#1 [↑][↓] 16-04-2023 16:40:50

philouplaine
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[Réel] Du nouveau sur l’interception du RC-135 RAF par les Russes

Bonjour chers amis,

Voici une information à prendre avec des pincettes … à vous de juger.
Vous avez tous entendus parler je pense de la fuite récente de très nombreux documents du Pentagone qui étaient classés défense.
Ces documents classés secret défense dont on parle ici, entre une centaine et quelques centaines, ont été rendus publique par on ne sait qui. Il s’agit de documents du Pentagone, qui n’ont pas été authentifiés par le gouvernement américain, concernant principalement la guerre en Ukraine et qui vont de simples powerpoint d'information décrivant les positions militaires ukrainiennes à des évaluations du soutien international à l'Ukraine et à d'autres sujets sensibles, notamment les circonstances dans lesquelles le président russe Vladimir Poutine pourrait utiliser des armes nucléaires. Lors de sa conférence de presse, mardi 11 avril, le secrétaire à la défense M. Lloyd Austin a déclaré : "Tous ces documents se trouvaient quelque part sur le web, et nous ne savons pas où exactement, ni qui y avait accès à ce moment-là. Nous l'ignorons tout simplement à l’heure où je vous parle. (…) Nous continuerons à enquêter et à retourner chaque pierre jusqu'à ce que nous trouvions la source et l'étendue du problème". Depuis, le jeune américain responsable a été arrêté, Jack Teixeira, un membre de la Garde Nationale Aérienne de l’état du Massachusetts.
Dans l’un de ces documents traîne une information qui fait froid dans le dos qui a été révélée hier aux Etats-Unis, et que les deux articles d’hier (l’un de la presse américaine spécialisée et le second du New York Times du 12 avril) que j’ai traduit de l’américain pour vous relatent en détail. Voici ce que nous apprennent ces documents. Vous vous souvenez aussi je pense de l’incident international qui a eu lieu en septembre dernier au-dessus de la mer Noire entre un avion d’écoute électronique et radio de la RAF, un RC-135 Rivet Joint, et un MiG-27 russe qui avait, à l’époque, engagé sur son radar de tir l’appareil britannique. Ce que l’équipage du Rc-135 avait noté bien sûr. Les documents du Pentagone qui ont fuité montrerait (si ces documents sont dignes de confiance, ce qui est discuté) qu’en fait le pilote russe avait vraiment l’intention d’abattre le RC-135 et qu’il avait tiré son missile air-air ... missile qui, heureusement pour nous, a foiré et donc n’a pas atteint sa cible et serait tombé en mer Noire. Les illustrations sont celles des articles originaux.

Je vous laisse lire ces deux articles et vous faire votre opinion.
Bonne lecture !
Philippe




PREMIER ARTICLE


UN MISSILE RUSSE DEFECTUEUX, C’EST CE QUI A SAUVE UN AVION ESPION RC-135 BRITANNIQUE

Des fonctionnaires américains anonymes et des documents militaires qui ont récemment fuités suggèrent que ce qui a évité en septembre dernier un RC-135 britannique d’être abattu par la chasse russe serait un missile air-air défectueux.

Par Thomas Newdick, The War Zone, 13 avril 2023



Article original en Anglais



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Un Mig-27 Flanker et ses missiles air-air. © His Majesty Crown Copyright

Les dernières révélations issues de la toute récente fuite de documents classifiés du ministère de la défense des Etats-Unis semblent donner une image très différente de ce qui a été indiqué auparavant de la rencontre entre un avion de surveillance électronique RC-135W Rivet Joint de la Royal Air Force et un chasseur russe Su-27 Flanker au-dessus de la mer Noire le 29 septembre dernier.

Le nouveau compte rendu suggère que, suite à un ordre reçu mais mal interprété, le pilote du Flanker russe, après avoir engagé le RC-135 sur son radar de tir, a délibérément tiré un missile air-air sur l'avion britannique, mais que le système de tir de l’arme a dysfonctionné. Si cela est vrai, il semble qu'un incident international majeur qui aurait été suivi d’une escalade probable aient alors été évités grâce à rien de moins qu'un missile défectueux.



