[DCS] Compte rendu de vols au vent

coyotte · [↑]

PRÉFACE
J'en avais parlé ici, ils arrivent enfin !
Voici donc un premier compte rendu de vol (ou flight report, si vous voulez faire yankee des iounaïtide stêtz ove amewica).
Oui, le ton est donné : les ergoteurs peuvent aller se faire mousser ailleurs ! Merciiiiiiiiiii !!! Restons entre amateurs de belles machines qui ne se pilotent pas toutes seules !

Ce fil de discussion n'a qu'une seule vocation : partager quelques vols qui illustreront une infime partie ce qu'on peut faire sous DCS

POST-PRÉFACE
Il fait beau, il fait chaud... dans le poste. Dehors, par contre, il caille. L'USS Stennis croise paisiblement à 30kts, quelque part, en Europe.
Le gros Dédé vient encore d'abattre triomphalement un as de cœur, un deux de carreau, un trois de trèfle et un quatre de pique en hurlant : "quinte flush royale !!!!"
Il se lève et ramasse bruyamment le tapis en vociférant des trucs aussi incompréhensibles et inintéressants qu'une argumentation de youtubeur autoproclamé expert en modèle de vol du Mirage 2000 quand l'alerte est donnée.

Pour une fois, pas de préparation de vol : on met en chauffe un Tomcat pour un possible catapultage sur alerte. Le contrôle aérien local s'inquiète à propos d'un zinc qui ne répond pas à leurs appels répétés.
Le gros Dédé, dans sa sagesse coutumière, propose de laisser faire la technologie, arguant qu'un missile surface-air devrait bien réussir à le ramener à l'altitude 0, mais les huiles ne sont pas de cet avis.

Les minutes passent, et l'appareil d'alerte ne tarde pas à rouler vers la catapulte. Cette histoire sent l'assistance en vol à plein nez. Roulette sur le rail, train avant accroché, déflecteur levé, la machine est configurée pour le catapultage. Pilote et RIO échangent encore quelques mots par l'intercom'.

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Je mets les gaz sans cranter la PC comme le recommande les NATOPS, contrôle une dernière fois ses instruments moteurs, la console des alarmes, et finit de boucler la check list...
Un salut au LSO et brutalement, le bestiau est propulsé vers l'avant.

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Brutal est le premier mot qui vient à l'esprit !
Le deuxième mot est une interjection en 5 lettres dans lequel il faut éviter de marcher... Oui parce qu'il faut vite le retrouver, son esprit : le gros chat est vif ! Une petite baïonnette de 10° à droite avant de revenir parallèle au BRC, rentrer le train et des becs, et surtout contrer la fusée qui voudrait bien overshooter les 500ft/ 300kts de rigueur...

Le RIO annonce le passage des 7Nq, porte de sortie du CASE I en cet étonnant jour ensoleillé d'une pourtant morne journée d'hiver. Oui, je sais, c'est une licence poétique. Foutez moi la paix !
Le radar du gros chat restant coupé par souci de discrétion, c'est le contrôleur d'un AWACS en maraude quelque part dans cette riante et presque paisible contrée du Caucase qui assure le guidage de l'intercepteur vers la cible.

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Les ordres tombent, les uns après les autres, permettant au Tomcat de monter rapidement au dessus des autocars pour transiter au plus vite jusqu'au mystérieux z'écho.
Alors qu'on est à encore plusieurs dizaines de nautiques de ce qui demeure pour le moment une cible, mon RIO réussit à braquer la puissante caméra de bord sur un point qui prend forme. Si c'est pas un jet, c'est que les aigles sont balèzes, dans le coin !

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De la caméra au contact visuel, il n'y a qu'un pas. Mais parfois un grand pas. On scrute, on cherche, on se dévisse la tête, on rend gloire à l'inventeur du TrackIr, on croit que mais finalement non, jusqu'à ce que la silhouette se dessine.
Les échanges avec le contrôleur aérien se multiplie.

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L'interrogation radio se révèle bien plus infructueuse que les observations.
Type de l'appareil, couleurs, emports, comportement, on rencarde Wizard qui rencarde les Hautes Autorités qui phosphorisent avant de rencarder Wizard qui nous rencarde.
On va aller procéder à l'interrogation visuel, sans compromettre la sécurité des blablabla-blablabla...
Master Arm sur SAFE, je sais ! J'ai jamais l'droit d'jouer d'toutes façons !!!

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En essayant de ne pas accrocher le L-39 (ce qui ferait probablement mauvais genre dans la presse locale), on se porte à sa hauteur en souplesse. Petit battement des ailes pour attirer son attention, des fois que l'apparition d'un intercepteur de 30t ne suffise pas.
Échanges de signes conventionnels. Verdict : panne radio émission et réception.

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Le RIO profite du délai de réflexion pour faire quelques clichés, avant que Wizard ne se manifeste. Arraisonnement sur le terrain le plus proche.
Alors qu'Anna s'active à commuter le TACAN sur la bonne fréquence, nouveau battement d'ailes en signe d'invitation, suivi de la réponse sans ambigüité de l'Albatross blessé. Il suit, et c'est tant mieux. Franchement, ça m'aurait embêter de devoir montrer les dents...
On se met en formation et on glisse gentiment sur la route que Wizard nous trace.

