[FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

philouplaine · [↑]

Bonjour les ami(e)s,

Voici le compte-rendu, jour après jour, de la deuxième semaine du voyage entrepris en Asie-Océanie avec ma lampe à souder et ses deux sèches-cheveux bien performants.
Bonne lecture (en souhaitant ne pas être trop ch... à lire!!!)

8ème journée : Lundi 14 Septembre 2015
WMKK-WSSS-WIII-WADD-WPDL
De Kuala Lumpur à Dili, via Singapour, Djakarta, et Denpasar

Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, cette fois c’est au tour du continent asiatique de l’intéresser. A chaque escale, notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 8ème journée, la 1ère de la seconde semaine de notre voyage autour de l’Asie. Nous pénétrons dans les îles de la Sonde.

Etape 30: WMKK-WSSS
De Kuala Lumpur à Singapour

Drapeau de Singapour

WMKK-WSSS. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Lundi 14 Septembre, 5h30 du matin, aéroport international de Kuala Lumpur-Sepang en porte A63. Notre Lear est revenu à la vie et nous sommes prêts pour la première étape de la journée, la trentième de notre voyage depuis Saint-Tropez, à destination de Singapour. C’est une assez courte étape de seulement 310 km en ligne droite.

Scenery : A_A SCENERIES - KUALA LUMPUR INTERNATIONAL AIRPORT V2 KLIA FSX

Nous sommes sur le tarmac qui jouxte la pavillon d’honneur de l’aéroport de Sépang.

Décollage de la piste 14R « with india ».

Montée vers 13 000 pieds dans l’axe, vue du pôle technique des Malaysia Airlines…

… puis tout de suite après, le pôle technique d’Air Asia.

Quatre minutes après avoir décollé, nous passons 8 500 pieds sur un cap plein est qui nous fait passer près de la ville de Seremban. C’est une ville relativement récente, fondée en 1870 suite à la découverte d’importants gisements d’étain (cassitérite) dans la région que les Britanniques vont exploiter d’abord, puis la Malaisie ensuite.

Montée vers le FL190 par une belle matinée de septembre au-dessus de la Malaisie.

Nous passons le FL220 en montée vers le FL250 à la verticale de Malacca, ou Melaka en malais, le fameux port qui a donné son nom au Détroit qui le borde. C’est l’une des plus vieilles cités malaises, fondé vers 1400 par un prince indonésien en fuite. Conquise en 1511 par l’explorateur portugais Afonso de Albuquerque, puis conquise par les Hollandais en 1641, elle devient Britannique en 1824 pour redevenir malaise en 1957.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL250 pour ce court vol) à 95 km au sud de notre point de départ. On distingue, sur la gauche, le port malais de Muar. C’est l’un des hauts-lieux touristiques de la Malaisie.

Vue de la partie étroite du Détroit de Malacca avec la Malaisie à gauche et Sumatra à droite. A cet endroit, le détroit ne mesure que 65 km de large.

Nous avons commencé notre descente pour Singapour, nous passons 13 000 pieds en descente vers 9 000 pieds. Nous avons viré plein est et nous survolons les dernières collines de la partie méridionale de la chaîne de Tenasserim. On aperçoit l’autre côté de la Péninsule qui donne sur la Mer de Chine Méridionale.

A 2 000 pieds, finale longue pour la piste 20R. Sur notre droite, le fleuve Johore qui se jette dans le Détroit du même nom, branche de mer d’une quarantaine de km de long qui sépare l’île de Singapour de la Péninsule Malaise. Sur notre gauche, on voit le fleuve Lebam qui rejoint l’estuaire du Johore. A l’horizon, de l’autre côté du Détroit de Singapour, les îles de l’archipel indonésien de Riau. La principale de ces îles, Batam, n’est qu’à 45 min de ferry de Singapour.

A quelques secondes tu toucher, piste 20R à Singapour. Un peu bas, quatre rouges mais en Learjet c’est acceptable. Bonne vitesse (120 nœuds), bon vario (-450 fpm) et bien dans l’axe grâce à l’ILS. ON continue ! Sur notre gauche, les terminaux de l’aéroport et, sur notre droite à l’horizon, l’immense downtown de Singapour.

“Five-Lima-Juliet, taxi to Gate 209 via Whiskey-4, Whiskey-Papa, November-Charlie-Zoulou, Alpha-6, November-Charlie-3, Alpha-7, Alpha-4, Echo-Papa, Charlie-Xray, Charlie-2, Charlie-7” (ouf!!) … Presque 20 minutes de roulage en perspective! A peine sommes-nous sortis de la piste qu’un Airbus A320 de Cebu Pacific Air, une low-cost des Philippines, passe en trombe et décolle.

Au roulage pour la porte 209, on doit laisser passer un des Airbus A380 des Singapore Airlines … impressionnant !

En effet, il y a bien eu 18 minutes de roulage depuis la piste 20R. Nous sommes à la porte 209 à l’aéroport Singapour-Changi après un court de seulement 40 minutes depuis Kuala Lumpur. et quart depuis le Népal. La distance en ligne droite est de 310 km, notre route aérienne nous a fait parcourir 352 km. Nous sommes passés d’un moite 24°C équatorial à un moite 25°C équatorial … Bof bof pour les chemises cette chaleur humide une fois le confortable air conditionné de l’avion coupé ! Et il n’est que six heure et demie du matin ! Notre client se prépare pour son rendez-vous. Il est attendu d’ailleurs, une limousine s’approche. Nous, on reste dans l’avion.

On est à Singapour sans nul doute !

Scenery: SAMSOFT - THE VERY SINGAPORE FSX

Arrivée WSSS – RWY 20R

WMKK-WSSS
Date 14.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE WMKK-VKL-SAPAT-VMK-OGAKO-TOPOR-ARAMA-SJ35-LELIB-MASNI-SJ-WSSS
Flight Time 00:40
Cruising FL250
Average TAS 302 kts
Cruise GS 485 kts
Take-off speed 182 kts
Landing speed 98 kts
Landing VS -337 fpm (aïe aïe)
Off-Block 05:30
Takeoff 05:39 Rwy 14R
Landing 06:19 Rwy 20R
On-Block 06:37
Distance (Real/Expected) 193/172 NM
Weather Reports
ORIGIN WMKK 141600Z 02004KT 320V050 9000 FEW017CB SCT140 BKN280 24/24 Q1011 NOSIG
DESTINATION WSSS 141700Z 08003KT 050V130 9999 -RA FEW018 BKN160 25/24 Q1011 NOSIG

Winds at FL250

Etape 31: WSSS-WIII
L’Indonésie

Drapeau de l’Indonésie

WSSS-WIII. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Lundi 14 Septembre 2015, 8 h 10 du matin, en porte 209 à l’aéroport de Singapour-Changi. Une heure et demie après notre arrivée nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée qui va nous conduire à Djakarta, en Indonésie. C’est une longue étape de 906 km. Devant nous, les bâtiments de la société CIAS de restauration pour les compagnies aériennes (le flight catering).

Scenery: SAMSOFT - THE VERY SINGAPORE FSX

Roulage pour la piste 02C, un Boeing 747-400 des Singapore Airlines y atterrit.

Décollage de la piste 02C (donc vers le nord) avec vue sur les terminaux passagers, le 3 à gauche et le 2 à droite. On distingue au moins deux Airbus A380 des Singapore Airlines. A l’horizon, la ville de Singapore et ses nombreux buildings.

Après avoir fait demi-tour pour prendre une route au sud-ouest, nous passons 7 200 pieds, en montée vers 10 000 pieds, au-dessus de l’aéroport.

Vue de Singapour avec, à l’arrière-plan, le Détroit de Johore qui sépare l’île de Singapour de la Malaisie.

Depuis 9 000 pieds, on laisse sur notre gauche les îles indonésiennes de l’archipel de Riau avec, au premier plan, l’île de Batam où se trouve la ville principale de l’archipel, Batam.

Sur une route au sud-sud-est, nous atteignons notre altitude de croisière (FL390) à la verticale de l’île de Pulau Lingga. On aperçoit sur notre droite, la côte de Sumatra et, loin devant, l’île de Pulau Bangka.

Passage de l’équateur au-dessus des îles Linga avec, au premier plan l’île de Pulau Temiang et ses nombreuses écoles coraniques, et plus loin les îles de Pulau Galang et Pulau Abang-Besar. A l’arrière-plan, la Mer de Chine Méridionale. Nous longeons la côte de Sumatra sur notre droite sur une route au sud-sud-est.

Nous survolons depuis le FL390 et sur une route plein sud la ville de Palembang, la grande ville du sud de Sumatra. La ville, l’ancienne Sriwijaya de l’empire Majapahit, contrôla le détroit de Malacca jusqu’au XIIIème siècle. Palembang est coupée en deux par le fleuve Musi. La partie de la ville sur la rive gauche, appelée Seberang Ilir, est le centre culturel et universitaire. La partie sur la rive droite, appelée Seberang Ulu, est le centre politique … ça ne vous rappelle rien ?

Nous sommes à 200 km au nord du Détroit de la Sonde qui sépare Sumatra de Java, qu’on aperçoit à l’horizon. Ce détroit qui ne mesure que 24 km de large entre la pointe septentrionale de Sumatra, le Cap Tua, et Java est particulièrement difficile pour la navigation. Selon une hypothèse récente, Java et Sumatra formait une seule île. Le détroit de la Sonde ne relierait la mer de Java à l’océan Indien que depuis le 18 février 535 à la suite de l’explosion titanesque du Krakatoa qui aurait formé une caldeira de 50 km de diamètre, séparant de fait les îles de Java et Sumatra. Le Krakatoa s’endormit alors pour se réveiller en 1883 et causer la plus effroyable explosion de l’histoire humaine. À 10 heures 02 minutes, le 27 août, survient enfin une explosion qui réduisit l’île Krakatoa à ce qu’on peut en voir actuellement. Son bruit, le plus fort entendu par des oreilles humaines est audible dans toutes les Indes néerlandaises, mais aussi à Alice Springs dans le centre de l'Australie et à l'île de Rodrigues dans le sud-ouest de l'océan Indien, situées respectivement à 3 500 et à 4 800 kilomètres du Krakatoa. Le bruit de l'explosion est entendu sur environ un douzième de la surface de la terre, ce qui en ferait le phénomène sonore le plus important de l'histoire humaine. À 160 kilomètres de distance, il atteint encore 180 décibels. Dans un rayon de 20 km, tous les survivants sont sourds. Les vagues dues à l’onde de choc sont enregistrées par les barographes de Bordeaux et, ce, pendant 5 ans après l’explosion. Incroyable, mais vrai ! Aujourd’hui, le volcan de l’île de Krakatoa est toujours fortement actif.

Le Krakatoa

Nous passons 11 000 pieds en descente vers 7 000 pieds dans l’étape de vente arrière de l’approche de la piste 25R. Nous sommes à 60 km au nord de Jakarta au-dessus de la Baie de Jakarta. On aperçoit à l’horizon à droite le volcan Salak (2 211 m). C’est un volcan peu actif pour l’Indonésie. Sa dernière éruption date de 1938. Il est cependant de triste mémoire parce que le 9 mai 2012 un prototype Sukhoi Superjet 100 s’est écrasé sur ses pentes.

Nous passons sous les 5 000 pieds, end escente vers 2 000 pieds. Devant nous le cap Krawang (ou Karawong) et l’estuaire du fleuve Citarum. Le Citarum est le plus long fleuve de l’ile de Java en Indonésie, long de 297 km. Le Citarum, jadis un fleuve majestueux, est aujourd'hui considéré comme le plus pollué du monde. L’horizon se bouche d’une brume de chaleur. Que cela va-t-il nous donner à l’arrivée ?

Sept minutes plus tard, en finale longue pour la piste 25R, cela donne qu’on n’y voit rien … heureusement, c’est une approche ILS !

Deux blanches, deux rouges au PAPI. Une bonne vitesse d’approche (120 nœuds) et une bonne descente (vario à -400 pieds/min) … mais un peu trop à droite de l’axe de la piste. Une bizarrerie de l’ILS à Jakarta ! On va rattraper ça.

Garé à la porte Bravo-2, sur un tarmac éloigné des bâtiments, après ici aussi près d’un quart d’heure de roulage depuis la piste 25R. Nous sommes arrivés à l’aéroport international de Jakarta-Soekarno-Hatta après un vol de près d’une heure et vingt minutes depuis Singapour. Comme nous sommes plus à l’est de Singapour, avec le décalage horaire, il est près de 11h du matin. Notre client va s’absenter à son habitude et nous allons ‘l’attendre au poste de pilotage … il fait 26°C dehors avec près de 55% d’humidité … et dire que septembre est ici la saison sèche … houlah ! Qu’est ce que ça doit être lors de la saison des moussons ?

Arrivée WIII –RWY 25R

WSSS-WIII
Date 14.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE WSSS-SJ-REMES-NE-PLB-DOMIL-DOLTA-SIKAD-CKG-WIII
Flight Time 01:19
Cruising FL390
Average TAS 425 kts
Cruise GS 504 kts
Take-off speed 182 kts
Landing speed 97 kts
Landing VS -109 fpm
Off-Block 08:10
Takeoff 08:24 Rwy 02C
Landing 10:43 Rwy 25R
On-Block 10:58
Distance (Real/Expected) 546/504 NM
Weather Reports
ORIGIN WSSS 141330Z 33003KT 300V020 8000 -RA FEW015 BKN150 25/24 Q1012 NOSIG
DESTINATION WIII 141530Z 29004KT 5000 HZ FEW020 26/25 Q1010 NOSIG

Winds at FL390

Etape 32: WIII-WADD
Bali

Drapeau de Bali

WIII-WADD. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Lundi 14 Septembre 2015, 12h30 en porte B2 de l’aéroport de Jakarta. Notre client est revenu et nous sommes prêts au départ de notre troisième étape de la journée, la trente-deuxième de notre voyage depuis Saint-Tropez. Nous nous rendons cette fois à Denpasar, la capitale de la seule île indonésienne non-musulmane, Bali ! C’est la destination la plus touristique de toute l’Indonésie, d’où une relative tolérance des autorités. C’est une longue étape qui nous attend, de 963 km en ligne droite. Nous allons traverser la grande île de Java d’ouest en est.

