Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Voici la suite du voyage, avec le compte-rendu de la cinquième journée de cette deuxième semaine de voyage...


12ème journée : Vendredi 18 Septembre 2015
YPMQ-YBBN-YBRK-YBCS-YHID
De Port Macquarie à Horn Island, via Brisbane, Rockhampton, et Cairns.



Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, cette fois c’est au tour du continent asiatique de l’intéresser. A chaque escale, notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 12ème journée, la seconde semaine de notre voyage autour de l’Asie-Océanie. Nous atteignons l’extrémité septentrionale du continent australien, le Cap York.


Etape 45: YPMQ-YBBN
De Port Macquarie à Brisbane

YPMQ-YBBN. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Vendredi 18 Septembre, 6h10 du matin en porte 2, aéroport de Port Macquarie en Nouvelles-Galles du Sud. Tout comme nous, le Lear a passé une bonne nuit,  face à un petit terminal bien sympa. Quelques locaux y attendent un vol régulier en regardant les avions. Nous sommes prêts pour la première étape de la journée, à destination de Brisbane, la capitale du Queensland. C’est une très courte  étape de 441 km en ligne droite, la quarante-cinquième de notre voyage.

Scenery: Orbx - FTX: AU YPMQ Port Macquarie Airport

Roulage pour la piste 21. Vue sur le petit terminal de l’aéroport de Port-Macquarie.


Décollage de la 21.


Deux minutes après le décollage, on passe les 3 000 pieds et on fait demi-tour pour prendre une route au nord. Le soleil se lève au-dessus de la côte avec la vaste étendue du Lac Innes bien visible en-dessous sur notre gauche.


On passe les 6 500 pieds en montée vers 11 000 pieds sur une route plein nord. Nous sommes à la verticale de l’aéroport, avec une vue sur l’embouchure de la rivière Hastings qui est fermée par un  promontoire bordé de la plage Blyss Beach, une attraction assez sauvage tout près de la ville de Port Macquarie. Juste sur le bord de la rivière, devant nous, on aperçoit la Marina de Port Macquarie.



On passe 8 400 pieds, la rivière Hastings, très évasée, s’enfonce dans les terres entre des collines et petites montagnes très boisées. C’est le relief très érodé du massif du Great Dividing Range. La région ici est fertile et entrecoupée de collines, c’est la Nouvelle-Angleterre.


A 142 km au nord de Port Macquarie, nous atteignons notre altitude de croisière (FL320 pour ce vol). On suit la côte australienne sur un cap nord-nord-ouest (345°).


On survole la ville côtière de Coffs Harbour, cachée par les nuages, et son aéroport (YCFS). La région est une suite de collines verdoyantes couvertes de forêts ou de bananeraies. La côte au niveau de Coffs Harbour est d’ailleurs appelée par les australiens, la banana coast.


Depuis le FL320, vue vers le nord sur les méandres du fleuve Clarence avec, sur notre gauche au niveau de l’île Susan la ville de Grafton.


Nous passons le FL175 en descente vers 15 000 pieds, nous avons commencé sur Brisbane qui est à  100 km au nord. Devant nous, l’aéroport de Gold Coast (YBCG) et l’estuaire de la rivière Tweed avec la ville de Coolangatta avec de nombreuses plages de sable blanc. De gauche à droite : la plage Greenmount, la plage de Point Danger et la plage de Duranbah.


On vire vers le nord-nord-ouest pour commencer notre approche sur la piste 14, qui est la plus courte des deux pistes de l’aéroport. Ce sera une approche visuelle. Belle vue, depuis les 15 500 pieds, de la grande ville de Gold Coast qui s’aligne sur une cinquantaine de km le long de l’Océan Pacifique. Sa banlieue nord n’est séparée de la banlieue sud de Brisbane que d’une petite vingtaine de km. On distingue bien les magnifiques plages du bord de mer de la ville, celle qu’on voit le plus au nord s’appelle Surfer’s Paradise … tout est dit. Cette ville, qui est un haut-lieu du tourisme australien, possède un front de mer constitué de grandes tours dont la Tour Q1 de 323 m de haut.  Ce front de mer s’appelle d’ailleurs Miami … tout est dit aussi !


Front de mer de Gold Coast


En étape vent-arrière pour la piste 14, on survole la banlieue sud-ouest de Brisbane à la verticale de Browns Plains, on aperçoit la downtown de Brisbane entre deux nuages. On voit, juste sur notre droite devant nous, l’aéroport de Brisbane-Archerfield (YBAF) qui est l’aéroport de l’aviation d’affaire de Brisbane. Ce n’est pas notre destination aujourd’hui.


On passe 4 200 pieds en descente vers 2 000 peids dans l’étape de base de notre approche. Nous allons sur une route au nord-est qui nous fait passer au-dessus de la banlieue nord de Brisbane. Devant nous, la ville de Narangba avec la baie Moreton au fond. Sur l’horizon, on devine l’île de Moreton qui, en fait, est un band de sable assez verdoyant qui s’ets bâti sur la barrière de corial. Au-delà, c’est la Mer de Corail, de fameuse mémoire pour la grande bataille aéronavale de la Mer de Corail qui eut lieu du 4 au 8 mai 1942 et qui marqua le début de l’arrêt de l’expansion japonaise.
Un petit mot sur la forêt sur notre droite, c’est la forêt North Pine qui abrite la résidence Frenchs Forest (pourquoi French ? parce qu’elle est censée rappeler la Forêt des Landes) et les parcours du plus fameux des clubs de paint-ball australien : le Brisbane Paintballing Club dont le site web est ici.


En finale longue pour la piste 14 … zut c’est encore ce foutu PAPI australien auquel je ne comprends rien ! Nous survolons la Baie Bramble avec, sur notre droite, les villes de Brighton et de Sandgate (normal pour un pays dont le Chef d’Etat est la Reine d’Angleterre).


Pendant la finale, vue vers l’ouest le long de la Pine River, avec, à l’horizon, les montagnes du Massif de D’Aguilar et le lac artificiel de Samsonvale.


Courte finale pour la 14. Un peu rapide, mais bien dans l’axe et avec un bon taux de descente.