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INTERMÈDE
Comprends bien, ami lecteur, que certaines données relatives à ce vol sont aussi confidentielles que les mensurations de mon RIO. Aussi, tu voudras bien me pardonner de ne pas divulguer davantage d'informations sous quelques formes que ce soit sur la suite de cette opération.

Bon, si tu insistes pour avoir la vérité, c'est d'accord, j'admets que je n'ai pas pris de captures pendant la phase de déroutement, un peu obnubilé par la position du L-39 dans lequel sévissait un facétieux pilote en viande de ma connaissance, toujours prompt à faire une bonne blague pas du tout prévue au programme.
Merci de ta compréhension !

POST-INTERMÈDE
Notre colis livré à bon port, il est temps pour BoomBoom et moi de rentrer sur notre grande barque en fer, après un passage par la station volante la plus proche.
Mon RIO met en marche la L4 et, sur les indications de Wizard, change la fréquence pour établir le contact avec Shell.

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Sans même recourir au radar, renseigné par l'AWACS, le plot du gros KC-135 apparait rapidement. Le matou a beau être un vétéran, il n'en demeure pas moins un sacré monstre d'efficacité, surtout quand il est conduit par un équipage qui le maitrise.
Sur le papier, en tout cas, c'est comme çà qu'on dit parce qu'avec la distance qui diminue, la pression sur les épaules du pilote augmente : l'école de l'humilité se rapproche...

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BoomBoom m'abreuve d'informations actualisées désormais par notre propre radar.
Les contacts radio sont rares, et le trafic aérien est suffisamment raisonnable pour nous permettre de comprendre qu'il n'y aura pas de fil d'attente à l'arrivée.
On bâche donc les abaques de conso bien utiles sur cette machine un poil gourmande, qui nécessite de savoir lire sur du papier (au moins le manuel) , et de savoir compter sur ses doigts (au moins jusqu'à 10) .
Le Tanker est bien accroché, et BoomBoom m'amène jusqu'à lui avec une facilité déconcertante.

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Dès qu'on acquiert le visuel, elle coupe le radar et on vient se placer gentiment en position d'attente...
Le show peut commencer !
Le '135 est un ravitailleur de l'Armée de l'Air. Avec le S-3 Viking et le KC-130 de l'USMC, c'est un des ravitailleurs qu'on utilise très fréquemment.
Deux paniers en bout d'aile pour cette version, plutôt stable, il va être notre meilleur ami pendant quelques très longues minutes... Et probablement aussi hérité de quelques noms d'oiseaux z'exotiques qu'une oreille indiscrète pourrait confondre avec des insultes. Laissez tomber, c'est du jargon, vous n'y comprendriez rien...

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Ma première préoccupation, c'est de prendre de bons repères visuels sur lui, avec un Tomcat aussi bien trimmé que possible. Puis, après avoir finalisé le contact radio, il faudra réussir à enquiller.
Les turbulences générés par notre généreuse nounou sont toujours très rigolotes à gérer pour le pré-contact.
Je me glisse aussi souplement que possible dans l'axe de la nacelle gauche.
Les repères visuels sont pris, il suffit juste de ne pas les lâcher du regard...
Résister à l'irrépressible envie de regarder le panier alors qu'il faut se concentrer sur le placement du pod dans le coin supérieur droit de ma vitre frontale...
En douceur sur les gaz, des corrections souples et minimalistes sur le manche, sur un axe puis l'autre...
Je devine le panier qui joue, hésite, rejoue avant de bien vouloir s'enquiller dans la perche. Ouf !!!
BoomBoom me confirme le message du tanker en zieutant nos jauges qui, lentement, commencent à remonter.

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Généralement, lorsque j'enquille, le tanker se met à tourner dans la minute qui vient. C'est une loi immuable, qui se vérifie aujourd'hui encore. Je corrige, tente de me décontracter, les yeux rivés sur le pod, alors qu'Anna poursuit son décompte...
Inexorablement, le matou s'alourdit, jusqu'à ce que nos réservoirs soient suffisamment complétés pour pouvoir rejoindre le Stennis en toute sécurité.
Anna m'annonce quand on est à niveau, chose qui pourrait paraitre anodine et qui ne l'est pourtant pas.
Trop lourd, on ne pourrait pas apponter et on devrait dumper l'excès au dessus de la mer.
Avec un coup de PC, c'est spectaculaire mais les dauphins, Anna, l'Amirauté et moi n'aimons pas çà.
Trop léger, on ne pourrait pas attendre le temps nécessaire, ni se mettre à l'abri d'un appontage raté voir d'un déroutement.

On se dégage donc en souplesse en essayant de ne pas tout arracher, et je glisse à droite de la nounou. Je clôture l'opération pendant que le TACAN est réglé sur le Stennis. Petit tir de flares pour saluer les frenchies et nous partons en virage, cap direct sur le PA.

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Les cartes qui nous ont servi au déroutement sont remisées, et on file maintenant plein pot en direction du grand bateau gris.
L'histoire pourrait sembler une formalité, mais elle n'est en pas une. On jongle entre les différences fréquences pour, peu à peu, arriver à prendre contact avec le groupe. Pénétrer la bulle de protection sans autorisation n'est pas une solution d'avenir...

