#1 Re : Actualité de l'aéronautique » [Réel] Le Boeing 787 trop lourd » 30-10-2011 17:29:38

Gilles.DR315 a écrit :

il faut tenir des engagements sur la masse de l'appareil
N'importe quoi !

Bien sûr qu'il faut tenir des engagements sur la masse ! C'est même très important.
Ce que le client (la compagnie aérienne) achète, c'est un outil pour faire du profit.
Il veut deux choses : de la charge offerte, et une consommation de carburant par PKT la plus faible.
Si tu augmentes la masse à vide de l'avion, tu effondres ces deux chiffres, et du coup la machine peut très bien ne plus intéresser du tout le transporteur.

Sur le papier, la masse à vide de l'appareil est un argument de vente primordial. Les commerciaux la mettent en avant.
Les compagnies clientes font leurs calculs à partir de cela, ajoutent la masse de leurs sièges, de leurs aménagements, du commissariat, etc.
C'est sur la base de ces chiffres qu'ils vont déterminer si cette machine sera rentable pour eux ou non.
Si la machine livrée ne pèse pas le poids "vendu", il y a tromperie sur la marchandise.
Les marges bénéficiaires en transport aérien sont de 1 à 2%... tu imagines l'impact de chaque kilo supplémentaire, même sur une machine de 160 tonnes.

Pour la petite histoire, les premiers A320 livrés pesaient 400 kg de plus que le produit vendu sur catalogue.
Airbus a trouvé le moyen de réduire le poids de la machine : supprimer des isolants phoniques, notamment autour du cockpit...
Les oreilles des pilotes d'A320 peuvent t'en parler ! (mais ils ne t'entendront pas, ils sont devenus sourds)

#2 Re : Actualité de l'aéronautique » Quantas grounded » 30-10-2011 17:16:17

On pourrait aussi dire "aucun client de QANTAS n'a son vol, tandis qu'une grande majorité des clients d'Air France ont leur vol..."

Verre à moitié vide ou à moitié plein...
Je ne soutiens absolument pas le mouvement de grève actuel dans ma compagnie, mais ce sempiternel "c'est mieux ailleurs" n'a aucun sens.

Va demander aux passagers australiens tankés sans solution de voyage, ils vont te dire qu'ils préfèreraient 1000 fois la grève d'Air France où les avions partent quand même.
Mais l'herbe est toujours plus verte ailleurs.

Cela dit, je ne sais pas s'ils ont le JT de 13h sur le TF1 australien...

#3 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » MCDU - Sortie de trajectoire piste T/O » 09-08-2011 09:07:01

Sinon tu fais comme en vrai : tu pilotes en manuel.

Mais le vrai FMGC "sait" quand tu es à 400 ft et il active le virage à ce moment-là.

Même en pilotage manuel, si les FD sont engagés, il faut les suivre, sinon les mettre sur OFF (interactions avec d'autres systêmes, en particulier l'ATHR, donc ou bien on suit les FD après s'être assuré qu'ils indiquent la bonne trajectoire, ou bien on les met sur OFF)

Zangdaarr a écrit :

Pas sur, une SID souvent ça se limite à : garder le cap de piste et attendez qu'on vous fasse signe

????? blink

#4 Re : Bar des pilotes » Un accident impressionnant!! » 24-03-2011 07:13:38

C'est un montage photo réalisé à partir de deux photos originales.

La première est un B747 d'Air Canada en train de se poser sur l'aéroport de Vancouver.
La seconde est l'explosion filmée de la soute d'un B747-100 réformé, qui a volé à Air France sous l'immatriculation F-BPVH, et qui a été utilisé, après sa radiation, pour des essais de conteneurs spéciaux résistant à une explosion d bagage.
Là, on voit l'explosion finale, avec des conteneurs classiques, auparavant il y avait eu une explosion avec des conteneurs modifiés, explosion qui n'avait quasiment pas été visible de l'extérieur.

J'ai ces deux photos, mais en document papier.

Ce montage est assez bien fait.

#5 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FSX]Système de reversion lors d'atterrissage sur avion à réaction » 22-03-2011 18:01:09

Tu as peut-être sur ton clavier lumineux une touche libellée "Fn" (rien à voir avec le résultat des cantonales).
Elle est peut-être même associée à un voyant sur le clavier.
En l'activant, test touches supérieures du clavier retrouvent leurs fonctions F1 à F12.
En la désactivant, tes touches ont les fonctions courriel, mediaplayer, etc.

C'est du moins comme ça sur la majorité des claviers multimedia.

#6 Re : Actualité de l'aéronautique » y-a-t-il un pilote dans l'avion ? » 15-03-2011 08:44:32

Attention, la communication de Ryanair est toujours à prendre avec du recul.

