Yola

   Pas grand chose Ă  voir avec nos turpitudes aĂ©ronautiques, quoique mon Papa m’emmenait souvent voir ses copains
   sur l'aĂ©roport de la Tontouta. Site oĂč il avait tenu le comptoir pendant 10 ans, de 1955 a 1962...

   J'ai pensĂ© a ce petit courrier dĂ©diĂ© a ma Maman....
   Ceux qui me connaissent comprendront, les autres apprĂ©cieront les larmes qui furent les miennes...
A tcho; Pierrick.

    Les photos sont revenues...

    La fĂȘte de maman aussi...

    Je regardais les clichĂ©s, les Ă©motions aussi, dĂšjĂ  un an qu'elle m'a quittĂ©,
déjà un an que je me refais les photos d'une vie commune, vie partagée d'entre nos démons communs, les siens, les miens, ceux que nous avons partagés chacun de notre coté...
    Elle ne me manque pas dans mes turpitudes, elle me manque dans mes dĂ©sirs d'interdits, ceux qui m'ont vu grandir et ĂȘtre ce que je n'aurait pas dĂ» ĂȘtre...
    Elle me manque dans tout ce que nous ne sommes pas dit.
    Elle me manque dans les erreurs que elle mĂȘme a commise.
    Elle me manque pour ne pas avoir eu le temps de ne pas me faire comprendre grand nombre de chose.
    Elle me manque tout court pour des raisons que j'ignore encore aujourd'hui.
    Elle me manque pour ce que j'ignore a ce jour, et que je risque d'ignorer a jamais.
    Je ne saurais jamais sa vie, celle qui lui a fait rencontrer les mĂȘmes dĂ©mons que j'ai moi mĂȘme rencontrĂ©, ceux qui ont fait que les       Dieux ne sont jamais parĂ©s des mĂȘmes toiles et investis des perles adorĂ©es de tout un chacun.

    Je retrace des chemins de vie qui n'ont donnĂ© que de maigres croisements de sentiers tortueux, propice Ă  s'Ă©garer sur des routes non destinĂ©es Ă  se vraiment rencontrer, et surtout ; s'Ă©couter...

    Je m'interdit de trop m'Ă©pancher sur de douloureux souvenirs, pour autant elle est une de mes Grandes rĂ©fĂ©rences, elle est Maman, et ça, que l'on le dĂ©sire ou pas, nous le conservons et a jamais...

    Elle est celle qui me sorti des prĂ©ambules incertains d'une destinĂ©e incertaine.
    Elle est celle qui, par ses erreurs, me fĂźt comprendre que l'acquisition d'un certain nombre de celles ci ferait avancer les choses de la   vie.
    Elle est celle qui me manque aux travers d'Ă©changes qui n'ont jamais eu lieu.
    Elle est celle a qui je n'ai pas envie d'envoyer des fleurs, mais des malles de reconnaissances, des containers de questions, en Ă©changes de tonnes de rĂ©ponses Ă  des questions que je n'ai jamais osĂ© lui poser....
Biz. Maman, je t'aime.