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Coup de chance pour nous, la journée est des plus calmes et nous nous voyons autoriser à intégrer le circuit d'attente très rapidement.
L'objectif de tenir une orbite à 2000ft et 250kts n'est pas si évident que çà, surtout quand d'autres patrouilles viennent s'insérer dans le circuit. Mais avec un peu d'entrainement, le gros chat accepte de jouer le jeu avec une bonne volonté étrangement variable et proportionnelle aux aptitudes du pilote.
Le contrôle intervient à nouveau, et nous autorise à débuter les opérations de récupération.
Commencing, IP, les annonces se succèdent jusqu'à ce qu'on se retrouve à la fameuse annonce miroir.

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Le matou flotte un peu. Comme à mon habitude, un poil trop haut, un poil trop vite...
Je corrige au fil des variations du miroir d'appontage.
Même si le 14 dispose d'un système étonnant d'efficacité dans cette phase de vol, fidèle à la tradition des Screaming Birds, je m'abstiens d'y recourir le plus possible.
On est pas des foies jaunes, et si j'avais voulu la simplicité, j'aurai volé, ch'ais pas, moi, en liner ou avec un truc plein d'écrans tactiles... Au hasard...

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Le LSO intervient ponctuellement, avec toujours un ordre concis donné d'une voix calme. Je ne quitte plus la meat ball du regard. Le pont se rapproche, même si à ce moment précis, il me semble toujours un peu court et étroit.
Dès qu'on touche, je pousse la manette des gaz dans le tableau de bord pour anticiper une éventuelle suite mais... le 4e brin nous propulse vers l'avant : posé pas cassé !
Alors que nous libérons la crosse et que les becs commencent à rentrer, Anna jette un oeil à la trap sheet, redoutable outil anti-mauvaise foie !

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Peut mieux faire, mais appareil réutilisable sans réparations !
Bienvenue à bord !!!

Coyotte

Dernière modification par coyotte (12-04-2020 09:12:06)

NEPTUNE6P2V7 · [↑]

=w

Barnstormer · [↑]

Quel poète ce Coyote !

Armand42 · [↑]

Bon et bien pour moi : c'est du réel ..... et pis c'est tout !!!

coyotte · [↑]

Barnstormer a écrit :

Quel poète ce Coyote !

Merci de reconnaitre ce talent effectivement caché !

@Armand42 : merci ! Mais rappelles moi : on avait dit que je te rétribuais en petites coupures ou en pièces jaunes ?

@NEPTUNE6P2V7 : ça veut dire quoi "=w" ?

Armand42 · [↑]

coyotte a écrit :

@Armand42 : merci ! Mais rappelles moi : on avait dit que je te rétribuais en petites coupures ou en pièces jaunes ?

Tarif habituel : 10€ ....

NEPTUNE6P2V7 · [↑]

un émoticône qui s'affiche pas ... le clap clap clap clap clap clap clap clap clap clap...

Pierrick · [↑]

Yo !
Super, j'ai vraiment passé un bon moment !
A tcho de merki; Pierrick.

Magnum · [↑]

J'adore =W=W=W=W

oualigator · [↑]

super ce récit, ça donne envie de piloter le matou
Il y a une livrée forces françaises pour le C135 ?

coyotte · [↑]

oualigator a écrit :

Il y a une livrée forces françaises pour le C135 ?

Il faut l'ajouter mais oui, elle existe

Lagaffe · [↑]

Impeccable Coyotte !
J'ai bien rigolé en lisant ton récit: toujours excellent narrateur maniant l'humour au sérieux

Marcstrasb · [↑]

Wahou ! J'ai été scotché !

Il faut que je me renseigne sur DCS !

pfe81 · [↑]

bonsoir,

Coyotte, alors la respect ! Franchement tres agréable et amusant! Franchement !
Et puis l'intermède m'a permis de tester que je n'étais pas encore incontinent !

Patrick

coyotte · [↑]

@Lagaffe : merci Et bonjour à M'amzelle Jeanne !!!
@Marc : bienvenue alors !

lucky · [↑]

Bravo et merci !

coyotte · [↑]

[small]merci de lire ce post avec le détachement habituel, loin de toutes considérations un tant soit peu sérieuses. Vous êtes gentil ! J'vous fais un poutou ![/small]

[---]

Tovarich, l'heure est grave !!! Un fils de gratte-papier Le fils d'un des illustres collaborateurs d'un des membres du Comité a lu dans un journal impérialiste de propagande que les capitalistes utiliseraient dans leurs chasseurs bombardiers une technologie permettant de se positionner dans l'espace avec une précision inégalée grâce à... des satellites !!!
Évidemment, c'est impressionnant risible, et tout le monde trouve çà génial personne ne croit ce tissu de mensonges !
Et pourquoi pas des bombes qui toucheraient leurs cibles avec une précision redoutable grâce à des faisceaux laser ! Ou des avions sans pilote ! Non mais vraiment, n'importe quoi !!!

Non, l'heure est au rétablissement de la vérité !
Ainsi, le camarade Coyotte va essayer faire une brillante et implacable démonstration de l'indéniable supériorité de la technologie équipant le fleuron de nos forces aériennes, technologie moyen-âgeuse qui ne vise qu'un seul but : libérer du joug impérialiste les peuples qui veulent des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair épris de liberté.
Souhaitons-lui bonne chance et bon vol ! Surtout que, même avec le réchauffement climatique, le Comité tient à lui rappeler qu'il caille encore un peu en Sibérie !