Faire des annonces provocatrices permet de voir son nom cité au journal de 20h et non pendant les pubs à 20h30, ça coûte moins cher.

Dire que les toilettes vont être payantes, que les passagers vont voyager debout, qu'il n'y aura plus qu'un seul pilote, cela permet de faire parler de sa compagnie aérienne.

Dire qu'il va y avoir des commandes d'avions russes ou chinois permet de faire parler de soi (c'est le cas ici) et aussi d'inciter Boeing à s'asseoir à la table de négociation des prix...

#7 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FS9]Première fois sur Airbus » 27-02-2011 10:56:40

Mrfly747 a écrit :

Bonjour,

Sur tous les avions de ligne, si tu active le hdg et que tu repasse en lnav si tu a passé le way point l'avion fera tout pour passer par ce point même demi tour... faut aller dans fl dir wink

bon vols

Sur Airbus le mode lnav n'existe pas, et il n'y a pas de "fl dir" dans lequel aller (surtout si on n'a pas été présenté).

On fait comment ?

#8 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FSX] Remise de gaz » 27-02-2011 10:38:52

Degseth a écrit :

Pour ta question, normalement sur une arrivée à vue tu as tout de même une approche support en fonction au moment de la RDG. Donc théoriquement tu es censé faire celle-là... enfin c'est ce que je ferais... après...

Oui, c'est ce que tu ferais parce que c'est ce qu'il faut faire.

L'ATC donne la procédure utilisée sur son terrain. C'est simple, si tout marche, c'est la plus performante de celles qui sont en vigueur sur le QFU en service.
Les pilotes peuvent en négocier une autre (par exemple ILS en service, les pilotes peuvent négocier de faire une VOR-DME pour entraînement). Cela leur sera accordé si cela n'entraîne pas de contrainte opérationnelle supplémentaire.

A chaque approche correspond une trajectoire d'approche interrompue.
C'est celle qu'il faudra suivre a priori.
Si les pilotes veulent faire une approche à vue (c'est à eux de le demander et il faut qu'ils aient les conditions enoncées plus haut), il n'en reste pas moins qu'ils devront suivre la trajectoire d'approche interrompue de la procédure qui leur a été donnée avant qu'ils demandent une approche à vue.
S'ils veulent une autre trajectoire d'approche interrompue, ils la négocient pendant l'approche. De même, c'est l'ATC qui peut proposer une autre trajectoire d'approche interrompue (quand à CDG les approches sont proches les unes des autres et que le risque de remise de gaz est élevé, c'est le contrôleur Tour qui dit par exemple "en cas de remise de gaz, 2000 ft dans l'axe puis virage cap sud en montant vers 4000 ft").
Si personne n'a rien dit, dans un premier temps c'est la trajectoire d'approche interrompue publiée qui sera suivie.

Ensuite, en cours de remise de gaz il y a plusieurs solutions.
Ou bien on suit intégralement la procédure publiée, ou bien on négocie autre chose.
Attention, il faut dans ce cas être conscient de sa position, de sa trajectoire et de ses marges par rapport au relief, notamment.

Si on va jusqu'au bout de la trajectoire publiée, il y a un raccordement IFR (ou un guidage radar) pour aller sur un des points de raccordement d'une nouvelle approche.
De même, il y a possibilité de rallier une trajectoire vers un terrain de dégagement.

D'une manière générale et même sur les plus gros terrains, tout est affaire de bon sens, de logique et de négociation entre pilotes et ATC.

L'ATC de Flight Simulator, par sa rigidité, n'est pas du tout représentatif du contrôle aérien réel.
Heureusement que dans la vie c'est plus souple et plus réactif que dans FS !


Sinon une trajectoire type tour de piste avec un gros liner, ça se fait très bien, c'est entièrement à vue et en manuel.
Il y a des paramètres à préafficher et des configurations à respecter, ça ne s'improvise pas, mais ça se fait très bien.
Lors de la qualification, on apprend à faire des tours de piste, avec des moteurs en panne, avec tous les moteurs, etc. Ca se fait très bien.

Une approche à vue, une remise de gaz à vue, etc, peuvent se faire dans le contexte d'un plan de vol IFR, ce n'est pas incompatible.

Ne pas confondre IFR/VFR (réglementation et application de règles) avec IMC/VMC (conditions météos réglementaires) ni avec "évolution à vue". On peut faire une approche à vue avec 800 mètres de visi... on n'a pas les conditions VMC, on est en régime de vol IFR, et pourtant on évolue à vue... C'est pas simple la réglementation !
Si, en fait c'est simple.

