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Bonjour Ă tou(te)s!
Voici la quatrième partie de trois jours de ce récit de voyage, jour après jour. Après les continents africains et asiatiques, cette fois c'est autour des Amériques.
On part de Puerto Montt au Chili, où on était arrivé la dernière fois.
... et, en trois jours de vol, on se rend à nouveau en Amérique Centrale au Nicaragua, via Cuzco et les Galapagos.
Bonne lecture.
Philippe
10ème Journée: Jeudi 26 Mai 2016
SCTE-SCEL-SCFA-SPQU
De Puerto Montt Ă Arequipa, via Santiago et Antofagasta.
Voyage entrepris aux frais de l’énigmatique homme d’affaire à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, après l’Asie et l’Océanie, cette fois c’est le continent américain qui l’intéresse. Les escales s’enchaînent sur des journées entières avec un stop-over d’une heure 30 à chaque étape et seulement trois étapes aujourd’hui. A chaque étape, notre client s’absente pour un discret rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 10ème journée. Un voyage qui nous conduit au Pérou.
Jeudi 26 Mai 2016
Etape 40: SCTE-SCEL
Santiago du Chili!
Drapeau de la ville de Santiago de Chile
SCTE-SCEL. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Jeudi 26 Mai 2016, 8 h 15 du matin en porte 2 de l’aéroport de Puerto Montt – El Tepual. Nous sommes prêts pour ce premier vol de la journée, la quarantième étape de notre périple depuis Jersey. C’est bientôt la fin mai et, ici, c’est la fin de l’automne. Il pleut et il fait un très petit 7°C. Brrrr ! Ce vol sera une assez longue étape de 915 km en ligne droite, il devrait donc durer plus d’une heure.
Panorama de la ville de Puerto Montt
On passe 7 000 pieds en montée vers 13 000 pieds sur un cap plein nord. Sur notre droite, le Lac Llanquihue qui, avec ses 860 km2, est l’un des plus grands lacs du Chili. Il est splendidement dominé par le volcan Osorno, qui est caché par les nuages. De nombreux villages, on en aperçoit certains, sont situés sur ses rives. C’est un important site touristique avec de nombreuses stations balnéaires.
On passe le FL210 en montée vers le FL250 à la verticale de Pichil. On devine, sur la droite de l’image qui dépasse des nuages, la pointe conique du stratovolcan Orsono et ses 2 652 m.
On passe le FL340. On distingue les eaux du lac Calafquen qui est entouré de six autres grands lacs qui ont la particularité de se déverser les uns dans les autres. C’est une région très touristique du Chili. On aperçoit aussi le cône bien symétrique du stratovolcan Villarrica (2 847 m) qui est l’un des volcans les plus actifs du Chili. Ce volcan crache de la fumée en permanence, il est donc en éruption permanente.
Un quart d’heure après avoir décollé, on atteint notre altitude de croisière (le FL350 pour ce vol) à 160 km au nord de Puerto Montt, à la verticale de la petite ville de Reumén.
On survole la petite ville chilienne de Los Lagos, apelée ainsi car elle ouvre l’accès à de très nombreux lacs, sur les bords du fleuve Calle-Calle, appelé Gudalafquén en langue des indiens Mapuches (ce qui veut dire « la rivière-des-nombreux-iris »). Ce fleuve est le seul navigable dans tout le Chili.
Toujours sur une route orientée plein nord au FL350, on a une belle vue du chapelet des volcans andins du Sud du Chili : le Llaima (3 125 m) qui est un autre des volcans les plus actifs du Chili, puis, plus au nord, le Lonquimay (2 865 m) dont la dernière éruption pyroclastique date de 1990, le Trolguaca (2 766 m), et, tout au nord, le Collaquén (2 334 m).
Nous survolons, au FL350, la ville de Temuco sur le Rio Cautin. Cette ville est toute récente. Elle a été fondée en 1881 à la suite de la pacification de cette région par l’armée chilienne sur les indiens Mapuches. C’est, ici, la fameuse Auricanie dont, en 1860, le Roi choisi par les indiens pour lutter contre les « envahisseurs » chiliens, fut le fameux Français Orélie-Antoine de Tounens, originaire du Périgord. C’est la raison pour laquelle certains mots du français d’aujourd’hui sont d’origine Mapuche comme le mot « poncho ».
