Comme dis dans le message, le vol n'est pas de moi . C'est juste le même terrain de jeu que j'utilise.

Mais vu l'écart entre le relief et la trajectoire de vol, non, il n'y a que de l'onde et du thermique, pas de pente.

Bons vols !

Salut

pétard j'aurai pas pu tenir autant de temps , toujours envie de pisser . bien ouai.! je bois trop de café le matin  ..

Neptune

Driver a écrit:

Sacré périple! Sans vouloir partir trop hors sujet, ca vole bien un planeur en hiver?

Un planeur vol bien (mieux) qu'un avion. La question étant de savoir s'il y a assez d'énergie exploitable dans l'atmosphère pour rester longtemps en vol. La réponse est très souvent oui.

Il est évident qu'en hiver il vaut mieux ne pas trop compter sur les thermiques. Bien qu'ils existent, ils sont souvent peu puissants et surtout très limités en plafond. Cependant il reste possible de rester en vol tout l'après-midi en thermique. Ce qui sera plus difficile c'est de faire de la distance. C'est ce qui limite la pratique du vol à voile "hors saison" en plaine.

En montagne par contre, l'hiver est propice au vol de pente est à l'onde. C'est souvent une saison plus venteuse, et l'air froid, plus dense, reste plus facilement laminaire, ce qui est propice à l'apparition de l'onde. Le vol d'onde se pratique donc essentiellement en hiver, l'été la masse d'air devient trop facilement instable pour pouvoir stabiliser un régime d'onde sur une longue durée. Comme pour le thermique en hiver, il existe cependant des exceptions, et il arrive parfois d'avoir de magnifiques journées d'onde en été, mais c'est rare.

Ce sont les 3 moyens les plus répandus de rester en l'air et de parcourir du chemin en planeur. Il en existe d'autres.
Le thermodynamique, mélange de thermique et de pente, extrêmement puissant, mais aussi très turbulent et irrégulier, difficile à exploiter mais souvent utile en hiver quand le thermique seul est insuffisant.
La confluence, rencontre de 2 masses d'air différentes, qui se montent dessus à la manière des plaques continentales.
Et j'en oublie sûrement...

Donc oui, le planeur vol très bien en hiver ! Il faut reconnaître qu'en plaine il y assez peu d'intérêt, et que souvent les clubs sont fermés. Mais en montagne c'est juste une autre saison, une autre manière de voler. C'est aussi propice à l'instruction : le vol de pente est "facile" et permet de tenir en l'air indéfiniment sans trop se prendre la tête, et donc de faire faire tous les exercices qu'on veut à l'élève.

Par la même occasion, peux tu nous faire partager, si tu en as envie, comment se déroule une préparation de vol d'onde par exemple? Parce qu'en thermique, on peut anticiper par l'apparition de cumulus, en pente, le sens du vent par rapport au relief, mais en utilisant le phénomène d'onde, cela paraît bien plus abstrait! mad2_gif

mmmhh j'ai pas forcément une très grande expérience de la préparation de vol d'onde. La plupart des vols d'onde que j'ai fait étaient "improvisés". Dans tous les cas, ce qui est recherché au niveau météo, c'est bien sûr une direction de vent (le plus souvent Sud sur les Pyrénées, pour avoir les ressauts côté Nord donc chez nous - les Espagnols préfèrent l'onde de Nord... ), une masse d'air assez stable (régime laminaire obligatoire pour obtenir de l'onde), et un bon gradient. Le gradient permet d'accentuer la "dépression" générée par le relief, et donc d'amplifier l'onde.

Ensuite, l'onde est un phénomène fixe par rapport au sol. Du coup ça "simplifie" un peu les choses : les ressauts sont toujours plus ou moins au même endroit.

Au final, il n'y a pas de secret : soit tu es motorisé, et tu "triches" en allant directement te jeter dans un ressaut, soit tu es non-motorisé, et tu vas avoir droit à un combat... Pour aller chercher l'onde il faut passer par le rotor : une ascendance qui se créée "sous" la vague d'onde, et qui permet de monter à hauteur du bas du ressaut. Seulement le rotor, comme son nom l'indique, est une véritable lessiveuse, en mode essorage vitesse maximale... Difficile à décrire quand on ne l'a pas vécu ! Il est courant de se faire jeter 5 ou 6 fois du rotor parce que même commandes en butée à gauche, le planeur se fait jeter en virage à droite...

Mais après 20 ou 30 minutes de combat, le front en sueur alors qu'il fait -5°C dans le cockpit, quand tu mets la machine en ligne droite, et qu'avec 150km/h au badin ton vario affiche +2, +3, +4m/s ou plus dans un air TOTALEMENT stable (en fermant les yeux, impossible de dire si tu es en vol ou au sol)  et qu'en quelques minutes tu passes les 4000m, tu comprends l'expression "repos du guerrier"...

J'ai eu l'occasion 2 - 3 fois de faire de l'onde avec un planeur motorisé, et même si c'est génial (superbes vol, superbes décors), il manque une petite saveur de victoire (encore que même une fois dans l'onde, rien n'est gagné).

L'onde se "comprend" mieux quand on est "au-dessus" plutôt que "au-dessous". J'ai passé parfois plusieurs heures à batailler pour comprendre comment se développaient les ressauts, où se trouvaient les rotors, et une fois au-dessus, la situation était limpide comme de l'eau de roche...

Un petit schéma pour comprendre le phénomène :



Et une petite photo de ce que ça peut donner :



P.S. : les lenticulaires ne sont pas toujours présent pour "marquer" les ressauts, loin de là...

Bons vols !

Dernière modification par n666eo (25-09-2012 00:05:23)

Pas de quoi !

Si vous voulez plus de renseignements, d'autres aspects, etc... n'hésitez pas ! C'est toujours un plaisir de partager sa passion avec des gens que ça intéresse ! :)

Bons vols !