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Bonjour,
Laissez moi vous conter une histoire, une histoire réelle dans ses premières lignes. Une histoire liée à la jeunesse de bon nombre d'entre nous. Laissez moi ensuite digresser librement pour, je l'espère votre plus grand plaisir.
L'histoire, réelle d'abord, puis totalement onirique, est l'histoire d'un avion qui figurait au panthéon de mes héros quand j'étais jeune...
C'est celle du vénérable NC48129 :
Remontons dans le temps...
Le Catalina évoluant de conserve avec La Calypso est un PBY 6-A qui a été construit par Consolidated Vultee à La Nouvelle Orléans. Cet appareil, Bu 640, provenant des stocks de l’US Navy a été utilisé pour le transport de passagers puis comme bombardier d’eau de 1950 à 1960 et a porté successivement les immatriculations NC48129, N6475C, N48129, N101CS.
Cet appareil a d’abord été exploité par la compagnie “Calypso Air Charter”. On raconte qu’il aurait participé à l’opération de la Baie des Cochons, à Cuba. Le service action de la CIA l’aurait racheté pour servir de PC volant et de déposes clandestines et il aurait œuvré également dans le trafic de diamants en Amérique du sud....
En 1974, “ l’équipe Cousteau ” en fait l’acquisition, pour la somme de 80 000 $. En vue d‘expéditions océaniques, il est complètement réaménagé en laboratoire volant par les ateliers aéronautiques de la 6° flotte de l’US Navy stationnée à Alverca au Portugal.
Sa nouvelle version comporte une zone vie pour 10 personnes, (dormitory, cuisine équipée) avec des réserves pour 3 semaines, un plateau de prises de vues aériennes, un local plongée; sous chaque blister, une plate-forme de mise à l’eau des plongeurs pour explorations sous-marines, une station météo, et tous les équipements nécessaires pour une autonomie complète.
A la suite de cette grande révision au Portugal, lors d’un vol de contrôle le 28 juin 1979 pour vérification de l’étanchéité de la coque, sur le Tage il heurte à grande vitesse un banc de sable lors de l’hydroplanage. L’appareil est détruit.
Fin de la vraie histoire (cf: Histoire du Catalina Calypso)
Et rêvons...
En 1987, une association de passionnés rachète l’épave et la ramène en Basse Normandie. Elle y passera 25 longues années entre attente et restauration. Redonner vie à ce genre d’appareil est une épreuve de volonté et de moyens.
En effet la structure de l’hydravion est détruite et il n’est d’autre solution que de la reconstruire selon les plans d’origine.
Afin de réduire les coûts, l’équipe fera appel à des artisans locaux mais cela allonge les délais dans la mesure où ce n’est pas leur travail habituel.
La motorisation de l’avion devient aussi un problème. Les moteurs d’origine de l’appareil sont hors d’usage. Trouver des Pratt & Whitney n’est pas réellement un problème si l’on sait où chercher et surtout si l’on n’y met le prix, mais trouver ces moteurs dans un état de marche permettant une remise en service actif de l’avion s’est avéré une gageure. Il n’était pas question pour ces fondus de créer une bête de meeting mais un PBY d’active. D’ailleurs, économiquement c’était une condition sine qua non de la résurrection de cet avion. En effet, l’association avait reçu des fonds uniquement dans le but de monter une expédition de surveillance des cétacés et des baleines bleues en particulier. La DGAC est inflexible, tant mieux mais cela impose des normes intraitables qui ont fait passer beaucoup de nuits blanches à nos passionnés. Mais quand vous vous trouvez face à l'Administration, vous vous sentez "tout nu".
Quand la structure de l’aéronef et sa motorisation furent réglées il resta son équipement. Celui d’origine était, comme l’appareil parfaitement adapté à la mission, hélas, il avait subit l’accident et les outrages du temps. Il fallu des trésors de patience et d’ingéniosité pour créer de toute pièce un laboratoire volant pour 6 personnes avec une zone de vie suffisamment confortable pour un mois de vie marine.