Au point d’arrêt Sierra-1 de la piste 25L, on attend qu’un trafic des Garuda atterrisse et libère la piste ensuite.

Décollage de la piste 25L « with Mike » et par une bruma bien épaisse … Le METAR indique HZ bien sûr.

Nous passons 12 000 pieds en montée vers le FL190 sur une route est-sud-est. Nous sommes au sud-est de Jakarta dont on voit bien l’étendue sur cette image. Nous sommes à la verticale de l’aéroport Halim-Perdanakusuma (WIHH), l'ancien aéroport international de Jakarta, rouvert au service commercial depuis 2014.

Sur une route plus franchement orientée au sud-est, nous passons le FL200 en montée vers le FL310. Devant nous la paire de lacs, Jatiluhur à gauche et Cirata à droite. Ce sont deux lacs artificiels créés chacun par un barrage sur la même rivière, la Citarum (celle dont on a survolé le delta tout à l’heure quand on a atterri à Jakarta). A l’horizon, on devine deux hauts sommets. A droite, droit devant nous, c’est le Mont Cikuray (2 821 m) un volcan stratosphérique. Celui de gauche est le très-fameux Mont Cereme (ou Ciremai en indonésien) un volcan stratosphérique de 3 078 m de hauteur. Son activité fut réelle il y a fort longtemps car il est relativement tranquille depuis l’époque de la colonisation hollandaise. Il occupe le centre d’une caldera de près de 5 km de diamètre, signe d’un plus ancien volcan gigantesque qui existait à cet endroit et qui explosa, laissant l’actuel Mont Cereme comme vestige impressionnant. Le Mont Cereme et ses presque 3 100 m sont une occasion de promenade très courue des habitants de Jakarta qui aiment grimper jusqu’à son sommet.

Nous atteignons notre altitude de croisière (FL390) peu après avoir passé le waypoint WICC (aéroport de Bandung) à 160 km à l’est de Jakarta. Et nous ne sommes qu’à la moitié de la Province de Java Occidentale. Cette île de 129 000 km2 est la treizième île la plus grande au monde et c’est la l’île la plus peuplée avec pas moins de 145 millions d’habitants (57% de la population indonésienne).

Sur une route au plein est, nous survolons le port de Semarang, la capitale de la province de Java central. Curieusement, c’est une ville à la forte communauté chrétienne, la ville est le siège de l'Archidiocèse de Semarang dont le siège est la Cathédrale du Saint-Rosaire. On aperçoit l’aéroport Achmad Yani (WARS) qui dessert cette région de Java. La côte nord de l’île, le Pasisir, a une identité culturelle propre, plus tournée vers le monde extérieure, différente de celle de l’intérieur des terres. En particulier, on distingue une « cuisine du Pasisir », différentes des cuisines de l'intérieur de Java. Le Pasisir a joué et joue toujours un rôle fondamental dans l'histoire de l'île. Le relief plan du littoral nord de Java a fait que très tôt, des ports s'y sont développés, appuyés sur un arrière-pays où des plaines fertiles ont permis le développement d'une agriculture prospère. C'est sur le Pasisir qu'ont été fondés les premiers sites urbains de Java.

Depuis le FL390, nous avons une vue sur les hauts-lieux de la culture traditionnelle de Java. On distingue au loin sur la côte sud la ville de Yogyakarta, l’ancienne capitale royale. Son nom, qui signifie l'« œuvre d'Ayodhya », vient de celui d'une ville du royaume de Koshala dont Rāma était le monarque dans l'épopée du Ramayana. La ville est connue comme centre de l'art classique javanais et de la culture traditionnelle. Entre elle et nous, deux grands volcans stratosphériques. Le premier, le plus proche de nous, est le Mont Merbabu (3 145 m) qui est calme depuis sa dernière éruption en 1797. Le second, le plus proche de la ville de Yogyakarta dont il n’est distant que de 25 km, est le fameux Mont Merapi (2 968 m). C’est le volcan le plus actif et le plus dangereux de toute l’Indonésie avec pas moins de 49 éruptions enregistrées depuis 1548 et avec des milliers de morts. Merapi veut dire en Indonésien : la Montagne de Feu … tout est dit pour un pays qui compte tant de volcans actifs. Le Merapi est considéré comme un lieu sacré par les Javanais.

Passage à la verticale de Surabaya, l’ancienne Soerabaja, qui est la deuxième ville la plus peuplée de Java avec près de 6 millions d’habitants. Elle est séparée de l’île de Madura, qu’on voit en haut de l’image, par le Détroit de Madura. On aperçoit aussi en bas à droite l’aéroport international de Surabaya-Juanda (WARR).

Au-dessus de la partie orientale de Java, nous avons commencé notre descente vers Denpasar. Nous passons le FL270 en descente vers 13 000 pieds. Devant nous s’étend l’île de Bali, séparée de l’île de Java par le Détroit de Bali qui relie la Mer de Bali, à gauche, à l’Océan Indien, à droite. On aperçoit le volcan Agung (3 142 m) qui est le plus haut sommet de Bali. A l’horizon, après Bali, on devine l’île indonésienne de Lombok que le haut volcan Rinjani domine avec ses 3 726 m.

Cap plein est, nous passons sous les 20 000 pieds au-dessus de Bali. Nous laissons Java derrière nous. Vue sue le Détroit de Bali, avec la Baie de Gilimanuk sur la point occidentale de Bali ; à cet endroit le Détroit ne mesure que 2 km de large. Nous pouvons voir sur Java une série de volcans. Au premier plan, une gigantesque caldeira de près de 20 km de diamètre, la caldeira de Kendeng également appelée caldeira de l'Ijen, les reste d’un gigantesque volcan stratosphérique qui s’élevait à cet endroit à près de 4 000 m et qui a explosé il y 50 000 ans. Une série de pas moins d’une dizaine de cônes volcaniques actifs s’est formée depuis. Le plus haut, avec 2 800 m, est le volcan Merapi (un autre Merapi que celui vu précédemment au nord de Yogiayakarta). Plus loin, on voit le volcan Argapura (3 088 m), ou encore Argopuro, qui bien que l'on ne lui connaisse aucune éruption, est le siège d'une intense activité de fumeroles. Enfin, à l’horizon, on distingue le cône symétrique du Semeru (3 676 m) qui est le point culminant de l’île de Java. C’est un volcan strombolien particulièrement actif puisqu’une éruption a lieu toutes les 30 minutes environ. Son nom vient de Mérou, la montagne mythique qui dans l'hindouisme est l'axe du monde et le séjour des dieux. La plupart des habitants de cette région sont restés hindouistes.

Nous passons sous les 16 000 pieds, sur notre droite, la partie méridionale de Bali assez plate et couverte de forêts et de champs. On aperçoit la presqu’île où est localisée Denpasar, notre destination. Nous entrons dans l’étape de vent arrière de ‘l’approche de la piste 27.

Nous sommes à 8 600 pieds en palier sur une route plein Est. La côte Nord de l’île de Bali est beaucoup plus rocheuse et escarpées que la côte Sud. Sur notre gauche, on distingue le lac Batur qui occupe la caldeira laissée par un gigantesque volcan (encore un) qui explosa il y a quelques dizaines de milliers d’années. On voit bien les nouveaux venus de l’intense activité tectonique du coin. Le beau stratovolcan de 3 142 m, l’Agung. Comme la population de Bali est surtout hindouiste, ce volcan est sacré. De nombreux temples parsèment ses pentes. Sa dernière éruption date de 1964, se éruptions sont très dangereuses car, comme la totalité ou presque des volcans indonésiens, il est du type strombolien et donc explosif et à nuées ardentes. Les Balinais l’appellent le Mérou, le centre du monde, comme les javanais pour le volcan Semeru. A l’horizon, on aperçoit l’île de Lombok, séparée de Bali par le Détroit de Lombok.

Nous avons fait demi-tour, le volcan Agung est bien visible à l’horizon et nous prenons le LOC pour la piste 27 au-dessus du petit détroit, le Détroit de Badung, qui sépare Bali de la petite île de Nusa Penida (on l’aperçoit sous l’aile gauche).

Finale longue pour la piste 27. Notre approche nous fait arriver en survolant la Baie de Benoa. On aperçoit, bas sur l’horizon à l’ouest, les hauteurs de Java.

A quelques secondes du toucher, piste 27 à Denpasar, Bali. Vitesse d’approche un peu élevée (130 nœuds). Vario à -800 fpm car on est un peu trop haut (trois blanches et une rouge au PAPI). Bien dans l’axe (merci à l’ILS). On continue !

Roulage vers la porte. Il y a un important trafic à l’aéroport de Denpasar. Bali est l’une des top destinations touristiques.

Scenery : BDOAVIATION - NGURAH RAI INTERNATIONAL AIRPORT WADD FSX

Garé à la porte 11 de l’aéroport Ngurah Rai de Denpasar, après seulement cinq petites minutes de roulage depuis la piste 27. Nous sommes arrivés après un vol de près d’une heure trente depuis Jakarta. Il est près de 2h20 de l’après-midi. Notre client va s’absenter et nous allons l’attendre au poste de pilotage comme d’habitude …

Plutôt sympa le style architectural des bâtiments de l’aéroport.

Radar Minimums WADD

Arrivée WADD – RWY 27

WIII-WADD
Date 14.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE WIII-HLM-MA29-CA-PIALA-ANY-IWY-SBY-RABOL-BLI-WADD
Flight Time 01:27
Cruising FL390
Average TAS 429 kts
Cruise GS 520 kts
Take-off speed 185 kts
Landing speed 93 kts
Landing VS -102 fpm
Off-Block 12:30
Takeoff 12:47 Rwy 25L
Landing 14:14 Rwy 27
On-Block 14:19
Distance (Real/Expected) 610/561 NM
Weather Reports
ORIGIN WIII 141530Z 29004KT 5000 HZ FEW020 26/25 Q1010 NOSIG
DESTINATION Not available (WADD)

Winds at FL390

Etape 33: WADD-WPDL
Timor

Drapeau du Timor Oriental

WADD-WPDL. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Lundi 14 Septembre 2015, 15 h 45, porte 11 de l’aéroport international de Denpasar-Ngurah Rai. Nous allons commencer notre quatrième et dernier vol de la journée qui nous conduira cette fois à Dili, au Timor-Est, en survolant les Petites îles de la Sonde : Lombok, Sumbawa, Komodo, Florès et, en traversant la Mer de Savu, Timor. C’est une étape plutôt longue, de 1 139 km.

Scenery : BDOAVIATION - NGURAH RAI INTERNATIONAL AIRPORT WADD FSX

Au refoulage, avec un 737NG des Garuda, la compagnie nationale, et, plus loin, un Airbus A320 des JetStar Airways … ah ça sent l’Australie !

Roulage pour la piste 27 (où nous avons atterri tout à l’heure). Beaucoup de gros-porteurs à leur porte : des Airbus A330 (Garuda, China Airlines, China Eastern, Singapore Airlines, Korena Air …) et des Triple-7 (KLM … ah un Européen!, Asiana, etc.).

Décollage de la piste 27 « with Alpha ». Nous partons face à l’ouest et, dons, il va nous falloirf aire demi-tour. Derrière nous, à l’horizon on aperçoit bien l’île de Nusa Penida, séparée de Bali par le détroit de Badung. Les plongées autour de Nusa Penida sont réputées sur le plan international, ses eaux regroupent presque 300 espèces de coraux et 600 espèces de poissons de récifs. La présence tout au long de l'année de raies Manta ainsi que la possibilité de voir régulièrement le Poisson Lune contribuent également à la notoriété des plongées. Enfin, brassées par de forts courants, les eaux autour de Nusa Penida offrent une visibilité exceptionnelle tout au long de l'année. Enfin, sur le Golfe de Benoa, on voit bien le long pont payant de Bali Mandara. Long de près de 13 km, il a été inauguré en Septembre 2013.

Nous avons fait demi-tour et nous rejoignons notre route de vol. Sur notre gauche, l’isthme qui relie la partie Nord de Bali, où se trouve Denpasar, bien visible ici, et la partie Sud que nous survolons. L’aéroport d’où nous venons de décoller est construit sur l’isthme même.

Dernier regard sur Bali, en passant le FL300 en montée pour le FL390. Nous venons de traverser le Détroit de Lombok avec à gauche, l’Océan Indien, et à droite la Mer de Bali. On voit bien l’ile de Nusa Penida à gauche et, à l’arrière-plan, les hauteurs de la pointe extrême-orientale de Java. Tout un chapelet de volcans s’aligne, le plus proche étant le mont Agung qui culmine à près 3 100 m. Le Détroit de Lombok, outre de séparer l’île de Bali de l’île de Lombok, est une frontière biogéographique qui sépare la faune indomalaise (les mammifères placentaires) de la faune australasienne (mammifères marsupiaux).

