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Bonjour à tou(te)s!
Un nouveau récit de voyage, jour après jour. Après les continents africains et asiatiques, cette fois c'est autour des Amériques.
Bonne lecture
1ère journée : Lundi 16 Mai 2016
EGJJ-EGPH-EKVG-BIKF-BGSF-CYYR
De Jersey à Goose Bay, via Edimbourg, Vagar (Îles Féroé), Reykjavik et Kangerlussuaq.
Voyage entrepris aux frais de l’énigmatique homme d’affaire à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, après l’Asie et l’Océanie, cette fois c’est le continent américain qui l’intéresse. Les escales s’enchaînent sur des journées entières de 3 à 5 étapes, avec un stop-over d’une heure 30 à chaque étape. Etape où notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 1ère journée. Nous retrouvons notre client à Jersey et l’on part aussitôt pour les Amériques. Comme nous voyageons vers l’ouest, on court après le soleil et on avale les kilomètres.
Etape 1: EGJJ-EGPH
De Jersey à Edimbourg
EGJJ-EGPH. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Lundi 16 Mai 2016, il est 6h45, le soleil se lève sur les Îles Anglo-Normandes. Notre Lear a passé la nuit en porte 14 de l’aéroport de Jersey-Saint Peter. Nous nous apprêtons à partir pour la première étape de la journée, la première de notre périple, à destination d’Edimbourg, la capitale de l’Ecosse. Ce vol sera une assez longue étape de 754 km en ligne droite.
Roulage pour la piste. Le soleil se lève sur les îles anglo-normandes.
Décollage de la piste 26 « with uniform ».
On passe 8 500 pieds en montée vers 12 000 pieds sur une route au nord-nord-ouest. Nous survolons la petite île anglo-normande de Sark.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL360 pour ce vol) à 160 km au nord-nord-ouest de notre point de départ. Nous sommes presqu’à la verticale des côtes anglaises du Devon, non loin de la petite ville balnéaire de Torquay.
A la verticale de Dunster, nous virons pour suivre le Canal de Bristol, cette vaste échancrure dans l’Île d’Angleterre qui sépare le Devon et la Cornouaille, au sud, du Pays de Galles, au nord. On vire vers l’ouest.
Nous approchons de l’extrémité septentrionale du Pays de Galles avec la côte du Pembrokeshire et le Cap Saint-David droit devant. Puis c’est le Canal Saint-Georges qui sépare l’Angleterre de l’Irlande, dont on devine les côtes à l’horizon. Le Canal Saint-Georges sépare aussi la Mer Celtique, au sud, de la Mer d’Irlande, au nord.
Au-dessus des eaux du Canal du Nord, on a commencé notre descente. On passe le FL325 en descente vers le FL220. On longe sur une route orientée au nord-nord-est la péninsule des Rhins de Galloway terminée par le Mull of Galloway. C’est l’Ecosse du Sud. De l’autre côté de la Baie Luce, on aperçoit la Péninsule de Machars. Toutes cette côte est très prisée des touristes. Le cap sud enserré de falaises de la Péninsule de Galloway est le point le plus septentrional de l’Ecosse.
Nous passons le FL220 en descente vers 17 000 pieds, quand notre client devient tout excité et se met à dire à haute vois : My golf course ! My golf course ! … Les trois pistes en triangle qu’on aperçoit devant sont celles d’un ancien terrain d’aviation abandonné qui forment le décor surréaliste d’un vaste terrain de golf très luxueux et moderne dont on devine le dessin des différents parcours. C’est le golf de Turnberry.
A une cinquantaine de km au sud-ouest d’Edimbourg, on passe 5 000 pieds en descente vers 3 400 pieds. Nous sommes dans le circuit d’approche de la piste 06 à EGPH. On passe juste à côté de la grande colline écossaise de Tinto Hill. Tinto est une dénomination assez inattendue dans ce coin du monde. On pense que le mot dérive du vieux écossais â€teinnteach†qui veut dire ardent...
Approche de la piste 06. Une blanche, une rouge. Bien dans l’axe (merci à l’ILS). Bonne vitesse (environ 120 neuds) et bon vario. On continue !
Parqué en porte 11 de l’aéroport international d’Edimbourg-Turnhouse après un vol de près d’une heure vingt depuis Jersey. Notre client va s’absenter. Nous allons l’attendre tranquillement au poste. Il est 8 heure et demie du matin, il fait un très agréable 16°C dehors. On laisse la porte de l’avion bien ouverte !