Et j'ajoute que tout ceci repose sur l'utilisation de la radio.
Si on n'a pas de radio, ben on suit rigoureusement les trajectoires publiées et on applique les consignes données dans le chapitre "panne de communications" des fiches de chaque terrain et de chaque pays.

En gros, il faut être prévisible.
Si on a la radio, on dit ce qu'on a envie de faire et on le fait une fois que tout le monde est d'accord.
Si on n'a pas la radio, on fait le truc publié comme ça les autres savent ce qu'on fait.

#9 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FS9][FSX]Comment voler en palier rectiligne? » 27-02-2011 09:22:39

Bien évidement qu'il faut un joystick (assez précis et qui revient bien à un neutre stable, pas besoin d'investir des millions dans des trucs avec 72 boutons et fonctions lumineuses, un manche simple mais qui revient bien au neutre, sans point dur).

Ensuite le vol de base, c'est comme le reste, ça s'apprend !

La première fois qu'on fait une mayonnaise, on la rate, la deuxième fois elle n'est pas bonne, la centième fois elle devient mangeable.

Le pilotage, c'est pareil.

La première fois on descend, monte, descend, monte, des vraies montagnes russes.

On ne sait pas où regarder, on se mélange tout, on stresse, et on mélange encore plus.

Alors du calme, le stress et la sensation de ne pas réussir n'aident pas !
On se met en l'air, on peut même débuter le vol en l'air, beau temps, pas de vent, de jour, dans un endroit calme sans relief, sans trafics, rien.
Le but essentiel va être d'apprendre à gérer un circuit visuel (c'est à dire ce que font les yeux du pilote, les choses qu'il regarde et combien de temps il passe sur chaque chose), et aussi à gérer les priorités.
La trajectoire est prioritaire sur le reste.
La trajectoire, ça comprend la gestion des commandes de vol, et la gestion de la puissance du moteur.
Et la gestion des commandes de vol est prioritaire sur la gestion du moteur.
La gestion des commandes de vol, c'est tangage, roulis, lacet.
Le tangage est prioritaire sur le roulis.

Ces priorités, qui sont bien naturelles et implicites, finissent pas dicter où vont les yeux.
On regarde dehors (donc on a l'assiette de l'avion et son inclinaison), on regarde l'altimètre, on regarde la vitesse, on regarde à nouveau dehors, on regarde l'altimètre, on regarde la vitesse, on regarde à nouveau dehors.

Entre deux passages des yeux sur un instrument, si l'indication a changé, on corrige.
Si l'altitude a augmenté, on pousse un peu sur le joystick. Si ele a diminué, on tire un peu sur le joystick.
Si la vitesse a diminué, on ajoute un peu de puissance (au bruit, pas besoin de regarder les instruments moteur pour l'instant).
Si la vitesse a augmenté, on réduit la puissance, là aussi au bruit du moteur, sans regarder ses instruments, puisque les yeux regardent dehors, puis l'altimètre, puis la vitesse, puis dehors, puis...

Au début les mouvements sont trop amples, les échappées de vitesse et d'altitude trop grandes. C'est normal.
On va, avec l'expérience, accélérer son circuit visuel. Les yeux vont passer de plus en plus rapidement et de plus en plus souvent sur les trois choses qu'on regarde, du coup les écarts vont être détectés plus vite, les corrections apportées plus tôt, et le pilotage va devenir de plus en plus précis.

On ne doit pas avoir à chercher ses instruments et la façon de les lire, donc au début on prend un avion et un seul. On ne change pas de machine, il faudrait à nouveau se réhabituer à ce que les yeux se posent directement sur le bon instrument et le décodent immédiatement.

En s'entrainant, encore et encore, des centaines de fois, on a un circuit visuel très rapide, et du coup un pilotage bien dosé et précis.
Et on se rend compte alors qu'on a du temps, qu'on pourrait faire autre chose en même temps sans dégrader la précision du pilotage : on a réussi à dégager de la disponibilité.
A partir de ce moment, et pas avant, on va commencer à rajouter des instruments.
d'abord le cap. En plus de l'extérieur, l'altimètre et la vitesse, les yeux vont passer par le cap.
Et là aussi faire les corrections, de plus en plus rapides et fines, afin que le cap garde une valeur fixe dans un premier temps, évolue vers une valeur recherchée dans un second temps.

Puis ce sera la gestion des instruments moteur.

Puis on ajoutera un par un les instruments de navigation.
Mais on n'ajoutera le suivant qu'une fois qu'on aura récupéré sa précision de pilotage avec l'instrument précédent.

Vouloir commencer avec une gestion compliquée du vol et changer d'avion toutes les cinq minutes, c'est s'assurer de ne jamais apprendre à piloter correctement.

