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Mercredi 29 Octobre - Bloqué à Laâyoune
Cette fois ci c'est le cours de la vie réelle qui m'a privé du temps nécessaire pour cette longue étape, mais on va y arriver !
En attendant, pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Aéropostale, j'ai trouvé dans mes recherches ce superbe document :
http://www.airfrance-80ansaeropostale.com/
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Bonsoir,
Merci du partage, assez "ludique" comme document et fort intéressant!
Amitiés, GreenHopper.
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Jeudi 30 Octobre - Dakhla, nous voilà !
Les conditions de temps et de météo sont enfin réunies ! A 14:45 on quitte (enfin !) l'aéroport de Laâyoune... Avec presque le plein et 100 kg de courrier à bord, on est quasiment au poids maximum.
Je décide, quitte à rallonger un peu, de suivre la côte. J'ai des mauvais souvenirs de brume de mer et je préfère avoir en vue la côte et la route nationale n° 1. En cas de gros souci, je pourrai toujours me poser sur une plage ou au pire sur la route, vu la densité de circulation dans ce coin là de la planète. Le plafond des nuages me permet de voler à 2500 ft.
Que du sable ! Mon avion est si petit et le désert est si grand !
Après une heure de vol, avec heureusement quelques turbulences de temps en temps pour rester éveillé, je croise la seule oasis que je verrai de toute l'étape.
Puis les nuages disparaissent et je me retrouve à voler sous le cagnard !
A une cinquantaine de nautiques de l'arrivée, quelques nuages bas m'obligent à descendre à 1500 ft pour passer en dessous. Puis à une trentaine de nautiques, j'accroche la tour de Dakhla à la radio qui me donne l'approche sur la piste 03, donc une arrivée vent arrière.
Dakhla et son aéroport sont situés au bout d'une presqu'île avec de hautes dunes. Le terrain lui même est sur un plateau à presque 400 ft.
A 17h40 mon avion est immobilisé sur le parking de Dakhla. Bien content que cette longue étape de désert soit enfin derrière moi...
L'assistance me rejoindra demain et on restera le week end ici. On en profitera pour revenir un peu sur l'histoire de ces forts espagnols ( Cap Juby et Villa Cisneros ) qui ont servi d'étapes aux lignes Latécoère.
Photo réelle de Dakhla (la ville a comme les autres disparu de FSX...)
Dernière modification par Corsaire31 (03-11-2014 01:20:14)
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Hello
j"atteris" moi, je viens de decouvrir ces recits....
C'est un régal Corsaire....=W=W
Merci de nous faire partager tout ca ...
Ils ne savaient pas que c'etait impossible... Alors ils l'ont fait...
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Tarfaya - Cap Juby
Pendant ce week end d'attente à Dakhla, revenons vers Tarfaya et un peu d'histoire du Cap Juby.
Le lieu fut d'abord occupé par les anglais qui construisirent jusqu'en 1882 un comptoir pour la Northwest African Company , la Casa del Mar. Sur cette photo on la voit dans son état actuel :
Le sultan Hassan 1er négocia leur départ en 1885 en rachetant cette agence commerciale qu'il offre aux habitants.
En Juillet 1916 après des accords entre l'Espagne et la France, le territoire de Cap Juby est rattaché au territoire du Sahara Espagnol. Un fort est construit, qui devient un pénitencier militaire. Ce fort perdu sera une des plus fameuses escales de l'Aéropostale, dont Antoine de Saint Exupéry sera nommé chef de place en 1927. Il y restera 18 mois et c'est là que sera écrit son premier livre, Courrier Sud.
Photo de l'époque :
Pour s'en faire une idée, voici ce qu'en dit Joseph Kessel lorsqu'il y arrive à bord de l'avion de "Mimile" Lécrivain :
"Quand Mimile inclina légèrement l'appareil pour me le montrer d'aussi loin qu'il put, je frémis : Etait-ce possible ?
Posé sur le rivage, cerné de tous côtés par les ennemis que je voulais fuir, les dunes et l'eau, il n'y avait qu'un minuscule rectangle blanc.
J'avais bien entendu parler de la désolation de ce poste, mais j'imaginais qu'autour du fort se pressaient au moins quelques masures, des échoppes, un trafic, aussi misérable qu'il fût. Or je ne voyais rien, et à mesure que nous approchions, que nous descendions, se précisait cette tragique solitude, sauf qu'en face, bâtie sur un récif entouré et battu par les flots, se dressait, comme une réplique sinistre, une tour grossière et sombre.