Lundi 16 Mai 2016
Etape 2: EGPH-EKVG
Les Îles Féroë
EGPH-EKVG. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Lundi 16 Mai 2016, il est dix heure moins dix du matin en porte 11 à l’aéroport d’Edimbourg-Turnhouse. Une heure et demie après notre arrivée nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée qui va nous conduire aux Îles Féroé. C’est une assez longue étape de 722 km en ligne droite. Le vol durera un peu plus d’une heure.
Décollage de la piste 06 « with oscar ».
Deux minutes après le décollage, on passe 4 500 pieds en montée vers 12 000 pieds sur une route plein nord. Sur notre gauche, au rétrécissement du Firth of Forth que nous survolons, on aperçoit les deux ponts qui enjambent le Firth. L’un, peint en rouge, est le plus ancien. C’est le Pont du Forth situé à quatorze kilomètres à l’ouest d’Édimbourg. Il est le deuxième plus long pont ferroviaire de type cantilever au monde et le premier jamais construit. Inauguré le 4 Mars 1890 par le Prince de Galles. Sa longueur est supérieure à 2,5 kilomètres. Il est uniquement destiné au trafic ferroviaire et il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis Juillet 2015. Il est doublé depuis 1964 par un pont autoroutier qu’on aperçoit juste derrière.
Principe vivant d’un pont cantilever
On passe le FL200 en montée vers le FL220. On vient de survoler la ville de Perth sur le fleuve Tay. Cette ville d’Ecosse est célèbre parce qu’on y trouvait la Pierre de Scone (The Stone of Scone) qui servait au couronnement des Rois d’Ecosse. On l’appelle aussi la pierre du destin, l'oreiller de Jacob. C’est un bloc de grès. Les Anglais l’ont prise en 1291 et acheminée à l’Abbaye de Westminster où elle sert depuis au couronnement des Souverains Britanniques. Aujourd’hui on voit une réplique de cette fameuse pierre écossaise à Perth.
La Pierre du Destin enchâssée dans le trône du couronnement des souverains britanniques.
On atteint notre altitude de croisière (le FL360) à 150 km au nord d’Edimbourg quelques 16 minutes après le décollage. Nous sommes à la verticale de la petite ville écossaise de Carrbridge située en plein dans le Massif des Cairngorms dans les Highlands à l’ouest d’Aberdeen.
Nous survolons Inverness depuis le FL360. On distingue bien le Moray Firth, qui, à l’ouest d’Inverness, devient le Beauty Firth. C’est l’estuaire des rivières Beauty et Ness. Le fameux Loch Ness n’est pas loin d’Inverness. Plus loin devant, on devine le Cormarty Firth.
A mi-chemin entre le nord de l’Ecosse, nous avons survolé les îles Hébrides, et les Îles Féroé qui sont, elles-mêmes, à mi-chemin entre l’Ecosse et l’Islande. Sur notre gauche c’est l’Océan Atlantique ; sur notre droite, la Mer de Norvège.
Nous passons 17 000 pieds en descente vers 16 000 pieds toujours en suivant un cap plein nord. Nous survolons la grande île du sud de l’archipel des Féroé, l’Île Suðuroy (littéralement : l’île du sud). Cette île est habitée, sa côte orientale présente de nombreuses falaises. Les îles Féroé possèdent des falaises maritimes parmi les plus hautes du Monde.
Approche de la piste 30 (encore invisible) à 3 200 pieds au-dessus du Skorpunarfjordur, un bras de mer entre la pointe nord de l’île de Sandø à gauche et celle de Streymoy à droite. Streymoy est l’île la plus grande et la plus peuplée des Féroé. C’est sur île que se trouve Torshavn la capitale et ses 13 000 habitants. L’approche va nous faire longer l’île d’Hestoy qui surplombe la mer de ses 420 m par endroit. Derrière cette île, c’est l’île de Vagar sur laquelle se trouve l’aéroport. L’île de Vagar n’est séparée de l’ïle de Streymoy que par un étroit bras de mer, le Vagafjordur, qui ne mesure que quelques centaines de m de large.
L’approche est un peu sportive malgré l’ILS. J’arrive un peu haut à cause des reliefs qui sont sur le parcours de la finale. Aïe, ça va taper j’en ai peur.
Parqué en porte 1 de l’aéroport de Torshavn-Vagar après un vol d’un peu plus d’une heure depuis Edimbourg. Le toucher à l’atterrissage a été, comment dire, un peu dur ! Mais bon … Il est onze heure et quart du matin, il fait beau et chaud pour les Féroé : 9°C. C’est normal, nous sommes en Mai !
