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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Voici la traduction d'un post paru hier, 16 juin, sur le blog de la compagnie KLM. Cette semaine la KLM a joliment repeint un de ses avions en orange, la couleur nationale des pays-Bas. Voici l'histoire de ce travail d'artiste.
Bonne lecture!
Philippe
DU BLEU A L'ORANGE EN 4 JOURS
Posté par Djamilla Bogaard le 16 Juin 2016
Est-ce que vous avez vu la dernière nouveauté de la flotte KLM ? Un des avions est orange au lieu d’être peint avec le bleu KLM habituel ... au moins l’est-il en partie seulement. Pourquoi KLM a-t-elle décidé de repeindre l’un des avions de sa flotte en orange ? Tout simplement, parce que les fans sur les réseaux sociaux de la KLM le demandaient avec insistance. Ce petit texte vous montrera comment on fait passer du bleu à l’orange un avion...
Le Jour du Roi 2015, nous avions placé sur notre site Facebook l’image virtuelle d’un de nos avions peint en orange avec la question: devrions-nous colorer un de nos avions en orange l’année prochaine? Il y eut une avalanche de réponse dans lesquelles le « Oui » dominait très nettement. Et, donc, voilà un de nos avions a été repeint partiellement en orange du 11 au 15 juin dernier !
Comment un avion est-il peint?
Etape 1: Collage et ponçage
Le Boeing 777-300 PH-BVA est remorqué au Hangar 14 à Schiphol, c’est l’atelier de Peinture ; on l’appelle communément The Painting Bay. Curieusement, la première chose que les employés démontent sur l’avion, ce sont les essuie-glaces. Apparemment, des essuie-glaces oranges, ça ne le ferait pas. Comme cet avion avait déjà été repeint totalement en 2015, il n’est pas nécessaire cette fois de le repeindre entièrement. On va lui appliquer de l’orange uniquement sur la moitié avant, du nez jusqu’à mi-fuselage. On peindra aussi une bande aux couleurs de la Hollande.
Le ponçage est manuel. On utilise des carrés abrasifs d’environ 35 cm2 (des petits carrés d’environ 5,9 cm de côté) qu’on place sur des ponceuses particulières pour les avions et le ponçage est effectués à la main sur toute la surface de l’avion. C’est un travail hautement spécialisé, car il ne faut pas abîmer le rivetage bien évidemment.
Après cette étape, l’avion est lavé longuement. Puis, une fois sec, on couvre les hublots et le ventre de l’avion avec un papier plastique collant spécial afin de protéger les parties déjà peintes qu’on ne veut pas recouvrir de la nouvelle peinture. Les ailes, les réacteurs, les trains d’atterrissage et les pneus sont tous aussi recouverts de bâches plastiques. Ce travail est effectué très méticuleusement. Les spécialistes japonais des paquets cadeaux seraient eux-mêmes très impressionnés par la technique d’empaquetage d’un avion dans l’atelier de peinture !
Etape 2: La peinture
La peinture proprement dite commence par la bande bleu-blanc-rouge, aux couleurs de la Hollande, qui coure le long du fuselage en forme d’une élégante vague. Puis, cette bande sèche, on peindra le fuselage d’abord avec un dégradé bleu-orange au milieu du fuselage, se terminant par un orange vif à l’avant de l’avion. La peinture du dégradé bleu-orange est bien visible sur la photographie suivante.
La peinture est appliquée au pistolet en utilisant l’électrostatisme. La peinture est projetée sur l’avion en étant chargée positivement alors que l’avion est relié à la cathode du même circuit électrique. L’avion est donc chargé négativement. Quand la pulvérisation de la peinture est terminée, arrive le temps du fignolage final. Les protections sont enlevées une à une. Et la totalité de la surface peinte est observée avec attention. Toute imperfection est corrigée, quelquefois avec un petit pinceau (voir la photo suivante). C’est cette étape de contrôle et de correction qui prend le plus de temps.
Quand tout cela est fini, ce n’est pas fini! L’avion est alors recouvert d’une couche de verni transparent qui protège la peinture et lui donne un brillant exceptionnel. Miroitement et éclats ... comme dans la chanson de Ben harper : Shimmer and shine. Une fois ceci fait, il n’y a plus qu’à lustrer l’avion à la main. Et le travail est fini.
Etape 3: Sortie du hangar
L’avion est totalement libéré de ses protections plastiques, et on le remorque en-dehors du hangar dans de l’air bien frais ! Un petit vol de maintenance a alors lieu avant de le réintroduire dans le service actif. Dans le cas de notre Boeing Triple-7, le vol de maintenance fut un aller-retour d’Amsterdam à Stavanger en Norvège le 15 juin dernier.
Faits & Chiffres
• L’avion reste 4 jours pleins à l’Atelier de Peinture. On travaille dessus 24 heures sur 24.
• 35 personnes travaillent sur chaque avion à repeindre.
• 100 rouleaux de rubans adhésifs de masquage sont utilisés pour chaque avion.
• 335 litres de peinture sont utilisés.
• 2 000 carrés abrasifs sont utilisés pour le ponçage.
• 1 000 m de feuilles plastique de protection sont nécessaires.
• 100 chiffons poussière sont utilisés pour le lustrage.
Le résultat final
L’auteure: Djamilla Bogaard
Employée de KLM depuis 2001, Djamilla est en charge du département des Réseaux Sociaux depuis 2010.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Génial, merci pour ce reportage, très instructif.
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Le PH-BVA est mĂŞme dispo pour FSX/P3D PMDG !!
ici : http://library.avsim.net/whatsnew.php?Sort=Name
Marc
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Super reportage ! Merci pour la traduction
L'hélice devant l'avion est un gros ventilateur conçu pour garder le pilote au frais. Lorsqu'il s'arrête, vous commencerez à avoir chaud... Il est donc important de le faire fonctionner en permanence durant le vol.
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Superbe !
Merci Philouplaine et Flying V.
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Merci pour vos commentaires bien sympas, il y aura d'autres traductions de ce genre de reportages courts.
Philippe
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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