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Un RC-135W de la Royal Air Force. © His Majesty Crown Copyright


À ce stade, il convient de noter que la fiabilité d'au moins une partie des centaines de documents classifiés du Pentagone qui ont fait l'objet d'une fuite le mois dernier a été remise en question. En début de semaine, le ministère britannique de la défense a lancé un avertissement sur ce qu'il considère comme un "sérieux niveau d'inexactitude" concernant les allégations sur les informations divulguées.

Bien qu'il n'ait pas fourni d'informations spécifiques, le ministère de la défense a tweeté ce qui suit. "Les lecteurs doivent être prudents et ne pas prendre pour argent comptant des allégations qui ont le potentiel de répandre la désinformation".
Le ministère britannique de la défense n'a pas fourni d'autres détails, ni d'exemples d'inexactitudes spécifiques qu'il a trouvées, mais il est possible, au moins, que cette nouvelle affirmation sur l'incident du RC-135 ne soient pas fiables.
D'autre part, un article publié hier par le New York Times se réfère non seulement à l'un des documents fuités, mais également aux paroles de deux fonctionnaires de la défense américaine qui ont souhaité restés anonymes, et ces trois sources sont en accord sur le même récit.

L'article du New York Times fournit les nouvelles informations suivantes, provenant des responsables de la défense susmentionnés, présentées ici sous une forme résumée :

"Au moment de l'incident, le RC-135 britannique écoutait des communications interceptées entre un contrôleur radar russe au sol et le pilote de l'un des Su-27 russes envoyés pour intercepter l'avion espion, qui se trouvait dans l'espace aérien international au large des côtes de la Crimée occupée par la Russie. Les Su-27 n'étaient pas à portée de vue du RC-135, mais étaient équipés de missiles air-air (AAM) au-delà de la portée visuelle. L'un des pilotes de Su-27 a mal interprété une instruction d'un officier au sol et a cru qu'il avait la permission de tirer sur le RC-135. Le pilote russe a réussi à verrouiller le missile sur l'avion britannique, puis a pressé la détente pour tirer le missiles air-air. Cependant, le missile n'a pas été lancé correctement".

L'incident a été jugé par l'un des responsables de la défense américaine interrogé anonymement par le New York Times comme "vraiment, vraiment effrayant".

En réponse, un responsable britannique de la défense a déclaré au New York Times : "Une grande partie du contenu de ces rapports est fausse, manipulée ou les deux à la fois. Nous déconseillons vivement à quiconque de prendre ces affirmations pour argent comptant et nous leur conseillons également de prendre le temps de s'interroger sur qui est à l’origine de ces fuites et pourquoi."

Il est intéressant de noter que dans sa réfutation, bien que formulée avec force, ce responsable britannique ne remet pas spécifiquement en question la véracité du récit de l'incident du RC-135 tel qu'il est présenté par le journal.

À ce stade, il convient également de rappeler comment le Royaume-Uni avait décrit l'incident du 29 septembre au-dessus de la mer Noire.

Annonçant l'incident lors d'un discours à la Chambre des communes en octobre, le ministre britannique de la défense, M. Ben Wallace, a déclaré que le "RC-135 Rivet Joint non armé de la RAF", volant depuis sa base de RAF Waddington au Royaume-Uni, a été "contacté" par deux Su-27 russes, qui l'ont suivi pendant environ 90 minutes au total. L'un des chasseurs russes a "libéré un missile à proximité du RAF Rivet Joint [hors de portée visuelle]".

Le secrétaire britannique à la défense a qualifié cet incident "d'engagement potentiellement dangereux". Dans le même temps, il a semblé s'efforcer d'en minimiser la portée en déclarant qu'il ne s'agissait pas d'une "escalade délibérée".
En ce qui concerne le "lâcher" de missiles, le ministre britannique de la défense a déclaré : "Notre analyse confirme qu'il s'agit d'un lâcher de missiles et confirme qu'il s'agit d'un dysfonctionnement. Les responsables russes ont également fourni la même explication, a indiqué M. Wallace.

L'utilisation du terme "libéré" par M. Wallace signifie qu'il n'est pas immédiatement évident de savoir si le missile en question a été lancé depuis son attache sous l’aile du Su-27 ou s'il s'est détaché d'une manière ou d'une autre et est tombé sans être guidé et/ou sans être alimenté.