Aujourd’hui, 8 septembre 2012, l’équipe de passionné qui l’a reconstruit est heureuse de voir le « Marquis de Tombelaine » quitter le Cotentin (lieu de sa renaissance) pour son premier voyage d’étude au large du Québec et sur le Saint Laurent. De l’équipe ayant participé à sa renaissance, seul son pilote (Greenhopper) fera parti du voyage. Il semblerait que le vieux Marquis soit trop capricieux pour être confié à un autre pilote…. L'équipage "audacieux" sera donc constitué de deux scientifiques de "l'Ifremer", deux représentants du "WWF" (sponsor obligent), un mécanicien retraité de "la Royale" et le pilote (Greenhopper).
Voici les derniers cliché de la baleine volante nommée "Marquis de Tomblaine" avant son départ pour le Sénégal d'où il entreprendra la traversée de l'atlantique sur les traces de glorieux prédécesseurs (les pilotes de l'aéropostale);
Je vais essayer de vous faire vivre cette tranche de simulation...
Cordialement, Greenhopper
Dernière modification par Greenhopper (10-09-2012 16:19:43)
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Très joli conte qui me plait d'entendre comme les histoires d'aviation d'Epsilon quand il est en verve.
Ton repaint est si sympa que j'essayerais bien de l'adapter au Catalina sur lequel je travaille ....
@+ Didier
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Excellente story!!!Si je croise de la baleine bleue , je t'envois les coordonnées GPS , promis
i99900K @ 4.9/RTX4070TI/32Gg/Valve Index/ et toujours la grosse cafetière.
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Super histoire !
Je vais essayer de vous faire vivre cette tranche de simulation...
J'attends la suite !
Amicalement,
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AIE AIE
PASCAL comme je retrouve tes récits ..ça fleur bon l'aventure .
Merci pour ta narration cela se lit vite
et bon vol
Neptune
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Wow, Excellent entrée en matière et très B0 clichés...
Décidément on a un ours qui ce lâche lousse =W=W
Je sais pas où tu as pris ça, ce nom là, mais ton Marquis de Tombelaine est vraiment B0
Dernière modification par Bobonhom (09-09-2012 16:08:26)
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Bonjour,
Suite:
Tout d'abord je vous dois une explication: Pourquoi "Marquis de Tombelaine"? Et bien, sur le cliché de présentation de ce bel avion, vous aurez remarqué un îlot rocheux avec quelques arbres (il y en a beaucoup moins dans la réalité) en arrière plan du Mont Saint Michel. Cet endroit, devenu assez récemment une réserve ornithologique s'appelle :Tombelaine. C'est un rocher au sujet duquel courent de nombreuses histoires dans la baie du Mont Saint Michel et notamment celle-ci. Etant très attaché à cette région où je séjourne régulièrement, traversant régulièrement la baie à pied pour me rendre à Tombelaine admirer le Mont et les oiseaux; j'ai voulu rendre hommage à ce lieu cher à mon coeur.
Le départ du Marquis de Tombelaine pour son périple s'est finalement déroulé de Cherbourg Maupertus (LFRC), Henri mon copilote mécanicien "nounou" a réussi à convaincre les scientifiques et les amis de la nature que c'était un contre sens. Certes, passer par le sud, et surtout par les Açores, offrait l'éventuelle possibilité d'y observer des baleines mais il redoutait le trajet entre Horta (HOR) et Halifax (YHZ). Il a argumenté qu'effectuer une telle traversé sur un appareil de cet âge avec un équipage aussi peu expérimenté (je me suis senti visé) était une gageure. Il nous a expliqué que de toute façon non seulement la route nord était mieux garnie en aéroport de détournement mais quand plus la météo y serait probablement plus.... Enfin moins remuante. Ses descriptions des tempêtes atlantiques ont suffit à lui rallier les deux scientifiques de l'Ifremer (Paul et Georges) et à eux trois ils ont cloué le bec des amis des animaux (John et Ringo); quand à moi... Un regard d'Henri m'a suffit à comprendre que si je ne l'écoutais pas et brisait son bébé, j'aurais beaucoup, mais vraiment beaucoup de problèmes.
