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Bonsoir à tous,
Voila vu que l'on a la chance sur ce forum d'avoir des membre qui s'y connaissent en la matière,
je me demandais si l'un d'entre eux aurais l’amabilité de m'expliquer ce qui, pour moi est un vrai mystère.
Comment ça se fait que sur un avion à turboprop, ou même avec un simple moteur à pistons l'effet de couple se fasse ressentir alors que ( d'après ce que j'ai ouï dire donc pas forcément juste... ) sur un mono réacteur type M2000 ont ne ressente pas cet effet ?
Un grand merci à celui qui m'expliquera et bonne soirée à tous !
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Salut
Il existe des "percuteuses" pour fendre du béton mais qui font aussi "chignole" pour percer des trous dans du béton, par exemple.
Ces machines sont si puissantes qu'en mode "chignole" si tu la tiens mal, tu tournes autour !!! c'est le "couple" que tu retrouves dans les moteurs à hélices.
Mais en mode "percuteuse", ça ne tourne pas, ça ne fait que taper d'avant en arrière. Il n'y a pas de couple. C'est le mode de fonctionnement des moteurs à réaction.
la poussée de l'explosion du carburant dans la chambre de combustion, se fait dans l'axe du moteur, comme la percuteuse. Pas de risque de couple.
On dira, bien sûr qu'à l'avant du moteur, et même dans le corps du moteur à réaction, il y a des ailettes qui tournent...donc, elles engendrent un couple...
j'suis pas spécialiste des moteurs à réaction, mais à vu de nez, la force de ce couple doit être négligeable en rapport avec la tonne de poussée du réacteur.
ces ailettes ne sont là que pour compresser l'air et donner plus d'oxygène à la carburation. Elles ne tractent pas l'avion.
Ceci dit, dans les statoréacteurs, du couple, y'en a plus du tout.
A+
Pas2bol
Dernière modification par pas2bol (08-05-2014 23:37:34)
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Ha ok merci pour cette réponse.
En fait moi je me disais que justement ces ailettes devaient tourner si rapidement pour pouvoir comprimer suffisamment l'air que ça devait engendrer automatiquement un couple énorme et c'est pour ça que je comprenais pas bien.
En tout cas merci encore.
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C'est surtout une application directe du principe d'action / reaction. Dans un moteur à piston, ce sont des pièces mecaniques solidaires du moteur qui transforment le mouvement lineaire des pistons en rotation de l'arbre et donc de l'hélice. Par reaction, ces pieces impriment une force en sens opposé a leur support...
Dans un reacteur, c'est le flux d'air qui fait tourner turbines et compresseurs. Par reaction, ces derniers impriment une force en sens opposé au... flux d'air ! Aucune raison que le bâti du moteur tourne...
T.
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salut,
Et pour préciser un peu : sur des monomoteur (moteur axial donc), tu as aussi le souffle hélicoïdale (à ne pas confondre au couple gyroscopique de l'hélice dont on parle), mais qui peut être confondu ...
Sur un bi (ou +) turbo prop (ou turboréacteur), il y a du couple du au faut que la pale descendante n'a pas le même bras de levier que la pale montante (on parle d'aubes pour les réacteurs). Sur les réacteurs axiaux (Mirage 2000, ou même Rafale, les deux récteurs étant très proche de l'axe de l'avion), cela se voit beaucoup moins car la poussée dégagée est encore plus forte , les bras de levier plus faible.
A+, Antoine
Mon blog : http://blog.arogues.org
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Pour être un poil plus précis, ce dont parle antoine est le facteur p, cet effet existe aussi sur les monomoteurs, mais n'existe que lorsque le plan d'hélice n'est pas perpendiculaire à la trajectoire, il y a donc une incidence de vol pour laquelle l'effet est nul, il sera d'autant plus important que l'incidence est élevée et dépend aussi de la vitesse de déplacement, il s'inverse en vol dos vu de la place pilote. Lorsque le plan d'hélice n'est pas perpendiculaire à la trajectoire la pale descendante voit son angle d'attaque augmenter et tire davantage que la pale montante, la résultante de la traction de l'hélice se décale du coté de la pale descendante. On comprend facilement que de ce fait les effets moteurs sont plus importants sur un avion à train classique, et, selon la loi de l'emmerdement maximum, cet effet s'ajoute au souffle hélicoïdal et aussi à l'effet gyroscopique au moment où on passe en ligne de vol, d'où la consigne de ne pas précipiter la mise en ligne de vol sur un warbird puissant sous peine d'aller risquer rendre visite aux pâquerettes situées du coté de la pale montante !
Concernant un turbo réacteur cet effet n'est pas signifiant, l'air étant canalisé par les entrées d'air, il arrive cependant que des effets de masque par dérapage ou forte incidence provoque tout ou en partie le décrochage du compresseur. Le seul effet restant pouvant être perceptible sur un réacteur est l'effet gyroscopique.
"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,
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Bonsoir.
Merci à vous pour ces réponses. C'est quand même vraiment cool l'esprit forum pour apprendre. :-)
Bee Gee quand tu dit que le seul effet perceptible sur un réacteur est l'effet gyroscopique, cela veut il dire que l'avion part en roulis tout seul ?
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Pas du tout, cela ne concerne en aucun cas le roulis, seulement le lacet et le tangage, l'effet gyroscopique d'un objet tournant fait qu'il réagit à 90° de la sollicitation
par exemple l'hélice d'un CAP10 ou d'un P51 tournent sens horaire vu de la place pilote, la pale descendante est à droite, au décollage lorsque le pilote pousse sur le manche pour mettre l'avion en ligne de vol, il provoque une rotation en tangage à piquer, pendant ce temps l'hélice par réaction gyroscopique va faire tourner l'avion à gauche, Bien évidemment l'effet est d'autant plus important que l'hélice est lourde et tourne vite. Au décollage mieux vaut donc attendre un peu afin d'avoir de l'efficacité à la direction et ne pas brutaliser l'action à piquer.
Il en sera de même dans une rotation à cabré, l'avion tend à partir à droite en lacet, et de même si on le sollicite en lacet il va réagir en tangage.
Le corps tournant d'un turbo réacteur réagit exactement de la même manière, comme un gyroscope, mais l'effet est assez peu perceptible..
Dernière modification par Bee Gee (10-05-2014 08:24:26)
"On n'est pas des ... quand même !" Serge Papagalli,
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