Au pied même des murailles du fort commençait le désert, le Rio de Oro.
Comme un régisseur qui soigne son spectacle, et sachant qu'à terre l'impression serait moins saisissante, Mimile me fit tourner deux fois autour du fort Juby. Il ne se posa que lorsque cette vision se fût ancrée à jamais dans ma mémoire."
Tarfaya et la zone du Cap Juby furent réunis au Maroc en 1958 après la Guerre d'Ifni ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Ifni )
Ce qui reste aujourd'hui, en dehors de la Casa del Mar en piteux état, sont les ruines du fort :
et un modeste monument en souvenir de Saint Exupéry et de l'Aéropostale :
Dernière modification par Corsaire31 (03-11-2014 01:24:44)
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belle balade, que tu nous fais, là ....
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Lundi 03 Novembre - Rendez vous au port, Etienne !
Vendredi, comme prévu, l'avion d'assistance est venu me rejoindre à Dakhla pour le week end. Heureusement, parce qu'un week end tout seul à Dakhla, à part le windsurf et le kite surf sur la lagune...
Aujourd'hui on quitte le Maroc pour la Mauritanie, en avalant les 178 nautiques qui séparent en ligne droite Dakhla de Nouadhibou.
La visibilité est moyenne au décollage ( 8km ) avec très peu de nuages. Je grimpe un peu au dessus de la lagune, avant de mettre le cap au 208, le long de la côte.
A mi-route, comme la visibilité reste correcte, je décide de couper tout droit au dessus des dunes pour gagner un peu de temps.
Mauvaise pioche ! Au bout de vingt minutes, je me retrouve avec une brume qui s'épaissit, des bancs de nuages bas et une idée très approximative de la hauteur des dunes... L'histoire de Marcel Reine et d'Edouard Serres me revient en mémoire! Sans hésiter je repars plein Ouest pour retrouver la côte.
Puis j'arrive à rentrer en contact avec la tour de Nouadhibou. Quel soulagement d'entendre une voix à la radio et de savoir que quelqu'un peut vous guider si nécessaire ! Je comprend mieux certains passages de Saint Exupéry quand ils volent dans la brume et que soudain une station au sol leur donne un relèvement...
Comme Dakhla, Nouadhibou est située au bout d'une longue presqu'île entre l'Océan Atlantique et la lagune intérieure. La tour me fait rentrer dans le circuit pour un poser sur la piste 02. Comme ce n'est pas la foule dans les airs, je n'ai pas d'attente et je me pose avec une dizaine de noeuds de vent de travers.
Après deux heures et dix minutes, je me gare au parking de Nouadhibou. Encore une étape de désert vers Nouakchott, puis on arrivera enfin au Sénégal !
Dernière modification par Corsaire31 (04-11-2014 00:11:53)
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Mardi 04 Novembre - Escale à Nouadhibou
Nouadhibou est de nos jours la principale ville économique de Mauritanie, avec plus de 100.000 habitants. C'est un port de pêche et surtout le port par où embarque le minerai de fer de la mine de Zouerate, acheminé par l'un des plus grands trains du monde.
Depuis le début de l'année 2006, Nouadhibou est devenue un point de départ d'émigrants africains tentant de rejoindre les îles Canaries. Cette voie extrêmement dangereuse pour accéder à l'Europe est devenue populaire en raison du renforcement mi 2005 des contrôles d'émigration le long de la côte marocaine et autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, et également de la mise en service depuis 2005 d'une route qui relie Nouadhibou à Nouakchott et au Sud du Maroc.
Au bout de la presqu'île se trouve le Cap Blanc, avec un cargo échoué sur le sable.
Par un arrêté du 15 août 1907, le gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française (AOF), Ernest Roume, nomme le port « Port Étienne » en l'honneur de l'ancien ministre des Colonies, Eugène Étienne. Un fort y est construit.
Aujourd'hui reste une plaque qui rappelle que l'Aéropostale y faisait escale :
Dernière modification par Corsaire31 (06-11-2014 00:01:37)
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Mercredi 05 Novembre 13h20 Z - De l'eau et du sable.
Le vol d'aujourd'hui longe la côte de Mauritanie après une traversée du parc national du Banc d'Arguin pour nous emmener à la capitale, Nouakchott.