Le voyage s'est donc passé sans problème, à peu près 10 heures de vol entre LFRC et Reykjavik (BIRK). Une escale de 48 heures sur place pour refueler et inspecter le cétacé volant. C'est là que j'ai découvert que j'aimais moins le poisson que nous amis Islandais! L'appareil allait très bien, aussi, nous avons continué notre voyage vers Halifax ce qui était un soulagement parce que je commençais à me sentir pousser des vibrisses et un pelage soyeux. Un phoque au commandes d'un cétacé volant, nous étions mûres pour une production Walt Disney!
Que dire, que le ron-ron des Pratt & Withney m'endormait, que régulièrement Henri me secouait en me disant de ne pas faire confiance au pilote automatique, de surveiller mes jauges, mon huile, la température, etc... Bref, il me rentrait le métier dans le crâne et façon musclée. Quand j'ai vu enfin les côtes de Nouvelle Ecosse j'étais soulagé et j'avais une pensée respectueuse et triste pour Amelia Earhart.
Ce matin, c'est le grand jour, nous partons enfin à la recherche de ces baleines. On ne contient plus la bande des quatres, ils me chantent à tue-tête "Yellow submarine". A voir les yeux de Henri, je devine qu'il a envie de les envoyer voir au fond de l'Atlantique si leur sous-marin n'y est pas!
Bon, ce n'est pas le tout, il me roule des yeux, en attendant que je lui déroule la check liste de démarrage, qui indique qu'il est amplement temps d'y aller.
En route pour l'aventure!
A suivre....
Cordialement, Greenhopper.
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Génial !
Avec l'avion, nous avons appris la ligne droite.
Antoine de Saint Exupéry.
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Re bonjour et suite avec des images....
8 heures du matin sur l'aéroport d'Halifax, il fait beau, il fait bon et la check liste pré-démarrage est avalée comme le café, rapidement mais avec notre attention totalement accaparée. J'ouvre la vitre latérale du cockpit en interceptant le regard réprobateur d'Henri. Il me connait par coeur, il sait que je vais profiter du temps de chauffe de nos moteurs pour griller un clou de cercueil. Il ne dit rien, il a déjà tant dis durant la restauration de notre "bijou" qu'il n'en n'a plus envie. Je me sens bêtement fautif, comme un gamin pris en faute. Nous avons le même âge mais pas la même sagesse. C'est comme cela, je ne voulais pas avoir à me justifier devant les quatre Zozos qui s'agitent à l'arrière et tirer sur mon poison favori en attendant que mes moulins fassent le beau bruit qui convient est un plaisir que je n'abandonnerais pas. Ce matin le Marquis a moins toussé que moi, normal, nous venions de boucler plus de 10 heures de vols sur les dernières heures, il ne souffrait pas de l'humidité ni du froid.
La demande de clearance en anglais fait pleurer de rire Henri, il est parfaitement bilingue lui! Dès que nous l'obtenons je pousse le régime, le vieil avion s'ébroue puis s'élance, à son rythme, il commence à demander un peu de pied à gauche mais rien de méchant. La vitesse augmentant et les moteurs semblant au mieux de leur forme, je pousse tout à fond! Nous prenons rapidement de la vitesse et la piste défile. Bon, voilà, c'est le moment, je tire doucement sur le manche et ce qui semblait être un gros pataud décolle gentiment ses roues du tarmac et commence son ascension à une allure de sénateur. Lui en demander plus me vaudrais les foudres d'Henri! Je remonte le train rapidement mais je garde mes gamelles allumées le temps de passer cette zone de petit flou du matin au raz du sol.
