent les lyco se démarrent plein pauvre et les conti plein riche.
Pour le Lyco (ex du Cap 10), tu vas surgaver les cylindres en mélange faire tourner le démarreur. Donc au début le démarreur fait tourner le moteur et l'essence en trop part non brûlée. Dès que le mélange se trouve idéal ca part, et tu mets plein riche à ce moment la (donc ta procédure que tu as écrite est fausse, le plein riche c'est quand le moteur part, car la rotation de l'hélice arrive dès que tu appuies sur le démarreur).
Le Both ou left dépend des magnetos. Car au moment ou tu démarres le moteur tourne très peu vite et la magneto se cale en avance pour prendre en compte cela pour que l'explosion se fasse quand même au bon moment. Souvent les magnetos peuvent etre BOTH car y'a que la left qui est active et des que tu as 500 ou 600 trs/min les deux se mettent en marche.
Sur les injections, cela dépend en gros si le moteur est chaud ou froid. Par ex, un moteur de Cap 10 à chaud se démarre sans injection. On peut en faire, cela va juste user plus le démarreur.
Ensuite la quantité injectée cela dépend en effet de la cylindrée, mais souvent les aéroclubs modifient un peu leurs checklists selon leurs expériences ...
Après pourquoi un moteur Conti à injection (ex : SR22) se démarre plein riche ... Aucune idée.
A+, Antoine
Mon blog : http://blog.arogues.org
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Merci de ta réponse Antoine,
Si je résume ce que tu viens de me dire :
- Faire la différence entre un moteur à injection et un moteur avec carburateur.
- L’injection dont tu parles n’est-elle pas électronique ? Dans ce cas, plein riche avant démarrage, l’électronique fait le reste ?
- Ok pour les magnétos, j’ignorais totalement que l’alimentation était différée pour le gauche et droite. (aux basses vitesses de rot.)
- Bien compris ta remarque sur le CAP10, la mixture est à mettre plein riche qu’après le démarrage du moteur donc ? (Si trop tôt risque de le noyer, théoriquement)
Sur DR400-120 équipé d’un moteur Lycoming O-235, le démarrage se fait plein riche, alors qu’il a un carburateur … ? Tirée du peu d’expérience que j’ai, peut-être que l’on peut le démarrer avec la mixture sur étouffoir ? (Tout comme le O-360 sur le CAP)
Encore merci !
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Autre chose,
Je viens de tomber sur une checklist pour un DR400-180 équipé d’un Lycoming O-360.
La check démarrage moteur est la suivante (enlevé certaines lignes volontairement, je ne laisse que celle propre au moteur) :
- Batterie : On
- Rechauff carbu : Froid
- Robinet d’essence : Ouvert
- Mixture : Plein riche
- Pompe essence : On
- Magnéto : Left
- Gaz : 4/5 injections si froid puis 1 cm
- Démarreur : enclenché (30 sec max)
- Magnéto : Both
- RĂ©gime : 1200 Rpm
- Pression d’huile : Arc vert (sinon etouffoir)
- Alt : on
- Pompe essence : Off
Le démarrage ce fait ici exactement comme le 0-235 du DR400-120.
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- L’injection dont tu parles n’est-elle pas électronique ? Dans ce cas, plein riche avant démarrage, l’électronique fait le reste ?
L'injection est Ă priori pas Ă©lectronique ... Seuls les mazoutieres sont Ă ma connaissance en injection Ă©lectronique (les Thierlet, SMA et autres).
- Bien compris ta remarque sur le CAP10, la mixture est à mettre plein riche qu’après le démarrage du moteur donc ? (Si trop tôt risque de le noyer, théoriquement)
Oui, en fait il ne va même pas démarrer. Il faut donc attendre le moment ou le moteur "s'emballe" pour mettre plein riche et relacher le démarreur en même temps. Le démarrage du Cap 10, quand on vient du Robin ou autre avion plus facile est déjà une bonne petite galère (et en plus faut le manche en arrière ;-)
Sur DR400-120 équipé d’un moteur Lycoming O-235, le démarrage se fait plein riche, alors qu’il a un carburateur … ? Tirée du peu d’expérience que j’ai, peut-être que l’on peut le démarrer avec la mixture sur étouffoir ? (Tout comme le O-360 sur le CAP)
Les moteurs à carbu se démarrent habituellement plein riche (conti ou lyco).
Tu parles un peu en référence de moteur, attention celui du Cap est un IO-360 (I pour injection) (et même AEIO-360, AE pour aerobatic).