Parqué à la porte Charlie-1 de l’aéroport de Brisbane après un vol d’un peu moins d’une heure depuis Port Macquarie durant lequel nous avons pénétré dans l’Etat de Queensland. Il est 7h30 du matin. Il fait un très agréable 23°. On aperçoit de nombreux appareils de la Qantas. Notre client va se rendre à son rendez-vous, nous allons l’attendre au poste bien sagement.


Arrivée YBBN – RWY 14


YPMQ-YBBN
Date        18.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        YPMQ-CH-CAS-YBCG-YBBN
Flight Time    00:54
Cruising     FL320
Average TAS    350 kts
Cruise GS    540 kts
Take-off speed    188 kts
Landing speed    110 kts
Landing VS    -208 fpm
Off-Block    06:10
Takeoff        06:17        Rwy 21       
Landing        07:11        Rwy 14   
On-Block    07:23
Distance (Real/Expected) 310/253 NM
Weather Reports
ORIGIN        Not available (YPMQ)
DESTINATION    YBBN 181730Z 21007KT CAVOK 19/14 Q1010 NOSIG



Etape 46: YBBN-YBRK
Direction Rockhampton

YBBN-YBRK. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Vendredi 18 Septembre, neuf heure moins cinq du matin, aéroport de Brisbane, le client est revenu et nous sommes prêts pour la seconde étape du jour. Elle nous conduira à Rockhampton. C’est une assez courte étape, de 521 km en ligne droite. Nous allons atteindre le Tropique du Capricorne, car Rockhampton est située sur ce Tropique dans le Queensland central. La ville s'est autoproclamée « Capitale du Bœuf d'Australie », elle est entourée de vastes élevages.


Roulage pour la piste 01, on longe les portes du terminal passager avec l’inévitable appareil des Emirates, c’est un Airbus A380 ! Cet avion est arrivé il y a un peu moisn de trois heures et il repartira ce soir à 21h (vol UAE 435). Il fait l’aller-retour quotidien pour Dubaï. SI vous regardez attentivement, vous verrez, tout au fond, à l’une des portes du terminal international, un Boeing 777-300 des Emirates (encore !). Celui-ci assure la liaison quotidienne Brisbane – Singapour, il part dans quelques heures (vol UAE 433).


Décollage de la piste 01 « with alpha ».


En montée dans l’axe, on voit sur notre gauche la petite piste 14/32 sur laquelle nous avons atterri tout à l’heure.


On passe les 5 000 pieds en montée vers 7 000 pieds sur une route au nord-ouest qui nous fait longer la banlieue nord de Brisbane, ici la ville de Redcliffe, tout autant bordée de plages que Brisbane et Gold Coast.


On passe les 11 000 pieds en montée vers 14 000 pieds sur un cap au nord-nord-ouest. Devant nous, l’étendue d’eau n’est pas un estuaire à proprement parler mais un détroit qui sépare le continent australien (à gauche) de l’ïle Bribie (la terre à droite). Ce détroit s’appelle le Pumicestone Passage, le « passage pierre-ponce », en raison des nombreux morceaux de pierre ponce flottant dans les eaux du chenal ou trouvés sur les plages.


Après avoir passé le premier waypoint de notre route (le point MC), on a viré vers l’ouest-nord-ouest (295°).  On passe le FL225 en montée vers le FL320. On aperçoit, entre les nuages, l’aéroport de Sunshine Coast (YBSU), anciennement appelé aéroport de Marychoodire (d’où le MC du waypoint), le fleuve Maroochy (ce qui prononcé en français est assez « surprenant ») et la ville de Sunshine Coast.


On atteint notre altitude de croisière (le FL360 pour ce vol) à 170 km de Brisbane, à la verticale du village de Kilkivan, Queensland.


On longe la côte australienne. On aperçoit la grande Île Frazer à l’horizon. Cette île marque par son extrémité nord, le Cap Sandy, le début méridional de la Grande Barrière de Corail qui s’étend sur près de 2 100 km jusqu’au Détroit de Torrès qui sépare l’Australie de la Nouvelle-Guinée.


Nous franchissons, en direction du nord, le Tropique du Capricorne. Nous passons 13 000 pieds en descente vers 3 200 pieds et nous entrons dans l’étape de vent arrière pour la piste 15 à Rockhampton. Sur notre gauche, on aperçoit la vaste Baie Keppel dans laquelle plusieurs rivières se jettent,  notamment le grand fleuve Fitzroy, le deuxième plus long d’Australie, dont on voit bien les méandres sur la gauche. La baie a été baptisée par le Capitaine James Cook le 27 mai 1770 lors de son premier voyage d’exploration.


On va entrer dans le dernier virage pour la piste 15, on suit le fleuve Fitzroy. De nombreuses collines à l’horizon qui pointent à 300 m, bien au-dessus de la plaine environnante.


Finale courte pour la piste 15 en approche visuelle. Ah enfin, on retrouve un PAPI habituel. Bonne vitesse, bon vario, on continue.


Parking 2 de l’aéroport de Rockhampton, plus communément appelé Rocky, après un vol de 59 minutes depuis Brisbane. Il est 10 h 20, il fait un beau 23°C avec un ciel tout bleu. On va attendre l’heure et demi qui vient bien agréablement.


Arrivée YBRK – RWY 15


YBBN-YBRK
Date        18.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        YBBN-BN-MC-MA236-TNG-BUDGI-RK-YBRK
Flight Time    00:59
Cruising     FL360
Average TAS    369 kts
Cruise GS    451 kts
Take-off speed    183 kts
Landing speed    112 kts
Landing VS    -242 fpm
Off-Block    08:55
Takeoff        09:12        Rwy 01       
Landing        10:11        Rwy 15   
On-Block    10:16
Distance (Real/Expected) 340/302 NM
Weather Reports
ORIGIN        YBBN 181700Z 17005KT 9999 FEW045 BKN140 BKN210 21/16 Q1009
DESTINATION    YBRK 181900Z AUTO 09005KT 9999 // NCD 25/20 Q1006



Etape 47: YBRK-YBCS
Vers Cairns et la Grande Barrière de Corail

YBRK-YBCS. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Vendredi 18 Septembre 2015, 11h40 au parking 2 de l’aéroport de Rockhampton. Notre client est revenu de son rendez-vous et nous partons pour la troisième étape de la journée, cette fois nous prenons la direction de Cairns. C’est une étape assez longue, de 873  km.