Scenery: AZURAFILES - VAGAR AIRPORT RELOADED FSX
Lundi 16 Mai 2016
Etape 3: EKVG-BIKF
Vers l’Islande
EKVG-BIKF. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Lundi 16 Mai 2016, 12 h 40 en porte 1 de l’aéroport de Torshavn-Vagar. Nous sommes prêts pour la troisième étape de la journée, cette fois nous prenons la direction de l’Islande. C’est une étape assez longue, de 767 km en ligne droite! Le vol durera sans aucun doute un peu plus d’une heure et pour la plupart au-dessus des eaux de l’Atlantique Nord.
Roulage pour la piste. Vue sur le nouveau terminal passager de l’aéroport. Tout en verre.
Décollage de la piste 12 … avec des petits problèmes de mesh et de raccord de textures.
Après avoir fait demi-tour, on repasse à la verticale de l’aéroport de Vagar. Nous passons 8 000 pieds en montée vers 14 000 pieds.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL360) vingt minutes après le décollage et à 140 km à l’ouest de Vagar. Nous survolons l’Atlantique Nord.
Un gros quart d’heure plus tard, les côtes de l’Islande sont en vue. Devant nous, on aperçoit le grand glacier de Vatnajökull. Le Vatnajökull est la plus grande calotte glaciaire d'Islande. C'est le deuxième glacier le plus volumineux d'Europe, avec ses 8 300 km2 il est presque aussi vaste que la Corse Des volcans se trouvent sous cette carapace de glace et lorsqu’ils entrent en éruption ils créent des débâcles glaciaires, ou jökulhlaup, aux proportions gigantesques. Le dernier jökulhlaup de cette calotte glaciaire a eu lieu le 5 novembre 1996, à 8 heures 30 du matin. Les eaux accumulées sous le glacier par l’éruption d’un volcan sous-glaciaire, se sont brutalement épandues dans l’une des petites rivières qui d’habitude coulent de la calotte vers l’Océan. Très vite, le débit de la rivière augmente (multiplié par cent en deux heures) et des blocs de glace provenant du glacier (poids supérieur à mille tonnes et jusqu'à quinze mètres de hauteur) sont charriés dès le début de la crue à une grande vitesse. Le 6 novembre, un autre volcan sous-glaciaire , le Bárðarbunga, entra lui aussi en éruption durant vingt à trente minutes. On estime que c'est la décompression de la glace à la suite de la vidange du lac qui a déclenché l'éruption. Le jökulhlaup se termine dans la nuit du 7 au 8 novembre après 52 h de crue. Au maximum de l’événement, le débit de la petite rivière atteignit un pic de 45 000 m3/s (supérieur au débit du Mississippi) sur une largeur de cinquante kilomètres et une hauteur d'eau de trois à cinq mètres. Au total, 3 km3 d'eau se sont déversés hors du glacier ; le flot boueux (cent millions de tonnes de matériaux volcaniques furent charriés) forma une traînée de quinze kilomètres de long dans l'océan Atlantique ; la couche de sédiments déposée a surélevé le sandur de dix mètres par endroits. Impressionant, non ? Bienvenue en Islande.
Nous passons 9 000 pieds en descente vers 4 000 pieds sur un cap au nord-ouest à une quarantaine de km de notre destination. On survole le port de Porlakshöfn, l’un des rares ports avec des services de ferry de la côte méridionale de l’Islande. Il y a même une plage et on aperçoit, sur la gauche, un terrain de golf.
On aperçoit Reykjavik sur notre gauche. Nous survolons les pâturages du Skúlatún. Au loin, on aperçoit les montagnes du Promontoire de Kjalarnes de l’autre côté de la Baie de Reykjavik.
Dans l’étape de base, on va bientôt virer pour prendre le LOC de la piste 20. Nous survolons à 2 400 pieds les eaux de la Baie de Reykjavik.
Finale pour la piste 20. L’ILS nous place un peu trop à droite de l’axe de la piste, je vais rattraper ça. Deux blanches, deux rouges au PAPI. Bonne vitesse et bon vario. On continue.
Parqué en porte 10 à l’aéroport de Keflavik après un vol de près d’une heure et demie depuis les Féroé. Nous sommes partis à une heure moins le quart de l’après-midi et il est une heure un quart de l’après-midi, heure locale. L’Islande a une heure de décalage avec les Féroé ; c’est l’avantage de voyager vers l’ouest. Il fait un très agréable 9°C dehors, mais en Mai le temps islandais peut changer du tout au tout en très peu de temps. Notre client va s’absenter et revenir dans une petite heure et demie, on l’attend dans l’avion.