Nous passons le FL320 sur une route orientée plein Est. Nous avons une bonne vue du plus haut sommet de Lombok, le volcan Rinjani qui avec ses 3 726 m est le deuxième plus haut sommet de l’Indonésie. Ce volcan s’est formé sur el bord oriental d’une caldeira de près de 9 km de diamètre, bien visible ici, la caldeira Segara Anak dont le fond est occupé par un lac, le lac Seagara Anak. La caldeira s’est formé, selon les études géologiques réalisées, en 1257 par l’explosion dévastatrice car du type de celle du Mont St-Helen, du haut volcan qui occupait cet espace, le Mont Samalas. Cette explosion est qualifiée de « méga-colossale » avec un indice d’explosivité de 7 sur une échelle de 8. Ce fut, avec celle du volcan Tambora dont on va bientôt survoler les « restes » sur l’île de Sumbawa, la plus violente explosion de l’histoire récente de la Terre, en fait des derniers 10 000 ans. On pense que l’explosion du Samalas est responsable du Petit Âge Glaciaire qui sévit en Europe du XIIIème au XIXème siècle.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL390) à environ 160 km à l’est de Denpasar. Devant nous se déploie l’île de Sumbawa, longtemps restée un sultanat indépendant puisque, après un premier contact en 1607, l’administration coloniale hollandaise n’en prit réellement possession qu’au début du XXème siècle, longtemps après le reste de l’Indonésie.

Nous survolons les eaux de la Baie de Saleh et, sur notre gauche on voit la Péninsule de Sanggar de l’île de Sumbawa. Cette péninsule est presqu’entièrement occupée par la caldeira du volcan Tambora, cette caldeira est bien visible ici. Si al caldeira mesure près de 6 km de diamètre, toute la presqu’île est la base du volcan lui-même, ce qui en fait un géant de près de 60 km de diamètre. Avant son éruption explosive, ce volcan mesurait 4 300 m d’altitude. L'éruption du 10 avril 1815 a formé la caldeira et a été la plus meurtrière de l'histoire, avec plus de 100 000 indonésiens tués. Cette explosion fut également de type strombolien et avec un indice d’explosivité de 7 sur 8, ce fut une ‘méga-explosion’ aussi violente que celle du Samalas sur Lombok, qui est maintenant remplacé par le volcan Rijani. Ces deux tueurs en sont distant que de 170 km l’un de l’autre. On pense que cette explosion a rejeté dans l’atmosphère près d’un milliard de tonnes de roches pulvérisées. Depuis son explosion, le volcan Tambora ne mesure plus que 2 851 m, il a perdu le tiers de sa hauteur !

Depuis le FL390, cap plein est, c’est déjà le crépuscule (la nuit tombe vite à l’Equateur), vue sur les îles de Komodo (et ses terribles varans), Rinca (à peine visible), Florès et, tout à droite, l’île de Sumba. Nous survolons le Détroit de Sape, à droite c’est l’Océan Indien qui donne sur le Détroit de Sumba entre les îles Sumba et Florès.

Les Dragons de Komodo à Komodo … ou pourquoi li faut des maisons sur pilotis !

Un quart d’heure plus tard, nous survolons la grande et longue île Florès. Nous sommes à peu près au centre de cette île de près de 360 km de long. On voit bien le Golfe de Maunere qui forme une constriction sur sa côte Nord. A gauche, c’est la Mer de Florès (Mer de Java) et, à droite, la Mer de Savu (Océan Indien). A l’horizon, on aperçoit les nombreuses petites îles qui forment l’archipel Alor, l’extrémité orientale des Petites Îles de la Sonde. Au-delà, c’est la Nouvelle-Guinée à quelques 1 500 km d’ici.

En descente vers 7 000 pieds, on passe 9 600 pieds au-dessus de la Mer de Savu et on entre dans l’étape de vent arrière de la piste 26 à Dili qui se trouve à 35 km sur notre droite. C’est déjà la pleine nuit !

Finale courte pour la piste 26. Approche visuelle de nuit. Trois rouges, une blanche, OK. Un peu moins de 120 nœuds et un vario à – 500 fpm. On continue !

Garé au poste 2 de l’aéroport de Dili-Komoro, après un roulage de seulement 3 minutes depuis la piste. Nous sommes arrivés après un vol de près d’un peu plus d’une heure trente depuis Bali. Il est près de 18h35 et il fait nuit noire. Notre client et sa secrétaire vont rejoindre leur hôtel et nous allons faire de même. Cet aéroport est très sombre, avec très peu d’avions au tarmac ! Demain, nous partons pour l’Australie.

Arrivée à WPDL – RWY 26

WADD-WPDL
Date 14.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE WADD-BLI-MTM-PENYU-NQ-PO-RG-NO-BAGIL-DIL-WPDL
Flight Time 01:33
Cruising FL390
Average TAS 434 kts
Cruise GS 519 kts
Take-off speed 183 kts
Landing speed 90 kts
Landing VS -111 fpm
Off-Block 15:45
Takeoff 15:56 Rwy 27
Landing 18:29 (LCT) Rwy 26
On-Block 18:32
Distance (Real/Expected) 670/618 NM
Weather Reports
ORIGIN Not available (WADD)
DESTINATION Not available (WPDL)

Winds at FL390

Notre nuit à Dili à l’hôtel Esplanada

Notre hôtel

La chambre

Le bar-restaurant

La piscine de l’hotel

Et voilà pour cette huitième journée de voyage!
Bons vols à vous tou(te)s
Philippe

Armand42 · [↑]

Eh ben, quel(s) vols(s) .
En plus tu as eu la chance de passer juste au moment ou il y a avait un panache de fumée sur le Krakatoa =8.

Question : avec quoi fais-tu tes tracés rouge sur cartes d'aéroport ????

philouplaine · [↑]

Merci Armand pour tes compliments!

Armand42 a écrit :

Question : avec quoi fais-tu tes tracés rouge sur cartes d'aéroport ????

Pour répondre à ta question, voilà comment je fais:

1) Je cherche sur internet le pdf des charts de l'aéroport. Exemple, sur Google je tape: "WADD airport charts" et, là très généralement, tu obtiens plusieurs réponses avec les fichiers Jeppesen complets.

2) Je vais sur la page du diagramme de l'aéroport, et avec l'outil "Prendre un Instantané" d'Acrobat Reader je découpe l'image de l'aéroport que je colle en bitmap dans Powerpoint.

3) Avec l'outil "courbe" de Powerpoint, je trace grossièrement le trajet suivi en cliquant aux virages et en double cliquant là où je suis garé.

4) Je change la courbe ainsi tracée en allant dans "Contour de Forme", je choisis la couleur rouge et l'épaisseur à 2 1/4 points.

5) Je re-sélectionne le tracé et je clique sur l'outil "Modifier les points". Puis je repositionne les points un par un , en cliquant dessus avec la touche ALT enfoncée (pour un réglage très précis) afin d'obtenir le tracé le plus beau possible ... quelquefois, je dois ajouter ou supprimer des points.

6) Quand c’est fait, je trace une flèche très courte (couleur rouge épaisseur 2 1/4 points) que je positionne très précisément à l'endroit où je me suis garé en utilisant la souris avec la touche CTRL enfoncée.

7) Je sélectionne toute l'image et ses ajouts au clavier par la double commande: CTRL + A

8) J'ouvre Photoshop. J'ouvre un nouveau fichier au clavier par al double commande CTRL + N

9) Je colle le contenu au clavier en tapant la double commande CTRL + V

10) Je tape la quadruple commande au clavier: ALT + MAJ + CTRL + L (pour effectuer un contrastage automatique)

11) Je sauvegarde l’image: menu "Fichier" puis sous-menu: "Enregistrer sous", sur le pop-up, je choisis de sauvegarder sous le format jpeg, puis avec comme option d'image la qualité sur 12 (Maximum)

Voili Voilou cher Armand!
Bons vols à tou(te)s
Philippe

Dernière modification par philouplaine (07-04-2016 10:37:34)

Corsaire31 · [↑]

Encore une belle étape bien documentée ! Merci pour le partage d'informations toujours intéressantes.

Armand42 · [↑]

Et ben, mon Philou, moi qui croyais que tu avais un truc simple, genre petite application ...
C'est aussi compliqué que ce que je fais avec mon logiciel de retouche photo ...

Tu as, je pense, autant de travail à rédiger tout ça qu'à voler !!

philouplaine · [↑]

Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Voici la suite du voyage, avec le compte-rendu de la deuxième journée de cette deuxième semaine de voyage...

9ème journée : Mardi 15 Septembre 2015
WPDL-YPDN-YBRM-YCAR-YPPH
De Dili à Perth, via Darwin, Broome, et Carnarvon

Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, cette fois c’est au tour du continent asiatique de l’intéresser. A chaque escale, notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 9ème journée, la 2ème de la seconde semaine de notre voyage autour de l’Asie. Á nous l’Australie.

Etape 34: WPDL-YPDN
Vers l’Australie

Drapeau de l’Australie

WPDL-YPDN. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mardi 15 Septembre, 5h45 du matin, le soleil se lève au-dessus de l’aéroport international de Dili-Komoro. Notre Lear a passé la nuit au parking 2, un parking assez éloigné du terminal. Nous sommes prêts pour la première étape de la journée, la trente-quatrième de notre périple depuis Saint-Tropez d’où nous sommes partis il y a 8 jours. Aujourd’hui notre destination est l’Australie, en commençant par Darwin, la capitale et la ville la plus peuplée du Territoire du Nord (le Top End). C’est une assez longue étape de 723 km en ligne droite qui va nous faire traverser la Mer de Timor.

Décollage de la piste 26, face à l’ouest. Nous allons devoir virer pour rejoindre notre route au sud-est.

Deux minutes après le décollage, nous passons 3 300 pieds en montée vers 7 000 pieds et nous virons sur notre gauche. Les montagnes sont très proches et il va donc falloir prendre de la hauteur rapidement.

Nous passons les 6 000 pieds en suivant une route est-sud-est qui nous fait longer la Cordillère Central de Timor. Sur notre droite, on aperçoit le Mont Ramelau (ou Foho Tatamailau) qui culmine à 2 963 m. Du temps où cette partie du Timor était une colonie portugaise, c’était le point le plus haut du Portugal.

Vue vers l’ouest de l’île de Timor à la verticale de la partie relativement plate du sud de l’île de Timor, en-dessous c’est une forêt et des marécages peuplés de crocodiles avec très peu d’habitation. C’est surtout la côte du nord qui est peuplée. On passe le FL270 en montée vers le FL330. On distingue sur l’horizon les hauteurs de Florès.

Du même point, vue vers l’est. Très basses sur l’horizon, on devine les petites îles de l’archipel des Babar. Au-delà, à près de 1 200 km d’ici, c’est la Nouvelle-Guinée.

130 km au sud-est de Dili, nous atteignons notre altitude de croisière (FL390) sur un cap au sud-est. Devant nous, la Mer de Timor et, au-delà, encore invisible, le vaste continent australien.

Un peu plus de 20 minutes plus tard, on aperçoit sur l’horizon devant nous les côtes australiennes. Voici l’Océanie !

A 110 km de notre destination, nous avons commencé notre descente. Nous passons sous le FL240 en descente vers le FL190. Nous survolons le Golfe du Beagle avec, sur notre gauche, l’île Bathurst (ah !on revient dans des régions anglophones). Curieusement, on pourrait penser que ce Golfe a été ainsi nommé suite à la visite de la région par Charles Darwin à bord du sloop HMS Beagle de la Royal Navy. Mais, en fait, si c’est bien le Beagle qui accosta ces eaux, c’est deux ans après le voyage célèbre du célèbre naturaliste et, donc, sans lui !

Nous passons sous les 16 000 pieds en descente vers 7 000 pieds et nous entrons dans l’étape de vent-arrière pour l’approche de la piste 29 à YPDN. Devant nous l’aspect typique de la côte australienne du Top-End, très basse, couverte de deltas marécageux et de mangroves où les terribles crocodiles marins (les fameux salties) pullulent. Au-delà de la Péninsule Cox, sur notre gauche, on aperçoit la Baie de Port Darwin avec le port de Darwin de l’autre côté. Juste devant nous, les trois petites îles sableuses de Quail Islands et, lus loin devant, la petite ville de Dundee 400 habitants) et invisible de notre hauteur. C’est cette ville australienne qui donna son nom à la série des films Crocodile Dundee !

En palier à 7 000 pieds, on suit le circuit d’approche qui nous fait passer à l’ouest de Darwin et de la Baie de Port Darwin, très riche en mangroves comme on peut le constater. On voit bien sur notre gauche, le port de Darwin à la gauche de la Péninsule, puis sa banlieue : East Arm au centre et Palmerston à droite sur l’image.

A 30 km au sud-ouest de Darwin et toujours en palier à 7 000 pieds, nous allons bientôt virer sur la gauche pour entrer dans l’étape de base. Devant nous, à gauche le ruban de la Rivière Adelaide et à droite, les eaux du lac artificiel Darwin. A l’horizon, on aperçoit le rouge de l’outback.

Nous prenons le LOC de la piste 29 et nous survolons Palmerston.

Houlah, je ne comprends rien au système du PAPI australien … que voulez-vous, je suis un gros nul ! Sinon, le badin est à 115 nœuds, le vario à -400 fpm, je donne un p’tit coup à gauche pour rattraper l’axe de piste … on continue ! On touchera correctement.

C’est tôt le matin, il est un peu plus de 7 heures, et les portes sont toutes occupées … aaaaah un avion de la Qantas avec sa belle livrée rouge.

Onze minutes de roulage après l’atterrissage, on est parqué au parking 1 de l’aéroport international de Darwin après un vol d’un peu plus d’une heure dix minutes depuis Dili de l’autre côté de la Mer de Timor. Il est 7h20 du matin, notre client va aller à son rendez-vous et nous allons attendre au poste … bigre, c’est le début de matinée et il fait déjà 28°C !

