Notre emploi du temps pourtant chamboulé, nous, Stanislas le bien nommé et Mézigues pour vous servir, bourlinguons régulièrement deci-delà sur les diverses maps de bateule pif paf.

Sortant du boultaf in extremis, on y arrive en mâchant encore son yaourt et en filtrant les bouts de choucroute encore salement incrustés autour des incisives.

Pour autant, et d’une régularité à faire pâlir de jalousie le summum de l’horlogerie helvétique dénommée vulgairement « le coucou », l’apéritif se passe généralement sur Tour Ziba, histoire de se polisher les canines avant de passer à la suite du dîner.

Tour Ziba c’est comment dire, un Palavas les Flots le deuxième dimanche du mois d’août. On s’artifaille à coup d’autobronzant et à coup de crayon à maquillage option uranium appauvrie ; un genre de monde agricole avec plage de sable fin et eaux turquoises virant sur le rouge globulaire en fin de dance party. Cela fini bien souvent avec cette désagréable sensation que procure le grain de sable venu insidieusement s’insérer entre les deux parties de notre séant, ça pique, ça irrite et finalement ça agace un peu à la fin.

On aurait proposé Tour Ziba à Napoléon pour l’apéro, qu’il aurait surement refusé le meeting de Waterloo et snobé la petite sauterie d’Austerlitz… va savoir !

Tour Ziba, c’est notre Ukraine à nous… On a l’impression que l’imprésario du spectacle, un certain Vladimir P., s’échine à vous perturber la météo alors que la brochure de l’agence de voyage indiquait des cieux cléments… j’ai comme un doute !

Tour Ziba c’est sans coco de combat, sans baigneur à tourelle et autre engin perturbateur… bref un mano à mano en habit de lumière… mais qui s’éteint vite, les bots étant tout à fait enjoués à l’idée de vous éteindre l’ampoule du plafond !

Tour Ziba, c’est un peu comme un meeting de Jean Luc Mélenchon auquel on inviterait Bruno Mégret pour discuter le bout de gras… ça vous pousse à un petit je ne sais quoi qui s’apparenterait à des excentricités. Comme quoi, de nos jours, il ne faut pas grand-chose pour déclencher une rhétorique soutenue…

Vous l’aurez compris, nul ne peut surfer sur la vague de son indifférence lorsqu’il ressort de Tour Ziba, et on pourra faire partie de cette caste qui osera affirmer à sa multiple descendance réclamant des nouilles au kinder au déjeuner domincale : « tais-toi petit, moi, j’y étais ».

Un petit voyage sur Tour Ziba, c’est à rajouter la longue liste des légendes urbaines, mais celles qui font peur, bien entendu !