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Je ne suis pas un pro mais je peux dire qu'ils ont pris un gros risque. Maintenant il faut savoir pourquoi ils ont fait ça (même si apparemment le moteur ne s'est pas vraiment éteint).
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Ils ont enfreint la règlementation, et ça, ça justifie pleinement leur mise à pied, (peine légère du reste, proportionnée à cette mauvaise décision)
Quand au risque il n'est pas vraiment important, on joue sur les probabilité, en ETOP 180 un avion peut voler 3 heures sur 1 moteur pour rejoindre le dégagement,.... ici ils ont volé 4 heures,... alors 1 heure de plus, une de moins.. ça ne change vraiment pas grand chose !.. Connais pas le 767, mais normalement un filtre à huile "bloqué" ne signifie pas que le moteur n'est plus graissé, il y a un bypass, l'huile n'est plus filtrée c'est tout, mais le moteur peut encore fonctionner.
"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,
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D'après le schéma du système il y a effectivement un système de bypass au niveau de filtre a huile. Si la pression y est anormalement élevée l'EICAS affiche un R ou L oil filter.
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En tant que "pilote nez rivé sur le mode d'emploi" je n'aurai pas fait comme eux, mais en tant qu'aviateur j'aurai probablement pris la même décision ... à mon avis ce n'était pas la décision la plus mauvaise ni la plus risquée...
D'ailleurs ils écopent d'une faible peine,... c'est comme à l'armée, d'un coté, officiellement, 30 jours de trou, et de l'autre, officieusement, les félicitations du colon ...
"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,
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Ils ont enfreint la règlementation, et ça, ça justifie pleinement leur mise à pied, (peine légère du reste, proportionnée à cette mauvaise décision)
Quand au risque il n'est pas vraiment important, on joue sur les probabilité, en ETOP 180 un avion peut voler 3 heures sur 1 moteur pour rejoindre le dégagement,.... ici ils ont volé 4 heures,... alors 1 heure de plus, une de moins.. ça ne change vraiment pas grand chose !.. Connais pas le 767, mais normalement un filtre à huile "bloqué" ne signifie pas que le moteur n'est plus graissé, il y a un bypass, l'huile n'est plus filtrée c'est tout, mais le moteur peut encore fonctionner.
Bonjour,
Si l'alarme ENG OIL FILTER s'est allumée, c'est que le by-pass s'est ouvert. Et si le by-pass s'est ouvert, c'est que la différence de pression entre l'entrée et la sortie du filtre avait dépassé un certain seuil, révélant que le filtre à huile était colmaté et donc que le circuit d'huile était pollué par des particules étrangères :c'est le but de ce système de surveillance.
La procédure de secours dans ce cas, c'est pareil sur tout les avions, consiste à réduire le moteur jusqu'à éteindre l'alarme ou jusqu'à la butée IDLE, ce qui a été le cas d'après l'article. La procédure prévoit alors d'arrêter le moteur et, comme c'est toujours le cas lorsqu'un bimoteur n'a plus ces deux moteurs intègres, d'atterrir sur le terrain approprié le plus proche (land on the next suitable airport), ce qu'ils n'ont pas fait !!! Et ils ont eu tord car dans ce métier, il est inacceptable de ne pas respecter les procédures...
Quand au risque qu'ils ont pris, il est impossible de l'évaluer, le deuxième moteur aurait pu tout aussi bien continuer pendant des heures ou tomber lui aussi en panne à la minute qui suit. Et les statistiques de fiabilité ne sont là que pour évaluer à quel type de vol ETOPS l'avion pourra être autorisé : ça ne garantira jamais que les deux moteurs d'un avion ne s'arrêteront pas à quelques minutes d'intervalle, mais simplement que le risque est faible...
Or, l'histoire nous a appris que toutes les pannes dites "hautement improbables" se sont toutes produites au moins une fois : arrêt des 4 moteurs sur B747, perte de tous les circuits électriques, givrage de tous les pitots, fuite de tout le carburant, rencontre d'une compagnie d'oies au dessus de New York, etc...
Dans le cas des bimoteurs, on a, d'ailleurs, l'habitude de traduire ETOPS par Engines Turning Or Passengers Swimming, ce qui ne manquera pas d'arriver un jour !
Quant au métier de pilote de ligne, il ne consiste pas à prendre, et donc à faire prendre aux passegers, des risques que l'on évaluerait à sa guise mais bien au contraire à appliquer scrupuleusement les procédures qui sont faites, précisément, pour les limiter aux maximum.
Bons vols.
Dernière modification par Aimevé (28-04-2014 06:39:25)
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Bonne réponse à mon mode volontairement un peu provoc, c'était juste un peu pour faire régir et faire aussi comprendre aux non pros qu'il y a eu certes déviation, mais qu'on ne va pas forcément en mourir tout de suite, rires !
Le règlement s'adapte à l'évolution de la technologie... mais aussi des contraintes économiques..., il est évident qu'un bi est plus rentable qu'un tri ou un quadri,... sauf si la règle de dégagement est trop contraignante.., pour que ça passe on a donc passé de 60 minutes, puis 120 puis 180,... avec du 240 ils étaient dans les clous, rires ! donc on tire la règle pour l'adapter aux contraintes économique sous réserve qu'on puisse prouver qu'on ne percute pas les 10 -7 ou -8 en terme de probabilité de perte fatale.
Maintenant le risque zéro n'existe pas, mais il faut bien comprendre les probabilités pour se faire une idée ... dans un cas particulier on peut être amené à enfreindre la règle si la situation l'exige, c'est prévu dans la règlementation, tu le sais mieux que moi, il faudra naturellement donner des explications à l'arrivée, C'est pour dire que tout n'est pas figé dans le béton, et justement un équipage c'est pas fait que pour pousser des boutons, il est là pour prendre les décisions et aussi qu'on peut tous faire un jour ou l'autre une erreur de jugement.
Je pense que tu te souviens du DC10 (ou peut être un Tristar, peu importe) au décollage de Miami qui a connu les 3 mêmes pannes sur les 3 moteurs pour la même raison: une erreur de maintenance, l'équipage à ce jour là réussi un petit exploit en ramenant la carriole sur le moteur 2, vraiment par les poils..
Dernière modification par Bee Gee (27-04-2014 18:07:42)
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Oui, c'est d'ailleurs à la suite de cet "incident" qu'il fut décidé, pour les avions ETOPS, que les interventions sur les moteurs devraient être effectuées par des mécaniciens différents...
Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité ???
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Bien sur, par des gens différents, et des outillages différents!
Pour l'ETOPS, on en est à 300' voire 330' sur la nouvelle génération d'avions...! Et cette réglementation va s'étendre que tri/quadrimoteurs, ne concernant plus seulement les bimoteurs.
Jerry
Blog: Keep calm, and aviate!
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Donc le problème n'est que règlementaire, pas vraiment technique, un bi sur CDG JFK subit une panne moteur au milieu de l'Atlantique, il déroute à Terre Neuve, ou quelque part dans le genre, est t'on sûr que c'est la meilleure solution ? La seule vraie limite dans l'équation c'est le rayon d'action restant sur un moteur, s'il permet de rejoindre la destination ce n'est à mon avis, pas la solution la plus risquée, et ça offre tout plein d'autres avantages.
Si on pousse le raisonnement au bout, il faudrait que les 2 moteurs soient de constructeurs différents....
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