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Géop’Aéro … Qu’est-ce donc ? Dénicher (et traduire pour vous) dans les revues internationales, surtout américaines, des articles qui montrent bien l’importance de l’élément aéronautique dans les grands problèmes de géopolitique actuels, pour dénicher des choses intéressantes (j'espère) à raconter ...
Bonjour chers amis pilotesvirtuelistes,
Aujourd’hui je reviens vers la rubrique de Géopolitique Aéronautique, avec pas un, pas deux, mais trois très récents articles américains (des 14, 15 et 16 juin) sur la situation de la formation de pilotes ukrainiens aux avions occidentaux, avec le nouvel ajout parmi la flotte dont je vous ai déjà parlé du petit monoréacteur Saab Gripen suédois ! Ces articles sont assez courts mais , à mon avis, très instructifs …
J’ai pensé que ces informations pourraient vous intéresser. Les illustrations sont celles des articles originaux.
Bonne lecture !
Philippe
PREMIER ARTICLE - 16 juin
DES PILOTES DE CHASSE UKRAINIENS SERONT FORMES SUR LE JAS-39 GRIPEN SUEDOIS
La Suède affirme que l'Ukraine souhaite une "évaluation opérationnelle" du Gripen, ce qui pourrait indiquer un intérêt pour l'acquisition des jets à l'avenir.
Par Joseph Trevithick, The War Zone, 16 juin 2023
Deux Saab JAS-39 Gripen suédois lors d’un exercice aux États-Unis. © USAF
Le gouvernement suédois vient d'annoncer officiellement son intention de former des pilotes et du personnel au sol ukrainiens au fonctionnement et à la maintenance des avions de combat JAS-39 Gripen. Cette initiative répond au souhait de l'Ukraine de procéder à une "évaluation opérationnelle" de ce type d'avion, ce qui pourrait signifier qu'elle est intéressée par son acquisition.
Le Regeringskansliet suédois, ou bureau du gouvernement qui comprend l’ensemble des ministères, la plus haute autorité exécutive du pays, a détaillé les plans de formation sur le Gripen dans un communiqué de presse sur la nouvelle aide militaire à l'Ukraine que la Suède souhaitait mettre en œuvre. Les autorités ukrainiennes n'ont pas caché leur désir d'obtenir des flottes d'avions de combat occidentaux plus modernes. Jusqu'à présent, ces efforts se sont principalement concentrés sur l'acquisition de chasseurs F-16 Viper fabriqués aux États-Unis, mais d'autres types d'appareils sont également envisagés par les autorités ukrainiennes.
Une paire d'avions de Gripen C lors du salon aéronautique RIAT 2016 au Royaume-Uni. © Airwolfhound
"Les forces armées suédoises sont chargées de la formation sur le JAS-39 Gripen des pilotes ukrainiens et du personnel aéronautique associé", indique le communiqué. "Les forces armées ukrainiennes ont exprimé le souhait de pouvoir évaluer le JAS-39 sur le plan opérationnel, l'une des mesures les plus urgentes étant de renforcer la défense aérienne ukrainienne avec un avion de combat moderne".
Le gouvernement suédois s'est également engagé à verser plusieurs millions de dollars au Fonds international pour l'Ukraine créé au Royaume-Uni et au Fonds d'affectation spéciale de l'OTAN pour l'Ukraine afin de financer l'achat pour l’armée ukrainienne de systèmes d'armes supplémentaires et d'autres matériels.
En outre, les forces armées suédoises contribueront à la mise en place d'un réseau logistique pour soutenir les systèmes que le pays a déjà envoyés en Ukraine, avec des bases arrière en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie. Il a été spécifiquement mentionné que ce réseau serait utilisé pour aider les forces ukrainiennes à utiliser le plus efficacement possible les systèmes de défense aérienne portables RBS 70, les véhicules de combat d'infanterie Stridsfordon, les chars Leopard 2 Stridsvagn 122, et les obusiers automoteurs Archer de 155 mm. Autant d’armes que l’armée suédoise utilise et qui ont déjà été ou vont être données aux ukrainiens.
