Vous n'êtes pas identifié(e).
Ne me parle pas de FS2020 STP... lol
Moins bon que P3D?
Bizarre d'avoir l'alarme stall !
En approchant du décrochage, la protection alpha-floor doit se déclencher. Après si l'aile est couverte de glace, là oui pourquoi pas...
Dans ce cas, l'avion n'aurait-il pas décroché sans alarme synthétique?
Si, vraiment, le sim a considéré que l'accumulation de neige au sein du mécanisme des slats a pu provoquer leur blocage, alors aucun système de dégivrage n'aurait pu t'aider (l'air chaud ne protège pas le mécanisme et, de plus, le dégivrage des ailes est désactivé au sol, malgré la sélection de l'interrupteur sur ON).
Lors des départs sous précipitations givrantes, la procédure demande à ce que les volets soient conservés rentrés jusqu'à ce que le dégivrage des structures de l'avion ait été effectué (généralement, dans ces pays, à une position très proche de la piste de décollage).
Merci kOOK, ce tableau ne figurait pas dans le fil cité par ydelta au message 201.
Pour le détail du détail, l'atmosphère du moment était de l'ordre du STD + 20 (ISA + 20) et les tableaux de performances indiquent une correction de distance de + 0,3 % par degré au dessus d' ISA. Cela donne donc + 6 % de distance en plus.
Absolument, c'est pour cette raison - entre autre - que j'émettais des réserves quant à dire que le FSL était plus fin.
ce que cela nous apprend par contre, si l'on considère plausible l'estimation de distance au terrain à 10000ft de 15 à 17NM environ, qu'une sortie de train leur aurait largement permis de faire la piste, sans trop forcer.
Merci pour ces info.
Oui, l'atmosphère était théoriquement ISA, du moins sélectionnée comme telle dans le simu. Je ne sais pas ce que vaut cette représentation, mais j'imagine que pour le standard dans des altitudes assez basses ça ne doit pas être trop mal.
Est-ce que, si tu as le temps, tu pourrais tout de même poster ces deux vidéos sur le net?
Ci-dessous la référence pour la descente train sorti.
Dans vos essais de décélération, ne pas négliger que lorsque le pilote automatique est engagé les spoilers ne sortent qu'à moitié de leur débattement maxi même si la manette est mise sur "full".
Ils auront leur débattement maximal lorsque le pilote automatique sera désengagé.
Demandé comme tel et les chiffres coïncident ;-)
Je crois de moins en moins à une sortie de train. Mais pour quelle raison l'auraient-ils oublié, si ce n'est un niveau de stress trop important?
Pas certain que l'on puisse déterminer s'il est plus ou moins fin que le vrai. Il y a tellement de tolérance dans les paramètres… Tu as seulement débuté la descente à 17NM, la doc considère peut-être une position instantanée de départ (je veux dire établi sur la pente de descente) ; la doc elle-même arrondit (tu peux être sûr que ces 10NM reflètent une fourchette 9.5/10.5 ; ta MTO était-elle ISA?
Mais pour en revenir à notre affaire, il semble donc bien que le train n'a jamais été sorti. Or il aurait pu largement sauver l'affaire. Même en le sortant plus tard, vers 8 ou 7000 pieds, ils passaient encore sans aucune alarme.
Dans la première configuration, train + spoilers, on est au sol à juste un peu moins de 8nm DME sur l'ILS (on perd le DME à 8.0nm à 400ft/sol)
Refait une seconde fois (vidéo) pour confirmation, DME perdu dans les mêmes conditions à 8.2nm, donc on est au sol à 8nm à la louche.Dans la seconde configuration, train mais pas de spoilers, on perd le DME à 5.8nm à 300ft/sol.
Les vidéos sont dispo si tu préfères contrôler que la config soit ok.
Merci !