Arrivée YPDN – RWY 29

WPDL-YPDN
Date 15.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE WPDL-DIL-MAMAL-IKUMA-LARAB-JACKI-YPDN
Flight Time 01:12
Cruising FL390
Average TAS 401 kts
Cruise GS 530 kts
Take-off speed 190 kts
Landing speed 89 kts
Landing VS -102 fpm
Off-Block 05:45
Takeoff 05:54 Rwy 26
Landing 07:06 Rwy 29
On-Block 07:17
Distance (Real/Expected) 480/404 NM
Weather Reports
ORIGIN Not available (WPDL)
DESTINATION YPDN 151630Z 34004KT 9999 FEW016 BKN280 28/26 Q1005

Winds at FL390

Etape 35: YPDN-YBRM
Direction Broome

YPDN-YBRM. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mardi 15 Septembre 2015, neuf heures moins dix, au parking 1 de l’aéroport de Darwin. Une heure et demie après notre arrivée, notre client est revenu à bord (on voit bien sa cravate rouge), nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée qui va nous conduire à Broome, en Australie Occidentale. C’est une longue étape de 1 107 km, la trente-cinquième de notre voyage.

Un long roulage et une attente encore plus longue (19 minutes en tout, pire qu’à Singapour) pour ce bimoteur qui arrive tout lentement !!!

Décollage de la piste 29 (celle où on est arrivé tout à l’heure) « with nobody » pour une fois …

On passe les 3 000 pieds en montée vers 11 000 pieds au-dessus des eaux du Détroit de Clarence qui sépare l’Australie continentale de l’île Melville. Curieusement, on tourne à droite alors que notre route nous mènera au sud-ouest.

Et nous continuons notre virage à droite, tout en montant (on passe les 5 500 pieds) au-dessus de la ville de Nakara, banlieue de Darwin qu’on voit bien sur notre droite. On aperçoit aussi les pistes de l’aéroport.

Quatre minutes après avoir décollé, on survole le terrain d’où nous sommes partis. Nous sommes sur un cap plein sud pour rejoindre notre route au sud-ouest un peu plus loin. Les quartiers résidentiels au nord de Darwin sont bien visibles avec la marina de Cullen Bay et la plage du Darwin Trailer Boat Club, une vraie institution ici.

On passe les 12 000 pieds en montée vers 16 000 pieds au-dessus de la Péninsule Cox à la verticale du terrain de Delissaville (YDMG) sur une route au sud-sud-ouest (225°). On laisse Darwin derrière nous sur l’autre rive de la Baie de Port Darwin.

A 160 km au sud-ouest de Darwin, on atteint notre altitude de croisière (le FL380 sur ce vol) juste au-dessus des eaux du Golfe Joseph Bonaparte. Quoi ? Une réminiscence de l’Empire et du Petit Caporal ici ?? C’est parce qu’il fut exploré pour la première fois par le naturaliste français Nicolas Baudin en 1803 qui le nomma ainsi en l’honneur du frère aîné de l’Empereur, Joseph, parce que celui-ci était le chef de la mission diplomatique qui, un an auparavant, avait signé la paix d’Amiens avec notre ennemi héréditaire, la Perfide Albion.

On approche de la rive occidentale du Golfe Bonaparte et, face à nous, s’étend un large estuaire de pas moins de cinq rivières qui descendent ici depuis le Plateau de Kimberley (droit devant). Cet estuaire est si grand qu’il forme un golfe, le Golfe de Cambridge, qui, donc, donne dans le Golfe Bonaparte. Le Petit Caporal aurait été ravi de savoir que le chemin de Cambridge menait à lui … Ce golfe dans le golfe est une destination touristique car, deux fois par an aux grandes marées, un mascaret géant haut de 7 à 9 mètres le remonte ! A l’horizon, sur la gauche, on aperçoit le Lac Argyle, un lac artificiel de près de 1 000 km2, la plus grande réserve artificielle d’Australie.

On suit une route au sud-sud-ouest et on survole l’aéroport de Wyndham (YWYM), près de la petite ville du même nom au fond du Golfe de Cambridge. On voit ici l’estuaire formé par trois rivières. La couleur orangée de l’outback commence à être bien présente.

On survole la Base de Curtin (YCIN) des Royal Australian Air Force. C’est l’une des trois « bare bases » de la RAAF et, à ce titre, aucune unité de la RAAF n’y est basée de façon permanente. C’est un aéroport tout récent, la base a été inaugurée le 11 juin 1988.

Nous passons sous les 13 000 pieds en descente vers 12 000 pieds à une cinquantaine de km de notre destination. Nous sommes au-dessus d’une région du Kimberley qui est recouverte d’une végétation typique sur un sol rouge qu’on ne trouve que dans cette partie de l’Australie, le « pindan ». Devant nous, un peu sur notre gauche, on voit la vaste Baie Roebuck, nommée ainsi en l’honneur du HMS Roebuck, un vaisseau de 26 canons de la Royal Navy qui était commandé par William Dampier quand il explorait cette partie des côtes australiennes en 1699. La ville de Broome est située sur la pointe qui ferme la Baie au Nord, la Pointe Gantheaume. Sous nous, on aperçoit le long ruban quasi-rectiligne de la Route n°1, la Great Northern Highway qui joint Katherine, une ville au sud de Darwin, à Perth, sur 2 600 km.

Finale en visuel pour la 28. 120 nœuds, un vario à -500 fpm et un peu trop à droite. On continue et on rattrape l’axe de la piste!

Roulage pour la porte sur l’un des taxiways bien étroits de l’aéroport.

Scenery: FTX Broome International Airport YBRM

Garé en porte 7, une porte éloignée du terminal, après un vol d’un peu plus d’une heure et demie depuis Darwin. La compagnie australienne Airnorth assure cette ligne. Notre client va, à son habitude, s’absenter et nous laisser dans l’avion à attendre son retour. Il est onze heure du matin, et il fait 29°C !

Tiens, l’un des 5 Grumman G-73 Turbo Mallard des Pearl Air, qui font des allers-et-retours entre l’aéroport de Broome et les fermes perlières de la société Paspaley Pearling. La côte aux alentours de Broome est l’une des zones perlières les plus productives au monde … attention aux crocodiles de mer et aux requins cependant ! Le hangar sur la droite est le Rescue Fire Fighting Service, celui des pompiers de l’aéroport.

Arrivée YBRM – RWY 28

YPDN-YBRM
Date 15.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YPDN-DN-HELLI-GRELY-WYMWM-JATAR-CIN-BRM-YBRM
Flight Time 01:33
Cruising FL380
Average TAS 437 kts
Cruise GS 494 kts
Take-off speed 188 kts
Landing speed 91 kts
Landing VS -238 fpm
Off-Block 08:50
Takeoff 09:09 Rwy 29
Landing 10:43 Rwy 28
On-Block 10:50
Distance (Real/Expected) 650/630 NM
Weather Reports
ORIGIN YPDN 151600Z 28014KT 9999 FEW013 BKN260 28/26 Q1007
DESTINATION YBRM 151800Z AUTO 25009KT 9999 // SCT018 BKN025 29/24 Q1008

Winds at FL380

Etape 36: YBRM-YCAR
Vers Carnarvon

YBRM-YCAR. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mardi 15 Septembre 2015, 12h20 en porte 7 de l’aéroport de Broome (YBRM). Notre client est revenu et nous sommes prêts pour la troisième étape de la journée, cette fois nous prenons la direction de Carnarvon. C’est une longue étape, de 1 177 km. Le vol durera sans aucun doute bien plus d’une heure, et même plus d’une heure et demie.

Scenery: FTX Broome International Airport YBRM

Roulage pour la piste 28 “with Echo ». On passe près de l’un des onze Fokker F100 de Skywest, une compagnie basée à Perth et qui dessert de nombreuses villes de l’Australie Occidentale ainsi que Bali et l’Indonésie.

Décollage de la piste 28. Le train vient tout juste d’être rentré.

On passe les 500 pieds en montée dans l’axe de la piste. Devant nous, la plage de Broome et, au-delà, l’Océan Indien. Si je continuais tout droit, j’arriverais, après avoir parcouru 8 000 km d’océan, à Mascate sur le Golfe d’Oman.

Á 90 km au sud-ouest de Broome, nous passons le FL210 en montée vers le FL240. Sur notre gauche, le promontoire de La Grange avec ses deux caps opposés : à droite, le False Cape (parce que certains navigateurs se trompaient de cap et le prenait pour celui qui ferme la Baie Roebuck), et à gauche le Cap Latouche-Treville, du nom du grand amiral français Louis-René de Latouche-Treville. Pourquoi un cap de l’Australie porte-t-il son nom, mystère ? Néanmoins, une piste peut-être, c’est le seul amiral de la flotte française à avoir vaincu par deux fois l’amiral Nelson en mer (en 1801) !

Nous atteignons notre altitude de croisière (FL380 sur ce vol) à 180 km au sud-ouest de Broome. Sur notre gauche, une portion très doucement incurvée de la côte australienne, il s’agit de la plage de 80 miles de long : la Eighty Miles Beach. C’est la plus longue plage d’Australie.

Nous survolons la côte australienne, juste en-dessous de nous, avec sur note gauche la région du Pilbara, une vaste zone désertique traversée de rivières la plupart du temps asséchées. On distingue ici la rivière De Grey et ses nombreux affluents, tous secs en cette saison. Le Pilbara est vraiment désertique, sur une surface grande comme la France (près de 508 000 km2) on ne dénombrait en 2010 que 48 610 habitants, soit 1 habitant par 10 ½ km2 ! L’appellation Pilbara est une déformation anglophone du mot aborigène local bilibara qui veut dire : sec … tout est dit !

Trente-cinq minutes après avoir décollé de Broome, on survole la triple localité de Port Hedland avec, de gauche à droite, South Hedland, Wedegfield et Port Hedland qui utilise l’estuaire du Stingray Creek comme port naturel. On voit aussi l’aéroport international de Port Hedland (YPPD). On devine le grand nombre de voies ferrées qui aboutissent à Port Hedland. De façon assez inattendue, ce port a un trafic énorme, près de 250 millions de tonnes de marchandises, surtout du minerai de fer apporté de l’arrière-pays par train. C’est, de fait, le premier port d’Australie et le onzième du Monde pour son trafic ! Etonnant, non ?

Depuis le FL380, nous avons atteint le waypoint LM, et nous prenons un cap plein sud après avoir suivi une route grossièrement au sud-ouest depuis Broome. Nous sommes à la verticale de la ville australienne de Learmouth. On aperçoit la Baie Gales qui ferme le Golfe d’Exmouth que nous venons de traverser.

La Baie Gale

Nous passons le FL330 en descente vers le FL260, nous avons commencé notre descente vers Carnarvon qui est au bout du grand lac qu’on aperçoit droit devant. C’est le Lac Macleod, qui a la propriété d’être coloré en deux tons de bleus, l’un pour la moitié nord, l’autre pour la moitié sud, du fait de dépôts différentiels de sel. D’ici, on devine à peine la séparation. C’est un grand lac, et celui qui est le plus occidental dans toute l’Australie Il fut aperçu pour la première fois par un hollandais en 1616.

Sur une route plein sud, nous franchissons le Tropique du Capricorne, en descente vers 6 000 pieds. Nous sommes à une cinquantaine de km de notre destination. La région que nous survolons est appelée la région des blowholes.

En finale longue pour la piste 22, nous longeons la rivière Gascoyne qui se jette dans l’Océan Indien à Carnarvon. Ici, c’est un peu l’Egypte. De part et d’autre de la rivière sur quelques centaines de mètres, ce sont de magnifiques et fructueuses plantations puis, tout de suite après, c’est le désert.

A quelques seconds du toucher en approche visuelle de la piste 22, une piste courte de 1 679 m seulement. Nous sommes bien dans l’axe, un peu incliné à gauche mais je vais rattraper ça, à 118 nœuds et en descente avec un vario à -200 fpm. On continue. Fichtre et zut, je ne comprends décidément pas du tout le fonctionnement de leur équivalent de PAPI !? On touchera doucement, mais il me faudra toute la piste pour m’arrêter…

Nous sommes au parking 4 de l’aéroport de Carnarvon, après un vol d’un peu plus d’une heure et demie depuis Broome. La compagnie australienne Skippers Aviation assure cette ligne. Il est une heure et quart de l’après-midi. Nous allons tranquillement déjeuner dans l’avion en attendant le retour de notre client. Un rendez-vous d’affaire à Carnarvon, étonnant, non ? Tiens, le soleil est au zénith et il ne fait que 24°C ? C’est parce qu’un courant venant de l’Antarctique balaie les côtes dans le coin et rafraîchit et, en même temps, assèche l’atmosphère.

Arrivée YCAR – RWY 22 SHORT RWY

YBRM-YCAR
Date 15.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YBRM-SAFIR-PD-ONSLO-LM-YCAR
Flight Time 01:37
Cruising FL380
Average TAS 443 kts
Cruise GS 492 kts
Take-off speed 181 kts
Landing speed 99 kts
Landing VS -113 fpm
Off-Block 12:20
Takeoff 12:28 Rwy 28
Landing 13:05 (LCT) Rwy 22
On-Block 13:10
Distance (Real/Expected/) 699/689 NM
Weather Reports
ORIGIN YBRM 151300Z AUTO 28010KT 9999 // SCT016 29/25 Q1009
DESTINATION YCAR 151500Z AUTO 22007KT 9999 // NCD 24/20 Q1011

Winds at FL380

Etape 37: YCAR-YPPH
Vers Perth

YCAR-YPPH. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mardi 15 Septembre 2015, 14 h 50, parking 4 de l’aéroport de Carnarvon. Nous allons commencer notre quatrième et dernier vol de la journée qui nous conduira cette fois Perth. C’est une étape assez longue étape de 816 km en ligne droite.