Lundi 16 Mai 2015
Etape 4: BIKF-BGSF
Vers le Groenland
BIKF-BGSF. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Lundi 16 Mai, il est trois heure de l’après-midi en porte 10 de l’aéroport de Reykjavik-Keflavik. Effectivement le temps a brutalement changé, un brouillard épais s’est installé sur l’aéroport et Reykjavik. Nous sommes prêts pour le quatrième vol du jour, la quatrième étape de notre périple. Nous prenons la direction du Groenland, vers Kangerlussuaq, l’ancienne Søndre Strømfjord des Danois ! C’est une longue étape de 1 355 km en ligne droite! Ce vol va sans aucun doute durer pas loin de deux heures.
Roulage pour la piste, le brouillard est à couper au couteau !
Décollage de la piste 20 « with victor » ou "with purée de pois"!
On atteint notre altitude de croisière (le FL390 pour cette étape) à 190 km à l’ouest de Reykjavik. Nous survolons les eaux du Détroit du Danemark qui sépare l’Islande du Groenland et la Mer du Groenland, au nord-est, de l’Océan Atlantique, au sud-ouest. Et pourtant, le Danemark est à quelques milliers de km au sud d’ici ! C’est dans ces eaux que, le 24 Mai 1941, la Bataille navale du Détroit du Danemark opposa le cuirassé Bismarck au Hood, ce dernier fut coulé, et au cuirassé Prince of Wales qui fut gravement endommagé.
On approche des côtes du Groenland. Tout ce qu’on aperçoit, c’est la calotte glaciaire qui recouvre la quasi-totalité du Groenland. Le petit port groenlandais de Tassilaq est droit devant. A part ce village et ses 2 062 habitants, la côte à cet endroit est désertique.
A peu près à mi-chemin entre la côte orientale et la côte occidentale du Groenland, au FL390. Ce n’est qu’un océan de glace en-dessous. La calotte glaciaire occupe un peu plus de 80% de la surface de l’île. Son épaisseur moyenne frise les 2 km ! Cet inlandsis glaciaire est le second au monde en volume après celui de l’Antarctique. Si la glace qu’il contient fondait d’un coup, le niveau des mers monterait de 7,2 m. Impressionnant, non ?
Toujours sur le même cap au nord-ouest que nous suivons depuis Reykjavik, nous sortons de l’inlandsis pour survoler des zones non glacées. Nous passons sous les 10 000 pieds en descente vers 3 500 pieds. Nous sommes à une cinquantaine de km à l’est de notre destination, nous allons entrer dans le circuit d’approche de la piste 28. Devant nous, l’extrémité orientale du Søndre Strømefjord (le Grand Fjord) au bout duquel se situe la ville de Kangerlussuaq. C’est vraiment un Grand Fjord car la côte occidentale du Groenland est encore à 200 km de là !
Sur un cap plein ouest, nous sommes en longue finale pour une approche visuelle de la piste 28. Kangerlussuaq est droit devant. On aperçoit sur notre droite, les eaux d’un autre fjord, le Fjord Isortoq qui reçoit les eaux du fleuve Majorqaq, l’un des plus larges du Groenland. Ce fleuve est alimenté par les eaux de fonte de l’inlandsis.
Approche visuelle de la piste 28 Ã quelques secondes du toucher.
Parqué en porte 14 de l’aéroport de Kangerlussuaq-Sondrestorm après un vol d’une heure quarante depuis Reykjavik. Finalement, nous avons mis moins de deux heures ! Et de fait, nous sommes partis de Reykjavik à 3 h de l’après-midi et il est 3 h de l’après-midi à Kangerlussuaq, qui a deux heures de décalage avec l’Islande. La température externe ressentie en plein mois de Mai est de 0°C … brrr !
Lundi 16 Mai 2016
Etape 5: BCSF-CYYR
Vers le Nouveau Monde
BGSF-CYYR. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Lundi 16 Mai, porte 14 de l’aéroport de Kangerlussuaq, Groenland. Il est 16h25. Nous allons commencer notre cinquième et dernier vol de la journée qui nous conduira cette fois à Goose Bay au Canada. Nous arrivons aux Amériques. C’est une très longue étape de 1612 km en ligne droite. Un Boeing 752F d’UPS est parqué près de nous. Kangerlussuaq est la traduction en langue inuit du nom donné par les Danois à cet endroit : Søndre Strømfjord (le Grand Fjord). C’est pourquoi on trouve encore dans les cartes aériennes Sondrestorm, et que l’appellation OACI est BGSF (SF pour Strømfjord), de même que l’appellation IATA de cet aéroport : SFJ.
