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Bonjour tout le monde,
J'avais repéré ce curieux avion au fuselage en forme de larme avec son hélice arrière en 2018 ...
Il est réapparu l'année dernière pour des essais de roulage au sol à l'aéroport de Victorville où se trouve le site d'assemblage de son constructeur américain: l’énigmatique OTTO AVIATION ...
Je vous présente ce que j'ai glané sur ce curieux coucou aujourd'hui parce que la rumeur dit qu'il a effectué tout récemment (la semaine dernière) son premier vol.
Ce qu'on attend son constructeur est assez étonnant: un avion à hélice aux spécificités d'un avion à réaction, ni plus ni moins! Alors, info ou intox?
J'ai pensé que cette info vous intéresserait.
Bonne lecture, Philippe
Le mystérieux et potentiellement révolutionnaire avion Celera 500L
Basé sur des textes de Joseph Trevithick et Tyler Rogoway, The War Zone
Plus de deux ans après que le magazine War Zone a été le premier à faire état de l'apparition d'un mystérieux avion en forme de balle sur le tarmac de la société Southern California Logistics à l'aéroport de Victorville en Californie du Sud, une nouvelle version du même avion vient d’effectuer des tests de roulage et semble se rapprocher du moment de son premier vol. Même si beaucoup de choses restent floues quant à sa conception et à son but, nous savons maintenant que cet avion, appelé le Celera 500L construit par la société californienne Otto Aviation, est principalement destiné aux vols à haute efficacité qui pourraient changer la donne du marché de l'aérospatiale.
En 2019, de nouvelles photos du Celera 500L, un avion à hélice à l’arrière du fuselage, immatriculé N818WM, sont apparues, le montrant avec une silhouette nettement plus évolué que ce que nous avions vu dans le passé. L'avion a maintenant des winglets à l'extrémité des deux ailes, mais il n'est pas certain que les ailes elles-mêmes soient entièrement nouvelles. L'avion avait également une hélice noire à la place de l'ancienne hélice blanche et une casserole d'hélice. On voit aussi beaucoup mieux les trains d'atterrissage en forme de trapèze, qui sont plus proche de ceux que l'on trouve dans les brevets qu'Otto Aviation a soumis concernant un certain nombre de caractéristiques remarquables de cet avion.
De plus, par rapport à la version précédente, cet avion a finalement des capots conformes au-dessus de son compartiment moteur monté à l'arrière. Chacun d'entre eux comporte une seule grande entrée d'air et un orifice d'échappement.
Voici la silhouette actuelle du Celera 500:
Ă€ titre de comparaison, voici ci-dessous une photo du Celera 500L tel qu'on pouvait le voir avant 2019.
En 2019, le pilote et photographe de la NASA Scott Howe a également aperçu le Celera 500L en train de faire des tests de roulage à grande vitesse à l'aéroport de Victorville alors qu'il passait devant. Cela confirme l'idée générale selon laquelle cet avion n’est plus très loin de son premier vol.
Au-delà de ce que nous pouvons voir, il y a encore très peu d'informations disponibles sur les spécifications de l'avion ou même sur la société qui le construit, Otto Aviation Group, qui travaille pratiquement en secret sur ce projet depuis une dizaine d'années maintenant. En avril 2019, un avis public a été publié sur le renouvellement du bail de la société pour l'espace qu’elle occupe à l’aéroport de Victorville dans les installations de Southern California Logistics. En outre, les documents des brevets pris par Otto Aviation montrent une vraie rupture de cet avion par rapport aux modèles traditionnels des réseaux en étoile de l’aviation commerciale afin de réduire les inefficacités actuelles constatées dans le transport aérien des passagers.