Décollage de la piste 04.

Nous avons viré plein sud, nous passons 6 200 pieds en montée vers 9 000 pieds. On laisse derrière nous la rivière Gascoyne et ses rives fertiles. C’est tout de suite un désert rougeâtre entrecoupé, dans cette région, d’imposantes glaisières comme celle qu’on voit, la glaisière McNeil. Dans le coin inférieur gauche, on aperçoit le ruban de la North West Coastal Highway qui, sur 1 300 km, relie Geraldton à Port Hedland. Elle fait partie d’un système de route que le gouvernement fédéral appelle la Route Nationale 1.

On passe le FL200 en montée vers le L230 sur un cap sud-sud-est. Nous longeons la côte australienne avec une vue bien nette sur l’immense plage New Beach de près de 100 km de long. Aucune habitation à cet endroit. La plage, puis le désert de l’outback australien.

27 minutes après le décollage et 190 km au sud de Carnarvon, nous atteignons notre altitude de croisière (FL385 … mmmh un peu bâtard comme altitude, je sais, je sais … j’ai dû taper un peu trop fort l’altitude dans la fenêtre de FSX héhé).

Du même endroit, nous pouvons voir le point le plus occidental de l’Australie : West Point sur l’île Dirk Hartog du nom de son découvreur le capitaine hollandais Dirk Hartog qui, le 25 octobre 1616 à bord de l'Eendracht, alors qu'il se rendait du Cap à Batavia en ayant été dérouté à cause de tempêtes. Il prit officiellement possession de cette terre et des terres attenantes en clouant une assiette hollandaise en étain sur un poteau dressé sur l’île. L’assiette a été retrouvée et est exposée dans un musée. Nous survolons ici l’ensemble des golfes et baies de la Shark Bay, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991. C’est un paradis pour biologistes. La baie qu’on voit sur notre droite est le Denham Sound et son extension au sud s’appelle la baie Henri Freycinet du nom de l’explorateur français qui visita les lieux à bord de l’Uranie en 1818.

Nous survolons le port de Geraldton depuis le FL385, avec son aéroport (YGEL) qui reçoit plus de 100 000 passagers par an.

Dix minutes plus tard, nous survolons la ville de Jurien Bay, ainsi appelée par l’explorateur français Nicolas Baudin qui, en 1802, explora cette partie de la côte australienne et nomma ainsi cette baie très calme et plaisante en l’honneur de Charles Marie Jurien de la Gravière, intendant des armées navales du Consulat.

En descente rapide (pas loin de -3500 fpm) pour gagner le niveau requis pour la finale … l’ATC, pour des raisons qui m’échappent, m’a fait débuter la descente depuis le FL385 très près de l’aéroport de Perth. Je ne vais pas tarder à prendre le LOC pour 21 et je suis encore bien haut. Du coup, je descends « à fond ». Juste sur notre gauche, les pistes de la base aérienne de la RAAF à Pearce. Avec 8 escadrilles, c’est l’une des bases les plus importantes d’Australie. Au fond devant, on aperçoit une grande forêt, sur les collines de la rivière Swann. Par là, on trouve même des vignobles !

Descente à fond, volets sortis au maximum.

Une blanche, une rouge (tiens ? un système PAPI que je comprends). Vitesse : un peu moins de 120 nœuds, je descends encore assez fort (- 1000 fpm en finale courte, ce n’est pas fréquent). Bien dans l’axe (merci à l’ILS). Je dois me magner parce que « ça » pousse au cul.

Posé (sans casse, ça n’a même pas tapé !) et sorti par la bretelle J2, que l’avion que j’avais au cul est posé : un Embraer 190 de Virgin Australia.

Deux petites minutes seulement après notre atterrissage, nous sommes garés en porte 12 de l’aéroport de Perth International après un vol de près d’une heure et quart depuis Carnarvon. Nous sommes partis ce matin tôt de Dili, au Timor, et nous voilà au sud-ouest de l’Australie. Il fait un bon 21°C. Il est temps pour nous de mettre le Lear en cold-and-dark, et de la parer pour la nuit. Ensuite, on rejoindra notre hôtel : The Richardson Hotel & Spa (Un Spa ? Notre client nous gâte !).

Notre Lear au poste, prêt pour la nuit. Vue sur le trafic qui continue : un 737 de Virgin (dans sa nouvelle livrée) et, au fond, un Bubus 320 de Jetstar.

Arrivée YPPH – RWY 21

YCAR-YPPH
Date 15.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YCAR-CAR-HAMEL-GEL-JNB-RTI-YPPH
Flight Time 01:14
Cruising FL385
Average TAS 386 kts
Cruise GS kts
Take-off speed 180 kts
Landing speed 88 kts
Landing VS -213 fpm
Off-Block 14:50
Takeoff 14:59 Rwy 04
Landing 16:13 Rwy 21
On-Block 16:19
Distance (Expected/Real) 509/462 NM
Weather Reports
ORIGIN YCAR 151500Z AUTO 22007KT 9999 // NCD 24/20 Q1011
DESTINATION YPPH 151700Z 09008KT CAVOK 30/05 Q1008 NOSIG

Winds at FL385

Notre nuit à Perth

L’hôtel : The Richardson Hotel

La chambre

Le bar-restaurant de l’hôtel

Et voilà pour cette neuvième journée de voyage!
Bons vols à vous tou(te)s
Philippe

Corsaire31 · [↑]

Belle étape ! En plus une reco sur mes destinations de l'hiver prochain !

philouplaine · [↑]

Cher Corsaire,
Merci pour tes commentaires toujours bien sympas.
Je te recommande vivement l'hôtel Richardson
Philippe

philouplaine · [↑]

Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Voici la suite du voyage, avec le compte-rendu de la troisième journée de cette deuxième semaine de voyage...

10ème journée : Mercredi 16 Septembre 2015
YPPH-YFRT-YAYE-YPAD
De Perth à Adelaide, via Forrest, et Ayers Rock

Voici le compte-rendu de la 10ème journée, la 3ème de la seconde semaine de notre voyage autour de l’Asie. Nous continuons l’exploration du vaste continent australien.

Mercredi 16 Septembre 2015
Etape 38: YPPH-YFRT
De Perth à Forrest

YPPH-YFRT. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mercredi 16 Septembre, c’est aujourd’hui mon anniversaire que je vais passer dans l’avion ! 5h30 du matin, aéroport international de Perth. Notre Lear a passé la nuit en porte 12. Après une bonne nuit dans cette ville merveilleuse au climat méditerranéen, nous sommes prêts pour la première étape de la journée, la trente-huitième de notre voyage depuis Saint-Tropez, à destination de Forrest. C’est une longue étape de 1171 km en ligne droite.

Lever de soleil sur Perth …

Décollage de la piste 21 « with Kilo ».

Après avoir fait demi-tour, on prend une route au nord-est qui nous fait longer l’aéroport de Prth. Nous passons 6 600 pieds en montée vers 12 000 pieds à la verticale de Forrestfield, une banlieue à l’est de Perth.

Nous laissons Perth derrière nous. Perth, peuplée d’un peu plus de 2 millions d’habitants, est, après Honolulu, la seconde grande ville la plus isolée au monde. Perth est plus proche de Dili (2 785 km) et de Jakarta (3 002 km) que de Sydney (3 291 km) et de Brisbane (3 604 km).

Nous survolons la région au nord-est de Perth, très riche en champs de blé et de diverses céréales. Nous passons le FL270 face au soleil levant.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL380 sur ce vol) à 180 km dans l’est de Perth. On aperçoit au sol d’immenses champs cultivés. Le sol, ici, est fertile et le climat, entre tempéré et subtropical, est très favorable aux cultures intensives.

Nous passons près du Lac Seabrook à l’étrange silhouette. Nous sommes toujours au-dessus de l’Australie Occidentale.

Nous survolons la double ville de Kalgoorlie-Boulder depuis le FL380. On aboit bien son aéroport (YPKG). Kalgoorlie-Boulder, ou plus simplement, Kalgoorlie est une ville. Le nom de la ville est d'origine aborigène. C'est avant tout de l'or qu'on extrait des mines de Kalgoorlie mais on y trouve aussi du nickel en grande quantité. L'Australie est le deuxième producteur mondial d'or. Le Super Pit, 3,8 km de long, 2 km de large et 400 m de profondeur, est la plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Australie, toute proche de Kalgoorlie. Cette seule mine produit 28 tonnes d’or par an (soit une valeur marchande d’un peu plus d’un milliard d’euros). Pour les voyageurs en train qui, partant de Perth, se rendent dans l'est de l'Australie avec le transcontinental « Indian-Pacific », c'est la dernière ville avant de traverser sur un peu plus d'un millier de kilomètres, le désert du Nullarbor.

Le Super Pit

On aperçoit sur notre droite, le grand Lac Lefroy qui, le plus souvent, est à sec. C’est sur ses rives qu’on trouve d’importantes mines d’or. Nous suivons un cap plein est.

Nous survolons le désert de Nullarbor (appellation qui vient de la contraction de l’expression latine Nullus arbor : Aucun arbre). On aperçoit la côte méridionale de l’Australie à 160 km sur notre droite.

Nous avons commencé notre approche, nous passons 9 400 pieds en descente vers 3 000 pieds. Nous sommes à 90 km au nord de la petite ville de Forrest. Nous survolons le Grand désert de Victoria (en anglais: The Great Victoria Desert), à cheval sur l'Australie-Occidentale et l'Australie-Méridionale. On y trouve des dunes de sables, des zones d'herbes sèches et des lacs de sel. Il s'étale, d'est en ouest, sur 700 km de large et couvre presque la superficie de la France avec 424 400 km².

Approche visuelle de la piste 27 (une piste très courte de 1 350 m seulement), un peu trop à gauche, on va rattraper ça et plaquer l’avion en tout début de piste. Forrest est une petite bourgade d’à peine 20 habitants (seulement !) qui est une gare intermédiaire sur la ligne trans-australienne, le fameux Indian-Pacific. Forrest est situé sur la portion en ligne droite la plus longue au monde (478 km). L’aéroport de Forrest possède deux pistes (soit une piste pour 10 habitants tout de même) parce qu’historiquement, dès 1929, c’était une escale de ravitaillement en carburant de la ligne aérienne Perth-Adelaide.

Parqué au parking 2 de l’aéroport de Forrest après un vol d’une heure et demi depuis Perth durant lequel nous avons traversé l’état d’Australie Occidentale d’ouest en est. Il est 8h15 du matin, en effet Forrest n’est pas à l’heure de Perth mais à celle de l’Australie Méridionale, soit une heure et demi de plus. Il n’est donc pas 6h45 mais déjà 8h15 ! Il fait déjà un bon 31° … désert oblige!

Arrivée YFRT – RWY 27

YPPH-YFRT
Date 16.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YPPH-PH-MURES-CUN-KG-SEVSI-SEEMO-FRT-YFRT
Flight Time 01:30
Cruising FL380
Average TAS 417 kts
Cruise GS 542 kts
Take-off speed 181 kts
Landing speed 84 kts
Landing VS -204 fpm
Off-Block 05:30
Takeoff 05:40 Rwy 21
Landing 08:10 Rwy 27
On-Block 08:15
Distance (Real/Expected) 681/635 NM
Weather Reports
ORIGIN YPPH 161430Z 22007KT CAVOK 24/16 Q1009 NOSIG
DESTINATION YFRT 161430Z AUTO 02006KT 9999 // NCD 31/M09 Q1007

Winds at FL380

Mercredi 16 Septembre 2015
Etape 39: YFRT-YAYE
Vers l’Ayers Rock, l’Uluru des Aborigènes

YFRT-YAYE. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mercredi 16 Septembre 2015, 9 h 45 du matin, au parking 2 de l’aérodrome de Forrest en Australie Occidentale. Une heure et demie après notre arrivée nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée qui va nous conduire à Ayers Rock. C’est une assez longue étape de 676 km.

Décollage de la piste 36 et montée vers 10 000 pieds.

Nous prenons de l’altitude au-dessus du Grand Désert de Victoria. Il fut traversé pour la première fois en 1875, par l'explorateur britannique Ernest Giles qui lui donna le nom de la reine d'Angleterre de l'époque.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL370) à environ 170 km de notre point de départ. Nous suivons une route plein nord au-dessus d’un immense désert rougeâtre.

Nous survolons au FL370 le désert dans le coin supérieur gauche sur une carte de la South Australia. Rien en-dessous, rien de rien.

Nous avons commencé notre descente vers notre destination, nous passons le FL340 en descente vers le FL250. Nous sommes à près de 190 km de notre destination.

Nous sommes en palier à 4 100 pieds et nous entrons dans l’tape de base pour la piste 13. Sur notre droite, on laisse au loin le Massif des Monts Olga, 36 gros blocs d’inselberg qui dominent la plaine environnante de 400 à 600 m. C’est un massif-frère de l’Ayers Rock. Les monts Olga, ainsi baptisés en 1872 lors de leur découverte par l’explorateur anglais Ernest Gilles (celui du Grand Désert Victoria). On leur a redonné leur nom aborigène de Monts Katja Tjuta. Ces monts sont à 25 km à l’ouest du Mont Uluru (l’Ayers Rock). Immédiatement à notre droite, on voit el long ruban de la Route 4, ou Great Central Road, qui va d’Erldunda, sur la Stuart Highway, à Leonora près de Perth, sur près de 2 300 km de désert !!!

Avec une belle vue sur l’Ayers Rock, qui domine la plaine alentour de près de 350 m, nous sommes en finale pour une approche visuelle de la piste 13 avec un PAPI australien toujours aussi incompréhensible.

Roulage pour la porte, on circule sur des taxiways bien étroits ayant une limitation de tonnage.