Car le pilotage, c'est comme la mayonnaise, la lecture et le reste, ça s'apprend.

Et on n'apprend pas à lire à un enfant de 2 ans en lui donnant l'intégrale de Balzac.

Il commence avec un imagier.

#10 Re : Actualité de l'aéronautique » Easy Jet et le Kero » 20-01-2011 19:12:58

antoine a écrit :

Après s'ils n'étaient limité que par la MLW, ils auraient pu faire une petite ballade ... Surtout à l'arrivée c'est joli vers la bas ... Ou faire une RDG à Biarritz et aller ensuite à Genève.

Oui, c'est ce qu'on fait en général quand on dépasse la limite MLW.
Mais il y a moins de 3 tonnes entre la MLW et la MTOW sur un A319.
Donc il y a fort à croire qu'ils étaient limités en MTOW également.

Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'arriver en limite MLW. Dans ce cas, il faut consommer !
Une fois, en A319, je faisais le vol du soir pour Casablanca, transport carburant, charge assez faible, on fait donc le plein complet. 19 tonnes dans les ailes et le central. Une fois le pétrole à bord, on nous demande si on peut prendre 400 kg de fret supplémentaire, qui avait été oublié.
Ca passe juste, on prend.

En vol, l'avion consomme moins que prévu, et on a des directes (vue l'heure tardive).
Bref, estimée atterrissage à MLW+200 kg.
Les 10 dernières minutes de croisière, descente au FL240, allumage et sortie des phares, des aérofreins, des wing et engine anti-ice.
Les fuel flow qui remontent, et on a consommé les 200 kg en trop. Posés pile à la MLW.

Il n'y a pas si longtemps, pendant les grèves de l'automne, restrictions pétrolières sur Paris, je revenais de Milan au petit matin, transport carburant bien évidement.
Depuis le Mont Blanc, direct OMAKO (pas loin de Provins, point d'entrée des approches à Roissy venant du Sud-Est), et le vent qui tourne, au lieu de poser en 08, ça sera en 26 (210 kg de moins en consommation...)
Bref, estimée atterrissage à MLW+300 kg.
En descente, sortie de tout ce qui peut se sortir, puis un 360° train sorti entre le FL180 et le FL140, rentrée du train et reprise normale de l'approche, posé pile à la MLW.

L'année dernière, un cas un peu différent, je partais de Roissy vers Athènes, avec un A320 à masse de décollage élevée (77 tonnes, pour une MLW de 64,5 tonnes, là il y a 12,5 tonnes d'écart !).
Compte tenu du délestage qui devait être de 10,5 tonnes si mes souvenirs sont bons, le décollage s'est fait vers 75 tonnes, pour viser l'atterrissage à 64,5 tonnes.
En fin de montée, 2 tonnes consommées, deux passagers se battent dans l'avion.
Ils refusent d'obéir à l'équipage et continuent à se taper dessus.
Demi-tour, atterrissage à 72,5 tonnes.
Là on a empétardé (volontairement) la MLW, ce n'est pas grave, il y a une check-list "atterrissage en surcharge" qui permet de se poser jusqu'à la masse de la MTOW (règlementairement, si on ne dispose pas de systême de vidange de carburant en vol, alors on peut se poser quelle que soit la masse de l'avion).
Démarrage de l'APU, passage du conditionnement d'air sur l'APU (pour les performances e remise de gaz), courte finale à VLS au lieu de VLS+5 en temps normal (modifier la valeur de la VApp dans la page PERF APPR du MCDU), impact à moins de 360 ft/min.

Le copi nous a fait ça comme dans le livre, les freins n'ont même pas chauffé (on s'est quand même posé sur la plus longue, la 26R à Roissy, avec les camions de pompiers jusqu'au parking, et trois camions de police pour venir chercher les fouteurs de bronx).

On a viré les passagers perturbateurs, on a remis nos 3 tonnes de carburant consommées, la validité des plateaux repas était encore bonne, on a refait le plein de boissons fraîches, on a remplacé l'équipage PNC (qui arrivait en limite de temps de travail), et zou, c'est reparti pour un aller-retour Athènes.

2 heures de retard, mais on aurait entendu une mouche voler dans l'avion....
Ils ont compris qu'il fallait pas nous gonfler !!

"- Un café"
"- Oui, un café comment ?"
"- Un café s'il vous plait madame".

#11 Re : Actualité de l'aéronautique » Easy Jet et le Kero » 19-01-2011 19:34:25

Défueller est une opération assez contraignante.

En effet, il faut du personnel et du matériel adapté, une cuve qui va contenir le carburant repris et rien que celui-là, des analyses à faire sur ce carburant, dans la grande majorité des cas ce carburant n'est utilisable que par la compagnie qui l'a défuellé, car il lui appartient (Total ou BP ne vous rachète pas le carburant qu'il vous a vendu, essayez dans votre station-service), etc.