Toutefois, le projet concernant le Gripen constitue de loin la partie la plus importante et la plus surprenante de cette annonce. L'année dernière, nous avions déjà évoqué que le Gripen dans sa version moderne C/D pourrait constituer une bonne option pour l'Ukraine :
"Une autre option, et peut-être la meilleure de toutes, serait les chasseurs multirôles suédois JAS-39C/D Gripen excédentaires. Ces chasseurs de poids léger sont construits dans un souci d'efficacité et de fiabilité. Ils ont été conçus pour être mainetnus dans des terrains herbeux par de minuscules équipes composées principalement d'hommes de terrain conscrits et pour être pilotés à partir de routes et de terrains accidentés en temps de guerre. Les opérations distribuées dans des conditions de guerre très dures et soutenues, en particulier dans le froid, sont littéralement la raison d'être de la conception de ces appareils. Leur unique moteur dérivé du turboréacteur General Electric F404 (construit sous licence par Volvo) consomme relativement peu de carburant par rapport aux autres options et cet appareil dispose d'un large éventail d'armements disponibles provenant de plusieurs nations. Il offre de bonnes performances générales, un radar et une avionique très modernes, et sa petite taille le rend difficile à repérer visuellement".
"Le Gripen est vraiment bien adapté à la doctrine de combat que l'Ukraine utilise aujourd'hui en Ukraine, même si le fait qu'il s'agisse d'une conception suédoise complique un peu la tâche des États-Unis et de l'OTAN pour ce qui serait de son approvisionnement et de son soutien. Néanmoins, d'autres membres de l'OTAN utilisent ce type d'appareil. La question se pose également de savoir combien de ces avions la Suède serait en mesure de céder".
Le Gripen est également capable de tirer des missiles air-air occidentaux, tels que le missile air-air avancé à moyenne portée AIM-120 "Slammer" à système de guidage radar actif des États-Unis et le missile Meteor européen, ce qui, on le sait, intéresse particulièrement les forces ukrainiennes. Un pilote ukrainien de MiG-29 Fulcrum, qui se fait appeler Juice, nous avait ainsi déclaré lors d'entretiens antérieurs que l'un des principaux avantages de l'acquisition de nouveaux avions de combat occidentaux serait la capacité d'utiliser efficacement des armes air-air à guidage radar actif telles que l'AIM-120.
Cela étant dit, on ne sait toujours pas exactement quelle sera l'importance de la formation fournie par la Suède, du moins dans un premier temps. Le mois dernier, le ministre suédois de la Défense, M. Pal Jonsson, avait révélé le premier, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision suédoise TV4 le 25 mai, que des discussions étaient en cours sur la possibilité de former les pilotes ukrainiens au pilotage du Gripen. Toutefois, il était resté très vague quant à l'objectif final d'un tel programme et n'avait donné aucune indication quant à la possibilité d'une livraison effective de ces avions de combat à l'Ukraine.
Il avait dit : "Nous avons besoin de nos Gripen pour la défense de notre territoire, mais nous sommes prêts à laisser les Ukrainiens tester le Gripen", a déclaré le ministre suédois de la défense. "C'est conforme à ce qui se fait dans d'autres pays de l’OTAN".
En mai, plusieurs membres de l'OTAN ont annoncé leur intention de former des pilotes ukrainiens au pilotage du F-16 dans le cadre d'une coalition multinationale. Mais aucun plan ou calendrier n'a encore été annoncé publiquement quant à la date à laquelle l'Ukraine pourrait commencer à recevoir des F-16. Un certain nombre d'anciens F-16AM/BM de l'armée de l'air néerlandaise viennent de devenir disponibles après que la vente à un entrepreneur privé américain, Draken, a été considérablement modiifiée (NdT - voir l’autre article de ce post).
L'armée de l'air suédoise compte environ 94 Gripen C/D en service aujourd'hui. Elle s'efforce de remplacer ces jets par des versions E/F plus récentes, mais, pour le moment, elle ne s'attend pas à ce que cela se produise avant les années 2030. Un certain nombre d'autres pays utilisent des Gripen, mais leur flotte est à chaque fois plutôt petite. Les armées de l'air tchèque et hongroise ne louent notamment leurs avions que chez le fabricant Saab. La fameuse Empire Test Pilots’ School (NdT – l’Ecole Impériale de Formation des Pilotes d’Essai basée à la MoD Boscombe Down (ICAO: EGDM) près de la ville d’Amesbury dans le Wiltshire) au Royaume-Uni, utilise également quelques Gripen en location.