On peut lire sur l’un des brevets d’Otto Aviation : "Un tel système de transport nécessite un avion unique. Il doit être capable d'opérer à partir de n'importe quel aérodrome actuel. Il serait alors préférable qu'il ait des coûts d'exploitation bien inférieurs aux coûts actuels et qu'il soit compétitif par rapport aux avions de ligne commerciaux, que sa vitesse de croisière soit plus élevée que celle des avions commerciaux actuels, qu'il ait un rayon d'action plus long à pleine charge que la plupart des avions d'affaires actuels, qu'il offre aux passagers un confort comparable à celui des avions commerciaux et qu'il soit capable de fonctionner par tous les temps. L'avion doit également être facile à entretenir et ne nécessiter qu'un seul pilote".
Le brevet décrit ensuite un avion fictif qui pourrait voler à 440 nœuds à une altitude de croisière de 65 000 pieds (le FL650), avec un rendement énergétique d’environ 15 km par litre de carburant. Pour mettre les choses en perspective, le plafond de service du Pilatus PC-12, un monomoteur à turbopropulseur très populaire, est de 30 000 pieds, sa vitesse de croisière d’environ 285 nœuds. Ce monomoteur consomme, en moyenne, 250 litre de carburant par heure, pour un rendement énergétique d'environ 2 km au litre. Même en ce qui concerne le Learjet 70, qui a des performances de vitesse similaires à celles indiquées dans le brevet du Celera 500 (440 nœuds de vitesse de croisière) mais qui est loin d'avoir un plafond de croisière aussi élevé, on parle d'un rendement énergétique d’environ 1 ½ km par litre de carburant en croisière. Ainsi, Otto Aviation parle dans ses brevets de performances au moins dix fois plus efficaces que celles des avions d'affaires légers existants ayant des capacités de croisière similaires.
De nouvelles informations dans le profil public de l'avion sur le site de la FAA donnent des indices sur la façon dont Otto Aviation compte offrir cette nouvelle capacité révolutionnaire avec son Celera 500. Plus important encore, la FAA indique que la navigabilité de l'avion a été approuvée en février 2019 et qu'il utilise le moteur à 12 cylindres en V A03 V12 de Raikhlin Aircraft Engine Developments (RED).
Les informations disponibles ne permettent pas de déterminer clairement si le Celera 500L utilise un ou deux moteurs A03. Le profil de la FAA décrit l'avion comme un "monomoteur", mais les brevets décrivent deux moteurs entraînant une seule hélice. Les docuemnts des brevets précisent que ces moteurs seraient des moteurs diesel avec des turbocompresseurs à plusieurs étages et de nombreux refroidisseurs intermédiaires. D’après les brevets, ceux-ci redirigeraient la chaleur pour améliorer le rendement et maintenir le bloc moteur à une température raisonnable, alors que les turbocompresseurs successifs fourniraient théoriquement suffisamment de puissance même à très haute altitude où le vol super-efficace aurait lieu.
Le type et la configuration du moteur peuvent ne pas être définitifs non plus. Otto Aviation travaille sur l'avion depuis près de dix ans déjà et il est clair que la compagnie a envisagé différentes configurations de moteurs au cours de cette période. Une source anonyme nous a déclaré qu'un seul moteur V8 de TRACE Engines, une société aujourd'hui disparue, était censé à l'origine propulser l'avion via une boîte de réduction. Le moteur de TRACE était dérivé du modèle OE600 à haut rendement, sur lequel une autre société, Orenda, avait commencé à travailler dans les années 1990.
RED fait la promotion de son A03, un moteur à kérosène de 500 chevaux refroidi par eau, qui utilise également un turbocompresseur à plusieurs étages, comme offrant un rendement énergétique élevé, une faible consommation de carburant et une excellente fiabilité avec un entretien limité par rapport aux moteurs à piston plus traditionnels de puissance similaire. La société allemande affirme également qu'elle peut configurer ce moteur pour une performance "optimale" en "étroite coopération avec le constructeur de la cellule". Les premiers essais en vol du moteur ont commencé en 2012 avec un Yakovlev Yak-52 modifié et l'A03 a reçu l'approbation de l'Agence européenne de la sécurité aérienne en 2014. Le moteur est maintenant réglé pour équiper le nouveau Yak-152, que l'armée de l'air russe prévoit d'acheter pour remplacer ses Yak-52.