Après si tu as trop injecté un moteur à carbu, tu peux aussi le démarrer plein pauvre (pour bruler l'essence, enfin la faire dégager des cylindres) et quand ca vient, plein riche, comme le Cap 10. Attention, ce n'est que si le moteur est noyé en essence. Au lieu d'attendre 15/20 min que l'essence s'évapore. A froid il ne partira pas.
Le démarrage ce fait ici exactement comme le 0-235 du DR400-120.
Oui pas de différence entre le DR400-120 et 180, en fait ce sont les "mêmes" moteurs à la différence pret de la puissance, mais conceptuellement ce sont les mêmes.
A+, Antoine
Mon blog : http://blog.arogues.org
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Les moteurs d'avion sont resté en 1950 au niveau technologie, à part les rares "mazoutiers" cités par antoine
S'ils avaient suivi la même évolution que les moteurs automobiles, ce serait simple comme sur ma 208, on tourne la clef et ça démarre !
Ce sont donc des antiquités,...... on vole tous sur des avions de collection vu la tronche obsolète des moteurs à piston ! (à part les mazoutiers !)
Le résumé de tout cela tient dans le triangle du feu: un comburant, un carburant, un point chaud. quand on a réuni tout cela soit le moteur part, soit on a mis le feu à la boutique !
"On n'est pas des ... quand mĂŞme !" Serge Papagalli,
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Et bien grand merci !
J'allais me corriger en précisant que celui du CAP est effectivement AEIO-360 ! Donc injection ==> démarrage en plein pauvre contrairement au O-360 (DR400-180) qui lui est à carburateur.
Je savais que l'on pouvait tout de même démarrer un moteur avec carbu en plein pauvre même si trop d'injection avant démarrage, comme tu le dis, dans le but de brûler le carburant "en trop".
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Les moteurs d'avion sont resté en 1950 au niveau technologie, à part les rares "mazoutiers" cités par antoine
S'ils avaient suivi la même évolution que les moteurs automobiles, ce serait simple comme sur ma 208, on tourne la clef et ça démarre !
Ce sont donc des antiquités,...... on vole tous sur des avions de collection vu la tronche obsolète des moteurs à piston ! (à part les mazoutiers !)
Le résumé de tout cela tient dans le triangle du feu: un comburant, un carburant, un point chaud. quand on a réuni tout cela soit le moteur part, soit on a mis le feu à la boutique !
Mais par contre, tant qu'il y a un peu d'huile et de l'essence ca tourne !
Entre fiabilité et économie faut trouver le juste milieu (et les couts de certifs sont devenu tellement prohibitif que tant qu'il y a aura de l'essence à ce prix (vers 1.35 €/l pour de la Warter ...) personne n'ira se pleindre, même si elle remonte à 2 € ...).
Après y'a le Rotax en certifié. Je connais pas bien le moteur (2 carbu, c'est chiant à synchroniser) cela consomme un peu moins je crois.
Enfin, y'a Conti qui a sorti un petit moteur à injection. C'est déjà mieux, consomme un poil moins et plus de givrage carbu...
A+, Antoine
Mon blog : http://blog.arogues.org
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Le 912 de chez Rotax, en 80 ou 100cv. Comme tu l'as dit le soucis est la synchro des carbu, à froid et/ou à certain régime ca tremble pas mal. La formule est différente, petite cylindrée, vitesse de rotation plus importante, mais conso moindre (13-15 l/h pour un 80cv).
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L'explication tient pour beaucoup en effet a ce que le marché est très petit et les coûts de développement et de certification importants, on est donc resté aux moteurs de tracteur des années 50, qui au demeurant sont de très bons moteurs, très fiables mais qui consomme un peu
Pour moins consommer il faut sophistiquer: réducteur, refroidissement liquide.. quid de la fiabilité ?
De grands constructeurs comme Renault ou Porsche s'y sont cassé les dents, concevoir un moteur d'avion, ce n'est pas si facile que ça.
"On n'est pas des ... quand mĂŞme !" Serge Papagalli,
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On le voit bien avec les derniers moteurs auto ... En parlant diesel : Rampe commune (1600-2000 bars), recyclage des gaz d'echappement, turbo à géo variable ... c'est beau mais d'un point de vue fiabilité... Nos moteurs d'avions sont vieux et consommes beaucoup mais ont le mérite, du moins je le pense, d'être quand même plus fiable ! Sauf peut-être les vieux Rotax 2 temps utilisés sur certains ulm !
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En effet ..
La question à poser est celle ci: est ce qu'on a assez confiance dans tel type de moteur et son intégration dans tel type d'avion pour voler la nuit ou traverser la Méditerranée ? si la réponse est sans trop d'arrière pensée alors c'est peut être un bon moteur.
"On n'est pas des ... quand mĂŞme !" Serge Papagalli,
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