Les conditions au départ ne sont pas idéales. Il y a un vent du Nord de 18 noeuds qui va me pousser, mais la visibilité est très moyenne, la brume habituelle étant présente sur Nouadhibou.
De plus je dois traverser une bonne portion d'eau avant de retrouver la côte, et donc dans ces conditions pas de point de repère visuel. Je vole donc les yeux fixés sur l'horizon artificiel, le compas et le vario. Pas facile de rester en ligne droite !
Heureusement après quarante minutes de vol, je ressors de la brume pile poil sur ma route, avec le cap Timirist en vue, au bout des hauts fonds du Banc d'Arguin.
Pas de bol, cinquante nautiques avant Nouakchott, je replonge dans un banc de brume et je me retrouve comme d'habitude à 1000 pieds pour suivre la côte.
Finalement, guidé pour les derniers nautiques au dessus du désert par la tour de contrôle, je trouve l'entrée de la piste 23. Pendant le vol le vent a molli à 7 noeuds et a tourné au Sud Ouest. L'atterrissage est donc sans problème.
Et l'avion est amené au parking vers 15h30 Z.
Le désert est presque franchi, la prochaine étape nous amènera à Saint Louis du Sénégal, une fois que l'avion d'assistance qui est toujours à Dakhla m'aura rejoint.
Dernière modification par Corsaire31 (06-11-2014 11:52:09)
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Jeudi 06 Novembre - L'assistance me rejoint à Nouakchott
Vers 13h15 Z, l'Islander décolle de Dakhla avec une météo favorable, malgré une visibilité moyenne. Ils virent au 206 au dessus de la lagune et longent la côte.
A 6500 pieds le sol n'est plus trop visible, mais ils filent direct sur le VOR de Nouadhibou avant de virer au 168 en se calant sur le VOR/DME de Nouakchott.
La brume se lève à mi-chemin entre les deux villes de Mauritanie.
Elle revient pendant la descente sur Nouakchott au dessus de l'eau pour une approche ILS sur la piste 05.
Ils se posent sans problème et viennent se garer au parking aviation générale.
On va pouvoir aller explorer la ville ce soir... Peut être un petit couscous riz et poisson, le plat local ?
Dernière modification par Corsaire31 (16-11-2014 17:20:38)
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En vadrouille cause weekend prolongé du 11 Novembre, les vols reprendront le 12 !
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Après une absence prolongée loin du cockpit pour cause de long weekend, les affaires reprennent !
Mercredi 12 Novembre 12:15 Z - J'ai mangé tout mon désert !
C'est sans regret que je quitte enfin Nouakchott ...
Le vol vers Saint Louis du Sénégal débute avec les conditions maintenant habituelles : 31° C et de la brume qui limite la visibilité à 8000 m. Pour ne pas changer, je me retrouve à suivre la côte à basse altitude, seul point de repère ! Pas trop de regrets, puisque de toute manière il n'y a pour l'instant que du sable à voir à perte de vue.
Il ne faut jamais cesser d'espérer, comme dit l'autre : " On n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle ! ". Comme la brume se déchire après une heure de vol en rase-vagues, je n'en crois pas mes yeux : de l'eau et des arbres, enfin !
Sur les milles suivants, j'ai quand même droit à un peu de rab de désert.
Mais l'eau est de plus en plus présente au fur et à mesure qu'on se rapproche de Saint Louis. J'ai la tour à la radio qui me confirme une approche directe sur la piste 18, ce qui m'arrange bien d'un côté, mais ne me fait pas trop survoler le patelin. On rectifiera en partant !
Après un atterrissage "comme dans le manuel", on se dirige vers le parking au pied de la tour, où je me gare après 1h45 de vol.
Voilà , on s'approche de la fin de la partie africaine. Je suis content que ce désert soit enfin derrière moi !
Il ne restera plus qu'une grosse heure de vol pour amener l'avion à Dakar, où l'assistance me rejoindra afin de le préparer pour son convoyage transatlantique...
Dernière modification par Corsaire31 (16-11-2014 17:21:37)
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Vendredi 14 Novembre 14:30 Z - Out of Africa !
D'abord un petit mot sur Saint Louis du Sénégal
Située près de la frontière avec la Mauritanie, Saint Louis fut fondée officiellement en 1659 sur des îles à l'embouchure du fleuve Sénégal.