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La première étape consiste bien évidemment à savoir où se trouve l'ouest on va ! Un peu de boulot avant de lancer DCS s'impose si l'on veut profiter de cette redoutable machine à combattre qu'est le Mig-21Bis.

La liste des vérifications permet de se mettre dans l'ambiance...
Les couards, adeptes de la facilité, avachis dans le confort occidental de leur décadente civilisation pourront recourir à une combinaison de touches pour démarrer automatiquement le l'antique R25 et les systèmes vitaux de l'appareil, mais soyons parfaitement honnêtes et sérieux (profitez-en, ça va pas durer !) :
le Mig21Bis de Magnitude 3 LLC est LE module à avoir si vous aimez les zincs performants qui se pilotent et qui réclament de l'investissement. C'est un module vraiment à part.
Personnellement, je le classe avec le Tomcat et le Viggen. Faire une mission de A à Z avec lui réclame de la préparation, de l'application, mais la satisfaction ressentie à l'issue est sans commune mesure avec des appareils plus modernes.

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Le camarade Coyotte dispose de systèmes parfaitement reproduits, d'un fonctionnement certes particulier, mais d'une étonnante efficacité. Grand classique dans DCS : les communications radio avec l'IA se font par le biais des touches de fonctions et d'un menu dédié qui s'appréhende rapidement.
En multi, les comm' peuvent aussi faire appel à un logiciel tiers dont nous parlerons une prochaine fois.

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Avec grâce et élégance, un peu à l'image de Tatianna, le Mig décolle rapidement[small](1)[/small]...
Dès que le chalumeau pousse, on comprend qu'il y a plutôt intérêt à avoir un pilote bien réveillé aux commandes. Le Mig accélère vite, et son cocher doit enchainer rapidement les différentes actions. Scrutant le badin frénétiquement avec calme et sang-froid, essayant de tenir tenant sans faillir les éléments de vol et collant tant bien que mal à cause de sa vivacité à basse vitesse à la trajectoire, notre valeureux camarade s'envole vers l'azur, au firmament de la gloire du Peuple ou, pour être très factuel, juste à côté, c'est à dire au point SIERRA (aisément reconnaissable par la conformation du terrain et de la rivière).

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Le RSBN est calé sur la fréquence, et le camarade-pilote prend la direction de son prochain point de passage.
On ne peut que se gausser en pensant aux pilotes occidentaux, contraints de devoir bosser en unités métriques (voir en cyrillique), mais bon, pour çà, il faudrait qu'il y ait des défections dans nos rangs ! Et çà, clairement, c'est juste pas envisageable[small](2)[/small]. Non, là, juste pour permettre à nos camarades-lecteurs de s'ébahir, on a utilisé une des fonctions de DCS pour paramétrer les écritures en anglais.

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Appliquant fidèlement l'art ancestral de la navigation, notre valeureux camarade poursuit son périple. Carte/ terrain/ chrono accaparent le principal de son attention, entre deux vérifications de la nav' imprimée. Vitesse, cap, altitude, conso, voyants d'alerte, la lecture instrumentale est un régal pour les amateurs ! Presqu'autant que la lecture du Playboy de février '77, avec Star Stowe en... pardon !

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Avec la multitude de tâches à accomplir, heureusement, il peut compter sur un système d'assistance au pilotage des plus performants, et d'une technologie sans commune mesure avec ce qu'osent produire les industriels de l'ouest[small](3)[/small]. Oui, ce truc rouge qui ressemble à un cintre bricolé permet de coincer le manche. C'est rudimentaire, mais ça fait le job, et ça ne tombe pas en panne !

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Le temps passe sur les vertes contrées de la mère-Patrie et de ses provinces... Avec l'application qu'on lui connait, notre camarade survole désormais le premier but. Il déroule les actions maintes fois répétées, effectue les vérifications appropriées et les rapporte sur sa tablette de vol avant de se focaliser sur la branche suivante, qui va l'amener à survoler la côte en direction de Batumi, plaisante cité caucasienne.

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Fin du fin de la technologie soviétique du XIXe Siècle, Coyotte vérifie l'absence de menaces sur cet indicateur d'une précision relative inconnue jusqu'alors ! Grâce à cela, il peut mener à bien sa mission au nez à la barbe des chasseurs impérialistes sans trembler, surtout s'il prie !

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Le panneau de contrôle du RSBN permet à nos flottes de chasseurs de se déplacer avec une précision redoutable. Les espions US en ont réalisé une pâle copie nommée TACAN. Dans les faits, il utilise des balises émettrices, et autorise des approche même lorsque la météo se dégrade. Il y a d'autres systèmes embarqués, évidemment ! Vous pensez bien !!!

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Même si son intelligence est évidemment indéniablement supérieure à celle de l'huitre l'adversaire, avec humilité, Coyotte consulte les cartes d'approche disponibles et affichables par action sur une touche donnée. C'est simple, pratique et utile quand il faut se dérouter sur un terrain après avoir malencontreusement rencontré du métal projeté à grande vitesse en l'air... chose qui arrive malheureusement régulièrement situation heureusement tout à fait exceptionnelle !