En attente pour entrer sur la piste 15/33, un Dash68 des Qantas Link décolle, c’est le vol QF2365 pour Brisbane.


Décollage de la piste 15 « with whiskey ».


Après avoir fait demi-tour, on suite une route au nord-nord-ouest. On passe 13 000 pieds en montée vers 16 000 pieds. Derrière, on aperçoit dans le fond, la Baie Keppel et l’estuaire du fleuve Fitzroy. La ville de Rockhampton située de part et d’autre du fleuve, nichée contre les collines couvertes d’eucalyptus du Massif du Berserker. L’aéroport que nous venons de quitter est visible à droite.


Nous passons le FL220 en montée vers le FL240. On aperçoit devant nous sur notre gauche le Broad Sound, un bras de mer qui forme une échancrure d’une cinquantaine de km dans la côte australienne. Cette baie a été découverte par James Cook. Le rivage de la Baie est une succession de mangroves et d’embouchures de rivières. L’amplitude de la marée, qui avec près de 9 m est la plus grande de la côte orientale de l’Australie, provoque souvent des mascarets.


150 km au nord de Rockhampton, on atteint notre altitude de croisière (FL380). Nous sommes à la verticale du Cap Arthur qui marque l’extrémité septentrionale de la Péninsule Torilla.


Depuis le FL380, vue sur la double-baie qui marque la côte australienne à cet endroit. A l’arrière-plan, on a la Mer de Corail, puis l’étroite Péninsule Warginburra à l’est. Ensuite, la Baie des Hauts-Fonds (Shoalwater Bay), un lieu de tourisme nautique très réputé, puis la Péninsule Torilla avec l’île de Long Island et la Broad Bay.


Vue de la ville côtière de Mackay sur le fleuve Pioneer, avec son aéroport (YBMK). Mackay est appelée la Capitale du Sucre Australien car la région produit presque la moitié du sucre de canne produit en Australie. Dans la ville, un monument est dédié aux « Rats de Tobrouk », car de nombreux soldats australiens ayant participé à la bataille de Tobrouk dans la 6ème Division Australienne provenaient de Mackay.


On longe la côte, de nombreux récifs coralliens se succèdent presque sans interruption. C’est la Mer de Corail.


FL380, on approche de l’estuaire du Fleuve Burdekin, l’un des fleuves au débit le plus irrégulier d’Australie. En moyenne sur une année, son débit varie de 0 (il est alors à sec) jusqu’à 1 400 m3/sec. Le plus haut répertorié fut 40 000 m3/sec en 1958, après le passage de deux cyclones.


Survol de Townsville, la plus grande ville au nord de Rockhamton, officiellement reconnue comme une municipalité en 1860. Elle s’est constitruée sur les bords du fleuve Ross. L’île en face de la ville est Magnetic Island, ainsi baptisée par James Cook lors de son voyage de 1770 parce qu’elle « affolait » les compas des navires. Depuis, de nombreuses expéditions géologiques ont cherché à savoir d ‘où venait cet effet « magnétique », sans succès jusqu’à présent. Les locaux l’appellent Maggie Island, pour magic island. Les aborigènes prétendent qu’elle abrite des monstres endormis cracheurs de feu.


Toujours sur une route au nord-ouest, nous avons commencé notre descente sur Cairns. Nous passons le FL360 en descente vers le FL280. Devant nous, la très jolie Baie Rockingham juste derrière l’Île Hinchinbrook, séparée du continent par un étroit passage riches en îlots et en mangroves, le Hinchinbrook Channel. Cette île est réputée dans toute l’Australie et même mondialement dans certains milieux car c’est l’un des hauts lieux de l’écotourisme.


Nous sommes dans l’étape vent arrière de l’approche de la piste 15, qui sera une approche ILS. Heureusement, car c’est assez nuageux aujourd’hui, avec un plafond plutôt bas. Nous survolons le Massif des Lamb Mountains, avec sur notre droite le lac Morris et, au fond, la ville de Cairns.


Dans l’étape de base à 37 km au nord de notre destination et en pallier à 3 700 pieds, on passe très près du relief. On a tout intérêt à suivre consciencieusement les demandes de l’ATC. Les montagnes, souvent dans les nuages, sont couvertes de forêts tropicales dites pluviales, d’une biodiversité très riche. Elles tombent directement dans la mer et ne laissent qu’une étroite bande côtière, quand elles en laissent une.


Prise du LOC pour la piste 15, qu’on aperçoit. On longe la bande côtière sur laquelle s’étale la ville Cairns sur une cinquantaine de km. Sur notre droite, les banlieues de Clifton Beach et de Trinity Beach avec leurs plages bien visibles.


Retour du PAPI australien totalement incompréhensible. Bonne vitesse, bon taux de descente et bien dans l’axe de la piste. Merci qui ? Merci à l’ILS !


A peine sorti de la piste, que l’Embraer 190 de Virgin Blue, qui attendait qu’on se pose, décolle. On voit bien la géographie particulière de Cairns : des montagnes escarpées, la mer et, entre les deux, une étroite bande côtière.


Nous sommes parqués en porte 21  de l’aéroport international de Cairns, après un vol de près d’une heure et demie depuis Rockhampton. Il est midi et demi, il fait un beau 26°C bien humide d’une moiteur toute tropicale. On va attendre l’heure et demi qui vient bien agréablement, et en profiter pour casser une petite croûte.


Arrivée YBCS – RWY 15


YBRK-YBCS
Date        18.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        YBRK-CAPRI-PN-TL-IFL-D149R-YBCS
Flight Time    01:28
Cruising     FL380
Average TAS    419 kts
Cruise GS    448 kts
Take-off speed    180 kts
Landing speed    101 kts
Landing VS    -162 fpm
Off-Block    11:40
Takeoff        11:50        Rwy 15       
Landing        12:18 (LCT)    Rwy 15   
On-Block    12:25
Distance (Real/Expected) 554/489 NM
Weather Reports
ORIGIN        YBRK 181400Z AUTO 13009KT 9999 // SCT017 BKN024 BKN036 23/21 Q1007
DESTINATION    YBCS 181600Z 27005KT 9999 FEW018 26/23 Q1005



Etape 48: YBCS-YHID
Vers le Détroit de Torrès

YBCS-YHID. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Vendredi 18 Septembre 2015, 14 h 00, porte 21 de l’aéroport international de Cairns. Nous allons commencer notre quatrième et dernier vol de la journée, la quarante-huitième étape de notre périple qui nous conduira cette fois à Horn Island, tout au nord de l’Australie dans le Détroit de Torrès. C’est une assez longue étape  de 800 km en ligne droite. JetStar est en force ici, avec notamment un vol direct en Boeing 787 à destination de Tokyo-Narita.