Saint-Louis fut la première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale et fut un très important centre du commerce de l'or, de la gomme arabique, de l'ivoire et des esclaves. Ses habitants eurent un statut de citoyenneté devenant citoyens français dès la Révolution Française et le statut des quatre communes leur accorde des droits spécifiques en 1916. Elle devint la capitale politique de la colonie française et de l'Afrique Occidentale Française, jusqu'en 1902, puis capitale du Sénégal et de la Mauritanie. Elle resta un comptoir de commerce français important jusqu'en 1957.
Le 12 mai 1930, c'est de là que Mermoz partit sur son hydravion Late 28 "Comte de la Vaux" afin de réaliser la première liaison postale transatlantique sans escale qui le mena jusqu'à Natal au Brésil. Le succès de ce vol permit à l'aéropostale d'établir de manière définitive une liaison aérienne régulière entre Toulouse et Santiago du Chili.
Aujourd'hui, la dernière étape africaine sera un vol direct le long de la côte d'une centaine de nautiques.
Après avoir décollé face au vent du Nord, je fais demi-tour vers la côte et je survole Saint Louis. On voit clairement le fameux pont Faidherbe, un pont métallique qui relie le quartier historique de l'île Saint Louis aux quartiers de l'ile de Sor, puis le long de la côte la Langue de Barbarie. (*)
Puis on longe une côte désertique avec des zones habitées plus vertes.
Dakar et son aéroport sont situés tout au bout d'une presqu'île qu'on approche en survolant des lacs, dont le fameux Lac Rose (ou lac de Ratba)
En approche de Dakar, beaucoup plus fréquenté, la tour me donne clearance pour une entrée dans le circuit de la piste 36, ce qui nécessite une branche vent arrière.
Une fois posé à Leopold Sedar Senghor , roulage vers le parking aviation générale, et une forte impression de retour vers la civilisation moderne que j'avais quitté depuis Agadir.
Et voilà , pour le Waco et moi, c'est la fin de l'aventure africaine de l'Aéropostale ... Il n'y a plus qu'à attendre l'assistance qui arrivera demain de Nouakchott.
Heureusement, il restera encore toute l'Amérique du Sud à explorer !
(*) Scène Saint Louis freeware Benjamin Domergue
Dernière modification par Corsaire31 (18-11-2014 02:04:05)
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Bonjour,
Merci pour cette chronique de voyage avec tous ces magnifiques paysages. On revit l'aventure de l'aéropostale qui a fait partie de mes rêves d'enfant. Merci pour tous ces rêves retrouvés.
Benoit
ALPHA BLEU CIEL Gmax Académie RESTAURAVIA Royale French Navy
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Merci de ton message. Ce sont les mêmes rêves qui m'ont poussés à me lancer dans l'aventure, et je relis en même temps les livres de Kessel et Saint Ex avec maintenant un autre regard.
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Samedi 15 Novembre 14:00 Z - Un dernier pour la route ...
Pour en terminer avec le continent africain, l'avion d'assistance me rejoint comme prévu à Dakar. Ils sont partis de Nouakchott avec la brume habituelle ...
Puis avoir longé le fleuve Sénégal, ils sont passés au dessus de Saint Louis, guidés par la balise NDB 355 khz située près de GOSS.
Cap au 226° calés sur le VOR de Dakar (113.10) au dessus de la mer.
Comme moi ils ont droit à un vent arrière jusqu'au dessus de l'île de Gorée (de triste mémoire) ...
... pour revenir se poser sur la piste 36 qui est équipée d'un ILS sur 110.30
Et voilà , c'est le bout du voyage pour notre brave Islander.
Maintenant Thomas va le ramener à sa base de Rennes en Bretagne, puis il nous rejoindra par un vol commercial à Natal au Brésil pour prendre les commandes du nouvel avion d'assistance pour l'Amérique du Sud, un bon vieux DC3 qui a été loué à une compagnie colombienne.
Pendant ce temps là , François et moi même allons nous occuper du transport du Waco par avion cargo (on ne se refuse rien, les sponsors sont généreux...=) ) jusqu'à Natal, avec un petit stop en touristes à Fernando de Noronha où l'Aéropostale avait une hydrobase.
Tout çà va prendre un peu de temps, donc rendez vous est pris au Brésil pour la semaine prochaine !
PS : J'ai acheté sur Simmarket pour l'Islander le soundset Arezone (ainsi que pour deux ou trois autres avions de mon hangar ) je le conseille ! Nettement meilleur que l'original Flight 1 livré avec l'avion.