La documentation officielle du bus donne, pour cette configuration 45T train sorti sans speedbrake et 230kts, une distance de 10NM pour passer du FL100 à 0ft. Si tu as bien commencé à 17NM et touché le sol vers 6, c'est que FSL est un sacré bon bestiau…
Et cela donne du grain à moudre à l'idée qu'ils n'avait pas sorti le train tout court. En calculant sur base des temps fournis par FR24, il leur a fallu 4 minutes pour passer de 10000ft à 0. En prenant une vitesse moyenne de 235kts sur toute leur descente, on estime facilement une distance départ entre 15 et 17NM du terrain. Or ils n'ont jamais rattrapé le plan alors même qu'ils avaient largement la bonne vitesse et la possibilité théorique pour le faire.
Petite question, lorsque tu visionnes la descente sans SPD brake, à quelle altitude se déclenche l'alarme sink rate?
Oui je prends 45T car 5 ou 7 tonnes de plus ne vont pas changer la face du monde ici.
Demande pour NezHAut
Pourrais-tu, avec le FSL toujours, sur un A320 à 45T, démarrer à 230kts exactement en lisse établi à 17NM sur la 25L à 10000ft AAL, train sorti et FULL speedbrake en pilotage MANUEL (AP OFF). Tu maintiens 230kts jusqu'au sol et tu observes la distance à la piste dans cette configuration?
Et idéalement, le même exercice sans speedbrakes.
Au temps-autant pour moi : MOCA et MORA, tu peux échanger les termes si c'est pour les opposer à la MEA.
MOCA/MORA : urgence.
MEA : légalité.
Merci à vous.
Ceci m'amène à deux interrogations.
1 - au lieu d'une MEA ne pourrait-ce pas être une MORA (qui semble être spécifique aux cartes Jeppesen).
Faut dire qu'entre MEA et MORA, je n'y vois pas beaucoup de différence (franchissement des obstacles en toute sécurité pour les deux ..)2 - quoiqu'il en soit, si on doit être entre le FL170 et le FL120 à VIBIS, et qu'ensuite on doit être entre le FL140 et le FL100 au point suivant (LANUM) on ne sera jamais au dessous de 4000ft comme indiqué sur ce segment ....
Une MOCA t'indique une altitude qui te permet de franchir les obstacles sur cette route, et même peut-être une certaine réception radio si pas trop loin d'un émetteur (22NM selon LIDO).
Une MEA te donne une altitude mini qui non seulement te permet de franchir les obstacles sur la route, mais aussi te garantit la réception de tous signaux et, peut-être et surtout de nos jours, le plancher mini utilisable réglementairement (ATC, contraintes environnementales, etc).
Les MOCA, c'est pour l'urgence, c'est pour ne pas se faire mal inutilement.
Les MEA, c'est opérationnel. Tu suis une MOCA, on peut se retourner contre toi parce que le niveau percute d'autres routes. Tu suis une MEA, on ne pourra jamais rien te dire car cette valeur certifie ta bonne route toutes autres choses confondues.
Dans ton exemple, si tu arrives du sud (parce qu'il y a une chiée d'arrivées par le sud vers DT600) tu peux si le contrôle t'y autorise descendre à 4000, et si tu arrives pas le nord, tu devras maintenir 5000
LIDO mentionne bien ces valeurs comme MEA.
C'est amusant car au simu je rentre toujours systématiquement 220kts en vitesse PRESEL dans la page CLB du menu PERF pour éviter qu'il n'accélère "comme un fou" vers 250kts sans rien ne me demander. Je préfère faire un pause à 220kts pour checker quelques trucs avant de pousser le bouton SPEED au FCU et le laisser reprendre la main
C'est une excellente idée, trop peu répandue parmi les SOP's des compagnies. Ils vous répondront que la statistique plaide en faveur de l'automatisme, les économes ne seront pas en reste… Je m'en tiens actuellement à considérer, SOP personnelles, la vitesse de 250kt comme limite au-delà de laquelle je ne vole pas sans mes propres petites vérifications.
Merci ydelta, c’est très bonne synthèse sans oublier kOOk qui apporte son expérience et ses douleurs qu’il faut absolument comprendre si veut vraiment appréhender le métier et surtout la sécurité des vols.
Douleurs, douleurs, je n'irais pas jusque là ! Mais il faut, comme tu le précises bien, se rendre compte à quel point, ce de plus en plus souvent, les équipages sont en tension. Et cela joue indubitablement sur l'art et la manière d'appréhender les aléas naturels du métier. Et donc sur la sécurité des vols.