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Un pilote russe de Su-27 effectue une patrouille aérienne de combat à bord d'un avion armé de missiles. Le pilote n'est pas équipé d'un viseur de casque. © Zvezda TV News


Mais si le récit présenté par le New York Times est correct, ce dernier point n'a plus lieu d'être. L'essentiel est qu'un pilote de l'un des Su-27 russes a mal compris un ordre et a tenté d'abattre le RC-135. Cela soulève toutefois de sérieuses questions qui peuvent également remettre en cause la véracité du dernier récit.

Si le pilote savait que le missile avait mal fonctionné, pourquoi n'a-t-il pas tenté d'en lancer un autre, ou même de se rapprocher pour abattre l'appareil ? Si le dysfonctionnement a affecté d'une manière ou d'une autre l'ensemble du système d'armement de l'avion, son coéquipier aurait également pu intervenir et lancer un missile de son côté. Une explication possible est que, peu après le lancement avorté du missile, l'opérateur de contrôle d'interception au sol (GCI) au sol a alerté le pilote du malentendu, ou peut-être que son ailier lui a dit qu'il n'y avait pas eu d'ordre de tirer.

Une vidéo officielle du ministère russe de la défense (dans le tweet du bas) montrant les opérations des jets Su-27 Flanker-B basés à Belbek, en Crimée occupée par la Russie :

Avec le peu d'informations disponibles, il n'est actuellement pas possible de se faire une idée précise de ce qui s'est passé. D'une part, nous avons les nouvelles révélations des documents divulgués et des deux fonctionnaires américains anonymes, qui suggèrent qu'une erreur de communication russe a failli entraîner l'abattage d'un avion espion britannique. De l'autre côté, du côté britannique, on reconnaît qu'il s'agit d'une situation "potentiellement dangereuse", mais pas d'une situation où l'avion a failli être abattu.

Quelle que soit la version la plus exacte, ou si la vérité des événements se situe quelque part entre les deux, il ne fait aucun doute que les autorités britanniques ont réagi après l'incident.

Dans un premier temps, les vols de surveillance britanniques au-dessus de la mer Noire, du type de ceux effectués régulièrement par les RC-135, ont été suspendus. Ils n'ont repris que lorsque le ministre britannique de la défense s'est entretenu avec son homologue russe, après quoi les avions de surveillance ont été escortés par des chasseurs. Cette situation semble s'être poursuivie, et l'on rapporte aujourd'hui que les Rivet Joints britanniques effectuent leurs patrouilles au-dessus de la mer Noire avec au moins un avion de chasse Typhoon de la Royal Air Force à leurs côtés.

Qu'il y ait un lien direct ou non, il semble que les avions militaires américains opèrent désormais à 46 milles des côtes de Crimée, au lieu des 12 milles autorisés par la communauté internationale, selon une autre information tirée des documents du Pentagone qui ont fait l'objet d'une fuite et qui décrivent l'"impasse dirigée par le SECDEF".

Outre les avions de surveillance pilotés, des avions de chasse russes et des drones de l'OTAN interceptés dans la même région se sont également retrouvés à proximité les uns des autres. Le mois dernier, un drone de surveillance MQ-9 Reaper de l'armée de l'air américaine a été perdu lors d'une rencontre avec deux chasseurs russes Su-27 au-dessus de la mer Noire. Une vidéo publiée par le Pentagone peu après semble confirmer que l'un des Su-27 a heurté l'hélice du drone, même si l'on ne sait toujours pas dans quelle mesure cette action était délibérée ou due à une erreur d'appréciation.

À tout le moins, la collision du Su-27 avec le drone est le résultat d'une manœuvre très risquée qui, si elle avait été menée avec un avion de surveillance habité, aurait très probablement entraîné la perte de l’avion et de vies humaines.
Pour l'instant, nous ne pouvons pas savoir avec certitude à quel point la rencontre entre le RC-135 britannique et le Su-27 russe de septembre dernier a frôlé la catastrophe, bien que les nouveaux détails, s'ils sont exacts, suggèrent certainement que l'incident était bien plus grave que ce que nous avions été amenés à croire à l’époque.