Dernière modification par Corsaire31 (19-11-2014 01:12:54)
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Bonjour Corsaire,
C'est avec un intérêt tout particulier que je vais suivre cette deuxième partie du périple car comme déjà dit plus haut j'ai très peu survolé ce continent et jamais posé la moindre roue au Brésil notamment.
Tiens, j'ai trouvé un article de blog intéressant concernant l'Aéropostale Sud-Am, c'est ici
Bonne journée et bons vols à suivre,
Cordialement,
Bk.
« L'espace efface le bruit. »
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Merci pour l'article intéressant, c'est un aspect des choses que j'ignorais.=)
Moi aussi je vais découvrir l'Amérique du Sud, j'ai juste fait quelques vols avec une compagnie Air Hauler éphèmère que j'avais basée à Punta Arenas. C'était au début, je n'avais que les textures d'origine de FSX et de ce fait le coin était tristounet. J'aurai l'occasion de voir ce que çà donne maintenant avec un nouveau landclass et GEX Amérique du Sud World Edition.
Tant que j'y serai, une fois bouclé les lignes aéropostales à La Paz, j'ai l'intention de repartir de là avec un amphibie (genre Goose ou Cessna 185 par exemple) pour rallier Cuzco et redescendre l' Amazone jusqu'à l'Océan.
Dernière modification par Corsaire31 (19-11-2014 12:22:13)
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Lundi 24 Novembre - De l'autre côté de l'Atlantique
Pendant que L'Islander remontait vers sa Bretagne, nous avons préparé et embarqué le Waco dans un avion cargo. Vendredi 21 Novembre au matin, nous sommes à bord du Casa 295 qui s'aligne sur la piste de Dakar.
Et voilà , adieu l'Afrique !
Après quelques 6 heures de vol pour couvrir les presque 1500 nautiques au dessus de l'eau, nous nous posons sur la piste de l'île Fernando de Noronha, où nous allons passer le week end en touristes.
Samedi j'ai pu emprunter un ULM au club local pour faire un petit tour de l'île et repérer depuis les airs l'endroit où l'Aéropostale avait son hydrobase.
Puis arrive Lundi et il faut bien se résoudre à quitter ce petit paradis...
Et nous voilà arrivés à l'aéroport de Natal au Brésil, premiers pas sur le continent Sud Américain.
Demain Mardi on prépare le Waco et si possible on fait un petit vol d'essai autour de Natal. Pendant ce temps là , Thomas qui est arrivé Dimanche par un vol commercial depuis la France, prend livraison du DC 3 colombien que nous avons loué pour faire l'assistance.
Amérique du Sud, nous voilà !
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Super intéressant de mélanger futur et passé....
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Mercredi 26 Novembre - Derniers essais (Part 1 )
Finalement il aura fallu tout le Mardi pour finir de tout préparer, et les vols d'essai sont au programme de ce Mercredi.
Mais d'abord quelques mots sur Natal :
Natal est la capitale de l'État du Rio Grande do Norte, située au bord de l'océan Atlantique dans la région du Nord-Est du pays. Après avoir bénéficié de l'industrie du sel au XIXe siècle, Natal est aujourd'hui portée par l'industrie du tourisme, dont le principal attrait est incontestablement la Forteresse des Rois Mages, construite par les Portugais au XVIe siècle.
Un nouvel aéroport est en construction, SÃO GONÇALO DO AMARANTE, qui devrait être le plus grand d'Amérique du Sud et pourra accueillir l' A 380.
Natal possède encore des vestiges de ce qui fut l’Aéropostale. Au niveau matériel, on retrouve des installations à l’intérieur de la Base Aérienne de la ville. Au niveau immatériel, des témoignages émouvants et non contestables peuvent être recueillis. En plus du fleuve Potengi, d’autres sites ont été conservés à Natal, dont la Lagoa do Bonfim, où Jean Mermoz, le 8 juillet 1930 put enfin décoller après 54 tentatives ratées. Actuellement, dans les environs, le propriétaire des terres, Marcos Lopez, entretient l’aérodrome et école de pilotage Serverino Lopez.
Dernière modification par Corsaire31 (26-11-2014 23:33:52)
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Mercredi 26 Novembre - Derniers essais (Part 2)
En tout début d'après midi, je décide de faire un petit vol d'essai avec le Waco pour tout vérifier une dernière fois. Le vent souffle de la mer à 15 noeuds et pas mal de nuages assez chargés sont à 2700 ft. Je vais faire un petit triangle au Nord de l'aéroport.