- sur 320, les check list normales sont sur papier avec en particulier sur la partie " landing" référence à l' ECAM dont les lignes du "mémo" doivent être de couleur verte et surtout pas bleue. Voir copie d'une check list. En ajoutant sans doute l'absence de vérif des "3 vertes", leur check list aurait été mal faite. A propos de cette check list, la check list pure Airbus ne comportait (comporte ?) pas de partie "after take off ", ce qui a permis à quelques uns de continuer la montée assez loin avant de s'apercevoir au bruit que le train était encore dehors..
Les C/L du bus m'ont toujours parues de piètre qualité. En ce qui concerne l'after T.O./CLB je n'ai jamais connu autre chose que celle que tu présentes. Le problème du bus, à comparer au 737 pour le citer lui, c'est qu'il accélère tout seul comme un grand vers 250kts pour peu que tu rentres les volets. Et si tu oublies le train, ce qui peut arriver, et cela arrive tôt ou tard, le risque de le remonter par acte réflexe au-delà des 220kts de VLO est un grand classique récurrent. Sur 737, la procédure est très différente et je trouve meilleure (mais c'est le design qui veut peut-être cela, va savoir). Tout d'abord un "call" "Flaps up no light" est obligatoire et déclenche la procédure "after T.O.", dont la mise au neutre du levier après confirmation de rentrée. Cette manœuvre se fait souvent un peu avant 210/220/230kts, c-à -d mini clean spd. De plus, l'avion est limité à cette vitesse en première accélération. Ce n'est que qu'après s'être assuré de la rentrée des volets et du train que l'accélération vers 250kts est initiée.
C'est-à -dire qu'il faut prendre tout ceci, nos échanges, avec légèreté. FSL n'est pas un simulateur professionnel, à n'en pas douter. Pour autant, ne peut-on pas envisager s'en servir dans le seul but de mettre en perspective certains éléments particuliers de cet accident? Autre question, devons-nous nous taire à propos de cet accident? J'ai maintenant près de 6000 heures sur le petit bus et je peux affirmer, en toute modestie , pour l'avoir expérimenté dans un large spectre d'utilisation - trop haut, trop vite, trop court, aux limites, lourd et léger, avec et sans panne(s) associée(s), sur quelques terrains CAT C comme copi, sur beaucoup d'autres CAT B et CAT B+ comme CDB, de nuit comme de jour, par toutes saisons, avec divers niveaux de services ATC et sur deux continents différents, connus des situations de stress intense, de surprises déstabilisantes et des conditions MTO parfois épouvantables, avoir fait moi aussi mon lot d'erreurs voire de fautes -, eh bien je puis affirmer émettre un avis somme toute éclairé - quoi que prudent - sur n'importe quelle approche pour laquelle je dispose de cartes, d'un relevé MTO et d'une trajectoire.
3500ft à 5NM, même train sorti à VAPP config FULL, c'est proprement inimaginable. Cela va bien au-delà de la simple approche non-stabilisée. Si l'on rajoute à cela une vitesse de 200kts environ, un équipage qui ne sait même pas si son train est réellement sorti et qui emplafonne allègrement les ECAM, les annonces GPWS et la VFE... On tombe dans le délire complet.