800 pieds, je coupe mes landing et mes Taxis (ce sont les mêmes sur ce gros père), je réduis doucement les gaz avant qu'Henri ne m'étripe et je laisse ma baleine arrondir sa montée seule. je trime gentiment la grosse bête dès qu'elle est à 1000 pieds. Des cris s'élèvent de l'arrière. "Plus bas, qu'est ce que tu veux que l'on voit". Je regarde Henri qui hausse les épaules. Je sens qu'il va y avoir des moments difficiles. Je sais qu'un NOTAM signale notre activité pour chaque jour de safari baleine mais j'hésite un peu a descendre. Finalement, pour avoir la paix je règle le pilote automatique (ancestral) pour qu'il nous maintienne à 500 pieds. L'océan est calme, le temps est clair je pense que cela devrait aller.
Commence alors ce qui va être mon long calvaire pendant les semaines qui viennent. Quadriller un espace marin est un exercice qui demande précision, patience et régularité. Il faut savoir où l'on est, où l'on passe et où on est passé. Savoir dessiner une grille ou des cercles et mémoriser ses figures de manière a être efficace. Mais faites cela avec 4 excités qui vous demande un changement de cap tous les 2 minutes parce qu'ils ont vu une embarcation et qu'ils la prennent pour une baleine. Mes premiers virages furent très timides mais le temps passant et l'exaspération me gagnant les angles devinrent vite audacieux. Tant et si bien qu'au bout d'une heure (ils sont résistants ces sapajous) un grand silence se fit dans l'avion.
J'ai tournicoté ainsi pendant deux heures, espérant recevoir un message m'intimant l'ordre d'arrêter d'em... Les pêcheurs et les plaisanciers. Il ne vint pas! Au bout de 2 heures, Henri annonça fort et clair (comme à son habitude) dans l'intercom qu'il était temps de rentrer et que, de toute façon, les cétacés n'étaient pas là. Devant le tollé soulevé chez les scientifiques, il leur coupa le sifflet, me demanda les commandes et me dit que c'est ainsi que je devrais les mener dans les jours qui viennent. Débranchant le pilote automatique, il réduisit légèrement les gaz et amena le marquis à 200 pieds, une fois à la bonne altitude (à son goût) il remit un poil de gaz, et commença à refaire toutes nos manoeuvres mais avec 300 pieds de moins. Cette fois, les bâteaux et les baleines ne pouvaient plus nous manquer. Un silence de mort régnait dans le Cat, plus personne ne mouftait.
Après une heure de savantes tortures, Henri remonta à 1000 pieds et me rendit les commandes en me disant: "Cette fois, dis leur que l'on rentre". Je m'exécutais et j'obtins presque un merci.
Le retour sur Halifax fût très rapide, la tour nous donna l'autorisation pour une directe sur la 28 et l'atterrissage se fit du un édredon. J'avais pitié des 4 chanteurs... Et je voulais briller aux yeux d'Henri qui venait de me donner une bonne leçon: Comment être un vrai commandant de bord et se faire respecter. C'était un peu...Dur mais vous n'avez pas été enfermé dans une carlingue pendant plus de 20 heures avec ces furieux!
Pas de baleine cette fois-ci mais une bonne leçon de pilotage diplomatique...
A suivre....
Cordialement, Greenhopper
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Bravo Green, tu as le sens de l’anecdote, ton récit est vivant, on rale comme les autres de ne pas avoir vu les baleines. La prochaine sortie j'espère!! ;);)
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salut Green
Bon et alors et alors ?.... héhéhéééé ? ( Henri Salvador )
Neptune
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Bonjour,
(Suite...)
Après des heures et des heures à survoler ce petit bout de Nouvelle Ecosse je commençais à avoir mal aux yeux. John, Paul, Georges et Ringo me prenaient pour un incapable et Henri n'attendait plus que l'occasion de les jeter par dessus bord. Je commençais à me faire l'effet d'un capitaine Achab dans un mauvais remake de Melville. Ces cétacés me sortaient par les yeux sans jamais être passé devant! Les côtes de Nouvelle Ecosse sont très belles mais effectuer le même parcours heure après heure sans jamais observer la moindre baleine est... Fatiguant! Et quand au final vous vous rendez compte au bout de quelques passage à très basse altitude que ce que vous preniez pour des salut sont en fait des poings serrés, vous craquez!