L'appareil avait un surpoids d'environ 3 à 5 tonnes (ce qui correspond à la trentaine de passagers proposés au débarquement plus les bagages de plusieurs autres passagers).
Ce n'est peut-être pas une erreur de l'équipage. Il y a peut-être eu calcul d'emport de carburant avec transport à titre économique pour l'étape suivante. Ca se pratique très souvent, il suffit qu'à l'escale suivante le carburant coûte plus cher d'une certaine valeur, et on prend de quoi reprendre le moins possible, voire pas du tout, à cette escale. Et la charge a peut-être augmenté au dernier moment, annulation d'un autre vol par exemple, sans concertation entre les services passage (qui donnent les cartes d'accès à bord et enregistrent les passagers) et les opérations aériennes, notamment les pilotes, qui fixent les limites opérationnelles.

Ensuite il faut voir où se situe la limite. Sur un vol court, il y a fort à parier qu'ils étaient en limite masse maxi atterrissage (bien que 5 tonnes sur un A319, c'est plus que la différence entre le MTOW et le MLW).
Quoi qu'il en soit, ou bien on débarque des passagers, ou bien on débarque du pétrole.
Pour débarquer du pétrole, ou bien on défuelle, mais on a vu que ce n'est pas simple, ou bien on le brûle.
C'est de loin le plus simple, mais ça ne fonctionne pas pour 5 tonnes !!! En effet, au sol les réacteurs au ralenti consomment 300 kg/heure chacun.
En poussant vers 60% de N1, on doit arriver à leur faire consommer une tonne à l'heure chacun.
On imagine tous les circuits en fonctionnement, afin de tirer sur les alternateurs, l'anti-ice en fonctionnement pour soutirer au maximum sur les compresseurs, etc, l'APU en route, on va arriver à une consommation d'environ 2,2 tonnes/heure.
Il faut donc faire un point fixe de 2 heures, passagers à bord, avec un avion à 60% de N1 (les points fixes à une puissance supérieure au ralenti sont en général limités à 5 minutes)...

Et il y a un point en plus : il n'y a pas que la masse maxi décollage et la masse maxi atterrissage qui entrent en ligne de compte, il y a la masse maxi au bloc (qui est en général la MTOW+400 kg sur un A319).
Celle-là, s'ils se sont rendus compte du surpoids une fois les passagers à bord, ils l'ont empétardée... Normalement inspection de maintenance nécessaire (fatigue trains d'atterrissage et emplantures d'ailes).

#12 Re : Actualité de l'aéronautique » Boeing : le premier 747-8i ...! » 17-10-2010 09:42:28

Bee Gee a écrit :

Si on veut vraiment obliger les constructeurs a faire des avions économes alors il faut  faire payer aux compagnies aérienne le pétrole au prix qu'on achète nous autre le gazoil pour nos 206HDI, vous aller voir qu'ils vont réduire la conso par 2 quitte à réduire un peu la vitesse de croisière !

?????

Le carburant représente déjà 30% des coûts des compagnies aériennes. Penses-tu qu'elles ne font rien pour diminuer ça ?

A leur niveau, elles font ce qu'elles peuvent :

- Optimisation des routes (pas facile de négocier avec les zones militaires des différents pays, y en a beaucoup qui font la sourde oreille, y compris et surtout les militaires français).

- Optimisation des niveaux de vol (heureusement que le RVSM est venu offrir plus d'espace, et la possibilité de coller de plus près au niveau opti, là aussi pas évident de faire des croisières ascendantes dans certains espaces)

- Optimisation des vitesses de croisière (le plus lent n'est pas forcément le plus économique)

- Optimisation de la masse des avions et de leur rendement (c'est plus facile pour un constructeur de faire voler un avion neuf que pour un exploitant de faire voler une machine de 15 ans ayant 45000 heures de vol, 40000 cycles et autant de chocs divers engendrés par les rudesses de l'exploitation au quotidien).


En plus de ça, partenariat avec les constructeurs, les motoristes et les pétroliers afin de réduire la conso intrinsèque des moteurs, et aussi les émissions de CO2.

C'est sûr qu'augmenter le prix du pétrole va faire diminuer la conso globale : avec un prix du billet en augmentation, déjà que ce n'est pas donné, il n'y aura bientôt plus de passagers, donc plus d'avions à faire voler.

#13 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » Reprenez votre souffle et un petit verre d'eau » 09-09-2010 08:13:02

C'est exact, la phraséo du contrôleur est américaine, c'est à dire tout sauf standardisée et efficace.
D'ailleurs l'OACI fait régulièrement des rappels aux contrôleurs ATC américains, leur rappelant de façon insistante que la langue officielle est l'anglais (et pas l'américain), et qu'il y a des conventions à respecter afin que tout le monde s'entende.