Décollage de la piste 15 « with golf ».


On vire pour faire demi-tour et prendre notre route au nord. On passe 2 800 pieds en montée vers 12 000 pieds. Vue sur la ville de Cairns, l’aéroport au fond, avec la colline de Edge Hill contre l’aéroport et la ville de Brinsmead de l’autre côté. On vient de traverser un bras de mer sur lequel Cairns s’est bâtie, c’est le Trinity Inlet. On voit bien ici la particularité de la côte à cet endroit de l’Australie: tout de suite des montagnes humides et escarpées et une étroite plaine côtière habitée. Rien à voir avec la côte des environs de Darwin.


Dernier regard sur la ville de Cairns et l’aéroport, alors qu’on atteint les 12 000 pieds sur une route au nord-ouest. L’aéroport est bordé, au nord, par la rivière Barron. La ville de Cairns est au fond de la Rolling Bay, protégée de l’océan par la Péninsule Grafton (à gauche).


Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL380) à 160 km au nord de Cairns, dans les environs de Rossville.


On commence à retrouver, ici et là, les terres rouges de l’outback. Nous sommes à peu près à mi-chemin, devant nous la Baie de la Princesse Charlotte, ainsi nommée par un lieutenant de la Royal Navy en 1815, avec une série de fleuves qui y trouvent leur estuaire. De gauche à droite, le fleuve North Kennedy, le Bizant, le Normanby (avec un B) et le Marrett. C’est ici la base orientale de la Péninsule York, qui est le grand doigt de terre tendu vers la Nouvelle-Guinée qui marque le nord-est de l’Australie. Sur la droite, le Cap Melville. Apparemment, l’écosystème de cette péninsule Melville est unique car séparé du reste de l’Australie depuis des millions d’années.


A la verticale de la petite ville de Lockart, avec la Mer de Corail et la Baie Weymouth devant sur notre droite, et, sur notre gauche, l’autre côté de la Péninsule York qui donne sur le Golfe de Carpentarie et la Mer d’Arafura. Droit devant, à l’horizon, on devine le Cap York qui marque l’extrémité septentrionale du continent australien.


Vue de l’extrémité de la Péninsule York avec le Cap York à l’horizon et les îles du Détroit de Torrès. On devine, à l’horizon, les hauteurs de la Nouvelle-Guinée. Nous passons le FL300 en descente vers le FL200, nous avons commencé notre descente sur Horn Island.


Nous passons 9 500 pieds en descente vers 4 000 pieds, toujours sur le même cap au nord-ouest. Nous survolons l’estuaire du Crystal Creek et, sur notre droite, l’estuaire de la rivière Jardine. On devine, entre les nuages, l’île du Prince de Galles, la plus importante des îles du Détroit de Torrès qui est juste devant. La région en-dessous est relativement inhabitée.


Nous sommes en pallier à 2 000 pieds dans l’étape vent arrière d’approche de la piste 08 de l’aéroport de Horn Island. Toul au fond, sur notre droite, le Cap York, le point le plus au nord du continent australien.  Devant nous, le groupe des îles du Détroit de Torrès avec, de gauche à droite, Goods Island, Hammond Island, Friday Island avec sa fameuse plage : Pott Beach, derrière Thursday Island, Horn Island notre destination, et, sur notre droite, la grande Prince of Wales Island.


Nous prenons l’axe de la piste 08 et nous longeons Goods Island et son phare. Plus loin, l’île Warral, un îlot en fait, et sur l’horizon les deux îles Badu et Moa.


Finale longue pour la 08, on survole Port Kennedy sur l’île Thursday. On devine de l’autre côté du bras de mer, qu’on appelle le Gut, le petit port de Horn, le seul point habité de Horn Island.


Finale visuelle pour la piste 08 … tout est OK, un peu à droite de l’axe, on continue.


Parqué au parking 3 de l’aéroport de Horn Island, qui pendant la dernière guerre, a subi plusieurs bombardements des Japonais en 1942 et 1943, après un vol de une heure et quart depuis Cairns.


Le Lear est paré pour la nuit. On rejoint notre hôtel, le Wonga Beach Motel qui est tout au sud du port de Horn à seulement 6 petits km de l’aéroport. L’île n’est pas très grande, il est vrai.


Arrivée à YHID – RWY 08


YBCS-YHID
Date        18.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        YBCS-CS-DREWS-KIMMI-LHR-HID-YHID
Flight Time    01:15
Cruising     FL380
Average TAS    401 kts
Cruise GS    470 kts
Take-off speed    180 kts
Landing speed    101 kts
Landing VS    -148 fpm
Off-Block    13:55
Takeoff        14:06        Rwy 15       
Landing        15:21        Rwy 08   
On-Block    15:25
Distance (Real/Expected) 467/429 NM
Weather Reports
ORIGIN        YBCS 181600Z 27005KT 9999 FEW018 26/23 Q1005
DESTINATION    Not available (YHID)


Notre nuit à Horn Island

L’hôtel : le Wongai Beach Hotel


La chambre


Le bar


La piscine


La plage de l’hotel




Et voila pour cette journée du Vendredi 18 Septembre!
Très bons vols à vous tous.
Philippe

Merci Corsaire!
Effectivement, plus près du sol, ce sera bien plus joli. Les environs survolés de haut en général, ou de plus près (lors des approches ou des décollages) sont magnifiques. j'ai bien l'intention d'y retourner aussi. Je verrai à te copier !!!
Bons vols!!!!
Philippe

Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Voici la suite du voyage, avec le compte-rendu de la sixième journée de cette deuxième semaine de voyage...


13ème journée : Samedi 19 Septembre 2015


YHID-AYPY-AYVN-WASS-WAMM
De Horn Island (Australie) à Manado (Indonésie), via Port Moresby (Papouasie), Vanimo (Papouasie), et Sorong (Indonésie).


Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, cette fois c’est au tour du continent asiatique de l’intéresser. A chaque escale, notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 13ème journée, la 6ème de la seconde semaine de notre voyage autour de l’Asie. Nous revenons en Indonésie, mais dans l’Est de ce vaste pays cette fois.



Etape 49: YHID-AYPY
Vers la Papouasie


Drapeau de la Papouasie

YHID-AYPY. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Samedi 19 Septembre, 6 heure du matin, aéroport de Horn Island. Notre Lear a passé la nuit au parking 3. Nous sommes prêts pour la première étape de la journée, la quarante-neuvième de notre voyage, à destination de Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée. C’est une assez courte de 556 km en ligne droite … mais le vol ne sera pas du tout en ligne droite, car on va suivre les côtes du vaste Golfe de Papouasie. Le soleil se lève sur les îles du détroit de Torrès.


Décollage de la piste 26.


On passe 5 000 pieds en longeant l’île Wednesday Island et sa grande plage. Sur notre droite, on aperçoit au premier plan, Horn Island et l’aéroport qu’on vient de quitter. A l’arrière-plan, on aperçoit le Cap York, le point le plus septentrional du continent australien.


On passe le FL180 en montée vers le FL210 au-dessus du Détroit de Torrès. Sur notre gauche, les îles coralliennes australiennes de Turnagain. A l’horizon, on aperçoit déjà la côte de la Nouvelle-Guinée. A cet endroit, le détroit n’est large que de 150 km.


Sur une route au nord-nord-est, nous atteignons notre altitude de croisière (le FL320). Nous sommes à proximité de la ville de Daru, la capitale de cette région de la Papouasie.


Nous commençons la traversée du Golfe de Papouasie. Sur notre gauche, le delta du fleuve Fly. Ce fleuve est le second de toute la Nouvelle-Guinée et son débit est important. Il est navigable sur une partie importante de son cours. Dans cette région très sauvage de la Nouvelle-Guinée, le Grand Plateau Papou, on a récemment trouvé du pétrole ce qui a amené de nombreuses personnes et a accru considérablement le trafic des navires sur le fleuve. Le fleuve fut reconnu partiellement en 1845 par l’explorateur anglais Francis Blackwood qui naviguait à bord de l’HMS Fly, d’où le nom du fleuve. Son cours fut décrit (presque) totalement pour la première fois par l’explorateur italien Luigi Maria d’Albertis en 1872 et 1878. Il fut le tout premier occidental à s’aventurer à l’intérieur de la Nouvelle-Guinée. A cause du tempérament très hostile des Papous, les premiers européens à s’installer dans la région furent australiens et ce n’était qu’en 1935.


On traverse le Golfe de Papouasie, on s’approche de la côte de la péninsule à l’extrémité sud-est de la Nouvelle-Guinée. L’horizon est barré par l’imposante chaîne des Monts Owen Stanley, du nom de l’explorateur britannique qui cadastra la côte papou à cet endroit en 1849. Ces montagnes sont pratiquement infranchissables avec des à-pics vertigineux. Les sommets culminent à 3 900 et 4 000 m. Une seule piste la traverse, c’est la fameuse piste Kokoda. C’est une piste qu’on ne peut suivre qu’à pieds. Aucune route goudronnée n’existe.


Le Kokoda Trail aujourd’hui ... pas même une route!


Nous avons commencé notre descente sur Port Moresby. Nous passons le FL290 en descente vers le FL230. Nous longeons la côte méridionale de la Nouvelle-Guinée. De l’autre côté de la péninsule, on aperçoit la Mer des Salomon. Toute la côte méridionale est, ici, une succession de mangroves et d’estuaires très larges avec peu de zones habitées.


Nous entrons dans l’étape de base de l’approche de la piste 14R en pallier à 2 100 pieds. C’est une suite d’estuaires paresseux, derrière nous se trouve le cap de Redscar Head qui marque le point sud de la grande baie qu’on voit sur notre gauche, la Baie Redscar, ainsi nommée parce qu’un grand rocher rouge marque le Cap Redscar Head.


Toujours en pallier à 2 100 pieds, nous avons viré plein est. Nous survolons une zone de forêts et de savanes riches en rivières et en lac (on aperçoit le Lac Laraguma) des environs du village de Lea-Lea qui est à une trentaine de km au nord de Port Moresby.


Finale en visuel pour la piste 14L à Port Moresby. Deux blanches, deux rouges. Une bonne vitesse, un bon taux de descente et bien dans l’axe. On continue.


Parqué à la porte 12 de l’aéroport de Port Moresby - Jacksons après un vol d’un peu plus d’une heure depuis Horn Island durant lequel nous avons quitté l’Australie où nous voyagions depuis plusieurs jours. Il est 7h20 du matin. Il fait un très agréable 25° avec un beau ciel bleu. Notre client va se rendre à son rendez-vous, nous allons l’attendre au poste bien sagement.

Scenery : Orbx FTX Jacksons International Airport (AYPY) FSX

Nous sommes garés près du terminal des vols domestiques.


Arrivée AYPY –RWY 14L


YHID-AYPY
Date        19.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft    Learjet 24B
ROUTE        YHID-YYMI-DAU-KRM-KKU-AYPY
Flight Time    01:02
Cruising     FL320
Average TAS    404 kts
Cruise GS    532 kts
Take-off speed    184 kts
Landing speed    96 kts
Landing VS    -167 fpm
Off-Block    06:00
Takeoff        06:08        Rwy 26       
Landing        07:10        Rwy 14L   
On-Block    07:18
Distance (Real/Expected) 413/395 NM
Weather Reports
ORIGIN        Not available (YHID)
DESTINATION    AYPY 191800Z 00000KT 9999 SCT040 25/24 Q1012 RMK/ HZ

Winds at FL320




Etape 50: AYPY-AYVN
Traversée de la Papouasie

AYPY-AYVN. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Samedi 19 Septembre 2015, 9 heure moins le quart du matin, en porte 12 à Port Moresby – Jacksons. Une heure et demie après notre arrivée nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée, la cinquantième de notre voyage, qui va nous conduire à Vanimo, à l’extrême nord-est de la Papouasie, tout près de la frontière avec l’Indonésie. C’est une longue étape de 994 km en ligne droite.  A nouveau, ce ne sera pas un vol direct mais en évitant les étendues désolées du centre de cette vaste île. Avec près de 800 000 km2, la Nouvelle-Guinée est la troisième plus grande île au monde, après l’Australie et le Groenland. Elle est à peu près coupée en deux états : l’Indonésie à l’ouest et la Papouasie à l’est.