Hier, après un rapide coup de fil à Bô et à Kipawa je jouais pleinement mon rôle de commandant de bord à la grande surprise d'Henri!
J'enjoignais à tous de faire leur paquetage, direction l'aérodrome de Grandes Bergeronnes près de Tadoussac. Près de 700 Km de voyage avalés dans la demi journée. La taille du Saint Laurent à l'arrivée me perturba tant et si bien que mon approche fût un peu.. Cavalière, trop haut, trop vite!
Henri me tança vertement et me dit de récupérer le coup sans casser du bois. Je n'eus d'autre solution que de faire quelques glissades en finale les gaz réduits. Les quatres compères se turent, trop occupés à contenir leurs estomacs. Finalement, la présentation fût... satisfaisante. Mon gros père est plein de ressources.
La soirée fût on ne peu plus calme. Les scientifiques discutaient du mélange eau salée/eau douce à Tadoussac, Henri passait la soirée à cajoler le "Marquis"; quand à moi, j'allais me coucher très vite avec l'espoir secret de m'échapper un peu le lendemain. Ce que je fis comme vous pourrez le constater ici.
Après mon escapade, durant laquelle je ne scrutais pas la mer, je repris bien vite les commandes de notre plate-forme d'observation favorite. Et là, bonheur immense, les quatres se mirent à hurler ensembles "là, là!" après quelques minutes de vol!
Nous y étions, ils avaient leurs baleines:
Ils me demandèrent aussitôt d'amerrir au plus près, mais pas trop pour ne pas effrayer le splendide animal. J'amenais doucement le Cat à quelques mètres du cétacés en me faisant copieusement eng... par Henri. Il n'avait pas tord. Un coup de queue de l'animal et s'en était fini du "Marquis de Tombelaine"! L'approche finale se fit moteurs coupés en espérant que la dérive nous amène suffisamment près mais pas trop! Pour ce premier contact mes va-t-en guerre de scientifiques n'ont même pas pensé à ouvrir les sabords mais on mitraillé l'animal comme des malades.
Un baleine à bosse selon eux... Moi je ne sais pas mais je me sentais tellement soulagé que j'ai immortalisé cet instant avec mon vieil Instamatic:
Après diverses relevés nous sommes reparti, il régnait une certaine euphorie à bord. Je manoeuvrais le "Marquis" en répondant aux sollicitations de mes quatres terribles tant et si bien qu'Henri me tapa sur le bras pour me faire remarquer la température et la pression d'huile du moteur 2. Mes âneries fûrent payées cash! Le toussotement tant redouté et un léger panache de fumée ne tarda pas à décorer le ciel. Aussitôt je coupais la puissance en espérant tarir l'hémorragie de lubrifiant et calmer la surchauffe! Fort heureusement, le sort ne s'acharna pas et nous fûmes récompensés de nos effort par la vision d'une famille d'Epaulards.
Des scientifiques comblés, un pilote penaud devant son copilote.... Allez, c'est tout de même du bonheur... A suivre, peut être.
Cordialement, Greenhopper
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Bonsoir,
Ravi que cela vous plaise! Merci de votre passage.
Amitiés, Pascal
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Salut
Et bien voila mission accomplie
Merci PASCAL
Neptune
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(Suite... N'hésitez pas à vous montrer critique. Si cette série sans prétention vous fatigue, ne vous intéresse pas ou quoique ce soit d'autre, n'hésitez pas à le dire! Je n'en prendrais pas ombrage, loin de là)
Aujourd'hui c'était relâche. Les quatre cafards avaient, soit disant, une somme énorme de données à mettre en ordre. Je pense plutôt qu'ils offraient des vacances à leurs estomacs. Quand à Henri, il avait annoncé, haut et fort, hier soir que le "Marquis" ne revolerait pas sans une visite approfondie de ses moteurs. Inutile de vous préciser que j'en ai profité ce matin pour dormir. Lorsque je me suit pointé en bleus de travail à Grandes Bergeronnes, le regard d'Henri m'a clairement indiqué que j'avais quartier libre. Pas question que je m'approche de son bébé que j'avais fait fumer hier.