Antoine de Tounens (1825-1878) Roi d’Auricanie (1860-1878).
Vue depuis le FL350 de la ville de Los Angeles, une importante cité du Centre Chili fondée en 1739. L’autoroute qu’on aperçoit en-dessous, qui contourne la ville, est la Ruta 5, la plus longue autoroute du Chili qui, sur 3 364 km, relie la frontière péruvienne, au nord, à Puerto Montt, au sud, en passant par Santiago où on l’appelle l’Autopista Central.
Survol de la ville de Chillán, située sur le Fleuve Ñuble. Cette ville a été fondée en 1580 par le conquistador Martin Ruiz de Gamboa comme une base fortifiée d’où conduire la Guerre de l’Auricanie qui opposa les Espagnols, puis les Chiliens aux indiens Mapuche de 1536 à 1883. C’est l’une des guerres les plus longues de l’Histoire.
Nous avons commencé notre descente. On passe le FL200 en descente vers 15 000 pieds sur un cap nord-ouest. Devant nous, le Lac Carén, un lac artificiel. Les montagnes, de faible altitude (max. 700 m) qui nous entourent sont au sud-ouest de la Région Administrative de Santiago qu’on devine au loin dans le cirque montagneux à l’horizon à droite de l’image au pied du Mont El Plomo qui surplombe, de ses 5 424 m, la capitale chilienne.
En palier à 15 000 pieds dans l’étape de vent arrière du circuit d’approche de la piste 17R, nous suivons un cap plein nord. Devant nous, le fleuve Maipo, qui fournit la majeure partie de l’eau potable de Santiago, et la ville de Melipilla.
Nous passons 8 700 pieds en descente vers 3 600 pieds dans l’étape de base, nous volons cap plein est. La région en-dessous, à l’ouest de Santiago, est plutôt montagneuse.
Courte finale pour la piste 17R. Deux blanches, deux rouges. Bien dans l’axe (merci à l’ILS). Bonne vitesse et bon vario. On continue.
Roulage pour la porte. On a atterri derrière un Boeing 767 avec winglets de la LAN Chile . C’est le vol 636 en provenance de Lima. Aux portes, outre les appareils de la compagnie locale, on observe pas mal de long-courriers étrangers : Qantas, Air France, Iberia, American Airlines, Aeromexico, Air Canada, KLM…
Scenery : LatinVFR - Latin Hub - SANTIAGO CHILE SCEL FSX
Nous sommes parquĂ©s en porte 27 de l’aĂ©roport de Santiago – Pudahuel, aussi nommĂ© Arturo Merino BenĂtez International Airport, après un vol d’une heure vingt depuis Puerto Montt. Notre client s’éclipse pour son habituel rendez-vous, et nous restons tranquillement Ă l’attendre au poste.
Jeudi 26 Mai 2016
Etape 41: SCEL-SCFA
Désert d’Atacama
Blason de la ville d’Antofagasta
SCEL-SCFA. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Jeudi 26 Mai 2016, en porte 27 de l’aĂ©roport international de Santiago - Arturo-Merino-BenĂtez, il est 11 h 25 du matin. Depuis tout Ă l’heure, la brume est apparue. Notre client est revenu de son rendez-vous d’affaire et nous nous prĂ©parons pour le deuxième vol de la journĂ©e qui nous conduira Ă Antofagasta, le grand port du nord du Chili qui, fut, avant 1879, une ville bolivienne. C’est une longue Ă©tape de 1 091 km en ligne droite sur un cap plein nord. Le vol devrait durer plus d’une heure.
Au point d’attente de la piste 17L. Un Boeing 767-300 avec winglets atterrit; c’est le vol 751 heavy en provenance de Sao Paulo.
Décollage de la piste 17L « with whiskey ». C’est brumeux ce matin !
Nous passons 3 900 pieds en montée vers 8 000 pieds et nous faisons demi-tour pour prendre un cap plein nord au-dessus de Pudahuel, la ville qui a donné son nom à l’aéroport. Devant nous, filant vers le sud, on aperçoit le ruban de l’autoroute 5, la Panaméricaine qui relie Puerto Montt au nord de la Colombie.