Scenery : Orbx FTX Jacksons International Airport (AYPY) FSX

Décollage de la piste 14R « with Echo ». Nous décollons face à l’est, nous allons faire demi-tour pour rejoindre notre route vers Vanimo au nord-ouest. Nous avons atteint, ici, le point le plus oriental de notre voyage (Longitude Est 147°2’). Nous retournons, maintenant, vers le nord-ouest, vers Saint-Tropez.


Après avoir fait demi-tour, nous avons rejoint une route au nord-ouest et nous survolons Port-Moresby avec une belle vue sur l’aéroport et, plus loin, le Bootless Inlet et la pointe Pyramide (à droite) qui est appelée ainsi parce qu’une colline vaguement en forme de pyramide s’y trouve.


Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL400 pour ce long vol) à 180 km au nord-ouest de Port-Moresby.


Nous avons pris momentanément une route orientée au nord-nord-est qui nous a permis de traverser la Nouvelle-Guinée. En dessous de nous, ce n’a été qu’une succession de montagnes et de vallées étroites et profondes. Devant nous, la Mer des Salomon. On approche du Golfe Huon, marquée au nord par une longue péninsule, bien visible d’ici, qui se termine par trois caps dont l’un s’appelle le Cap Schollenbruch, une réminiscence du colonialisme allemand qui s’intéressa à la Nouvelle-Guinée dans la seconde moitié du XIXème siècle, et un autre le Cap Crétin (hein ? on me parle ???)…


Nous survolons depuis le FL400 et sur une route au nord-nord-est, le fleuve Markham qui se jette dans le Golfe Huon au niveau de la ville papoue de Lae, c’est la seconde plus grande ville du pays après Port-Moresby. Devant nous, la Mer Bismarck (ach !!!!) avec l’archipel éponyme. La grande île qu’on voit à l’horizon sur la droite est la Nouvelle-Bretagne : New Britain car, n’en déplaise à Bismarck, c’est l’explorateur William Dampier qui, le premier, nomma les îles et les caps dans le coin lors de son voyage en 1700. On aperçoit l’aéroport de Lae. C’est le nouvel aéroport. L’ancien est bien connu des amateurs des pionniers de l’aviation car Amélia Earhart et son navigateur, Fred Noonan, en décollèrent en Juillet 1937 pour rejoindre l’île américaine inhabitée Howland Island, à mi-chemin entre ici et Hawaï. L’avion d’Amélia Hearhart disparut définitivement pendant ce vol. Il n’a jamais été retrouvé.


Le “monument” érigé à la mémoire d’Amelia Earhart près de l’ancien aéroport de Lae. La plaque en bronze qui le décorait a été volée en 2014. Notez le canon de DCA, c’est une pièce japonaise.


Au niveau de l’aéroport de Lae, nous avons viré plein ouest. Nous suivons le fleuve Ramu qui trace ses méandres, agrémentées ici et là d’anciens bars formant des lagons (comme on peut le voir), entre les Monts Finisterre (tiens tiens, la Bretagne ?) à gauche et les Monts Bismarck à droite. Le point le plus haut est le Mont Wilhelm avec 4 510 m. Il a été baptisé ainsi en l’honneur de … Guillaume II.


Vue sur l’estuaire du fleuve Ramu qui se jette dans la Mer de Bismarck non loin d’une île conique bien symétrique. C’est l’île Manam, une île volcanique active, le volcan Manam culmine à 1 800 m et sa dernière éruption date de 2009.


Nous avons repris un cap au nord-ouest. Nous survolons la ville de Wewak, dotée d’un aéroport Wewak-Borman (AYWK). Nous sommes à 190 km de notre destination.


Nous avons commencé notre descente, nous passons le FL240 en descente vers le FL200. Sur notre gauche, on aperçoit la grande lagune de Sissano. Immédiatement derrière la jungle, on voit les sommets des Monts Bewani, certains atteignent les 2 000 m.


En pallier à 4 000 pieds au-dessus de l’Océan Pacifique, nous entrons dans le circuit d’approche de la piste 12 à Vanimo. Sur notre gauche, le Mont Bougainville et ses 1 000 m surplombe la côte. Au loin, on aperçoit les hauts sommets des Monts Cyclopes, qui culminent vers les 2 000 m), c’est là-bas l’Indonésie. Ces hautes montagnes côtières ont ainsi été baptisées par Louis-Antoine de Bougainville lors de son voyage d’exploration de cette partie de la Nouvelle-Guinée en 1768.


Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811)


Nous sortons de l’étape de base pour une approche visuelle de la piste 12, qu’on aperçoit bien. L’aéroport est coincé entre la petite péninsule Concordia, la ville de Vanimo, les collines recouvertes de jungle de la chaîne des Dupri et la Baie Dakriro, juste devant nous, et la Baie Daumlinge juste après l’aéroport.


Finale courte pour la piste 12. Les habitants de la maison à gauche doivent certainement prier pour qu’aucun avion en approche ne s’écarte un tant soit peu de sa trajectoire !


Garé en bout de piste sur un tout petit tarmac de l’aéroport de Vanimo, après un vol de 1h41 depuis Port Moresby. Il est onze heure moins le quart et il fait un honnête et humide 27°C bien tropical. Aucune tour de contrôle, et juste quelques petits bâtiments en tôles ondulées avec des murs laissant passer l’air pour rafraîchir un peu les passagers qui attendent… on préfère attendre au poste !


