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Un petit appareil d’instruction a été contraint d’amerrir près de Ouémo, hier matin. Les deux occupants de ce Rallye s’en sont tirés sans une égratignure. L’avion, qui va faire l’objet de deux enquêtes distinctes, devrait être sorti de l’eau aujourd’hui.
Quarante-cinq secondes. D’après Christian Berthelot, c’est le temps qui s’est écoulé entre la panne moteur et l’amerrissage. Autant dire qu’il faut aller très vite. Et avoir les bons réflexes. Hier matin, un petit avion d’instruction, un Rallye ST 110 a finalement amerri sans encombre sur le platier, à Ouémo, à deux pas de la mise à l’eau située rue Le Carrour. Les deux personnes qui se trouvaient à bord s’en sont tirées sans une égratignure, si ce n’est celles causées par les rochers, pour rejoindre la terre ferme…
Le petit biplace monomoteur appartenant à l’aéro-club de Bourail avait décollé de la piste de Magenta pour un vol d’entraînement, quelques instants plus tôt. Le moniteur, un ancien pilote Mirage F1 puis 2000, dispose donc de quelques menues connaissances aéronautiques. Il s’était préparé ou avait préparé ses élèves à ce type de situation qu’il a expérimenté pour de vrai hier matin… « Nous avons d’abord constaté une rapide baisse de régime, explique Christian Berthelot. De 2 500 tours, on est passé à 1 200. J’ai rapidement vérifié les commandes, mais l’avion a vite piqué du nez, alors que nous nous trouvions à environ 300 pieds (une centaine de mètres d’altitude). »
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Le pilote et l’élève se sont alors prĂ©parĂ©s Ă amerrir. « Mon objectif, c’était de poser l’avion le plus près possible de la terre, raconte-t-il. On s’est prĂ©parĂ©s Ă amerrir en sortant au maximum tous les volets et en entrebâillant la verrière de l’appareil. QuelÂques instants avant de toucher la surface, j’ai coupĂ© le contact Ă©lectrique. » Et voilĂ . Presque un jeu d’enfant, en dĂ©finitive… « Dans ces cas-lĂ , on a des actions rĂ©flexes. On n’a pas le temps de rĂ©flĂ©chir… » Les deux occupants ont rapidement Ă©tĂ© rejoints par les secouristes et quelques habitants du quartier, qui ont entendu le bruit caractĂ©ristique d’une panne moteur. « Dans ces cas-lĂ , c’est sĂ»r que ça fait plaisir de voir du monde », reprend le pilote.
Les gendarmes de la BGTA (brigade des transports aériens) se sont eux aussi rendus sur place, grâce à une embarcation de la brigade nautique. Hier matin, ils ont précipité l’avion par le fond. A la fois pour éviter qu’il ne se disloque sur les rochers avec la marée mais également pour prévenir toute éventuelle action de pillage. Hier après-midi, un spécialiste des travaux sous-marins s’est rendu sur place. Il a prévu de revenir aujourd’hui pour renflouer l’avion. Il s’agira de plonger et de sangler l’avion sur quatre points avant de le hisser hors de l’eau à l’aide d’un hélicoptère, qui le transportera jusqu’à l’aérodrome par la voie des airs. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes : l’une par l’Aviation civile, la seconde par une brigade de gendarmerie spécialisée, la BGTA de la Tontouta.
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