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Non, là, rien à ajouter. Il fait beau, c'est beau, ça baigne et on est bien... Sinon, ça va, vous ?

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L'IA sous DCS agit avec une sorte d'insouciance mâtinée d'inconséquence et d'incompétence qui n'est pas sans évoquer la façon de faire de certains dirigeants politiques qui... Oups ! Pardon !!! Bref... Remarque qui sort un peu du cadre de cet essai, c'est vrai, mais il faut bien reconnaitre que DCS n'est pas mieux loti que d'autres simulateurs. La règle est la suivante : quand l'IA est avec vous, elle est d'une efficacité lamentable. Quand l'IA est contre vous, elle voit à travers les montagnes et touche un bébé moucheron (pôv bête) en plein vol à 200km, de nuit, dans le brouillard, avec du vent (non, j'exagère presque pô !)

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L'approche sur Vaziani est à l'image du reste de ce vol : d'une exemplarité qui doit beaucoup à la chance tellement il y a à faire indiscutable ! Il faut juste éviter de se gourer de terrain comme un blaireau renard des neiges ivre de vodka... Et comme il y en a trois collés les uns aux autres[small](4)[/small] , ...

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Arrivant de Foxtrott, l'approche finale de Vaziani retransforme le Mig en facétieux bestiau contraint le pilote à quitter du regard le subjuguant paysage verdoyant de Géorgie, facilement casse-gu*** un rien délicat à piloter aux basses vitesses... Très performant et agile, il n'en ai pas moins un chasseur à aile delta sans assistance du genre CDVE. Un avion de pilote (pour éviter de dire un avion d'homme et de passer pour un misogyne) !

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Retour sur le plancher des bœufs musqués de la Toundra ! Mission accomplie !
Tatianna attend désormais son héros, le cœur battant. Son opulente poit...
ah pardon ! je pensais à autre chose...

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Coyotte

[small](1)[/small] écoutez, là, vraiment, ch'uis désolé !!! Je voulais pas dire çà... Je ne sais pas ce qui m'a prit... Pardon ? Non, désolé, je ne poste pas les photos de la sus-nommée Tatianna dans ladite phase... Non, n'insistez pas !

[small](2)[/small] Une bonne blague qui circulait à l'époque consistait d'ailleurs à prétendre que ça n'arriverait pas, compte tenu de la conso du bestiau s'il devait hausser le rythme pour échapper à des poursuivants...

[small](3)[/small] Si la curiosité vous y pousse, renseignez-vous sur le développement du stylo utilisé dès l'origine du programme spatial américain... et sur son équivalent soviétique : le crayon à papier !

[small](4)[/small] Je parle des terrains, pas des renards des neiges ivres de vodka... Suivez un peu, s'il vous plait, sinon, on va pas s'en sortir !

[---]

En résumé, et très sérieusement :
_ je n'ai absolument rien contre personne, ce n'est ici qu'une galéjade dont vous êtes probablement coutumier si vous avez déjà eu la patience de me lire
_ le Mig21Bis de Magnitude 3 LLC est, je le redis, une tuerie ! Aussi bien graphiquement que techniquement, il est très abouti, et remarquablement optimisé.
_ inutile d'acheter ce module si vous voulez juste vous fighter avec vos potes. Son intérêt est ailleurs
_ appareil d'ancienne génération (il remonte tout de même à 1972 !), il trouvera facilement sa place sous DCS pour peu qu'on tienne compte des données et de son contexte d'emploi !
_ Tatianna demeure une fichue bombe, c'est indéniable ! Mais à part le prénom, elle est 50% sicilienne et 50% héraultaise...

Dernière modification par coyotte (28-04-2020 01:39:18)

pfe81 · [↑]

Bonjour Coyotte,

quel régal de te lire ! à la fois précis et désopilant ! J'adore !
merci !
Patrick

lucky · [↑]

Bonjour Coyotte,
quel régal de te lire ! à la fois précis et désopilant ! J'adore !
merci !
Patrick

+1 Merci aussi

warbird 1969 · [↑]

+1 =w

coyotte · [↑]

Mesdames Messieurs, l'heure est grave !
Pour faire face à une inédite crise de contestation dans son pays, un de nos éclairés dirigeants se voit dans l'obligation de déclencher une savante campagne de communication autour d'un problème qui ne manquera pas de déboucher sur une crise qui ne manquera pas de finir en opération militaire qui ne manquera pas de recourir à des frappes aériennes sur des objectifs données. Avec un peu de bol, il y aura une autre crise qui s'ouvrira dans des délais raisonnables, et l'inédite crise de contestation devrait être tout naturellement repoussé au delà d'échéances électorales...

Mais nous aut' pilotes virtuels ne sommes pas là pour faire de la politique. On laisse çà à nos élus ! Et ça tombe très bien parce que je ne suis pas franchement expert en dissertation idéologique. Mon dernier pamphlet est accessible un peu plus haut, et je n'ai récolté aucun prix ! Vous savez quoi ? C'est injuste !

