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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Une nouvelle traduction d'un post assez récent sur le blog de la KLM.
Pour les amateurs des transports particuliers.
Bonne lecture!
Philippe
Transport d’Animaux par la KLM – Le Bon Vieux Temps
Posté par Frido Ogier le 4 octobre 2017
Le tout premier gros animal qu’un avion de la KLM transporta fut un taureau. C’était en 1924! Les archives de l’année précédente mentionnent seulement quelques transports d’animaux : des poussins et des abeilles. Ce dernier transport m’intrigue. Comment les abeilles étaient-elles transportées dans l’avion ? Aucune information sur le conditionnement des abeilles n’a été gardée, on ne peut donc rien en dire d’autre. Mais après 1924, les archives foisonnent de cas de transports d’animaux, y compris le conditionnement utilisé. En voici quelques exemples.
1924 - Sa majesté Nico V
Le premier gros transport, le taureau. Il s’appelait Nico V (le cinquième du nom). Il était tout jeune et coûtait une petite fortune. Le fait qu’il soit jeune était important, un taureau adulte n’aurait pas pu entrer dans la carlingue de l’avion. Le Fokker F.III était plutôt petit.
Mais pourquoi diable fallait-il le transporter par avion à sa destination, quelque part en France ? Les archives de la KLM indiquent la raison de ce voyage rapide, c’était une urgence ! Une grave épidémie de fièvre aphteuse touchait alors la Belgique, le danger était alors très grand de faire traverser la Belgique à un jeune taureau.
La KLM y vit alors une formidable occasion. Sous le regard acéré de la communauté des éleveurs et de la presse, le petit Fokker monomoteur décolla de l’aérodrome de Waalhaven avec le taureau à son bord. Le service de transport d’animaux n’existait pas encore, et c’est donc le propre fils de l’éleveur qui monta à bord de l’avion pour s’occuper de son chouchou pendant le vol. C’est ainsi que la KLM s’initia au transport d’animaux par air.
1948 - Des ours!
La KLM avait appris à transporter divers animaux depuis la première expérience de Nico V en 1924. En 1948, la ville de La Haye célébrait ses 700 ans d’existence. La ville de Berne, jumelée à La Haye, offrit alors un bien curieux cadeau d’anniversaire : deux oursons. C’était un cadeau approprié puisque le blason de Berne porte un ours et celui de La Haye deux lions.
Pour leur voyage jusqu’aux Pays-Bas, les oursons furent accompagnés par un spécialiste. c’est bien évident quand on voit ce qui écrit sur la casquette de cet homme : Bärenwärter (ou Gardien des Ours). En fait, il était employé du zoo de Berne, spécialisé dans les ours. Les oursons, une fois arrivés à destination, furent remis au zoo de Wassenaar, tout près de La Haye.
1951 - Un chef de cabine attentionné
Dans les années qui suivirent la Seconde Guerre Mondiale, le transport d’animaux vivants connut une forte croissance, non seulement en volume mais en type d’animaux. Chaque animal a des besoins particuliers et cela appela une nouvelle spécialisation. Avant 1950, aucun employé de la KLM n’était spécialisé dans le transport d’animaux vivants.
Tout changea après 1950. La KLM créa le poste de steward-animaux, pour s’occuper des animaux transportés pendant tout le vol. Sur la photo suivante, le steward animalier s’occupe de deux petits ânes acheminés à New-York. Cela se passait en 1951.
1965 - Les dauphins
Dans certains cas, le steward animalier a un peu plus à faire que dans une cabine de passagers. Ce ne sont plus préparer une couche avec de la paille et des caresses sur la tête. Sur cette photo, prise en 1965, ce sont des dauphins qui sont transportés. Ils quittaient New-York pour le delphinarium de Harderwijk près d’Amsterdam. Chaque dauphin est logé dans un hamac avec des fentes spécialement conçues pour laisser passer leurs nageoires. Pour prévenir toute déshydratation, les dauphins étaient entourés de serviettes éponge humidifiées et changées très régulièrement pendant tout le vol.
Et tout cela sans parler des pandas, des tigres, des éléphants voire même des chevaux pour les Olympiades. Sans parler non plus des innombrables chiens et chats transportés en même temps que leur maître.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Merci, toujours aussi agréable à lire et regarder !
J'y rajoute une pti'te touche. Le transport d'animaux vivants est très particulier et ne se fait pas n'importe comment. En amont du vol, le service fret fait un pré calcul de faisabilité selon le(s) type(s) d'animaux.
Il y a des calculs précis selon le nombre et type d'animaux, car ils rejettent beaucoup d'humidité, de gaz carbonique et la promiscuité fait monter la température. De plus, les températures requises varient selon le type d'animal et les logements de l'avion n'ont pas tous les mêmes possibilités de clim, chauffage, ventilation.
Bref, voici le type de formulaire que doit faire le service fret, cela déterminera le nombre de bêtes, le temps de vol limite et les conditions de température.
L'autre document sert aux pilotes de 777 cargo pour positionner les sélecteurs de température, les sélecteurs de débit d'air, les ventilateurs de recirculation selon le logement.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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