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12h50, bureau des opérations. L'heure de décollage était prévue vers 13h00 et l'on vient de s'apercevoir que notre masse au décollage est supérieure à la masse maximale autorisée. Il va falloir laisser tomber les masses forfaitaires et travailler avec les masses réelles des passagers et des bagages. Direction le magasin de l'atelier mécanique où l'on monte l'un après l'autre sur une vieille balance à bascule. Il est maintenant 13h15 et malgré les quelques kilos grapillés grâce à la manipulation (merci à Damien, notre coéquipier préféré, qui se propose de boire le contenu de la bouteille d'eau embarquée par Benoît, espérant ainsi délester l'avion d'un kilo ! A moins de passer aux toilettes avant, la proposition ne nous convainct pas...) il va quand même falloir vidanger les 2 réservoirs pour ôter 40 litres de 100LL et décoller avec 210 litres dans les bidons. Ce n'est pas dramatique, il aurait de toute façon fallu ravitailler à Marseille. Seulement, il est maintenant 14h00 et nous ne sommes toujours pas à bord, les mécaniciens finissant l'opération de purgeage des réservoirs. Avec 4 branches à effectuer jusqu'à Calvi, aérodrome non agréé pour le vol de nuit, il ne faudra pas traîner lors des 3 escales à Valence, Marseilles et Nice.
14h20, nous quittons enfin le bloc et sommes autorisés au décollage vers Valence. La première branche est classique, nous atterrissons à Valence pour la troisième fois au moins. Je m'installe ensuite en place gauche pour le vol à destination de Marseilles. J'avoue que je ne suis pas très rassuré à l'idée de débouler en VFR dans les TMA puis CTR d'un aéroport au trafic chargé mais je me sens également gagné par un sentiment d'excitation car une intégration à LFML, eh bien, ça sent déjà la Ligne ! Alors c'est parti, "paramètres normaux" puis "rotation" vers le sud et sa belle Méditérrannée ! Après la verticale d'Orange, je contacte Salon de Provence pour pénétrer leurs zones. La PAF n'est pas de sortie dans le coin aujourd'hui, on peut y aller. Je rejoins le transit publié qui va nous faire suivre un temps la Durance au sud de Cavaillon. A 1000ft QNH, on profite pleinement du magnifique bleu qu'offre l'affluent du Rhône à certains endroits. Arrive ensuite le point N qui marque l'arrivée imminente à Marseille. N'ayant pas encore eu le temps de donner nos éléments à la tour, je me mets en attente verticale N avant d'obtenir la clairance attendue vers NB. Ca va vite, très vite même, à peine le point N quitté que l'on déboule déjà sur NA puis enfin sur NB qui correspond à Berre l'Etang. Puis, cause trafic IFR, je suis sommé d'attendre encore une fois. Le CRJ passé, on fait un troisième tour pour assurer nos distances vis-à -vis de la turbulence de sillage. Le contrôleur trouvant ce tour superflu nous menace de nous envoyer à Aix. On s'active pour rejoindre une base rapprochée, piste 13R. J'atterris sous une averse et dégage par la première à droite, direction le parking. On roule à proximités des terminaux et des liners à la touchée. Notre TB20 semble ridicule à côté mais on s'en fiche parce que nous, même si ça fout un peu le bordel et que ça énerve les contrôleurs, on atterrit sur les mêmes terrains qu'eux. Et toc ! La preuve, on repart vers Nice Côte d'Azur ! Enfin ça, ça sera dès qu'un camion de 100LL aura daigné nous approcher et pour l'instant c'est pas gagné !
Finalement, après 40 minutes d'attente sur le tarmac de Marseille, Benoît peut mettre en route, les 210 litres nécessaires pour rejoindre Calvi étant à bord. On roule jusqu'au point d'arrêt où on assiste, émerveillés aux décollages d'une floppée de 737, 320, ERJ, CRJ et ATR. Du classique, je l'admets, mais là , on est aux premières loges pour assister au ballet. Enfin, profitant d'un moment de répis, le contrôleur nous autorise au décollage. "Décollage à 15h20Z - TOP !" On évite Marseille par l'ouest et on rejoint le transit côtier publié, 1500ft au-dessus des flots. La météo n'est pas extraordinaire sur Marseille mais ça semble mieux vers l'est. De toute façon, c'est largement assez bon pour profiter du spectacle. Les Calanques, Toulon, Hyères, Porquerolles, Saint Tropez, Saint Raphael, le Cap d'Antibes à 1000ft et enfin les deux pistes de Nice de l'autre côté de la baie des anges ! On croise les doigts pour ne pas se faire jeter par le contrôleur de Nice. C'est le contraire qui nous attend ! On se voit proposer une lonque finale pour la 04L ! 1h10 après notre décollage de Marseille voilà notre TB20 posé à Nice, parqué à côté d'un Legacy !