[img align=C]https://i.postimg.cc/tCfYH1bn/briefing.jpg[/img]

L'objectif de la mission est simple tout en étant double : exercice de mise en œuvre de BGL (Bombe Guidée Laser), en autolasing et en buddylasing.
Pour cela, depuis l'USS Roosevelt, la VFA-53 mettra en œuvre un F/A-18C Hornet (indicatif COLT 1) équipé avec deux RPL, un pod de désignation, deux GBU-12 et quatre missiles A/A.
De son côté, l'Armée de l'Air engage deux Mirage 2000C (indicatif CONDE NOIR) de l'ECV 01.003 Navarre actuellement stationné à Vaziani. Ils partiront avec deux RPL, deux GBU-12 en position ventrale, le pod éclair et deux Magic pour l'autodéfense.

Le briefing dure une bonne demi-heure, et à son issue, chacun part s'équiper !
La mise en route ne pose pas de problème, et rapidement, les appareils sont au roulage d'un côté et de l'autre du théâtre des opérations du jour. Quelqu'un connait Hans Zimmer ? On pourrait pas avoir une musique, là ? Non ? C'est pas possible ? Z'êtes sûrs, hein ?! Bon ok...

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Côté VFA-53, c'est le module SuperCarrier qui est utilisé.
Le roulage jusqu'à la catapulte se fait au ordre du chien jaune qui communique au pilote les actions à réaliser : alignement jusqu'à la catapulte, déploiement des ailes, mise en place sur la navette jusqu'à la mise en puissance.
En parallèle de ses opérations, j'affiche les pages requises, je règle le trim sur la valeur préalablement calculée en fonction des emports, je règle les fréquences bref... Pas beaucoup de temps pour admirer la chorégraphie très immersive offerte par SC ! Mais ça contribue très clairement à l'immersion ! Oui, ça fait "immersion" et "immersives" sur la même ligne... Mes plus plates excuses... Sinon, je vous ai dit que SC permettait de s'immerger davantage ? Non ? Ah bon...

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Le Shooter ordonne la mise en puissance... J'effectue les dernières vérifications avant d'ouvrir le menu radio, et de sélectionner l'action qui va déclencher le catapultage. Rock n' rollllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Presqu'au même moment, les 2000 quittent Vazini et se rassemblent. Le transit est mis à profit pour bosser les différentes formations requises par l'exercice du jour, y compris un peu de PS, pour ne pas perdre la main. Compte tenu de la distance qui nous sépare initialement, pas d'échange radio pour le moment. C'est superflu. Mais connaissant les loustics, je me doute qu'ils ne doivent pas roupiller. Comme je l'ai déjà dit et répété, DCS est un simu qui permet d'aller assez loin dans la simulation militaire. Et cette expression "simulation militaire" ne se résume pas à balancer des bûches comme un âne, même si nombreux sont ceux qui se limitent à çà. Et entre nous, c'est vraiment dommage, de devoir dire "balancer des bûches comme un âne" parce que l'âne est un animal très intelligent... Et en plus, il ne balance pas de bûche !

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Je suis le premier à arriver sur zone, comme cela avait été prévu au briefing. Les systèmes du Hornet qui me seront utiles sont en fonction, et me permettent de me faire une SA (Situation Awardness). Où qu'ils sont les méchants ? Où qu'ils sont les gentils ? Et moi au fait ? Je suis où ?[small](1)[/small]
La L-16 m'indiquant que les CONDE NOIR approchent, je les contacte via la radio de bord. Dans les faits, nous utilisons SRS, un logiciel tiers qui permet de communiquer de façon très réaliste.

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Le leader ne tarde pas à me transmettre ses éléments : type et nombre d'appareils, emports utilisables, ETA et playtime vont me permettre de préparer un peu le sketch en attendant leur arrivée.
S'agissant d'un exercice, il faut avant tout avoir l'esprit "collectif" ! Accessoirement, tout le monde n'est pas câblé pour çà. Pourtant, ce qu'on s'apprête à faire est excessivement gratifiant quand ça marche, parce que la réussite est uniquement le fruit d'un travail d'équipe.
Bon, les deux muds navarrois dans leurs deltas arrivent, il va falloir leur donner une description assez parlante de la situation pour qu'ils se forgent eux-même une image mentale et qu'ils puissent y ajouter les données qui leur sont propres.
En argot terrien :
1) je dois leur dire tout ce que je vois qui pourrait leur être utile
2) ils doivent comprendre et visualiser à leur tour la scène
3) à partir de là, ils doivent préparer leurs actions

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Je devine les 2000 qui se mettent en formation... Leur leader s'annonce prêt à copier les infos utiles regroupées dans ce qu'on appelle la 9-Line. IP, HDG, DIST, coordonnées de la cible, présence de forces amies, etc... etc... Avec çà[small](2)[/small], les CONDE et moi-même n'avons plus qu'à passer à la pratique : les appareils sont étagés et répartis comme on l'avait dit au briefing, les infos sont vérifiées, complétées et croisées, le coup d'envoi peut être donné !

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Depuis mon orbite à 22000ft, j'ai braqué le pod du Hornet sur la cible. La première passe demandée est un Show Of Force (SOF). En clair, les deux 2000 vont débouler à fond-à fond-à fond en rase miche au dessus des taupinières pour annoncer la couleur aux supposées forces adverses, et leur montrer qu'il vaudrait mieux réfléchir aux actions à mener dans un futur plutôt immédiat...
"In Hot"/ "Clear Hot", les deltas arrivent sur l'objectif comme des fusées. L'un après l'autre, je les vois en colonne dégager vers la mer en larguant des flares. Même avec les emports qu'ils ont, je devine le gros facteur de charge qu'ils prennent.
Alors qu'ils s'éloignent, j'entends le leader qui donne des ordres à son équipier. Ils anticipent la suite et ils ont raison parce que la démonstration est terminée, place aux BGL !