En tant que pilote actif, il est extrêmement intéressant de tenter de comprendre, par les données qui nous sont fournies, quelle pouvait être la situation à bord de cet avion. En réfléchissant sur les vitesses, la pente, les zones de toucher et les conséquences finales (la mort), c'est toute une expertise qui est mobilisée, c'est une expérience supplémentaire qui se construit. Jamais je n'aurais imaginé qu'un frottement, fut-ce prolongé, des nacelles mèneraient à de si importants dégâts. J'ai appris quelque chose, et non des moindres. De même, la problématique du train et des 260kts, connue, soulève la délicate question du design qui pourrait, peut-être un jour, me sauver la vie. Estimer la probabilité d'une sortie de train durant l'approche, sa rétractation possible en courte, à l'arrondi, et les données, est un exercice fascinant puisqu'il nous plonge dans les facteurs humains. Et Dieu sait que ce sont les facteurs humains, et non plus la machine, qui de nos jours est le danger majeur. Pour chaque navigant ! Jamais les équipages n'ont été mis autant sous pression. Repos de quelques heures à peine, biorythme explosé, temps de service à rallonge, délais de créneau quotidien, climat de plus en plus hostile, tempêtes et orages, espace saturé rendant certaines diversions délicates, corpus légal toujours plus complexe, responsabilités toujours plus étendues. Nous sommes soumis à l'envie d'y aller, de rentrer. Pour en finir avec la journée? Non pas, pour jouir simplement de 2 heures de repos supplémentaires sur les 10 minimales. Voire les 8. Voire les 4... Pour en finir avec ce bruit d'aspirateur dans les oreilles qui siffle durant 10 heures, cette cabine qui monte à 8000 pieds, puis qui descend. Puis qui remonte. En finir avec l'air sec. En finir avec la radio qui, sans cesse, parle, parle, parle. En finir avec ce mur de CB, en finir avec ces ATIS qui donnent du mauvais temps partout. En finir avec ce créneau de 3 heures le septième jour d'une semaine où vous avez par deux fois bossé 14 heures. Et puis il faut préparer le simu de la semaine qui vient, programmé de 1 à 7 heures du matin… Deux fois. ETc...
Les facteurs humains sont devenus la pierre angulaire de mon job, de ma santé et de la santé des gens qui voyagent (enfin qui osent ! ) avec moi. Et donc, constater un tel bordel sur une approche absolument pas compliquée…
C'est fascinant.
P.S. : FSL a beau être à 2 sous (enfin, il est cher quand même!), le comportement que j'observe est fameusement convaincant. Je crois fermement que l'on peut penser que, train sorti, la trajectoire n'aurait pas pris celle que l'on observe via les tracés FR24. Mais je peux bien sûr me tromper.
ydelta a écrit :NezHaut a écrit :On voit que le FSL est plutôt bon sur un paramètre souvent négligé dans les add-on : 9 secondes exactement pour récupérer 100% de la puissance GA.
Certes mais pour notre ami Jack, tout cela ne vaut pas plus que "deux balles"
Bah pour former des pilotes bien réels depuis plus de 10 ans sur des simus à "deux balles", la remarque me passe à des années lumières...
Ah, franchement je trouve le comportement du FSL très convainquant. Parfait certainement pas. Mais les performances aérodynamiques m'ont l'air plutôt bien restituées.
9 secondes, c'est un peu trop pour un CFM56. Je pense qu'une valeur de 6 est plus proche de la réalité. Et là , mon expérience personnelle récente me le confirme (une RDG à 1000ft AAL, approche non-stabilisée : 6 secondes pour passer de Flight Idle à TOGA THR).
Mais 6 secondes, cela reste très très long.
Cela étant, dans l'ensemble, la trajectoire au simu reste très cohérente avec celle observée par FR24, et les traces décelées sur piste. Je serais curieux de voir la même trajectoire avec le train sorti, toujours à 200kts volets full…?
Splendide !
Eh bien, j'avoue voir là une belle démonstration. Tant du pilote d'essai que du programme en lui-même.
Et j'y vois aussi ce que je pensais pouvoir y voir en pensée, dans l'avion réel. Le passage du seuil ne pouvait probablement (bon, cela reste du simu grand public, mais tout de même pas n'importe lequel, et le comportement me semble très convaincant, au feeling) pas se faire à 50ft, ni à moins de VFE, c-à -d aux alentours de 175 nœuds. Le temps d'arranger l'arrondi, et le premier touché moteur à 1400 mètres du seuil est plié.
Merci.
Merci ;-)
Quelqu'un pourrait nous pondre une vidéo d'un FSL à 3500ft/5NM, train rentré et volets full à VFE?
Les commandes de carburant que font les pilotes sont contrôlées derrière pour voir si la réglementation est respectée ?
Personne ne décolle plus en Europe avec moins que le minimum légal. Mais partir avec le mini ne signifie en rien partir en toute sécurité