Au final, on entend là un contrôleur qui impressionne par son débit et son volume de phrases, mais est-il efficace ?

Une phraséo plus simple, plus conventionnelle, ne lui permettrait-elle pas de faire le même boulot avec moins de phrases ?

On peut ajouter à cela qu'une fréquence sur laquelle un contrôleur parle en permanence est extrêmement fatigante pour les pilotes.
Au mieux ils n'écoutent plus rien de ce qui se dit sur la fréquence, au pire cette fréquence abrutissante les détourne de leur concentration sur le pilotage et la trajectoire et l'amène à commettre des erreurs qui peuvent être graves. J'ai déjà vu (en Italie) sur des gros terrains, au bout de quelques minutes de débit illimité du contrôleur, quelques avions lancer une sorte de "shut up" afin que le contrôleur la ferme un peu.

Enfin, et dans le but de rassurer ceux qui ont pris peur en écoutant cet ATC sur leur chaise, quand on est dans le cockpit de l'avion, on comprend beaucoup mieux qu'assis sur une chaise.
Parce qu'on est dans le contexte, un truc qui réveille les bons neurones au bon moment.

#14 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FSX] Questions au sujet du pilotage de l'Airbus A318 Wilco » 27-08-2010 11:26:44

Je suppose que tu veux parler de cas où tu fais un vol de et/ou vers un aéroport dont les SID/STAR ne figurent pas dans ta database.
Dans ce cas là, c'est simple : tu fabriques toi même tes SID/STAR.

En mettant les points les uns à la suite des autres, en leur associant les contraintes d'altitude et de vitesse qui figurent dans tes fiches de départ/arrivée.

Sinon tu peux très bien ne rien mettre en faire départ et arrivée sans FMGC, c'est de l'IFR de base et ça fonctionne très bien. Attention, dans ce cas tu n'as pas la capacité P-RNAV, et donc tu ne peux pas faire de trajectoires nécessitant cette capacité.

Pour l'altitude affichée au FCU pendant la Prévol, chaque exploitant fait comme il veut, chez mon exploitant on affiche le première altitude/niveau figurant sur le SID (c'est écrit : "Climb to Fl X", on affiche X). Si rien n'est précisé, alors on affiche l'altitude de sécurité du secteur de départ, jusqu'à avoir confirmation de la première altitude donnée par l'ATC.

Ne jamais afficher 0 ou une altitude proche de celle de l'avion sur le parking, car ça engage les modes ALT* et ALT, et donc gène l'armement des modes pour le vol.

#15 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » Point de décélération Wilco A320 » 26-08-2010 19:49:16

Steph-80 a écrit :

merci Snipersky pour ta prompte réponse. Donc solution: Météo réel sans mise a jours toutes les 15 minutes laugh
Bon vol à toi.
Stéphane

Mais si, tu gardes la météo réelle, et tu calcules ton point de descente toi-même.

Tu prends l'altitude, tu la multiplies par 3, tu arrondis tout ça avec une grosse louche, et tu tombes pas bien loin !
Et si tu as la flemme de calculer, tu descends à 100 Nm de l'arrivée, ça marchera.

Ce n'est pas le FMGS qui pilote l'engin, c'est toi.
Tu sais te passer de lui (en aviation réelle, on s'en passe très bien. Ma dernière mise en descente correspondant au TOD calculé par le machin remonte à... je sais même plus quand, d'ailleurs, tellement c'est loin !)

#16 Re : Questions pratiques sur le pilotage & Plans de vol » [FSX] approche manuel : methode ???? » 26-08-2010 19:44:40

Cyril07 a écrit :

merci mais je parlais d'une arrivée vor ou dme par exemple ou une star et avec un 737 ou un 747 !!!!
amicaelment
cuyril07

La méthode utilisée en aviation réelle dans le monde entier, c'est de s'entraîner à visualiser des plans et des trajectoires, en ligne droite et en virage, avec un avion lent, genre Cessna 150 ou 180.

Au bout de quelques centaines d'heures, refaire la même chose avec des avions plus rapides, genre Baron. Puis encore après, accélérer encore avec des avions genre King Air.

Pour ne citer que des avions disponibles sur FS de base.

Après plusieurs centaines d'heures, alors passer sur avion à réaction, d'abord des petits, maniables (Learjet), puis de plus en plus gros, avec de plus en plus d'inertie.

Donc prévoir le B747 vers les 1000-1500 heures de pratique.

Si on suit cette progression, tout fonctionne impec.