Je survole une partie de la ville de Natal en me dirigeant vers la côte.
Passé le Rio Potengi vers le Nord les habitations disparaissent quelque peu.
Il y a quand même un peu de trafic maritime qui se dirige vers l'entrée de la lagune.
Au retour je vois au loin quelques éclairs qui me rappellent qu'on est maintenant sous les tropiques et qu'on risque des orages l'après midi.
Mes deux compères en profitent aussi pour faire prendre l'air au DC 3 qui est maintenant chargé avec tout le matériel technique
Tout s'est bien passé, nous sommes prêts pour reprendre la route de l'Aéropostale sur ce nouveau continent.
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Jeudi 27 Novembre - Un peu d'histoire
Avant de se lancer sur le continent Sud Américain, un rapide rappel historique :
3 Décembre 1926 : Pierre Georges Latécoère, dont la société C.G.E.A. est en proie à des difficultés financières, se rend à Rio de Janeiro pour y rencontrer Marcel Bouilloux-Laffont industriel français fortement implanté en Amérique du Sud. Pour développer la Ligne sur le continent Sud Américain, Pierre Georges Latécoère vend la C.G.E.A. à Marcel Bouilloux-Laffont qui s'engage à acheter à Latécoère le matériel volant nécessaire. Il utilise sa société de travaux publics SUDAM pour la construction rapide des aérodromes nécessaires.
11 Avril 1927 : la C.G.E.A. devient la Compagnie Générale Aéropostale (L'Aéropostale), présidée par Marcel Bouilloux-Lafont.
5 Septembre 1927 : Naissance de "Aeroposta Argentina S.A", pour étendre le réseau vers le Sud et établir des liaisons avec le Paraguay et le Chili.
31 Octobre 1927 : Création de "Aeroposta Uruguay".
11 Novembre 1927 : Naissance de "Aeroposta Brasilera" (C.A.B).
Toutes ces nouvelles compagnies, Argentines, Uruguayennes, Brésiliennes sont affiliées à la Compagnie Générale Aéropostale.
1er Mars 1928 : Premier service postal France - Amérique du Sud (la traversée Dakar Natal se faisant par aviso jusqu'en 1935).
14 Juillet 1929 : Jean Mermoz et Henri Guillaumet effectuent le 1er courrier aérien Santiago du Chili - Mendoza en Potez 25.
29 Octobre au 1er Novembre 1929 : Antoine de Saint Exupéry effectue seul la 1ère liaison de Buenos Aires à Comodoro-Rivadavia sur un Laté 25 de Aéroposta Argentina.
1930 : Ouverture de lignes de l'Aéropostale au Vénézuela par Paul Vachet.
La Compagnie Générale Aéropostale exploite à cette date un réseau de 17000 kilomètres, rassemblant 80 pilotes, 250 mécaniciens, 53 radios, 250 marins, en tout 1500 personnes. Elle possède 218 avions, 21 hydravions et 8 navires.
Après la crise de 1929, en proie à de graves difficultés financières, Marcel Bouilloux-Lafont compte sur la subvention et la concession du gouvernement français pour sauver l'Aéropostale. Elle ne viendra pas et la compagnie est mise en liquidation en Mars 1931.
31 mai 1933: La Société Centrale pour l'Exploitation des Lignes Aériennes (SCELA) qui regroupe Air Orient, la CIDNA, Farman et Air Union, rachète les actifs de l'Aéropostale. Puis en Octobre 1933 la SCELA devient Air France.
De 1933 à 1939 : L'activité de l'Aéropostale va être poursuivie par Air France qui exploitera le réseau intérieur d'Amérique du Sud. A partir de 1935 la liaison Dakar Natal sera assurée régulièrement par hydravion en remplacement des avisos. Elle sera effectuée ensuite par avions.
Marcel Bouilloux-Lafont, autrefois président de nombreuses et prestigieuses sociétés en France, au Brésil, en Argentine, mourra ruiné en 1944 dans une chambre d'hôtel à Rio de Janeiro.
D'autres lectures : http://www.argentina-excepcion.com/guide-voyage/aeropostale/histoire-aeropostale
Dernière modification par Corsaire31 (06-03-2015 23:24:19)
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