Un Gripen D loué aux forces aériennes de la République tchèque. © Milan Nykodym
Bien entendu, rien de tout cela n'empêcherait nécessairement un exploitant de Gripen de décider de transférer certains de ses avions, surtout si cela s'accompagne de garanties de sécurité distinctes de la part d'autres pays. Il est arrivé que les États-Unis et d'autres membres de l'OTAN prennent des mesures pour renforcer les capacités de défense de certains pays afin de faciliter la livraison de systèmes d'armes haut de gamme à l'Ukraine, ou du moins qu'ils envisagent de le faire. Dans ce contexte, il convient de noter que la Suède s'efforce activement de rejoindre l'OTAN et fait déjà partie de la toute nouvelle alliance nordique de défense aérienne qui a été dévoilée en mars dernier.
Les commandants des forces aériennes de la Finlande, de la Suède, de la Norvège et du Danemark ont signé le 24 mars 2023 la lettre d’intention qui est le fondement d'une défense aérienne nordique unifiée. Le but ultime est de pouvoir fonctionner ensemble comme une seule force. © Ministère de la Défense du Danemark (Forsvaret)
Un Gripen C suédois, à gauche, vole avec un F-16 Viper norvégien, en bas à droite, et un F/A-18 Hornet finlandais, en haut à droite. © Armée de l'air finlandaise
Saab propose aussi régulièrement des options de leasing dans le cadre de ses efforts pour conclure de nouveaux contrats pour le Gripen, ce qui pourrait constituer une autre voie potentielle pour acheminer ces avions vers l'Ukraine. Toute vente ou location de Gripen par l'Ukraine pourrait être financée en tout ou en partie par un ou plusieurs partenaires étrangers de l'Ukraine afin d'accélérer le processus.
Le gouvernement ukrainien étudie certainement aussi les possibilités d'acquérir des avions de combat occidentaux plus modernes que les F-16. Nous avions été les premiers à obtenir cette semaine la confirmation officielle que les autorités ukrainiennes travaillent activement avec leurs homologues australiens pour déterminer si des dizaines d'anciens F/A-18 Hornets de la Royal Australian Air Force pourraient répondre à leurs besoins.
Bien entendu, il est toujours possible que l'idée d'une flotte de Gripen ukrainiens ne soit, au mieux, qu'un vœu pieux, du moins à court terme. Même une formation très rudimentaire pourrait être utile pour déterminer à quelle vitesse les pilotes et les équipes au sol ukrainiens pourraient être en mesure de mettre en service une flotte de Gripens. Au début de l'année, l'armée américaine a procédé à une évaluation de base de l'aptitude générale de deux pilotes ukrainiens à piloter le F-16, des équipes au sol de mécaniciens ukrainiens ont aussi été formé à l’entretien des Mirage 2000 dans des bases militaires en France.
Tout compte fait, il semble cependant qu'il n'y aura pas de Gripen aux couleurs ukrainiennes à court terme, à moins que la Suède ne réduise sa propre flottece qui est improbable. Le programme de formation pour l'Ukraine semble être fortement axé sur la préparation d'éventuelles ventes futures. Cela signifie que l'Ukraine sera très probablement un opérateur de chasseurs occidentaux à l'avenir, ce qui pourrait être une proposition lucrative, en particulier à long terme, pour des entreprises comme Saab. Il est donc logique de s'efforcer d'établir des liens dès à présent. Quoi qu'il en soit, le gouvernement suédois vient officiellement d’annoncer dans ce communiqué qu'il poursuivra ce programme de formation au Gripen du personnel ukrainien. C’est une réalité actuelle.
FIN
 
DEUXIEME ARTICLE - 15 juin
CONFIRMATION DE L'INTERET DE L'UKRAINE POUR LES F/A-18 HORNET AUSTRALIENS
L'ambassadeur d'Ukraine en Australie nous dit que Kiev est en train d'examiner les Hornets australiens pour voir s'ils répondent à ses besoins.