Le prototype du Yak-152 équipé du moteur RED A03, un avion d'éntraînement dstiné aux forces aériennes russes. © drainmanmax, Jetphoto
L'un des brevets d'Otto Aviation indique également que les prises d'air et les échappements que nous avons mentionnés précédemment sont censés aider à tirer parti de cette conception de moteur pour offrir une efficacité encore plus grande. Le système d'échappement est également censé inclure un nouvel échangeur de chaleur qui combine l'air de refroidissement chauffé avec les gaz d'échappement pour fournir une petite poussée supplémentaire. Il reste à voir si la combinaison d'un A03 optimisé spécifiquement pour le Celera 500L, avec des refroidisseurs intermédiaires et des échappements spécialisés, suffira à rapprocher l'avion du type de performances en haute altitude qu'Otto vise à atteindre.
Le schéma suivant est tiré de l'un des brevets d'Otto Aviation, il montre le dispositif d'échangeur de chaleur proposé qui enverrait de l'air au-dessus des tubes de l'intercooler et des turbocompresseurs du moteur, avant de mélanger cet air chauffé avec les gaz d'échappement et de le forcer à sortir par le tuyau d'échappement pour une petite augmentation de la poussée.
© United States Patent and Trademark Office
Les autres caractéristiques de conception du Celera 500L sont certainement aussi destinées à favoriser le vol super-efficace, notamment son fuselage en larme qui offre une efficacité aérodynamique tout en maintenant un grand volume interne. Les schémas et autres détails du brevet décrivent l'utilisation de matériaux composites et d'un seul longeron central primaire pour la stabilité structurelle, ce qui contribue également à maintenir l'avion léger.
Les illustrations et photos disponibles ne permettent pas de savoir à quoi pourrait ressembler la configuration finale des ailes sur le Celera 500, mais ces mêmes brevets indiquent qu'Otto Aviation a travaillé sur un système de volets en plusieurs parties. Cette configuration particulière pourrait donner au Celera 500L des caractéristiques de décollage acceptables sur des pistes plus petites - aussi courtes que 900 m - tout en offrant une efficacité optimale dans d'autres régimes de vol, y compris le vol à haute altitude. Cette solution serait extrêmement précieuse pour des applications en aviation commerciale, car l'avion pourrait être exploité à partir de petits aéroports tout en conservant la possibilité d'effectuer des vols sans escale vers des destinations très éloignées.
Schémas de la disposition des volets articulés du Celera 500, tiré d'un des brevets d'Otto Aviation.
© United States Patent and Trademark Office
Dessin de brevet présentant un avion dont la silhouette est similaire à celle du Celera 500L tel qu’on peut levoir sur le tarmac de l’aéroport de Victorville, mais avec des fenêtres de type passager et une sortie de secours.
© United States Patent and Trademark Office
Tout compte fait, il n'est pas clair si Otto Aviation s'attend à ce que son travail de conception sur le Celera 500L serve effectivement de base à un nouveau type d'avion de passagers ou s'il s'agit plutôt d'un banc d'essai technologique pour prouver l’efficacité de certaines parties d'un futur avion. Mais les dessins des brevets montrent un fuselage d’une silhouette semblable à celle du Celera 500 avec des hublots pour passagers et ce qui semble être une sortie de secours latérale. Il est encore difficile d'en être sûr étant donné le degré remarquable de secret qui entoure l'avion.
Quoi qu'il en soit, tout porte à croire qu'Otto Aviation travaille sur ce qui pourrait être un concept d’avion très excitant et potentiellement révolutionnaire. Le fait de pouvoir se rendre directement sur les petits aérodromes proches de sa destination à bord de petits avions à un coût très faible pourrait ouvrir le voyage en avion de type privé au plus grand nombre.