Si on court circuite tout ça en essayant de faire une approche manuelle en B747 alors que le reste n'est pas maîtrisé, au mieux on y arrive sans comprendre ce qu'on fait (et où est le plaisir dans ce cas ?), au pire on n'y arrive pas, et sans savoir où ça foire.

#17 Re : Actualité de l'aéronautique » Boeing 737-700 s'écrase en Colombie » 18-08-2010 16:53:07

Zangdaarr a écrit :

L'éclair n'est pas la cause "directe" de l'accident mais ce sont bien les conséquences du foudroiement à proximité du sol qui sont impliquées, à savoir le cisaillement et le "trou d'air".

C'est quoi, un "trou d'air" ?

Un trou dans l'air ?

#18 Re : Actualité de l'aéronautique » L'équipage d'un 747 des BA est félicité » 02-07-2010 17:22:20

Oui, c'est ce qui fait dire que l'A320 est très féminin dans son comportement...

Je suis déjà dehors !=8=8

#19 Re : Actualité de l'aéronautique » L'équipage d'un 747 des BA est félicité » 02-07-2010 09:10:11

Je ne saurais dire si l'heureuse conclusion de cet évènement est dûe au fait que le copilote faisait de la voltige ou pas.
Je pense que cela l'a sans doute aidé à détecter que l'avion qu'il pilotait avait un comportement étrange (sensation aux commandes), que cela était sans doute dû à un phénomène aérodynamique, et que la seule solution de préservation à court terme était d'éviter de demander du facteur de charge (donc de piloter du bout des doigts).
Ensuite, sa dextérité pour cela était-elle meilleure ou pas que celle d'un autre pilote, pas facile à dire, un B747 ne se pilote pas et ne renvoie pas les mêmes sensations qu'un Sukhoi 35 !

Effectivement, comme le dit Jacques, le B747 est un avion plutôt "prévisible" à l'atterrissage.
C'est à dire qu'à 50 ft, en commençant l'arrondi, on sait déjà si ça va être un kiss ou un boum. Et si c'est un boum, ça peut en être un très gros (j'en ai quelques uns à mon actif).

En cela il est assez différent de l'A320, qui préserve le suspense jusqu'au bout... Des fois, tout part très bien, on a l'impression que la trajectoire est pile-poil pour amener au kiss, et boum, ça tape !

#20 Re : Actualité de l'aéronautique » L'équipage d'un 747 des BA est félicité » 02-07-2010 07:33:50

Sur les B747-100, -200 et -300 que j'ai pilotés, il y avait des indicateurs de position des volets de bord d'attaque (je me souviens encore de la phrase du mécano "2 et 4 ambres... 2 et 4 verts", puis "1 et 3 ambres, 1 et 3 verts", qui signifiait que lors du positionnement de la manette de volets sur 1°, les volets de bords d'attaque 2 et 4 étaient en transit, puis sortis, et lors du positionnement de la manette de volets sur 5° (ou plus), les volets de bord d'attaque 1 et 3 étaient en transit, puis sortis.
Les volets de bord d'attaque se numérotent, sur chaque aile, de 1 à 4 en partant du fuselage.

Ce sont des moteurs pneumatiques qui actionnent tout ça, chaque volet de bord d'attaque a son propre moteur, et est mécaniquement indépendant des autres.
En vol, la rentrée mais surtout la sortie des volets de bord d'attaque, chacun à son rythme, entraine un comportement comique de l'avion en roulis !
Sur certains avions, certains volets de bord d'attaque se déplaçaient beaucoup plus lentement que les autres : à la suite d'un échange standard, ils avaient été équipés d'un ensemble moteur-transmission de B747-400. Ces pièces sont interchangeables, la différence est que les transmissions pour le -400 ont un rapport de réduction plus élevé, avec le même moteur pneumatique, ça tourne plus lentement en bout d'arbre, mais avec davantage de couple donc. Ceci pour tenir compte de la masse plus élevée du -400 par rapport aux autres opus.

Sur le -400, la signalisation n'est pas la même, c'est sur l'EICAS, et très simplifié par rapport aux autres, où chaque volet a 2 voyants (1 ambre, 1 vert).

De plus, le -400 a une spécificité que les autres n'ont pas : au sol, si les reverses sont sorties, des volets de bord d'attaque rentrent.
Ceci est fait pour améliorer l'efficacité des spoilers à l'atterrissage, pour qu'ils jouent bien leur rôle de destructeurs de portance (parce que sur 747 les spoilers sont plutôt symboliques...)
C'est cet "automatisme" qui a merdoyé sur le 747-400 de BA, un signal de reverses déployées s'est baladé par erreur pendant le décollage, ce qui a entrainé la rentrée symétrique de certains volets de bord d'attaque.