On passe 8 000 pieds en montée vers 16 000 pieds en passant le long de l’aéroport qu’on vient de quitter. Sur notre droite, se développe le panorama de la capitale chilienne, lovée dans son cirque de montagnes. La barre de la Cordillera de Yerba Loca au premier plan après la ville de Santiago. Puis, de gauche à droite, le Cerro El Plomo qui domine Santiago de ses 5 424 m. Puis, plus loin à l’ouest sur l’horizon, le Nevado Piquenes (6 019 m) et, tout à droite le Cerro Marnolejo (6 108 m) qui es un stratovolcan relativement calme (dernière éruption en 1960). Ces deux sommets sont sur la frontière avec l’Argentine.
On passe le FL220 en montée vers le FL300 et, en-dessous, on passe le Rio Aconcagua.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL340 pour ce vol) à 130 km au nord de Santiago, sur une route orientée plein nord.
Vue de la Cordillère depuis le FL340 avec, sur notre droite, le fameux Aconcagua (6 962 m) surnommé le « Colosse de l’Amérique », c’est la plus haute montagne hors du continent asiatique. C’était une montagne sacrée des Incas. Cette montagne se trouve en Argentine, la frontière, ici, est toute proche.
Un quart d’heure plus tard, on approche au FL340 les villes jumelles de Coquimbo, à gauche, et de La Serena, à droite. Cette dernière est plus ancienne car fondée le 26 août 1549. On distingue bien l’échancrure de la côte à gauche qui est la Baie Herradura de Guayacán (traduction : le fer à cheval de Guayacán, Guayacán est un quartier de Coquimbo). La grande Baie de Coquimbo baigne La Serena.
Vue depuis le FL340 de l’aéroport Désert d’Atacama (SCAT) qui est, curieusement, isolé car à plus de 50 km de la grande ville la plus proche, Copiapó
Un quart d’heure plus tard, on a commencé notre descente et on passe le FL310 en descente vers le FL210. Sur notre droite, un massif montagneux tombe directement de 2 000 m dans l’océan. C’est le massif de Paranal où se trouve le grand observatoire international ESO, opéré par l’Union Européenne, du fait de l’absence de pollution lumineuse. C’est le plein Désert d’Atacama. Le Cerro Paranal y culmine à 2 664 m à seulement 15 km de la côte.
On passe 9 500 pieds en descente vers 6 900 pieds. Sur notre gauche, on aperçoit la ville d’Antofagasta.
Finale longue pour la piste 19 à l’aéroport international d’Antofagasta, aussi appelé l’aéroport du Cerro Moreno. Cette montagne, le Cerro Moreno, est bien visible sur notre droite, elle culmine à 807 m.
Courte finale pour une approche visuelle de la la piste 19.
A la porte Golf-3 de l’aéroport international d’Antofagasta - Andrés Sabella Gálvez, après un vol de près d’une heure et demi depuis Santiago. Nous sommes encore à 600 km au sud de la frontière péruvienne. Notre client va se diriger à son rendez-vous, on attend au poste.
Jeudi 26 Mai 2016
Etape 42: SCFA-SPQU
Le PĂ©rou!
SCFA-SPQU. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Jeudi 26 Mai 2016, 14 h 40 en porte G3 de l’aéroport d’Antofagasta. Nous sommes prêts pour la troisième et dernière étape de la journée en direction du Pérou. Arequipa est la deuxième ville la plus peuplée du Pérou après Lima. Cette une longue étape de 815 km en ligne droite … soit sans doute un peu plus d’une heure de vol.
Roulage pour la piste. Un Airbus A320 des LAN Airlines atterrit. C’est le vol LAN134 en provenance de Santiago.
Nous passons 3 000 pieds en montée vers 9 000 pieds et nous faisons demi-tour pour prendre la route du nord au-dessus de la Baie Moreno, qui baigne Antofagasta, avec un dernier regard sur le Cerro Moreno qui, de ses 807 m, domine le paysage local.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL340) à 160 km au nord d’Antofagasta, seize minutes après avoir décollé. Nous sommes à la hauteur du port chilien de Tocopilla. Cette ville fut fondée en 1843 par le Français Dominique Latrille Loustauneau. Bolivienne jusqu’à la Guerre du Pacifique de 1879, elle est, depuis, Chilienne.