Courant novembre 2019, sur la base de rapports et d'images de première main que nous avons vus, nous pouvons affirmer que cette machine volante exotique au fuselage en forme de larme a réussi à prendre son envol et a effectué son premier vol avec succès. Nous surveillerons de près cet avion en forme de balle qui, espérons-le, nous permettra d'en savoir plus sur ce qu'il peut vraiment faire.
La grande question est maintenant de savoir quand Otto Aviation va réellement dire quelque chose sur ce prototype d’un modèle d'avion qui est en fait sa raison d'être. Habituellement, les premiers vols réussis sont promus en grand par le constructeur et sont une énorme validation d’une masse de travail de l'équipe du projet, et pourtant cette entreprise semble avoir été menée d'une manière qui ressemble beaucoup plus à un projet d'avion militaire secret qu'à un projet d'aviation civile. Il faut espérer que cet avion très intrigant et les personnes qui l'ont construit sortiront bientôt de l'ombre, mais quoi qu'il en soit, le Celera 500L est désormais une véritable machine volante.
Dernière modification par philouplaine (27-01-2020 10:00:12)
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Je ne crois pas un instant à l'objectif de performance ni à la fiabilité promise d'un tel système propulsif mais tout cela est très intéressant. Merci beaucoup pour ce post.
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Le concept aérodynamique est intéressant et rappelle un peu celui du Piaggio Avanti, l'Avanti avec la même puissance (env 2000 hp) vole presque 100 kt plus vite qu'un Beech 300, son gros défaut est le bruit des hélices dont le flux est haché par ce qu'il y a devant de ce qu'il pousse, et aussi le fait qu'il soit propulsé par des PT6 dont le rendement n'est pas terrible, cependant compensé par une très grande fiabilité.
Sur ce Celera le fuselage est dessiné proprement et doit assurer un écoulement laminaire bien meilleur que sur ces affreux tuyaux de poêle à la sauce des avions actuels traditionnels (dont le concept aile basse en flèche moteur en pod sous voilure remonte aux années 40 sur le Me 262 !), la voilure médiane est de loin le meilleurs compromis sur le plan aéro, son allongement important va dans la réduction de la trainée induite.
Pour le reste,..... utiliser des moteurs diesels, ça … ça demande à voir, certes ce sont de loin les meilleurs moteurs thermique en terme de rendement, … mais pour le reste.. faire puissant léger et fiable,... ça… je demande à voir.
Enfin les performances attendues me semblent assez fantaisistes pour le moins, mais le concept est intéressant.
Dernière modification par Bee Gee (16-02-2020 12:13:51)
"On n'est pas des ... quand mĂŞme !" Serge Papagalli,
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Habitant en dessous d'un circuit d'approche du Bourget, je reconnais les Piaggio Aventi Ă l'oreille Ă tous les coups...
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Re-bonjour,
Il y a eu du nouveau ces derniers jours sur ce bel oiseau à la forme aérodynamique qui me surprend toujours.
Ça s'est passé à Victorville, là où est basé la société Otto Aviation qui construit le Celera.
Le prototype a effectué son premier vol et depuis, à ce jour il a effectué 31 vols en tout et les données obtenues sont étonnantes.
L'article que je vous ai traduit (et qui est en date d'hier) détaille tout ça ... et la suite!
Bonne lecture.
Philippe
L'avion révolutionnaire Celera 500L est dévoilé officiellement
Par Joseph Trevithick et Tyler Rogoway, The War Zone, 26 août 2020
Le constructeur Otto Aviation veut bouleverser le paysage de l'aviation avec un prototype qui vole à la vitesse d'un jet mais qui est propulsé par une hélice, avec une bien plus grande économie en carburant et un bien plus grand rayon d’action qu’un jet de taille similaire
Le Celera 500L en vol au-dessus du désert du sud-est californien. © Otto Aviation
Le Celera 500L, ce curieux appareil en forme d’obus, du constructeur Otto Aviation est officiellement sorti de l'ombre ces derniers jours. Otto Aviation a exposé sa vision pour cet avion à haut rendement, potentiellement révolutionnaire, qui outre l’aviation d’affaire pourrait être aussi décliné en variantes sans pilote ou en versions militaires configurées pour des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. L’avion avait été aperçu une première fois, sorti des hangars, en 2017 à l’aéroport de Victorville en Californie.