Intérieur du terminal de l’aéroport de Vanimo


Arrivée AYVN – RWY 12
Aucune carte disponible

AYPY-AYVN
Date        19.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        AYPY-SFI-KRM-AYNZ-RAA-MD-MUI-WK-AYVN
Flight Time    01:41
Cruising     FL400
Average TAS    428 kts
Cruise GS    506 kts
Take-off speed    183 kts
Landing speed    107 kts
Landing VS    -305 fpm (aïe aïe … piste courte oblige!)
Off-Block    08:45
Takeoff        08:52        Rwy 14R       
Landing        10:33        Rwy 12   
On-Block    10:35
Distance (Real/Expected) 712/655 NM
Weather Reports
ORIGIN        AYPY 191300Z 16010KT 9999 FEW040 28/23 Q1011 RMKS/ HZ
DESTINATION    AYVN 191300Z 03002KT 9999 FEW014 27/24 Q1012 NOSIG



Etape 51: AYVN-WASS
Vers la Papouasie Indonésienne


Drapeau de l’Indonésie

AYVN-WASS. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Samedi 19 Septembre 2015, midi tapante, garé sur le petit tarmac en bout de la piste à Vanimo, nous sommes prêts pour la troisième étape de la journée. Cette fois nous prenons la direction de Sorong en Indonésie. C’est encore une très longue étape, de 1 131 km ! Le vol durera surement bien plus d’une heure.


Décollage de la piste 30. Nous laissons Vanimo derrière nous.


Nous passons les 5 500 pieds en montée vers les 10 000 pieds sur un cap plein ouest. Devant nous, les hauteurs du Mont Bougainville. De l’autre côté la plaine, c’est déjà l’Indonésie. A l’arrière-plan de l’autre côté de la Baie de Yos Sudarso, anciennement plus connue sous le nom de Baie de Humboldt, on aperçoit la grande ville de Jayapura qui s’étage sur les pentes du mont Cyclope qui culmine à 1 739 m.


Le Mont Cyclope et, sur ses flancs, la ville de Jayapura. C’est l’ancienne Hollandia du temps des Indes Néerlandaises. Nous passons les 15 000 pieds en montée vers le FL220.


Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL400) à 190 km à l’ouest de Vanimo, 18 minutes après avoir décollé. Notre nouveau cap au nord-nord-ouest, nous fait longer la côte.


Nous atteignons le fleuve Mamberano, avec le Lac Rombebai. Devant nous, le cap d’Urville, les îles Schouten et le grand Golfe de Cenderawasih, anciennement connu sous le nom de Baie de Geelvink, qui forme une vaste échancrure dans la partie occidentale de la Nouvelle Guinée. C’est ici, à l’embouchure du Mamberano, que l’explorateur espagnol Ortiz de Retes baptisa Nouvelle-Guinée l’île qu’il aborda en 1545, parce que ses habitants lui rappelaient ceux de la Guinée africaine. Il en prit officiellement possession au nom de la couronne d’Espagne.


Nous venons de traverser les 250 km de large du Golfe de Cenderawasih et nous arrivons près de l’extrémité occidentale de la Nouvelle-Guinée. Depuis le FL400, on observe devant nous les deux grandes péninsules jumelles qui forment la pointe occidentale de la Nouvelle-Guinée. A gauche, celle qui est reliée au reste de l’île par un isthme, c’est la Péninsule de Bomberai. Droit devant, c’est le vaste estuaire mangrovien de nombreuses courtes rivières qui donne sur la Baie de . Avec près de 5 000 km2, c’est la troisième plus vaste mangrove au monde. A droite, c’est la Péninsule de Doberai, plus connu sous le nom de Bird’s Head (la Tête d’Oiseau) du fait que la forme de la Nouvelle-Guinée rappelait aux premiers explorateurs un oiseau vu de profil. D’ailleurs, la Péninsule à l’extrême sud-est de l’île, là où est Port Moresby, est aussi appelée la Bird’s Tail.


Nous avons commencé notre descente sur Sorong, nous passons le FL225 en descente pour 10 000 pieds. Sur notre gauche, on devine l’extrémité occidentale de al Nouvelle-Guinée et, à l’horizon, les îles de l’archipel de Raja Ampat. Ces îles sont le paradis des amateurs de plongée sur des récifs coralliens, il se dit que ce sont les plus beaux au monde.


Nous sommes en finale pour la piste 22. Nous longeons la petite ville indonésienne de Sorong, là où se termine la Nouvelle-Guinée.


Approche visuelle de la piste 22 de l’aéroport de Sorong-Jefman localisé, juste en face de la ville de Sorong sur l’île Ayawasi. FSX date de 2006, nous sommes donc conduits à atterrir sur l’aéroport de Sorong-Jefman, qui était localisé sur une île. Fermé depuis 2012, il a été remplacé par un nouvel aéroport situé au sud de la ville de Sorong sur l’île de Nouvelle-Guinée. Mais le spectacle de l’approche sur ces eaux turquoise, avec plein de petites îles verdoyantes aux alentours est une vraie merveille.


Posé et en phase de décélération sur la courte piste 04/22 … seulement 1 600 m !


Nous sommes au parking 3 de l’aéroport de Sorong-Jefman après un vol de 1 h 35 depuis Vanimo en Papouasie. Nous sommes dans les eaux qui baignent la pointe la plus occidentale de la Nouvelle-Guinée. Il est une heure moins le quart de l’après-midi, on va casser la graine en attendant que notre client (en bras de chemise certes, mais toujours avec sa cravate rouge) revienne de son rendez-vous avec des délégués indonésiens qui patientent.


Arrivée WASS – RWY 27
Aucune carte disponible

AYVN-WASS
Date        19.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        AYVN-JPA-KUBIA-JODRA-BIK-ONTAL-WASO-JOLAM-WASS
Flight Time    01:35
Cruising     FL400
Average TAS    443 kts
Cruise GS    ??? kts
Take-off speed    185 kts
Landing speed    91 kts
Landing VS    -402 fpm (aïe aïe)
Off-Block    12:00
Takeoff        12:06        Rwy 30       
Landing        12:41 (LCT)    Rwy 27   
On-Block    12:46
Distance (Real/Expected) 697/680 NM
Weather Reports
ORIGIN        AYVN 191300Z 03002KT 9999 FEW014 27/24 Q1012 NOSIG
DESTINATION    Not available (WASS)

Winds at FL400




Etape 52: WASS-WAMM
Vers les Célèbes

WASS-WAMM. Flight route. Green, planned; Red, actual.