Vue depuis le FL340 de l’aéroport international d’Iquique-Diego Aracena (SCDA). Nous approchons de la frontière avec le Pérou.
Nous entrons dans l’espace aérien péruvien. On aperçoit le cours d’eau de la rivière LLuta, située seulement à quelques centaines au sud de la frontière entre le Chili et le Pérou. Nous avons pris un cap au nord-ouest.
Vue de la ville péruvienne de Tacna, située à la limite des contreforts andins et du Désert d’Atacama. Cette ville, fondée en 1536 et propriété à l’origine du fameux conquistador Pedro Pizarro, est connue comme la « Ville Héroïque » pour son rôle dans la Guerre d’Indépendance en 1821 et dans la Guerre du Pacifique contre le Chili en 1879.
Nous avons commencé notre descente, on passe le FL260. On aperçoit le stratovolcan Yucamane (5 508 m), le sommet enneigé le plus proche, dont la dernière éruption remonte à 1902. Dans sa direction, entre les chaînes montagneuses parallèles qui forment les Andes à cet endroit, se niche le grand Lac Titicaca, le plus grand lac d’Amérique du Sud (avec 13 000 km2) et le plus haut lac navigable au monde (avec 3 812 m).
Toujours sur un cap au nord-ouest, on passe le FL210 en descente vers le FL200. On approche d’Arequipa ! Nous ne sommes qu’à 25 km du seuil de piste et encore au FL210 !? Bravo, l’ATC de FSX … devant nous, le magnifique panorama des monts qui encadrent Arequipa. Droit devant, le magnifique stratovolcan Misti aux pentes parfaitement symétriques, dont la dernière éruption date de 1985. Avec ses 5 825 m, c’est le deuxième volcan actif le plus haut au monde. Juste derrière, le stratovolcan Chachani (6 075 m) qui est éteint (aucune éruption de mémoire d’hommes, espagnols et incas). L’ascension du sommet n’est donc pas difficile et peut être réalisée dans la journée par des personnes inexpérimentées. Elle est ainsi très appréciée des touristes et beaucoup d’agences d’Arequipa proposent des excursions guidées au sommet. Tout au fond, sur l’horizon, on aperçoit le sommet enneigé du Nevado Coropuna, un stratovolcan éteint de 6 377 m, il est situé à plus de 150 km au nord d’Arequipa.
Au FL200, on longe le sommet enneigé du volcan Misti. J’ai mis un cran de volet car l’ATC nous a donné el feu vert pour nous poser …
Du même endroit, vue de la ville d’Arequipa en contrebas et de l’aéroport. Nous avons le feu vert pour nous poser sur la piste 27 en approche visuelle qui plus est ! Petit problème : nous sommes à 20 000 pieds, l’aéroport est à 8 200 pieds, soit une différence de l’ordre de 12 000 pieds. Or, le seuil de la piste, qu’on voit très bien, n’est qu’à 15 km … je vais descendre en spiralant jusqu’à atteindre une altitude correcte pour l’approche.
Descente en spirale sur l’aile gauche … à 5 000 pieds/min de descente. Sympa ! Surtout aussi pour le panorama aux alentours.
En approche visuelle de la piste 27. Deux blanches, deux rouges au PAPI. Vario assez correct et bonne vitesse. On continue.
Nous sommes en porte Golf-5 de l’aéroport international d’Arequipa- Rodriguez Ballon après un vol d’un peu plus d’une heure depuis Antofagasta. Il est quatre heures de l’après-midi, il fait un très agréable 20°C mais la température ressentie est bien plus basse car nous sommes à plus de 2 300 m. Nos allons mettre le Lear en cold and dark pour la nuit, puis rejoindre notre hôtel : l’Hôtel Boutique Villa Elisa.
Notre hĂ´tel Ă Arequipa
Notre hĂ´tel : Hotel Boutique Villa Elisa
Le Hall de réception de l’hôtel : un salon intérieur
Et voilà pour ce dixième jour de voyage autour des Amériques.
Bons (cyber)vols Ă tou(te)s!
Philippe
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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