On est donc loin du cas du DC10 cité, où le moteur s'était détaché de son pylône en entrainant avec lui une partie du bec, de la tuyauterie et du circuit de signalisation d'un seul côté de l'avion.

Le rôle des becs n'est pas d'augmenter la portance. Ils servent à mettre en formùe les filets d'air qui vont aller sur le bord d'attaque afin de leur faire garder un écoulement laminaire à des incidences plus élevées.
Le bec n'augmente pas la portance, mais il permet d'augmenter l'angle d'incidence, donc à vitesse égale il augmente les marges par rapport au buffeting et au décrochage.
Les volets de bord d'attaque fonctionnent différemment. Ils augmentent la surface efficace de l'aile, et donc la portance. Mais leur influence sur l'angle d'incidence maxi est faible.

#21 Re : Bar des pilotes » 4em Mondial de la simulation » 28-11-2009 20:29:13

Moi je t'ai vu, Anto, je suis resté une demi-heure à côté de toi, à côté du stand RAS.

Bon, tu avais un badge, pas moi, donc je savais qui tu étais, et pas toi.

Je fais les mêmes observations que toi au sujet de ce mondial.

#22 Re : Vos expériences et vos récits aéronautiques » [Réel vidéo HD] "Shopping IFR" ou un "weekend IFR en Cirrus" » 27-11-2009 12:22:01

Pologdy602 a écrit :

Merci Vincent pour le partage - SUPERBE -
Je ne sais pas pourquoi d'un seul coup je m'sens un peu ... "ridicule" avec mon DR400 virtuel - même équipé du VTH. Cela remet les choses en place, après tout FS9 ... ce n'est qu'un jeu hein !
@+
Paul.

Ne t'inquiète pas, quand on voit l'instrumentation d'un Cirrus, même avec un Airbus dernier cri réel on se trouve un peu mickey...

#23 Re : Bar des pilotes » Consommation de carburant » 25-11-2009 10:49:52

Et ne pas oublier de rentrer le train d'atterrissage, ça consomme moins.

#24 Re : Bar des pilotes » Questions sur la gestion du plan de vol par les pilotes en vol » 21-11-2009 19:21:06

Les pilotes ont la facheuse tendance, quand deux ou trois humains trouvent autre chose qu'un ordinateur (mais la même chose entre eux), à ne pas croire l'ordinateur.

Cela dit quand le TOD du FMS est différent de celui des humains, c'est en général de quelques petits milles nautiques seulement (par exemple le FMS ne sait pas s'il va y avoir ou non utilisation de l'antigivrage en descente, ce qui augmente pas mal la distance de descente).
Et quand cet écart est important, il est vite fait de voir où est la différence (route différente, un point en plus entre la transition et la STAR qui n'a pas été retiré, l'expérience du terrain qui dit qu'on peut s'attendre à une directe alors que la trajectoire du FMS est toute sinueuse comme sur les cartes, etc).

#25 Re : Bar des pilotes » Questions sur la gestion du plan de vol par les pilotes en vol » 21-11-2009 13:25:21

Au moment de la préparation du vol (étude du dossier de vol, choix de la quantité de carburant embarquée), et au moment de la préparation de l'avion, les pilotes entrent dans le FMS la trajectoire d'arrivée et la piste qu'ils jugent la plus plausible.
Ensuite, environ 40 minutes avant l'arrivée, ils réactualisent ces insertions avec les dernières informations fournies, information météo et infrastructure (ATIS ou demande des paramètres).
Des fois, il y a plusieurs possibilités envisageables, et les pilotes se préparent à plusieurs trajectoires et plusieurs pistes, il restera à actualiser le FMS en temps réel.
Quand on décolle de Paris pour aller à New York, a priori au départ de Paris on ne sais pas sur quelle piste on se posera à New York. On en a une vague idée compte tenu des vents, etc, mais ce n'est pas une certitude.

Le FMS calcule un TOD, les pilotes calculent eux aussi un TOD, vérifient la cohérence avec celui calculé par le FMS pour valider ce dernier (si différence entre le TOD des pilotes et TOD du FMS, c'est le TOD des pilotes qui sera utilisé).
En approchant de ce point, les pilotes vont se déclarer prèts à descendre au contrôle aérien, qui leur donnera des instructions de contrôle vers des niveaux inférieurs.
Des fois c'est le contrôle aérien qui anticipe la descente d'un avion, car cela peut l'arranger pour des raisons de trafic (libérer un niveau, organiser un croisement, etc).

Les pilotes réalisent alors leur descente en accord avec les instructions de contrôle et mettent à jour le FMS si la charge de travail le leur permet.

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