Scenery: Aerosoft Ayers Rock X

Parqué en porte 2 à l’aéroport d’Ayers Rock – Connellan après un vol d’un tout petit peu plus d’une heure depuis Forrest. Nous sommes passés de l’Australie Occidentale (Western Australia) aux Territoires du Nord (Northern Territory). Il est onze heure, la température dehors est de près de 37°C ! Houlah !

Une vue de l’Ayers Rock à l’horizon, avec les très beaux bâtiments de l’aéroport. Le chemin des Arrivées est indiqué par le panneau jaune. Le deux drapeaux qu’on voit sont, de gauche à droite, le drapeau noir et rouge (comme le Stade Toulousain) du Territoire du Nord, et le drapeau bleu unionjacké de l’Australie.

Arrivée YAYE – RWY 13

YFRT-YAYE
Date 16.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YFRT-FRTNE-PINAV-YAYE
Flight Time 01:02
Cruising FL370
Average TAS 386 kts
Cruise GS 523 kts
Take-off speed 181 kts
Landing speed 94 kts
Landing VS -211 fpm
Off-Block 09:45
Takeoff 09:51 Rwy 36
Landing 10:53 Rwy 13
On-Block 11:00
Distance (Real/Expected) 395/374 NM
Weather Reports
ORIGIN Not available (YFRT)
DESTINATION Not available (YAYE)

Winds at FL390

Mercredi 16 Septembre 2015
Etape 40: YAYE-YPAD
Vers Adelaide

YAYE-YPAD. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Mercredi 16 Septembre 2015, 12h30 en porte 2 de l’aéroport de Ayers Rock-Connellan. Nous sommes prêts pour la troisième et dernière étape de la journée, la quarantième de ce voyage, cette fois nous prenons la direction d’Adelaïde, la capitale de l’état d’Australie Méridionale (South Australia). C’est une longue étape, de 1 290 km ! Le vol durera sans aucun doute bien plus d’une heure. On voit ici les bâtiments de l’aéroport, très typiques, entourés d’eucalyptus.

Roulage vers la piste 13 sur des taxiways décidément bien étroits.

Décollage de la piste 13 et montée vers 11 000 pieds.

Nous passons 3 800 pieds en direction du sud-est, avec une belle vue sur l’Uluru, l’Ayers Rock. Il est vu pour la première fois le19 juillet 1873 par l’explorateur William Gosse qui le nomme Ayer’s Rock en hommage à Henry Ayers, alors Premier Ministre d'Australie-Méridionale. Le nom aborigène est rapporté par l'expédition de Burke et Wills en 1903. Depuis lors, les deux noms sont indistinctement utilisés, bien qu'Ayers Rock soit surtout employé par les étrangers jusqu'à récemment. L’Uluru est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est devenu une attraction touristique phare à partir des années 1940. Ce statut a provoqué diverses réactions des aborigènes, surtout lorsque certains des 400 000 touristes qui défilent chaque année s'aventurent à escalader le rocher qu’ils considèrent comme un lieu sacré.

Une autre vue de l’Ayers Rock.

Vue sur les deux formations-sœurs, l’Ayers Rock, juste derrière nous, et les Monts Olga, un peu plus loin à l’ouest. A l’arrière-plan, on distingue le grand lac salé Amadeus qui, à cette époque de l’année, n’est qu’une immense croûte de sel de 180 km de long. Ce lac est tout ce qu’il reste d’une petite mer qui s’est formée ici il y a 500 millions d’années.

Vue d'Ayers Rock et des Monts Olga au loin

Même formation géologiques entre l'Ayers Rock et les Monts Olga

Sur un cap au sud-est, nous atteignons notre altitude de croisière (le FL370) à 165 km de notre point de départ. Tout en bas, l’immensité de l’outback désertique de l’Australie Méridionale.

Nous survolons le nord de l’Australie Méridionale, une région très aride. A cette époque de l’année, et la plupart du temps en fait, les rivières y sont à sec comme celle qu’on aperçoit sur notre gauche, l’Officer Creek.

Passage à la verticale de Coober Pedy et de son aéroport (YCBP). Coober Pedy (1 916 habitants) est un village sur la Stuart Highway situé à 846 km au nord d'Adélaïde. Il est connu comme la « capitale mondiale de production d'opale » et par le fait que la plupart des habitants vivent dans des maisons troglodytes, surtout d'anciennes mines rénovées, en raison de la chaleur torride le jour. Le nom Coober Pedy est une déformation du terme aborigène Kupa Piti qui signifie « le trou de l'homme blanc ». Une vraie Comté comme dans Tolkien ? Il est admis que de retour de la guerre des tranchées, les soldats répandirent ce mode de vie souterrain. C’est une étape et une destination touristique populaire, surtout depuis 1987 que la Stuart Highway est entièrement goudronnée.

Depuis le FL370, on aperçoit, à l’horizon, le Golfe de Spencer et l’Océan Pacifique. Sur la gauche, on distingue les faibles hauteurs du Massif des Flinders. Juste devant nous, les lacs salés, secs à cette époque de ‘l’année, de Pernatty, à gauche, et Dutton, à droite. Nous arrivons dans une région explorée à plus basse altitude et de long en large par l’ami Corsaire ici.

Nous traversons le Golfe de Spencer en laissant l’outback rougeâtre à l’horizon derrière nous (on le retrouvera). On passe le FL350 en descente vers le FL230 car on a commencé notre descente vers Adelaïde qui est encore à 200 km. On devine, sur note droite et sur la rive occidentale du Golfe le port de Wyalla.

Nous passons le FL200 en descente vers 11 000 pieds à la verticale de la petite ville de Balaklava, nommée ainsi en l’honneur de la Bataille de Balaklava pendant la Guerre de Crimée. Cette bataille, le 25 octobre 1854, est bien connue pour la fameuse et terriblement meurtrière Charge de la Brigade Légère. On aperçoit sur notre droite l’Océan Pacifique et deux Golfes, celui de saint-Vincent, à gauche, sur lequel la ville d’Adelaïde donne et le Golfe Spencer à droite. Entre les deux, la Péninsule d’York.

On passe 3 300 pieds en descente vers 3 000 pieds au-dessus de Gawler, la banlieue nord d’Adelaïde. Devant nous les collines du Massif du Mont Lofty et les forêts du Parc National de Para Wirra. On voit bien l’autoroute M20, la Northern Expressway qui mène vers conduit d’ici au downtown d’Adelaïde.

Finale longue pour la piste 23. On survole les villes de Modbury et Paradise, c’est en fait la mégapole d’Adelaïde. On longe le fleuve Torrens qui débouche dans l’Océan Pacifique un peu plus loin et qui fut la cause de l’implantation d’une ville à cet endroit du littoral.

Finale pour la piste 23, qu’on aperçoit … Tiens ? On arrive fortement déporté sur la gauche. On aperçoit, sur notre gauche, la ville historique conçue par ses fondateurs sur les théories de William Penn, le fondateur de la Pennsylvanie. C’est une ville rectangulaire avec de larges avenues qui se coupent à angle droit et entourée sur ses quatre côtés de grands parcs. Adelaïde fut, dès sa fondation en 1836, une ville particulière en Australie car uniquement habitée de Britanniques libres. Elle est renommée par son esprit libre, sa vivacité culturelle et ses vins !

Courte finale pour la piste 23. Deux blanches, deux rouges. 120 nœuds et vario à -200 fpm. Bien dans l’axe (merci à l’ILS). On continue.

On longe une zone de parkings éloignés avec une jolie brochette d’avions garés. Deux Airbus de JetStar, un d’Air Asia, un Boeing 737-700 de la Qantas et, quelle surprise agréable, un Airbus A320 d’Air New Zealand aux couleurs des All Blacks. Quel bonheur pour le Toulousain que je suis de retrouver si loin de sa ville, un tel emblème du ru-gueu-bi !

Scenery: AUSCENE - ADELAIDE INTERNATIONAL X V2 FSX P3D

Parqué en porte Bravo 89. Houlah ! C’ets uyn emplacement éloigné des terminaux, mais très discret. Enfin ... discret … si on, veut … parce que derrière le grillage, le bâtiment siglé AFP, ce n’est pas une antenne de l’Agence France-Presse, c’est l’Australian Federal Police, le FBI local quoi !

Quelle curieux endroit à appeler « porte » dans un aéroport. En fait, comme on le voit bien ici, nous sommes dans la zone technique de la Qantas à l’aéroport d’Adelaïde.

Bon, le Lear est mis en cold and dark pour la nuit, et on rejoint notre hôtel…

Arrivée YPAD – RWY 23

YAYE-YPAD
Date 16.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YAYE-CAULI-RIDGE-CBP-MEBAH-YPWR-YPAG-ACTIN-YPAD
Flight Time 01:40
Cruising FL370
Average TAS 446 kts
Cruise GS 519 kts
Take-off speed 179 kts
Landing speed 96 kts
Landing VS -230 fpm
Off-Block 12:30
Takeoff 12:45 Rwy 13
Landing 15:25 Rwy 23
On-Block 15:37
Distance (Real/Expected) 732/720 NM
Weather Reports
ORIGIN YAYE 161300Z AUTO 09017KT 9999 // NCD 27/13 Q1010
DESTINATION YPAD 161500Z 04005KT CAVOK 27/06 Q1009 NOSIG

Winds at FL370

Notre nuit à Adelaide

L’hôtel : le Crowne Plaza Adelaide (aaaaaaah un Crowne Plaza comme à Toulouse !)

La chambre

Une agréable surprise dans la chambre

Le restaurant de l’hôtel

Et voila pour cette journée!
Très bons vols à vous tous.
Philippe

NEPTUNE6P2V7 · [↑]

Super tout ça
Après ces nombreuses heures de vols pas une seule révision du jet ?? c'est quand que tu vas au tapis =8

Happy landing

Patou

philouplaine · [↑]

Ah Cher Patou ...

... c'est le mystère de la réalité virtuelle: je vole sans AUCUN soucis matériels !!!! Heureusement que c’est du virtuel d'ailleurs ... parce que sur les 258 Learjet 24 produits, 49 se sont crashés soit la bagatelle de près de 1 sur 5. En matière de sécurité aérienne, il y a mieux non? Bon de toute la série des Learjet 24, le 24B semblait le plus sûr avec quand même 8 crashs pour 49 Learjet24B construits.
Donc, je vais éviter le tapis, je préfère fumer la moquette

Philippe

Dernière modification par philouplaine (21-04-2016 10:38:39)

Armand42 · [↑]

Si tu vas au tapis, tu nous tiens au courant Roland et moi, pour qu'on te donne l'adresse de notre nouvel assureur (le précédent s'est pendu http://www.pilote-virtuel.com/viewtopic.php?pid=809031#p809031)

Beau cours de géologie, merci.

Concernant le bureau discret de l'AFP, comment sais-tu tout ça ???

Dernière modification par Armand42 (21-04-2016 20:57:11)

Corsaire31 · [↑]

Là tu reviens dans des endroits que j'ai exploré dernièrement... sauf que la vue n'est pas la même de bien plus haut !

Encore heureux qu'il ait fait beau etc...

Dernière modification par Corsaire31 (22-04-2016 10:36:12)

Armand42 · [↑]

C'est ce que je voulais dire dans mon post précédent :
"Philou n'as-tu pas croisé Loïc ???"

Et puis je me suis dis que effectivement, vous ne voliez pas à la même altitude ...

philouplaine · [↑]

Salut les copains!

Corsaire31 a écrit :

Là tu reviens dans des endroits que j'ai exploré dernièrement... sauf que la vue n'est pas la même de bien plus haut.

Si j'ai croisé le Corsaire, alors en effet on n'était pas au même niveau !
Mais, en fait, la scène Australie d'Orbx est bien plus belle au niveau où vole le Corsaire, c’est certain ... J'y reviendrai plus tard avec un autre avion et en prenant le temps.

Pour le moment, l'homme à la cravate rouge se fout bien du paysage, lui il veut aller le plus vite possible partout où il a ses RDV le bougre.
Comme il paye, j'obtempère

Armand42 a écrit :

Concernant le bureau discret de l'AFP, comment sais-tu tout ça ???

Quand j'ai vu un bureau avec la plaque marquée AFP, je me suis d'abord dit en bon franchouillard: "Tiens L'agence France Presse!" Et puis, je me suis tout aussitôt dit: "Pas possible ça", et j'ai googlé: "AFP Australie Wiki" ... et j'ai eu LA réponse... Fastoche

D’ailleurs, je retourne de ce pas à mon compte-rendu du vol suivant.
C'est beau l’Australie quand même ... je suis impatient de suivre la suite des aventures du Corsaire ...;)

Philippe

Dernière modification par philouplaine (23-04-2016 22:10:55)

Armand42 · [↑]

Parfait, parfait tout ça.

Armand42 · [↑]

Dis Philou, c'est quoi que tu utilises pour ta météo et notamment ta carte des vents en altitude ????

philouplaine · [↑]

Cher Armand,

Armand42 a écrit :

c'est quoi que tu utilises pour ta météo?

Je me fatigue pas, c'est la météo FSX en temps réel.
Le METAR plus précis m'est fourni par l'addon Flight Simulator Flight Keeper.

Armand42 a écrit :

et notamment ta carte des vents en altitude ?

C'est disponible sur le site windyty.

Voili voilou,
Philippe

Magnum · [↑]

philouplaine a écrit :

Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui !

Je pense avoir trouvé l'homme en question, bonne pioche!

En tous les cas bravo pour ton reportage, tu as dépassé Bo sur ce coup!

NEPTUNE6P2V7 · [↑]

Magnum346 a écrit :

philouplaine a écrit :
Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui !
Je pense avoir trouvé l'homme en question, bonne pioche!