Par Howard Altman & Tyler Rogoway, The War Zone, 15 juin 2023
Un F/A-18 de la Royal Australian Air Force. © David Gibbs, US DoD
Suite à un article précédent qui portait sur la façon dont les F/A-18 Hornets australiens retirés du service et stockés pourraient être utilisés pour équiper les forces aériennes ukrainiennes fortement malmenées par la guerre, The War Zone a été informé que l'Ukraine étudie effectivement la possibilité d'utiliser ces appareils pour répondre à ses besoins très urgents.
L’ambassadeur de l’Ukraine en Australie, M. Vasyl Myroshnychenko, nous a déclaré hier mercredi 14 juin dans l’après-midi :"Nous avons en effet commencé les premières étapes de l'étude des caractéristiques techniques et de l'opérabilité de cet avion".
Un F/A-18 Hornet de la Royal Australian Air Force (RAAF) dans son box à l’époque où ces appareils étaient en service actif. © RAAF
Pendant cet interview informel, M. Myroshnychenko nous a dit que : "L'Ukraine n'a pas encore officiellement demandé ces Hornets à l’Australie". Mais le bruit que des Hornets de la RAAF pourraient être envoyés à Kiev s'est déjà répandu. Il y a quelques jours, un article de l’Australian Broadcasting Corporation, la principale compagnie publique d’information en Australie, indiquait que : "Des négociations internationales de haut niveau se poursuivent entre l'Australie, l'Ukraine et les États-Unis sur le sort des avions de combat F-18 déclassés, dans ce qui pourrait devenir le plus grand transfert d'équipement militaire jamais réalisé par notre pays à une puissance étrangère".
Le 9 juin, l'Australian Financial Review, le principal quotidien économiques en Australie, annonçait que l'administration Biden "est favorablement disposée à l'idée d'offrir les F/A-18 à l'Ukraine". (NdT – Le quotidien australien met ce transfert d’avion en parallèle avec un précédent historique en écrivant ceci : "Envoyez-leur des Hornets ! L'Australian Financial Review a révélé en exclusivité cette semaine que des pourparlers sont en cours entre les gouvernements ukrainien, australien et américain en vue d'envoyer à Kiev 41 chasseurs-bombardiers F/A-18 Hornet de la Royal Australian Air Force mis hors service actif. L'Australie ferait ainsi écho à un noble précédent historique. En septembre 1940, alors que la bataille d'Angleterre faisait rage, le président américain Franklin Roosevelt avait audacieusement transféré 50 vieux destroyers aux Britanniques, qui avaient besoin de tous les navires qu'ils pouvaient trouver".)
Un responsable américain nous a déclaré hier : "l'administration Biden serait certainement ouverte à ce processus et l'évaluerait sur le fond si l'Australie le demandait". Toutefois, ce fonctionnaire, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat pour discuter de ce processus avec nous, n'est "pas au courant des négociations dans lesquelles les États-Unis seraient impliqués" concernant les Hornet australiens. "Nous ne savons pas si cette possibilité est sérieuse à l'heure actuelle ou même si elle est bien engagée. L'administration Biden a certainement entendu parler de l'idée, mais nous n'avons pas été approchés par les Australiens".
Lorsqu'on lui a dit que les Ukrainiens n'avaient pas encore demandé officiellement les Hornet, mais qu'ils étaient en train d'évaluer leur état, le fonctionnaire nous a répondu : "C'est logique. Pourquoi demander un transfert à une tierce partie si on ne vous l'a pas demandé ? L'administration Biden souhaite certainement que l'Ukraine reçoive des avions", ajoutant que la décision prise le mois dernier par le président Joe Biden d'autoriser les pilotes ukrainiens à être formés sur des F-16 montre que "nous sommes favorables à cette idée. Mais sans savoir à quel point la situation est sérieuse, il est difficile de se prononcer sur les détails".
Après le retrait des FA/-18A/B australiens en 2021, l'entreprise texane RAVN Aerospace (alors appelée Air USA) avait conclu un accord pour acheter jusqu'à 46 de ces chasseurs multirôles qui sont actuellement entreposés à la base de la RAAF de Williamtown, dans différents états de navigabilité.