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Un opérateur de la perche de ravitaillement à bord d’un avion de l’USAF se prépare à ravitailler en vol un RC-135W Rivet Joint de la RAF au large des côtes anglaises. © Jonathan Light, USAF


Le même article du New York Times mentionne également d'autres "incidents aériens" impliquant des avions de l'OTAN et des avions russes après la rencontre du 29 septembre. Entre le 1er octobre et le 22 février, des avions britanniques, français et américains "ont réagi à six incidents différents au cours desquels des avions russes se sont approchés dangereusement de leurs patrouilles". Bien qu'aucun autre détail n'ait été fourni, les distances entre les avions russes et ceux de l'OTAN variaient de six milles nautiques à quelques centaines de pieds. L'un des incidents, survenu le 30 décembre dernier, aurait impliqué un autre Rivet Joint britannique, accompagné de deux Typhoons, l'avion espion ayant été intercepté par des chasseurs russes qui se sont alors approchés à moins de 30 mètres de l’appareil britannique.

Compte tenu de la nature obscure de l'espionnage aérien et des relations sensibles entre l'OTAN et la Russie dans le cadre de la guerre en cours en Ukraine, il faudra sans doute attendre longtemps - si tant est qu’on le sache un jour - avant que des informations plus officielles sur l'incident du 29 septembre dernier ne soient rendues publiques. Entre-temps, le ciel de la mer Noire devrait rester tout aussi tendu, car les avions et les drones pilotés par l'OTAN - et leurs escortes de chasseurs - continuent de surveiller de très près les activités dans les eaux de la mer Noire, ainsi qu'en Crimée, occupée par la Russie. Et, systématiquement, ils sont accompagnés par les avions de la chasse russe.

Dans l'intérêt de tous, il faut espérer que de telles erreurs de communication entre le commandement russe et les pilotes seront évitées à l'avenir.


FIN




SECOND ARTICLE

UNE ERREUR DE COMMUNICATION A FAILLI CONDUIRE UN AVION RUSSE A ABATTRE UN AVION-ESPION BRITANNIQUE, SELON DES RESPONSABLES AMERICAINS

Des documents des services de renseignement ayant fait l'objet d'une fuite récente qualifient l'incident, survenu l'année dernière, de quasi-tir réel. Les responsables ont déclaré que l'incident était plus grave que ce qui avait été rapporté à l'origine.

Par Thomas Gibbons-Neff et Eric Schmitt, The New York Times, 12 avril 2023


LONDRES - Un avion de chasse russe a tiré un missile sur un avion de surveillance britannique survolant la mer Noire en septembre dernier, mais la munition a mal fonctionné selon des responsables de la défense américaine et un rapport classifié des services de renseignement américains qui a récemment fait l'objet d'une fuite. L'incident était bien plus grave que ce qui avait été initialement décrit et aurait pu constituer un acte de guerre.

Selon deux responsables américains de la défense qui ont souhaité restés anonymes, le pilote russe a mal interprété ce que lui disait un opérateur radar au sol et a cru qu'il avait l'autorisation de tirer. Le pilote, qui avait verrouillé l'avion britannique, a tiré, mais le missile a connu un dysfonctionnement.

En octobre, le secrétaire britannique à la défense, M Ben Wallace, avait qualifié l'incident de "potentiellement dangereux" lors d'une séance d'information au Parlement, après que l'avion de chasse russe eut "libéré un missile à proximité" de l'appareil britannique. Toutefois, l'un des documents ayant fait l'objet d'une fuite indique que l'événement du 29 septembre était un "quasi-tir réel". L'ambassade de Russie à Washington n'a pas répondu à notre demande de renseignements.
La danse entre les avions de surveillance des États-Unis et d'autres pays de l'OTAN et les avions de combat russes au-dessus de la mer Noire dure depuis des années, en particulier après l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014. Les tensions n'ont fait que croître année après année, l'Ukraine s'appuyant de plus en plus sur les renseignements recueillis par l'Occident avec notamment ses moyens aériens pour repousser l'invasion russe qui a commencé l'année dernière.
Le mois dernier, un avion de guerre russe a percuté un drone de surveillance américain au-dessus de la mer Noire, touchant l'hélice du drone et le faisant s'écraser dans les eaux internationales. Cette collision était le premier contact physique connu entre les armées russe et américaine depuis le début de la guerre en Ukraine.

Les deux responsables américains de la défense ayant une connaissance directe de l'accident survenu en septembre ont confirmé la gravité de la rencontre entre l'avion britannique - un quadriréacteur connu sous le nom de RC-135 Rivet Joint - et deux avions de chasse russes Su-27. L'avion britannique est doté d'un équipage d'environ 30 personnes et est capable d'intercepter les trafics radio et des données électroniques.