En tous les cas bravo pour ton reportage, tu as dépassé Bo sur ce coup!

Tu es sûr que tu Trump pas ??

Patou

Armand42 · [↑]

NEPTUNE6P2V7 a écrit :

Tu es sûr que tu Trump pas ??
Patou

Patou n'en manque pas une .... Trop fort .... =8=8

philouplaine a écrit :

C'est disponible sur le site windyty.
Voili voilou,
Philippe

Waow, mais c'est quoi ce site, c'est super. Jamais entendu parlé avant.
Merci Philou,

Dernière modification par Armand42 (27-04-2016 16:16:18)

Magnum · [↑]

Armand42 a écrit :

philouplaine a écrit :
C'est disponible sur le site windyty.
Voili voilou,
Philippe
Waow, mais c'est quoi ce site, c'est super. Jamais entendu parlé avant.
Merci Philou,

Bravo pour cette découverte, génial ce site!

philouplaine · [↑]

Salut es amis!

Magnum346 a écrit :

Je pense avoir trouvé l'homme en question, bonne pioche! laugh
http://imagizer.imageshack.us/v2/xq90/924/Lv1SZx.jpg

Argh, je comprends mieux maintenant !!!!!

NEPTUNE6P2V7 a écrit :

Tu es sûr que tu Trump pas ??
Patou

Tu me manges les mots de la bouche Patou =8

Profitez bien du site windyty, il est pas mal, très graphique et bien mis à jour.

Je retourne au compte-rendu du vol suivant!

Philippe

Armand42 · [↑]

philouplaine a écrit :

Je retourne au compte-rendu du vol suivant!
Philippe

Et y'a du boulot !!!!!!=8=8=8

philouplaine · [↑]

Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Voici la suite du voyage, avec le compte-rendu de la quatrième journée de cette deuxième semaine de voyage...

11ème journée : Jeudi 17 Septembre 2015
YPAD-YMML-YMHB-YSCB-YPMQ
D’Adélaïde à Port Macquarie, via Melbourne, Hobart, et Canberra.

Voyage entrepris aux frais d’un énigmatique homme d’affaire, le mystérieux homme à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, cette fois c’est au tour du continent asiatique de l’intéresser. A chaque escale, notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 11ème journée. Après avoir visité la Tasmanie, nous remontons vers le nord.

Etape 41: YPAD-YMML
Direction Melbourne

YPAD-YMML. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Jeudi 17 Septembre, six heures du matin, aéroport d’Adélaïde. Notre Lear a passé la nuit en porte B29, un parking assez éloigné du terminal et localisé dans la zone technique de la Qantas près des bureaux de l’AFP (Australian Federal Police). Nous sommes prêts pour la première étape de la journée, la quarante-et-unième de notre voyage, à destination de Melbourne dans l’Etat de Victoria. C’est une étape de 654 km en ligne droite.

Scenery : AUSCENE - ADELAIDE INTERNATIONAL X V2 FSX P3D

Roulage pour la piste 23, le soleil se lève sur l’Australie Méridionale.

Pas mal d’avions parqués au Terminal international et l’inévitable appareil des Emirates.

Décollage de la piste 23 “with Golf”.

Ce décollage face à l’ouest, nous oblige à faire demi-tour au-dessus des eaux du Golfe saint-Vincent puis à prendre la direction de l’est pour rejoindre notre route au sud-est.

Nous passons 13 000 pieds en montée vers le FL250 à la verticale de la petite ville de Callington qui possède une gare où aucun train ne s’est arrêté depuis des années. Sur notre droite, à l’horizon, on distingue le Lac Alexandrina, plutôt vaste. Alexandrina était le nom de la Reine Victoria avant qu’elle ne monte sur le trône de l’Empire Britannique. Plus loin, l’Océan Indien forme, là, une vaste baie. C’est la Baie de la Rencontre, dont le nom vient de la rencontre le 8 avril 1802 entre Matthew Flinders et Nicolas Baudin, tous deux chargés de cartographier la côte australienne pour leurs pays respectifs, la Grande-Bretagne et la France. La rencontre entre les deux scientifiques fut pacifique, bien que leurs pays fussent en guerre à l'époque lorsqu’ils entreprirent leur expédition.

On passe le FL200 au-dessus du fleuve Murray et de la ville de Murray Bridge. La région est fertile et riche en cultures maraichères.

A 190 km au sud-est d’Adélaïde, nous atteignons notre altitude de croisière (FL360) sur un cap est-sud-est.

A la verticale de Dunlloy, à 140 km de notre destination, nous avons commencé notre descente. Nous passons le FL270 en descente vers le FL250 … ça se couvre un peu.

Nous passons 12 000 pieds, en descente vers 5 000 pieds et nous sommes entrés dans le circuit d’approche de la piste 27. Nous sommes dans l’étape vent arrière. Juste devant nous, on voit la grande étendue vallonnée et boisée du Parc National de Kinglake. Ce parc est réputé mondialement, car les oiseaux lyres, très rares par ailleurs, y sont communs. On aperçoit à l’arrière-plan, les sommets enneigés (nous sommes au printemps dans cet hémisphère) des Alpes Australiennes.

Site du Parc National de Kinglake

Nous survolons Dallas,qui ici n'est pas un univers impitoyable mais une des villes de la mégapole de Melbourne en logeant l’autoroute M80, une voie qui sert de périphérique nord de Melbourne. Melbourne est la deuxième agglomération urbaine d'Australie après Sydney. Le « Grand Melbourne » (Greater Melbourne) compte près de 4 millions et demi d’habitants.

Finale courte pour la piste 27, la plus courte des deux pistes de l’aéroport. Approche à l’ILS. Trois rouges, une blanche. 130 nœuds et vario à -600 fpm.

Parqué à la porte F18 de l’aéroport de Melbourne après un vol de près d’une heure depuis Adélaïde durant lequel nous avons pénétré dans l’Etat de Victoria. Il est 7h30 du matin. Il fait un très agréable 23° avec un ciel de beau temps. On aperçoit l’inévitable appareil des Emirates un peu plus loin sur un parking éloigné, il part en effet le soir. Un autre appareil des Emirates est à sa porte d’embarquement, il va partir à peu près en même temps que nous … deux vols directs par jour entre Dubaï et Melbourne tout de même !

Scenery : Orbx - FTX: AU YMML Melbourne International v2

Notre porte correspond à une zone éloignée du terminal principal, mais idéale pour les rendez-vous d’affaires. Notre client s’est dirigé vers l’un de ses bâtiments bas juste en face.

Arrivée YMML – RWY 27

YPAD-YMML
Date 17.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YPAD-AD-TBD-CHAPI-ARBEY-BOL-ML-YMML
Flight Time 00:59
Cruising FL360
Average TAS 402 kts
Cruise GS ??? kts
Take-off speed 184 kts
Landing speed 94 kts
Landing VS -165 fpm
Off-Block 06:00
Takeoff 06:13 Rwy 23
Landing 07:12 Rwy 27
On-Block 07:23
Distance (Real/Expected) 397/363 NM
Weather Reports
ORIGIN YPAD 171630Z 03005KT CAVOK 26/04 Q1009 NOSIG
DESTINATION YMML 171800Z 36013KT CAVOK 26/02 Q1011 FM1800 MOD TURB BLW 5000FT

Winds at FL360

Etape 42: YMML-YMHB
La Tasmanie

Drapeau de la Tasmanie

YMML-YMHB. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Jeudi 17 Septembre 2015, 9 heure moins cinq du matin, une heure et demi après notre arrivée, nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée, à destination de Hobart en Tasmanie. C’est une étape de 599 km en ligne droite, une petite heure de vol devrait suffire. On aperçoit deux Saab-340 des Regional Express (Rex), la plus importante compagnie régionale australienne après Qantas. Deux Airbus A320 de Tigerair sont également parqués, c’est une low-cost Singapourienne en plein développement qui dessert plusieurs destinations en Australie.

Scenery: Orbx - FTX: AU YMML Melbourne International v2

Roulage pour la piste 34. Tiens ? Un appareil de United au loin, c’est celui assure le vol direct pour Los Angeles très probablement.

Décollage de la piste 34 « with Charlie ». Un Airbus A380 des Emirates au décollage est aligné sur la piste 27, où nous avons atterri tout à l’heure.

Après avoir fait demi-tour, nous avions décollé face au nord, nous prenons une route sud-sud-est (cap 155°) et nous survolons Melbourne. On aperçoit le ruban argenté du fleuve Yarra sur lequel fut (re)fondé Melbourne par des colons venus de Tasmanie (et non pas d’Angleterre).

Nous passons le FL200 en montée vers le FL250 au-dessus de la Péninsule de Mornington. La ville qu’on aperçoit juste devant est Somers. Toute la pointe sur notre gauche est occupée par un important centre d’entraînement de la Navy Australienne : le HMAS Cerberus. De l’autre côté des eaux de la Baie de Westernport, on aperçoit l’île Philllip, du nom de premier gouverneur de cette partie de l’Australie à la fin du 18me siècle, Sir Arthur Phillip. Derrière cette île, c’est le Détroit de Bass qui sépare le continent australien de la Tasmanie.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL370 sur ce vol) 19 minutes après notre décollage et à 175 km au sud de Melbourne. Nous survolons els eaux du Détroit de Bass. Il porte le nom du médecin George Bass qui accompagnait l'explorateur britannique Matthew Flinders qui reconnut le premier ces eaux en 1798. Comme le détroit ne mesure que 240 km de large, on aperçoit déjà, à l’horizon, la Tasmanie.

On passe à la verticale de Devonport au FL370. Vue du port (point de départ des ferrys pour Melbourne) et de son aéroport (YDPO).

Nous avons commencé notre descente sur Hobart, nous passons le FL340 en descente vers le FL270 sur un cap qui a viré à l’est-sud-est. Sur notre gauche, le long estuaire de deux rivières tasmaniennes qui, ensemble, forme ce long estuaire que l’on appelle le Fleuve Tamar, un peu à la façon de l’estuaire formée par la Dordogne et la Garonne qu’on appelle la Gironde. A l’horizon, on aperçoit les îles de l’archipel Furneaux que notre Corsaire national a exploré récemment ici.

Nous passons sous le FL260 en suivant une grande vallée très cultivées qui va du nord au sud de la Tasmanie, Hobart se trouve à son extrémité méridionale. Sur notre droite, on aperçoit les eaux du Great Lake qui, comme son nom l’indique, est un grand lac d’environ 180 km2. On voit aussi une vaste étendue enneigée, c’est un parc naturel : le Parc national Walls of Jerusalem qui tire son nom de ses formations géologiques (des murailles de pierre) dont on dit qu'elles ressemblent aux murs de la ville de Jérusalem. La neige n’est pas rare sur les hauteurs de la Tasmanie, même en été.

En pallier à 5 000 pieds en finale longue pour la piste 12. L’aéroport se situe juste devant nous. Hobart est situé au fond de l’estuaire de la rivière Derwent, tout à fait à droite, qui se jette là dans la Mer de Tasmanie. L’estuaire est encadré de deux massifs montagneux. A l’ouest, le Mont Wellington le point le plus haut (1 271 m) de la Chaîne de Wellington (Waterloo … morne plaine) ainsi baptisée pour honorer le vainqueur de napoléon en 1815. A l’est d’Hobart, une série de petites montagnes très sauvages encore, la chaîne Meehan. L’aéroport d’Hobart se trouve de l’autre côté des monts Meehan par rapport à Hobart.

A quelques secondes du toucher, piste 12.

Parking 4 de l’aéroport de Hobart-Cambridge après un vol d’un peu moins d’une heure depuis Melbourne durant lequel nous avons survolé la Tasmanie du Nord au Sud. Hobart est situé sur la côte méridionale de l’île. Il est 10h10 du matin. Il fait un très agréable 18° avec un beau ciel bleu. Notre client va se rendre à son rendez-vous et nous allons, comme d’habitude, l’attendre au poste … tranquillement.

Arrivée YMHB – RWY 12

YMMH--YMHB
Date 17.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YMML-ML-CWS-BENZO-DPO-SYNOT-CLARK-TTR-YMHB
Flight Time 00:57
Cruising FL370
Average TAS 395 kts
Cruise GS ??? kts
Take-off speed 186 kts
Landing speed 97 kts
Landing VS -289 fpm (aïe!)
Off-Block 08:55
Takeoff 09:05 Rwy 34
Landing 10:02 Rwy 12
On-Block 10:08
Distance (Real/Expected) 359/357 NM
Weather Reports
ORIGIN YMML 171400Z 23006KT CAVOK 23/09 Q1012 NOSIG
DESTINATION YMHB 171500Z 19006KT CAVOK 19/13 Q1013

Etape 43: YMHB-YSCB
Canberra et l’Australian Capital Territory

Drapeau de l'Australian Capital Territory

YMHB-YSCB. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Jeudi 17 Septembre 2015, onze heure et demi du matin au parking 4 de l’aéroport de Hobart. Notre client est revenu de son RDV, nous sommes donc prêts pour la troisième étape de la journée et la quarante-troisième de notre voyage. Cette fois nous prenons la direction de Canberra, la capitale de l’Australie, située dans le Federal Capital Territory, une enclave fédérale de 2 358 km2, enclavée dans l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud. C’est une longue étape de 860 km ! Le vol durera sans aucun doute plus d’une heure.

Décollage de la piste 12 « with Oscar » face au sud-est, la même piste sur laquelle nous avons atterri tout à l’heure. On aperçoit la partie relativement plate qui s’étend au loin dans l’axe de la piste, c’est la vallée de la Coal River. La route qu’on survole s’appelle la Surf Road, elle longe une large plage . Juste au nord de l’aéroport on aperçoit les eaux de la lagune Orielton et, sur la droite, les eaux de Pitt Water, une baie enclavée qui s‘ouvre sur la Mer de Tasmanie par le tout petit détroit de Sandy Point.