Des sources au fait des négociations ont déclaré à l’Australian Broadcasting Corporation que : "RAVN Aerospace était prêt à revendre ces Hornet à l'Ukraine, mais a d'abord besoin de l'approbation de la Maison Blanche, étant donné que les chasseurs de quatrième génération ont des équipements sous propriété intellectuelle des Etats-Unis". La société RAVN Aerospace a refusé de commenter officiellement l'affaire pour nous.
Nous avons cru comprendre que si ces F/A-18 n’étaient pas transférés à une autre partie, et rapidement, ils seraient mis à la ferraille.
Des pilotes de F/A-18 Hornet de la RAAF discutent de retour d’une mission sur la base aérienne américaine d'Andersen, à Guam. © Devid Gibbs, RAAF
En juillet prochain, le Premier ministre australien, M. Anthony Albanese, devrait dévoiler un nouveau programme de soutien militaire à l'Ukraine. À ce propos, l’Australian Broadcasting Corporation révélait dernièrement que : "Un haut fonctionnaire du gouvernement a réfuté les suggestions selon lesquelles les F/A-18 feraient partie de l'annonce".
Comme nous l'avons indiqué précédemment, l'idée que RAVN Aerospace remette ses Hornet australiens à l'Ukraine a été abordée pour la première fois en avril. Nous écrivions alors : "Compte tenu de ce qui se passe en Ukraine et de l'extrême nécessité pour le pays de disposer d'avions de combat occidentaux de quatrième génération, le fait d'avoir des dizaines de F/A-18 modernisés en bon état qui languissent dans un entrepôt semble être une remarquable occasion manquée. C'est dans cet esprit que nous avons entrepris de faire toute la lumière sur l'état des Hornet australiens et sur les possibilités qui s'offraient à nous, non seulement pour fournir des avions de combat à la cause de Kiev, mais aussi pour former rapidement des pilotes et des équipes au sol afin de soutenir cette cause".
La capacité de l'Australie à envisager un tel transfert n'est possible que parce qu'elle a opéré une transition vers des avions plus modernes, les F/A-18F Super Hornet, les EA-18G Growler et les F-35 Lighting II "Joint Strike Fighters". Le premier escadron de F-35 de la RAAF est devenu opérationnel en 2021. La RAAF s'attend à ce que ses 72 F-35 soient pleinement opérationnels au cours de cette année civile. Deux douzaines de Super Hornets et une douzaine de Growlers complètent l'inventaire des appareils tactiques dont dispose la RAAF.
Les appareils tactiques actuels en service en Australie. © Hailey Haux, USAF
Si le transfert du Hornet de la RAAF devenait réalité, une "coalition Hornet pour l'Ukraine", semblable à celle qui se forme autour des F-16 Viper, n'est pas non plus impensable. À l'instar de l'Australie, un certain nombre de pays passeront du Hornet au Lightning d'ici quelques années. L'Ukraine pourrait ainsi poursuivre l'exploitation des Hornet pendant une bonne partie de la prochaine décennie, grâce à des cellules, des pièces de rechange et des compétences techniques actuellement disponibles dans de nombreuses forces aériennes occidentales.
Ainsi, la Finlande possède 62 chasseurs F/A-18C/D et 64 F-35 sont en commande. Le Canada a récemment conclu un accord pour l'achat de F-35A afin de remplacer sa flotte vieillissante de CF-18. En 2021, la Suisse a choisi le F-35 pour remplacer sa flotte existante de 30 F/A-18C/D Hornet. L'Espagne mettra également un terme à l'exploitation de ses Hornet dans les années à venir. D'autres opportunités internationales existent également. Il s'agit notamment de la flotte de F/A-18C/D du Koweït, notoirement en très bon état, qui est en train d'être remplacée, et enfin, l’USAF possède une flotte de 273 F-18/ABCD qui seront tous remplacés par des F-35 d’ici à la fin de cette année.
Bien que tout cela reste encore au stade des hypothèses plus ou moins sérieuses, du moins officiellement, nous avons vu d'autres acquisitions d'armes de pointe pour l'Ukraine s'accélérer considérablement si les pouvoirs en place s'entendent sur le sujet. Il serait en tout état de cause abominable de ferrailler des chasseurs encore tout à fait capables de répondre aux besoins de l'Ukraine, alors que le pays supplie le monde de lui fournir des avions de combat de quatrième génération.