L'annonce, qui est être la première déclaration officielle d'Otto Aviation sur le Celera 500L à ce jour, a coïncidé avec le lancement de son nouveau site internet (Otto Aviation) largement dédié à la promotion du Celera 500L. Le communiqué de presse du constructeur ne donne pas de détails précis sur le premier vol du prototype, réalisé ces derniers jours, ni sur la date à laquelle il a eu lieu. Cependant, le communiqué indique que le prototype du Celera 500L a effectué avec succès 30 vols depuis son premier vol.
En juin 2019, le prototype, immatriculé N818WM, a été observé en train de faire des tests de roulage au sol à l'aéroport de Victorville, ce qui laissait supposer à l’époque que le premier vol devait être pour bientôt. Selon le constructeur, ce n’est qu’au quatrième trimestre de 2019 que des essais statiques ont prouvé son efficacité aérodynamique réelle.
M. William Otto, fondateur et PDG et directeur scientifique d’Otto Aviation, déclare dans ce communiqué de presse que : "L'innovation est, dans son principe même, résoudre des problèmes en ne tenant pas compte des préjugés. Notre objectif a été de créer un avion d’affaire qui permettrait des vols transcontinentaux directs entre n'importe quelles villes des États-Unis à des vitesses et à des coûts comparables à ceux du transport aérien commercial. Dans de nombreux cas, les particuliers et les familles pourront affréter le Celera 500L à des prix comparables aux prix d’un billet d’avion mais avec le confort supplémentaire de l'aviation privée. Nous pensons que lorsque le prix du transport aérien privé sera compétitif par rapport au transport aérien commercial, cela va créer une énorme opportunité de marché".
"Nous pensons que le Celera 500L est la plus grande chose qui soit arrivée à l'industrie de l'aviation ces dernières 50 années", a-t-il poursuivi. "Au-delà de l'utilisation de notre avion pour le transport de passagers, il pourra également être utilisé pour des opérations de fret ou des applications militaires. Du fait que nos vols d'essai du prototype ont été si prometteurs, nous sommes désormais tout près de mettre le Celera 500L sur le marché".
Quelques images du prototype du Celera 500L au sol et en vol.
Selon Otto Aviation, le Celera 500L a une vitesse de croisière maximale d'au moins 725 km/h et un rayon d’action de plus de 7 000 km. Son économie de carburant est étonnante, là où un jet d’affaire avec 6 passagers parcoure entre 3 et 5 km par gallon de kérozène (NdT – 1 gallon américain représente 3,8 litres), le Celera 500L, lui avec la même charge utile, parcoure entre 30 et 40 km. L’appareil d’Otto Aviation est donc nettement plus respectueux de l’environnement que tous ses concurrents à réaction actuels. Le constructeur affirme de plus que le Celera 500L aura un coût horaire d’exploitation incroyablement bas, de seulement 328 dollars, contre au moins 2000 pour ses concurrents à réaction.
Comparaison des performances entre le Celera 500L et un jet d’affaire. © Otto Aviation
Ces caractéristiques et les autres performances remarquables du Celera 500L sont rendues possibles en grande partie grâce à la forme très aérodynamique de l'écoulement laminaire global, qui produit environ 59 % de traînée en moins que les avions existants de taille similaire et de forme plus conventionnelle.
Le moteur à piston A03 V12 de Raikhlin Aircraft Engine Developments (RED) est un moteur à haut rendement qui s’avère déterminant pour ces résultats exceptionnels. Le moteur A03 est équipé d'un turbocompresseur à plusieurs étages et peut fonctionner avec du carburant Jet A1, ainsi qu'avec du kérosène ou même du biodiesel.