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BGL signifiant Bombe Guidée Laser, vous l'aurez probablement compris: il va falloir un laser, une cible et une bombe.
Le laser est placé sur la cible, la bombe est larguée et va se guider gentiment là où on lui demande d'aller.
Easy !
L'autolasing/ selflasing/ jemedébrouilletouseulcommeungrandpourenvoyermaGBU, c'est quand on a de quoi se débrouiller tout seul. C'est le cas du Hornet.
Mais une fois ses GBU (oui, j'ai z'oublié de vous dire qu'une GBU est une BGL... ) larguées, si y'a un autre appareil dans le coin, on peut continuer le travail en faisant du buddylasing. C'est également intéressant par ce que le Hornet pourrait par exemple avoir deux GBU-16, BGL trop grosse pour l'objectif visé. Il y a un certain nombre de situation où le buddylasing s'imposera.

Le 2000C n'est pas taillé pour faire du A/S comme le serait un D ou l'était un K/N, c'est un fait... Mais il a une capacité de porte-flingues pas inintéressante. Forcément, ça demande un peu de boulot de la part du pilote, qui doit (dans notre cas) "pré-cibler", se mettre en palier et tirer la GBU au bon moment, le tout dans un délai relativement cours... Sans oublier qu'ensuite, il lui faut dégager en larguant des flares et en surveillant systèmes d'alertes pour être sûr que l'ennemi ne riposte pas !

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On cause, on cause, et pendant ce temps-là, le 2000 du leader est en position. Il braille "Bomb away" pour me sortir de ma douce torpeur, et m'indiquer qu'il est temps de presser la gâchette pour activer le laser.
La GBU-12 flotte un peu avant de repérer soudainement le faisceau de ses rêves. Il est bôôôôÔ !!! Elle court, elle vole, elle fonce... et elle touche en plein dans le mille !!!
Je transmets aussitôt le BDA au leader avant de me remettre à la recherche d'une cible pour le numéro deux qui patiente pas très loin. Il a surveillé qu'aucun tir de riposte ne mettait en péril son leader pendant la partie de la passe où il était le plus vulnérable. Maintenant, ils vont switcher.
Nouvelle 9-Line et nouveau coup au but.

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Pendant que les CONDE NOIR se réorganisent pour tirer leurs munitions restantes avec un profil légèrement différent, je me prépare à tirer à mon tour. On échange brièvement à la radio pour s'assurer une dernière fois que le tir peut être entrepris sans risque pour les zincs en vol.
Oui, ceux qui sont au sol pour servir de cibles, eux, ils courent effectivement un risque certain...

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Mes deux GBU vont faire mouche l'une après l'autre et détruire leurs objectifs sans problème.
Je remonte en souplesse en altitude pour dégager la zone, et les procédures reprennent.
Que ce soit à lire ou à décrire, la chose peut paraitre vite ennuyeuse, fastidieuse voir monotone.
Dans les faits, si on s'applique, il n'en est vraiment rien ! Les sources d'erreur sont multiples, et la réalisation demande pas mal d'application si on veut se donner la peine de faire les choses correctement !

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Pour éviter d'être trop technique, j'ai volontairement omis de parler de pas mal de trucs : la 9Line en détail, les réglages de la munition, le profil choisi ou l'attention à porter aux placements des appareils par rapport aux autres, comment ouvrir sa Tesla quand il a gelé dehors, où mettre le panier de votre bébé retriever, il y a vraiment de quoi faire !
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est un métier ! ... ou si beaucoup de pilotes virtuels sous DCS ne consacrent pas des masses de temps ou d'intérêt aux opérations A/S un peu "carrées" !

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Même si je me suis appliqué à tenir les vitesses et les altitudes définies pour avoir l'allonge suffisante, mine de rien, les cuves du Hornet commencent à sonner creux. La playtime ayant été respecté, je salue les CONDE et dégage gentiment vers ARCO, un KC-130 de l'USMC qui orbite à une cinquantaine de nautiques.
Je vois au loin les deux 2000 qui enchainent les passes de tir au canon... Pas parce que j'ai une vue d'aigle mais parce que chacun de leur dégagement se conclue par un largage de flares !

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La rejointe ne pose pas de problème, et j'enquille en souplesse dans le panier pour un complément partiel. Le Roosevelt n'est pas excessivement loin, et un calcul rapide me donne une idée précise de ce qu'il me faudra pour le rejoindre. Je majore rapidement le pétrole nécessaire au retour, histoire d'avoir de quoi faire les exercices habituels du moment et l'inévitable sécu carbu...
Le Hornet (bien aidé par ses CDVE) est un vrai régal à ravitailler. Quand les jaugeurs sont ok, je désengage en souplesse, glisse sur son aile droite, et annonce la fin du ravito au cas où les deltas auraient en tête de venir biberonner à leur tour.
Rallumage du TACAN (coupé quand on approche du tanker), réglages des fréquences, et je m'en retourne vers le grand bateau gris...