FIN
 
TROISIEME ARTICLE - 14 juin
LES PAYS-BAS PRESENTENT UN PLAN D'ENTRAINEMENT EN TROIS ETAPES POUR FOURNIR DES F-16 EN UKRAINE, AINSI QUE 40 MILLIONS D’EUROS POUR SOUTENIR LA DEFENSE ANTI-AERIENNE UKRAINIENNE
Les séances d'entraînement commenceront avec un "nombre limité" de pilotes ukrainiens, mais pourraient être élargies au fil du temps.
Par Tim Martin, Breaking Defense, 14 juin 2023
Un F-16 Fighting Falcon des forces aériennes tchèques. © USAF
BELFAST - Les Pays-Bas vont commencer à former des pilotes de chasseurs F-16 ukrainiens "dès que possible" dans le cadre d'un plan en trois étapes soutenu par le ministère américain de la Défense. Ils vont également augmenter leur aide militaire à Kiev par le biais d'un nouveau programme de défense anti-aérienne de 40 millions d'euros qui doit être annoncé lors de la réunion du groupe de contact sur la défense de l'Ukraine, très bientôt en Allemagne.
Mme Kajsa Ollongren, ministre néerlandaise de la défense, a révélé le plan de formation et le nouvel engagement financier auprès des ukrainiens dans une lettre adressée aujourd'hui mercredi 14 juin à la Chambre des représentants des Pays-Bas.
Bien qu'aucun détail sur l'équipement de défense anti-aérienne à fournir à l'Ukraine n'ait été communiqué, le plan de formation des pilotes ukrainiens au F-16 comprend une formation de conversion, suivie d'une formation linguistique poussée et enfin se termine par une formation au vol. Ce plan néerlandais prévoit également la création d'un centre de formation dans un pays est-européen non identifié "membre de l'OTAN".
Les Pays-Bas sont le coordinateur européen de la formation sur F-16, avec l'aide du Danemark. L'administration Biden a déclaré qu'elle "soutiendrait" cet effort. Les sessions de formation débuteront avec un "nombre limité" de pilotes ukrainiens, mais pourraient être élargies au fil du temps.
Bien que le contenu spécifique du cours de formation ne soit pas encore finalisé, des "consultations" entre les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique, le Luxembourg, le Royaume-Uni et l'industrie sont en cours.
Les demandes répétées de l'Ukraine pour des avions de combat F-16 afin de lui fournir une puissance aérienne qu’elle juge indispensable ont été systématiquement rejetées par les États-Unis pendant des mois, les responsables faisant valoir que d'autres systèmes d'armement étaient d'une importance plus immédiate. L'administration Biden a toutefois cédé en mai 2023 en approuvant la formation des pilotes ukrainiens au F-16 "pour soutenir les besoins de défense de l’Ukraine à moyen et long terme".
Un législateur danois a déclaré cette semaine au groupe de réflexion Hudson Institute que les F-16 excédentaires de l'armée de l'air danoise pourraient être fournis une fois que Copenhague aura reçu les premières livraisons de ses appareils de cinquième génération F-35A cet automne. De même, 24 F-16 néerlandais devraient être retirés du service à partir de 2024, tandis que 18 unités supplémentaires sont disponibles "à la vente", selon Reuters.
Par ailleurs, la somme mise sur la table par les Pays-Bas, 40 millions d’euros, qui doit être trasnférée à l'Ukraine "à très court terme", fait partie d'un "partenariat multilatéral", selon le ministère néerlandais de la défense. Amsterdam a également décidé d'acheter quatre radars passifs VERA-EG fabriqués en République tchèque pour une valeur de 150 millions d'euros pour les transférer à l’Ukraine afin de soutenir ses capacités de défense anti-aérienne intégrée. Ces radars sont capables d'identifier et de suivre des cibles aériennes et même maritimes, a déclaré le ministère néerlandais de la défense.
FIN
ouaf ouaf ! bon toutou !!
Hors ligne
Merci Philou pour ces intéressants articles d'actualité
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