On vire pour prendre une route au nord au-dessus des eaux de la Storm Bay qui fut découverte en 1642 par l’explorateur hollandais Abel Tasman. Latitude Sud 42°55’, c’est le point le plus au sud que nous atteindrons durant ce voyage en Asie-Océanie. On voit bien le Mont Wellington, que les Hobartais appellent tout simplement la « Montagne ». Devant nous, l’isthme de Lauderdale qui sépare la Storm Bay de la Ralphs Bay. Tout au fond, devant le Mont Wellington, c’est l’estuaire du Fleuve Derwent qui baigne Hobart, qu’on devine à droite.

A la verticale de Richmond, on passe les 9 000 pieds en montée vers 11 000 pieds sur une route au nord-ouest. Vue de la ville de Hobart au fond de l’estuaire du fleuve Derwent. Juste sous l’avion, on aperçoit un grand pont de forme concave qui enjambe l’estuaire, c’est le Pont de Tasmanie d’une longueur de 1,5 km. A l’arrière-plan, on aperçoit la Mer de Tasmanie avec, 2 300 km au-delà, la côte de l’Antarctique et la base française Dumont d’Urville. On en a jamais été aussi proche …

Le pont de Tasmanie à Hobart

On passe le FL320 en montée vers le FL380. On est sur une route plein nord qui suit très exactement le 147° de longitude Est. Sur notre droite, on voit deux lacs, le Lac Sorell (au nord) et le lac Crescent (au sud). La petite ville Tasmanienne qui est établie sur la bande de terre qui les sépare s’appelle Interlaken, comme en Suisse, ça ne s’invente pas.

Nous atteignons notre altitude de croisière (FL380) à 150 km au nord d’Hobart. Nous sommes pile à la verticale de l’aéroport régional de Launceston (YMLT), devant nous l’estuaire de la Tamar que nous avons vu à l’aller. C’est un point remarquable de la côte septentrionale de la Tasmanie.

On repasse au-dessus du grand port de la côte nord de la Tasmanie, Devonport. On était passé à sa verticale il y a trois heures à l’aller. On repasse à sa verticale mais en sens inverse cette fois.

Nous sommes repassés au-dessus de l’Australie par son point le plus méridional, le Wilsons Promontory. Nous sommes à la verticale de Warragul, à seulement 50 km au sud-est de Melbourne.

Nous suivons maintenant, toujours au FL380, une route au nord-est. A l’arrière-plan, on aperçoit la Baie de Port Phillip qui est le port naturel de Melbourne. Juste derrière nous, on voit le grand lac de barrage, le Lake Eildon d’une superficie de 138 km2. La vaste forêt, au relief marqué, qu’on voit sur la gauche de l’image est la forêt de l’Alpine National Park.

Devant nous, la blancheur des sommets des Alpes Australiennes, encore appelées les Snowy Mountains. Nous venons juste de franchir la frontière entre les Nouvelles-Galles du Sud et l’Australian Capital Territory. Nous sommes à une cinquantaine de km de notre destination, nous passons 14 000 pieds en descente vers 7 200 pieds. Sur notre gauche, on voit bien la vallée Yaouk qui sépare le Massif du Bimberi du Massif de Namadgi, avec le petit lac Corin au fond. Nous survolons les plus hauts points du continent australien.

Nous prenons le LOC pour la piste 35, ce qui correspond à une arrivée sur Canberra par le sud. Nous traversons la rivière Murrumbidgee au-dessus d’une nature bien verte très différente de l’outback rougeâtre qu’on a survolé hier.

Derrière nous, on aperçoit les contreforts montagneux qui, en ce début de printemps austral, atteignent des sommets tous enneigés.

Courte finale pour la piste 35. Bien dans l’axe (merci l’ILS).

Nous sommes garés à la porte 3, qui, malgré sa numérotation, est assez éloignée du terminal, après un vol d’une heure et vingt minutes depuis Hobart. Il est une heure un quart de l’après-midi. On va grignoter quelque chose au poste. Bien qu’on ne soit qu’au printemps et à une altitude de 650 m, il fait un bon 21°C dehors.

Arrivée YSCB – RWY 35

YMHB-YSCB
Date 17.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YMHB-HB-CLARK-SYNOT-LT-DPO-BENZO-YLEG-NAREL-TAREX-NABBA-RUMIE-TANTA-YSCB
Flight Time 01:20
Cruising FL380
Average TAS 430 kts
Cruise GS ??? kts
Take-off speed 185 kts
Landing speed 94 kts
Landing VS -62 fpm
Off-Block 11:35
Takeoff 11:45 Rwy 12
Landing 13:05 Rwy 35
On-Block 13:10
Distance (Real/Expected) 602/581 NM
Weather Reports
ORIGIN YMHB 171530Z 18004KT CAVOK 18/14 Q1013
DESTINATION YSCB 171700Z AUTO 00000KT 9999 // NCD 18/14 Q1016

Etape 44: YSCB-YPMQ
Vers Port Macquarie

YSCB-YPMQ. Flight route. Green, planned; Red, actual.

Jeudi 17 Septembre 2015, 14 h 40, porte 3 de l’aéroport de Canberra-International, un Dash-400 des Qantas Link est parqué juste à côté de nous. Jusqu’à présent, l’aéroport de Canberra, bien qu’appelé « international », n’était relié à aucune destination à l’international ! Singapore Airlines a annoncé récemment, qu’elle ouvrira en septembre 2016 une ligne directe Singapour-Canberra en Airbus A330. Nous allons commencer notre quatrième et dernier vol de la journée qui nous conduira cette fois à Port Macquarie, en Nouvelles-Galles du Sud. C’est une étape moyenne de 554 km.

Décollage de la piste 17 « with yankee ».

On passe 5 000 pieds en montée vers ??? et on vire vers le nord. Si l’aéroport est dans le Territoire Fédéral, on repasse très vite au-dessus des Nouvelles-Galles du Sud. Ici, notre vol nous ramène vers Canberra, qu’on distingue au loin à gauche lovée autour des West and East Lakes, et donc nous sommes exactement à la verticale de la frontière entre ces deux états. Le paysage est vraiment d’un beau vert printanier. On aperçoit, en-dessous, le long ruban de la Monaro Highway, une autoroute qui mène de Canberra à la côte sud.

Un dernier regard sur les sommets enneigés des Alpes Australiennes, avec la banlieue sud de Canberra, logée dans la vallée de la rivière Murrumbidgee. Ce sont les villes de Woden Valley, au premier plan, et de Greenway au fond.

On passe les 8 000 pieds au-dessus de la capitale fédérale. On voit bien les plans d’eaux qui séparent les quartiers sud des quartiers nord, ici c’est le West Lake qui se prolonge, au nord, par la rivière Molonglo. On aperçoit très bien le splendide jet d’eau du Captain Cook Memorial Jet qui commémore la première observation de la côte orientale de l’Australie par l’explorateur anglais James Cook. L’eau est expulsée jusqu’à une hauteur de 183 m, à la sortie des buses, l’eau atteint la vitesse de 260 km/h. Impressionnant, même de cette altitude. Le grand cercle qu’on voit, juste sous l’avion, est le State Circle avec, en son centre, le Parlement Australien et les bâtiments du gouvernement. Le grand bâtiment situé sur la rive du West Lake est la Galerie nationale d’Australie qui est, avec près de 120 000 œuvres, le principal musée de Canberra et du continent.

Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL370 sur ce vol) à 170 km au nord de Canberra. Devant nous on aperçoit la côte et, droit devant, la ville de Sydney.

Vue depuis le FL370 du relief couvert de forêt qui s’étend au sud de Sydney, avec de nombreux lacs artificiels alignés. De gauche à droite, le lac Cataract, le Lac Cordeaux, le Lac Avon et un bout du Lac Nepean. Tous ces lacs sont des lacs de barrage. Ils fournissent Sydney en eau potable et en électricité.

On survole la banlieue ouest de Sydney, nous sommes à la verticale de la ville de Liverpool. Devant nous, on aperçoit l’aéroport de Bankstown (USBK) qui est l’aéroport d’aviation générale et d’affaire de Sydney. L’estuaire du fleuve Parramatta est bien visible devant nous. Ce fleuve donne dans un bras de mer très connu, c’est le Port Jackson, encore appelé Sydney Natural Harbour.

Vue depuis le FL370 de l’aéroport de Sydney-Kingsford Smith (YSSY), le plsu importat d’Australie, dont les pistes donnent sur la fameuse Botany Bay, là où James Cook, qui naviguait sur l’Endeavour, débarqua le 29 Avril 1770 lors de son premier voyage. Le pourtour de la Baie est un espace protégé.

Vue depuis le FL370 du Port de Sydney (le Port Jackson), avec les très-connus Harbour Bridge et Opéra de Sydney. Le Harbour Bridge de Sydney fut conçu par l’architecte londonien Sir Ralph Freeman et construit par le français Georges Camille Imbault (Ingénieur des Arts et Métiers, un gadzarts).

A la verticale de l’aéroport de Sydney, nous avons viré d’une route plein est à une route plein nord qui nous fait suivre la côte australienne. Sur notre gauche, le magnifique estuaire du fleuve Hawkesbury avec, au premier plan , les fjords entourés de forêts du Parc National de Ku-Ring-Gai-Chase situé juste à 25 km au nord de Sydney. A l’arrière-plan, on aperçoit les hauteurs bleutées des Blue Mountains.

Trente-trois minutes après avoir décollé, nous entamons notre descente sur Port-Macquarie, à 145 km de là. Nous passons le FL260 en descente vers 17 000 pieds. Devant nous, les hauteurs de la chaîne du Mont-Royal recouvertes de forêts ; ces forêts sont les fameuses Gondwana Rainforests classées en 1986 à l’UNESCO comme World Heritage.

Nous sommes en palier à 5 000 pieds, à une cinquantaine de km de notre destination. On survole la zone très cultivée et riches en élevages bovins du plateau de Comboyne. Cette partie de l’Australie est très pluvieuse et ressemble beaucoup au bocage normand.

Une vue du plateau de Comboyne et ses vaches

Nous sortons de l’étape de base pour une approche visuelle de la piste 03 à Port Macquarie. Sur notre droite, le Lac Queens au pied d’une petite montagne d’à peine 500 m, le North Brother.

Finale visuelle pour la piste 03. Trois rouges, une blanche. Badin à un peu moins de 120 nœuds, vario à -400 fpm. Plutôt bien dans l’axe. On continue !

Roulage pour la porte. Vue sur le parking de l’aviation générale et sur une piste en herbe balisée.

Scenery: Orbx - FTX: AU YPMQ Port Macquarie Airport

Le marquage au sol n’est pas vraiment des plus simples …

Parqué en porte 2 à l’aéroport de Port Macquarie après un vol de 52 minutes depuis Canberra.

Appareil paré pour passer la nuit ... cold and dark.

YSCB-YPMQ
Date 17.09.2015
Call Sign Five-Lima-Juliet
Aircraft Learjet 24B
ROUTE YSCB-CB-CN-SY-KAMBA-WLM-NICLA-YPMQ
Flight Time 00:52
Cruising FL370
Average TAS 358 kts
Cruise GS ??? kts
Take-off speed 182 kts
Landing speed 97 kts
Landing VS -80 fpm
Off-Block 14:40
Takeoff 14:54 Rwy 17
Landing 16:46 Rwy 03
On-Block 16:52
Distance (Expected/Real) 332/310 NM
Weather Reports
ORIGIN YSCB 171430Z AUTO 11003KT 9999 // NCD 21/10 Q1014
DESTINATION Not available (YPMQ)

Winds at FL370

Notre nuit à Port Macquarie

Notre hôtel : le Mercure de Port Macquarie (back to France !)

La chambre

La piscine

Le restaurant

Et voila pour cette journée du Jeudi 17 Septembre!
Très bons vols à vous tous.
Philippe

#1 [↑][↓] 06-04-2016 18:24:10

[FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#2 [↑][↓] 06-04-2016 20:24:29

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#3 [↑][↓] 07-04-2016 10:35:49

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#4 [↑][↓] 07-04-2016 11:40:33

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#5 [↑][↓] 07-04-2016 12:22:19

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#6 [↑][↓] 13-04-2016 18:19:38

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#7 [↑][↓] 13-04-2016 18:46:05

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#8 [↑][↓] 13-04-2016 22:42:32

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#9 [↑][↓] 20-04-2016 18:20:51

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#10 [↑][↓] 20-04-2016 18:43:29

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#11 [↑][↓] 21-04-2016 10:38:16

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#12 [↑][↓] 21-04-2016 20:56:15

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#13 [↑][↓] 22-04-2016 10:35:04

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#14 [↑][↓] 22-04-2016 10:38:12

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#15 [↑][↓] 23-04-2016 22:10:02

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#16 [↑][↓] 23-04-2016 22:12:26

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#17 [↑][↓] 27-04-2016 10:42:15

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#18 [↑][↓] 27-04-2016 12:47:34

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#19 [↑][↓] 27-04-2016 13:54:03

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#20 [↑][↓] 27-04-2016 15:15:13

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#21 [↑][↓] 27-04-2016 16:10:00

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#22 [↑][↓] 27-04-2016 16:36:13

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#23 [↑][↓] 27-04-2016 21:33:31

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#24 [↑][↓] 27-04-2016 21:58:22

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

#25 [↑][↓] 02-05-2016 17:56:34

Re : [FSX] Saga Asia-Oceania, 2ème semaine, de WMKK à WBKK

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