[img align=C]https://i.postimg.cc/kX9hDWZb/DCS-2020-06-02-01-30-30-694.jpg[/img]

Depuis que SC est sorti, la VF-53 qui vole sur Tomcat et la VFA-53 (qui vole sur Hornet) ont remis leurs pilotes en cycle de formation/ qualification aux opérations aéronavales. On appelle çà la CQ... Et on la prépare avec entrain et plus ou moins de réussite !
Finalement, après un bolter et un wave off, ça finira poser grâce au 2e brin.
Débriefing en règle avec les cochers du Navarre, et analyse plus personnelle des perfs du jour.

Ah oui, au fait... Les éclairés dirigeants, ils en sont où, eux, dans leur analyse personnelle ?
Ben quoi ?!
Ah oui, c'est vrai ! J'ai dit qu'on ne faisait pas de politique !!!

Coyotte

[small](1)[/small] le premier qui répond "assis devant ton clavier !" gagne le prix FreeB!rd 2020 !
[small](2)[/small] en réalité, la 9-Line compte bien 9 rubriques, comme son nom l'indique. Mais sur le terrain, on peut parfois s'affranchir de certaines d'entre elles...

Dernière modification par coyotte (02-06-2020 15:58:49)

pfe81 · [↑]

Bonsoir Coyotte
Pour moi l heure est tardive mais le recit tellement bon ainsi que les photos que j ai tout lu !
Toujours excellent.
On sent qu il y a de longues heures de pratiques.
Le probleme c est que j attends le chapitre 4 !
Allez bonne nuit !
Patrick

coyotte · [↑]

pfe81 a écrit :

Bonsoir Coyotte
Pour moi l heure est tardive mais le recit tellement bon ainsi que les photos que j ai tout lu !
Toujours excellent.
On sent qu il y a de longues heures de pratiques.
Le probleme c est que j attends le chapitre 4 !
Allez bonne nuit !
Patrick

Content que ça te plaise, Patrick !
Quant au chapitre 4, disons que dans ta réponse, il y a déjà tous les ingrédients dont il sera question : longues heures de pratique et nuit

oualigator · [↑]

Encore une beau récit agrémenté de belles images.
Tu peux m'en dire un peu plus sur le 9 Line en aviation car pour moi c'est du secours au combat avec le 9 Line medecac request.

coyotte · [↑]

oualigator a écrit :

Encore une beau récit agrémenté de belles images.
Tu peux m'en dire un peu plus sur le 9 Line en aviation car pour moi c'est du secours au combat avec le 9 Line medecac request.

Content que ça te plaise !

La 9Line est un moyen très analogue à la 9Line Medevac : c'est un briefing pré-formaté qui permet (par exemple) à un JTAC de transmettre les informations à un pilote pour une action donnée.

Démonstration (@oualigator : je vais faire un peu exhaustif pour ceux qui ne connaissent pas du tout)
Un Harrier en maraude tombe sur un blindé ennemi. Le hic, c'est qu'il n'a plus de GBU. Son équipier est au biberon sur un tanker, et ça urge un peu. Il rend compte et on lui envoie une paire de Mirage 2000 qui trainaient dans le coin.

Le Harrier va demander aux Mirage quels sont leurs éléments. Autrement dit ce qu'ils ont sous la main. Pour ce coup-ci, le leader annonce deux Mirage 2000C, avec chacun deux GBU-12 avec les fusées réglées sur INST et un code laser pré-réglé sur 1111. Ils ont aussi les DEFA de bord, et une playtime de 30mn sur zone.

Verdict de cet échange : les 2000 n'ont pas de pod de désignation, mais des GBU, l'affaire peut s'envisager.

[img align=C]https://i.postimg.cc/VNQzhLXd/DCS-2018-05-10-18-00-13-448.jpg[/img]

Le pilote du Harrier va prévenir qu'il est prêt à transmettre la 9Line. Dès que les cochers de 2000 sont prêts, ils le disent et c'est parti !

IP : point de départ de la passe du Mirage. Généralement, on s'arrange pour que le run d'attaque ne soit pas un casse tête pour celui qui devra le faire...
HDG : cap à suivre par le Mirage pour rejoindre l'objectif depuis l'IP
DIST : distance entre l'IP et l'objectif
TGT Elevation : 33ft
TGT Description : un blindé de type T-4589B modèle CC4 avec bluetooth et jantes alu
TGT Localisation : N4150720 E4148146. Selon les appareils, les coordonnées changent. Une partie de la 9Line parfois problématique...
LASER : 1111, soit le code laser qui sera utilisé par le Harrier pour désigner la cible et guider la bombe du Mirage
POSITION AMIES : pour le coup, aucune troupe amie dans le coin
EGRESS : par où on aimerait voir dégager le Mirage

S'ensuit l'inévitable collationnement, et un échange sur les remarques éventuelles.
Fin de l'explication !

D'une façon générale, la 9Line est formelle, mais c'est un réel échange. On adapte les éléments importants parce qu'il va de soi que pour un SOF par exemple (voir mon post précédent), on se fout du code laser !
Néanmoins, s'il l'estime nécessaire, le pilote du Harrier pourrait par exemple transmettre une description de la zone, pour permettre aux pilotes des Mirage de s'orienter et de repérer avec certitude l'objectif.

J'espère avoir répondu à ta question

Dernière modification par coyotte (03-06-2020 15:49:02)

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