Samedi 19 Septembre 2015,14 h 10, parking 3 de l’aéroport de Sorong-Jefman. Nous allons commencer notre quatrième vol de la journée, le cinquante-deuxième de ce périple, qui nous conduira cette fois à Manado, sur l’île indonésienne de Sulawesi. C’est une assez longue étape de 765 km en ligne droite. Ligne droite qu’on suivra, pour une fois, presque jusqu’au bout.


Décollage de la piste 22 et, donc, face au sud-ouest. On aperçoit à l’arrière-plan les sommets de la Nouvelle-Guinée occidentale.


Sur une route orientée au nord-ouest (320°), on passe les 6 000 pieds en montée vers 14 000 pieds. Nous survolons les eaux du Détroit de Dampier, toujours ce fameux explorateur britannique à la fin du XVIIème siècle, William Dampier. Devant nous, l’île de Batanta, plus loin c’est l’île de Waigeo et, à l’horizon, ce sont les hauteurs de Sulawesi qu’on aperçoit.


Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL380) à 190 km au nord-ouest de Sorong, nous survolons la Mer d’Halmahera. En-dessous et de part et d’autre, ce sont ce que les anciens appelaient les Îles des Epices, les Moluques au sens large. Sur l’horizon, à 200 km, on aperçoit une terre qui barre l’horizon, c’est l’île Halmahera, l’ancienne Jilolo.


On survole depuis le FL380, sur une route à l’ouest-nord-ouest, la ville de Weda sur l’île d’Halmahera. Devant nous, c’est la Mer des Moluques avec, à gauche l’île de Makian et, à droite, l’île de Ternate, appelée maintenant Gamalama, avec son stratovolcan actif qui culmine à 1 715 m. Au loin, sur l’horizon, on devine les hauteurs de Sulawesi à 400 km d’ici.


Nous avons commencé notre descente vers Manado, face à la Péninsule de Minahasa, qui se projette au nord de l’île de Sulawesi en pointant vers le nord-est. La Sulawesi d’aujourd’hui est l’ancienne Île des Célèbes encore appelée Île de Makassar. Manado, notre destination est presqu’à l’extrémité de la péninsule.


Nous avons franchi l’Equateur et nous sommes repassés dans l’hémisphère nord. Nous longeons l’extrémité de la Péninsule de Minahasa. Nous passons les 12 000 pieds en descente vers 4 000 pieds. Nous allons bientôt virer pour entrer dans l’étape de base de la piste 18. La météo devient moins clémente, le temps se couvre de plus en plus.


Et tout d’un coup, comme souvent dans les parages de l’équateur, on entre dans la purée de pois… très pratique pour une approche visuelle comme c’est le cas.


A 3 000 pieds, on sort des nuages sur une route au sud-sud-ouest et il pleut. La côte occidentale de Sulawesi est visible. Nous allons bientôt virer pour entrer en finale.  L’aéroport n’est plus qu’à 25 km.


En finale, tout sorti, on passe 2 000 pieds dans un mélange de brume et de pluies qui bouche bien la visibilité. J’accentue la descente car j’aperçois les lumières du seuil de piste … on va pouvoir faire directement cette approche visuelle.


En finale courte pour la piste 18. On est un peu haut, mais la vitesse et le taux de descente sont corrects. On est bien dans l’axe, bien que l’approche visuelle n’ait pas été la plus simple que j’ai faite.


Parqué au parking 6 de l’aéroport de Manado – Sam Ratulangi après un vol d’un tout petit peu plus d’une heure depuis Sorong. Nous allons nous occuper du Lear et rejoindre notre hôtel pour ce soir. Un vrai « resort » cette fois, on va en profiter !


Le Lear est paré pour passer la nuit, en attendant notre départ demain matin à la première heure … en espérant qu’il fera beau.  Sur notre droite, un Boeing 737 des Tentara Nasional Indonesia (TNI)-Angkatan Udara, l’Armée de l’Air Indonésienne. Il s’agit de l’un des trois 737-2X9 Surveiller de patrouille maritime et d’activité AWACS normalement basés à Makassar dans le sud de Sulawesi.


Arrivée à WAMM – RWY 18


WASS-WAMM
Date        19.09.2015
Call Sign    Five-Lima-Juliet
Aircraft        Learjet 24B
ROUTE        WASS-SOG-FIMBA-SOSOK-MWB-WAMM
Flight Time    01:01
Cruising     FL380
Average TAS    421 kts
Cruise GS    ??? kts
Take-off speed    185 kts
Landing speed    95 kts
Landing VS    -67 fpm
Off-Block    14:10
Takeoff        14:18        Rwy 27       
Landing        15:19        Rwy 18   
On-Block    15:23
Distance (Real/Expected) 431/407 NM
Weather Reports
ORIGIN        Not available (WASS)
DESTINATION    WAMM 191600Z VRB01KT 7000 -RA SCT020 25/24 Q1010 TEMPO –R

Winds at FL380


Notre nuit à Manado

France-Diplomatie :
Les îles au nord de Célèbes (Sulawesi) étant réputées zone de transit pour des extrémistes musulmans en provenance des Philippines, des risques de banditisme (prises d’otages) ne peuvent être exclus.

L’hôtel : le Janji Laut Resort à 35 km de l’aéroport


La chambre


Le bar


La piscine


Le coucher de soleil à Manado, île Célèbes


Et voilà pour cette treizième journée de voyage!
Bons vols à vous tou(te)s
Philippe

Dernière modification par philouplaine (19-05-2016 23:28:13)

Merci Corsaire !
Oui ... quelle virée! Heureusement, j'ai deux gros sèche-cheveux au fesses !!!
En passant, ça m'a estomaqué et chagriné pas mal de voir ce qu'était le soi-disant monument à la mémoire d'Amelia Hearhart ... Mais, bon, quoi faire ?
Philippe

Dernière modification par philouplaine (19-05-2016 23:31:16)

Cher Armand, quand on aime, on compte pas ... hein!?
Merci beaucoup pour le point supplémentaire!!!!
Philippe

Dernière modification par philouplaine (23-05-2016 19:06:28)

Merci M'sieur ! Encore une très belle étape !

Salut les amis!
Désolé du retard à vous répondre mais j'étais occupé "ailleurs" (comme on dit).
Merci Corsaire de tes encouragments.
Ah cher Decius Antiochus, je suis heureux de voir un nouveau lecteur ... la suite très bientôt!
Philippe