On change rapidement d'équipage car Calvi ferme dans 1h et des poussières ! Pile ce qu'il faut pour effectuer la traversée. Damien met en route et prétend avoir copié le dernier ATIS, il profitera du roulage pour le faire. On arrive au seuil de la 04R illuminée, le crépuscule se faisant sentir. Décollage, virage à droite puis proposition d'une directe vers MC. Sans GPS, il est difficile d'accepter une directe vers un point perdu entre la Corse et le continent. Gentiment, le contrôleur nous donne un cap dégrossi qui nous fera rejoindre le radial 127 en éloignement de CNM aux environs de MC et de Merlu. Merci ! On quitte le sympathique contrôleur de Nice pour passer avec son confrère qui tient les rênes de Bastia info. Ce dernier semble s'inquiéter de notre arrivée tardive à Calvi. On a beau disposer d'un TB20 équipé IFR et donc VFR de nuit, la nuit aéronautique arrive bientôt. Calvi fermera alors et il faudra songer à dégager vers Ajaccio ou Bastia... Notre hôtel étant réservé à Calvi, ça sent le plan foireux... Alors, les manettes à fond en avant, on file à 160kt pour essayer de grapiller quelques secondes. Dehors, c'est quasiment l'obscurité lorsqu'on aperçoit les lumières de la piste 18 que le contrôleur a bien voulu allumer pour nous. Autorisés à l'atterrissage, on pose les roues 1 minute avant l'heure limite ! Ouf ! Après une journée bien remplie et une fois nos affaires déposées à l'hôtel, on goûte à un repas merveilleux sur les quais du petit port de Calvi. Ca nous console du tour de Corse que l'on ne pourra pas faire. Dommage, mais il faut repartir tôt demain vers Saint Yan où l'on attend notre avion en début d'après-midi.
Le matin, au petit-déjeuner et depuis la terrasse panoramique de l'hôtel, on a le droit à un magnifique lever de soleil sur les montagnes de l'île de Beauté. On n'aura pas vu grand chose de la Corse mais on est tous d'accord pour dire que ce spectacle à lui seul justifie ce surnom. Arrivés vers 8h30 à l'aérodrome de Calvi, je finis d'actualiser notre vol vers Cannes. Si tout se passe comme prévu, je pourrai me reporter au point Merlu, point de compte-rendu mythique pour tout pilote qui envisage la traversée. Vers 9h30 c'est chose faite ! Quelques minutes plus tard, voici que se dessinent, au loin, les côtes entourant la ville de Cannes. L'arrivée se fait sans problème et nous voici parmi de magnifiques avions d'affaires.
Les étapes suivantes se font vers Avignon, Mende (et cette impression d'apponter sur un porte-avions posé au milieu du Massif Central), Rodez, Clermont puis enfin ce bon vieux terrain de Saint Yan que nous retrouvons à la fin de cette magnifique boucle qui nous a fait découvrir de superbes paysages. Merci au SEFA qui nous permet d'effectuer de tels périples !
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La Durance
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Ligne TGV ?
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Attente à NB
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Arrivée à Marseille
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Départ de Nice
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Début de la traversée vers la Corse
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Matin sur LFKC
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Au parking à Calvi
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Calvi
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On top vers St Yan
Dernière modification par glc660 (16-10-2008 12:30:34)
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Chouette récit ! Tu dis que le TB20 est IFR , mais toi tu en es où ? CPL-IR ?
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Chouette récit ! Tu dis que le TB20 est IFR , mais toi tu en es où ? CPL-IR ?
Je passe le CPL dans un peu moins d'un mois. J'enchainerai ensuite sur l'IR-SE, sur les mêmes TB20 que ceux avec lesquels je fais la partie VFR.
Dans mon récit, le fait que le TB20 soit équipé IFR aurait pu nous servir à dégager vers un autre AD, sachant que l'on était avec notre instructeur qui lui a toutes les qualif requises.
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Donc vous faites toute votre formation sur TB20 ou vous faites le début sur TB9/10 ?
N'oublies pas les vidéos lorsque tu passeras ta ME sur Baron ^^
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De notre entrée au SEFA à l'IR-SE en passant par le CPL, on fait tout sur TB20. Les TB10 du SEFA servent à la formation des ICNA, de certains ingés ENAC, des corps techniques, etc.
Pour les vidéos Be58 faudra encore attendre 6 mois, à condition que tout se passe bien jusque là ;-)
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Commencer directement sur une machine complexe, ça doit pas être facile ...
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Superbe ballade... Ah si on pouvait se faire un voyage FranceSim/Pilote-Virtuel du même accabit à plusieurs machines...
[img align=r]http://status.ivao.aero/R/138779.png[/img]Vincent B.
Visitez mon Blog "Du Virtuel au Réel" et ma chaine Youtube.
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Commencer directement sur une machine complexe, ça doit pas être facile ...
C'est vrai que les TB20 que l'on exploite au SEFA sont plus complexes que le DR300 sur lequel je volais auparavant en club. Pour quelqu'un qui, au départ, n'a pas ou peu d'expérience du vol, ce n'est donc pas aisé. Mais c'est tout à fait faisable. Un truc important, si l'on veut partir du bon pied, est de travailler immédiatement le TU et de s'imprégner des procédures en faisant des amphi cabines avant même d'avoir effectué le premier vol. Le reste, on l'acquiert assez vite par la suite, à condition de s'investir à 100% dans la formation. Le rythme y est soutenu mais, normalement, on a passé des tests qui ont montré qu'on est capable de le suivre. On fait donc tout pour, non sans une touche de stress parfois mais avec beaucoup de satisfaction lorsqu'on s'aperçoit des progrès réalisés !
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Ouai euh ben si je gagne au loto alors
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