J'ai alors trainé en bordure du Saint Laurent et après un déjeuner délicieux (Une tourtière du lac Saint Jean) je décidais de rendre visite à cet endroit magnifique dont Bô m'avait déjà parlé. Il était 15 heures, le temps de préparer Lima Charlie et de déposer un plan de vol, je décollais vers 16h30.
Le temps était magnifique, la météo à venir était bonne, la navigation très simple puisqu'il suffisait de suivre le Fjord Saguenay, que du bonheur...
Arrivée à mi-chemin je commençais à déchanter un peu. Je me suis pris à penser que la météo Quebecquoise était, soit optimiste, soit fausse. De vilains nuages rôdaient sur le Fjord et comme je n'en voyais pas l'étendue je m'inquiétais vraiment. Je venais de quitter le contrôle de Montréal pour celui de Bagotville. On se sent loin de chez soit quand cela arrive!
Cette chère Cadillac du ciel fût prise d'une danse ce Saint Guy (modérée, vous vous doutez) et alors que la première partie de l'excursion s'était passée le bras sur "la portière", je me concentrais de nouveau sur mon pilotage. L'unique bière et le café du déjeuner commençaient réellement à m'inquiéter lorsque le Lac Saint Jean de déploya devant mes yeux éblouis. Intérieurement je remerciais Bô de m'avoir conseillé de venir y jeter un oeil.
Tout est grand ici, leurs lacs, leur temps même leurs oiseaux. Ha oui, j'avais oublié de vous dire, il n'y a pas qu'à Mirabel que les oiseaux volent! Sur le chemin du lac j'avais croisé de grands oiseaux de proie qui se laissaient porter tel des planeurs au dessus de l'immense forêt! A peine le temps de faire un demi-tour en me disant qu'il faudrait que j'amerrisse avec le "Marquis" ici et j'étais reparti. La montre de bord m'inquiétait un peu...Beaucoup. Il était 18 heures et la nuit tombe vite au mois de septembre ici.
Je tâchais de tracer ma route le plus directement tout en ne perdant pas de vue le Fjord puisqu'il était mon fils conducteur. Les couleurs qui s'offraient à moi étaient... Féériques! Hélas, je ne suis pas un Bô ou un Tristan et l'angoisse sourde commençait à monter en moi. Aurais-je regagné le Saint Laurent et Grandes Bergeronnes avant la nuit? Cela vous fait sourrir? Cet aérodrome n'est pas ILS... Il est même... Peu importe, je me maudissais de ma légèreté et j'imaginais les remarques acerbes d'Henri! En plus, j'allais passer pour un branque aux yeux de nos amis Québecquois, et çà, je ne le supportais pas!
S'en est suivit une course contre le temps (mais mon Waco n'est pas une formule 1).
J'arrivais presque à la verticale de CTH3 alors que les derniers rayons du soleils embrasaient une dernière fois le ciel de la Belle Province.
Mes vieux yeux accommodaient de plus en plus mal, je décidais alors de couper l'éclairage de mon tableau de bord et de me concentrer sur l'extérieur. Lorsque je vis la piste je failli rire aux éclats. Mais l'image d'un Henri en colère me fit l'effet d'une décharge électrique. J'annonçais à la radio ma position et mes intentions et je m'appliquais à ramener mon bel oiseau au sol. Je ne suis pas croyant mais je bénissais plusieurs fois Waco Aircraft d'avoir conçu un tel bijou de douceur et de stabilité. Quand mes roues touchèrent le sol je vis une silhouette en bord de piste que je reconnu aussitôt: Henri!
Le reste de ma soirée risquait d'être...Détestable.
(à suivre, si vous le voulez)
Amitiés, Pascal.
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salut,
Un récit, une histoire,des images, de la passion, que rajouter de plus au cocktail ...
Neptune
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