Le turbopropulseur à haut rendement énergétique de la société allemande RED est caractérisé par sa faible consommation de carburant et par une plus grande fiabilité d’utilisation que d’autres turbopropulseurs standards de puissance équivalente. Le constructeur Otto Aviation précise sur son site internet que : "La silhouette aérodynamique du Celera 500L nécessite beaucoup moins de puissance pour atteindre les vitesses de décollage et de croisière, ce qui permet d'utiliser un moteur plus économe en carburant".
L'un des sept brevets qu'Otto Aviation détient et qui s'appliquent au Celera 500L décrit également le nouveau système d'échappement de l'avion avec un échangeur de chaleur pour fournir une poussée supplémentaire. La forme aérodynamique confère également à l'avion une excellente maniabilité même en cas de panne de moteur, ce qui ajoute une marge de sécurité supplémentaire. La forme en larme (ou en obus) de l'avion offre également une cabine principale nettement plus spacieuse que celle de nombreux jets d'affaires ou d’appareils à hélice de taille similaire. C’est un élément de grande importance pour le confort des passagers pour les vols de longue durée. Otto Aviation remarque que le fait que le Celera 500L ne demande seulement qu’une course de 1 000m pour décoller et le fait que son rayon d’action atteigne les 7 000 km, font que cet avion pourra être utilisé entre la presque totalité des aéroports et aérodromes des Etats-Unis sans devoir se poser pour se ravitailler en carburant. Il pourra même relier New York à Londres sans escale.
© Otto Aviation
Bien que le Celera 500L soit principalement destiné aux opérateurs civils et commerciaux, le constructeur insiste sur l’intérêt potentiel de son long rayon d’action et de sa faible consommation de carburant pour des applications militaires, dans le transport de personnel ou du fret, ainsi que pour la conduite de missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Une version de l'avion sans pilote, équipée de capteurs hauts de gamme, pourrait constituer une impressionnante plate-forme de surveillance permanente et de relais de communication capable d'orbiter au-dessus de zones particulières pendant de très longues périodes et de couvrir une large partie du champ de bataille du fait de son altitude de croisière élevée. Un tel drone militaire pourrait également se repositionner rapidement et se rendre dans sa zone d'intervention à une vitesse comparable à celle d’un avion à réaction.
La société Otto Aviation a déjà proposé d'autres développements basés sur le Celera 500L. Il s'agit notamment d'une variante utilisant une propulsion hybride ou entièrement électrique pour une efficacité et une économie de carburant encore plus grandes, et d’une version agrandie du Celera 500L dénommé le Celera 1000.
Vue d’artiste de la version sans pilote du Celera 500L. © Otto Aviation
Comparaison de la silhouette et de la taille du Celera 1000L et du Celera 500L. © Otto Aviation
Actuellement, la société cherche à entrer dans une nouvelle étape l'année prochaine, au cours de laquelle elle cherchera des investissements extérieurs, trouvera un siège permanent pour diriger ses actiivtés, travaillera à la certification de l'avion par la FAA et commencera à prendre des commandes réelles. L'objectif d'Otto Aviation est d'obtenir la certification FAA d'ici 2023 et de disposer ensuite d'une usine de fabrication qui livrera les Celera 500L de production aux clients à partir de 2025.
Au total, après des années de reportages sur ce mystérieux avion, nous sommes certainement très heureux de voir le Celera 500L d'Otto Aviation se dévoiler enfin. Cet avion représente certainement un ensemble de capacités incroyablement ambitieuses et perturbantes qui pourraient changer de manière significative le cours de l'aviation et du transport en général.
Faire voler un appareil aussi bizarre est un exploit incroyable en soi pour l'équipe d'Otto Aviation, un exploit qui nécessite d'importantes ressources et s'accompagne de risques élevés, c'est le moins qu'on puisse dire. Nous sommes impatients de voir jusqu’où ira le Celera.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Il vole parce qu’il ne sait pas qu 'il ne peut pas voler... ( comme le bourdon quoi..)
Allons nous baigner dans le ciel!
Bons vols par tout ATIS !
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