Les deux responsables de la défense que nous avons contactés, qui nous ont parlé sous le couvert de l'anonymat pour évoquer des sujets sensibles, ont déclaré que l'appareil britannique écoutait notamment les communications entre un contrôleur radar russe au sol et l'un des pilotes des Su-27 russes dépêchés pour surveiller leur avion.

Le Rivet Joint britannique se trouvait alors dans l'espace aérien international au large des côtes de la Crimée occupée par la Russie. Les pilotes des avions russes n'étaient pas à portée de vue de la patrouille britannique, mais étaient équipés de missiles capables de l'atteindre, ont indiqué les responsables. L'un des responsables l'a qualifiée de "vraiment, vraiment effrayante".

Interrogé sur l'article du New York Times et sur la fuite du document, un responsable de la défense britannique a déclaré : "Une part importante du contenu de ces documents qui ont fuité est fausse, manipulée, ou les deux à la fois. Nous déconseillons vivement à quiconque de prendre ces documents pour argent comptant et nous leur conseillons également de prendre le temps de s'interroger sur la source et la raison d’être de ces fuites".

Dans son exposé d'octobre à la Chambre des Communes, M. Ben Wallace a indiqué qu'il avait fait part de ses préoccupations à l'armée russe, notamment au ministre russe de la défense, M. Sergei K. Shoigou, à la suite de l'incident. Le Kremlin avait alors répondu qu'il y avait eu un "dysfonctionnement technique", a déclaré M. Wallace, ajoutant qu'il ne considérait pas l'incident comme une escalade délibérée de la part des Russes.

M. Wallace a déclaré qu'à la suite de l'incident, les vols de surveillance avaient été suspendus dans un premier temps, mais qu'ils avaient ensuite repris avec des escortes d'avions de chasse. Aujourd'hui, les Rivet Joints britanniques qui patrouillent au-dessus de la mer Noire sont accompagnés d'au moins un avion de chasse Typhoon.

L'épisode de septembre fait étrangement écho à une période de la guerre froide, lorsque les chasseurs soviétiques se sont précipités pour intercepter ce qu'ils craignaient être un avion hostile, mais qui était en fait le vol 007 de Korean Air Lines, un Boeing 747 de transport de passagers. L'avion de ligne avait accidentellement pénétré dans l'espace aérien soviétique et, après qu'un pilote soviétique eut donné une description partielle de l'avion à une station radar au sol, il reçut l'autorisation de tirer. Les 269 personnes à bord avaient perdu la vie après que deux missiles air-air russes aient percuté l'avion.

Alors que les tensions sont vives et que les erreurs de communication sont monnaie courante en temps de guerre, les vols de surveillance de l'OTAN s'éloignent désormais davantage de la Crimée que ne l'exige le droit international. Au lieu de s'approcher à 12 miles de la côte, ce qui constitue l'espace aérien international, l'armée américaine observe actuellement une limite plus large d'environ 46 miles, décrite dans l'un des documents divulgués comme un "bras-de-fer dirigé par le Secrétaire à la Défense".

Les documents classifiés font également état d'un certain nombre d'incidents aériens impliquant des avions russes et des avions et drones de l'OTAN qui se sont produits depuis le 29 septembre, date à laquelle l'avion britannique avait failli être abattu. Entre le 1er octobre et le 22 février, des vols britanniques, français et américains ont connu six incidents différents au cours desquels des avions russes se sont approchés de leurs patrouilles, à des distances allant de six milles nautiques à seulement 30 mètres.


FIN

Dernière modification par philouplaine (16-04-2023 17:55:45)


ouaf ouaf ! bon toutou !!

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#2 [↑][↓] 17-04-2023 12:20:28

bricedesmaures
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Re : [RĂ©el] Du nouveau sur l’interception du RC-135 RAF par les Russes

Merci Philou !

2 photos de RC 135 de la RAF, ces avions sont des KC 135 USAF récemment modifiés. Une de tes photos montre un ravitaillement depuis un KC 135 USAF de la 100th Air Refueling Wing , vieille unité basée en Angleterre à Mildenhall (EGUN pour les amateurs de tracking..) RC 135 de la RAF basés à Waddington (EGXW)

ob41.jpg

Photo prise aux Açores à Lajes (LPLA) où le fort vent de travers est fréquent:

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Dernière modification par bricedesmaures (17-04-2023 12:23:06)


L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde

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