Décollage de la piste 28. Ce qu’on voit de tout blanc à l’arrière-plan ne sont pas de nuages mais c’est la calotte glaciaire. On peut y accéder par des routes de gravier depuis Kangerlussuaq.
Nous passons les 4 000 pieds en montée vers 14 000 pieds sur un cap au sud-ouest. On aperçoit les installations de l’aéroport de Kangerlussuaq, le seul aéroport du Groenland capable d’accueillir les gros-porteurs Airbus A330 d’Air Greenland. Il n’y a que 500 habitants ici alors qu’à Nuuk, la capitale à un peu plus de 300 km au sud, il y a 17 000 habitants mais l’aéroport est un peu petit. On voit bien le bord de l’inlandsis qui barre l’horizon et sur lequel la lune se lève.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL400 pour ce vol) à 170 km au sud-ouest de Kangerlussuaq dix-sept minutes après le décollage. Nous sommes au-dessus de la ville de Manitsoq, l’ancienne Sukkertoppen des Danois. Devant nous, c’est l’Océan Atlantique Nord et, plus précisément, le Détroit de Davis qui sépare le Groenland, que nous quittons, du Canada, où nous allons.
Après avoir traversé la Mer du Labrador, nous approchons des côtes canadiennes.
Nous avons commencé notre descente vers Goose Bay. Nous passons le FL240 en descente vers 18 000 pieds. Nous longeons le Lac Melville, un grand lac salé, qui s’étend sur près de 200 km de la côte du Labrador à Goose Bay.
Nous prenons le LOC de la piste 08, sur notre gauche le Fleuve Churchill et, devant nous, le Lac Melville avec la ville de Goose Bay à l’embouchure du fleuve.
Finale courte pour la piste 08.
Nous sommes parqués en porte Golf-1 de l’aéroport de Goose Bay après un vol de 2 h 10 depusi le Groenland. Avec le décalage d’une heure entre Goose Bay et Kangerlussuaq, il n’est que six heures de l’après-midi. Voyageant vers ‘ouest et, donc, dans le sens de la marche du soleil, nous avons dans cette seule journée parcourut pas loin de 5 000 km. Nous étions à Jersey ce matin, nous faisons escale pour la nuit à Goose Bay au Canada.
Notre Lear en cold and dark pour la nuit en porte Golf-1. Nous rejoignons notre hôtel.
Notre nuit à Goose Bay
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Ou peut être encore Ingrid ?
Pilote virtuel FSX/Air Hauler - Condor Soaring.
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Ou peut être encore Ingrid ?
Oups Loïc, je ne me serais pas permis de faire cette référence, sans doute que Philou ne nous a pas suivi sur le tour d’Afrique et ne connait pas cette personne ... =(
@ Philou :
Ca y est, j'ai tout lu.
Tes récits me font découvrir plein de choses, dont le golf de Turnberry, que je découvre superbe grâce à Street View Google :
Mais aussi la superbe explication à l'ancienne de la tenue d'un pont Cantilever, ah si j'avais eu cette photo lors de mes cours de mécanique ...
Quant à ton approche non alignée, ça me rappelle un certain Roland (que tu connais si, là encore, tu as suivi un peu notre tour d'Afrique ..) : =8
J'attends la suite.
Dernière modification par Armand42 (14-11-2016 16:21:13)
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Chers Armand et Corsaire ... Ã propos d'Ingrid, vous ne croyez pas si bien dire. J'ai Ingrid comme copi sur tous les vols. La preuve:
Maintenant, je ne sais pas bien qui est l'Ingrid à qui vous faîtes référence
Philippe
Dernière modification par philouplaine (21-11-2016 18:27:53)
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Philou, pour ta gouverne, afin que tu connaisses Ingrid, .... assures-toi que, ni ton épouse, ni tes enfants, ne soit à proximité de toi et clique sur ce lien, va voir le spoiler et tu sauras .....=8=8
http://ftp.pilote-virtuel.com/viewtopic.php?pid=847997#p847997
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Suite du voyage ...
Deuxième Journée : Mardi 17 Mai 2016
CYYR-LFVP-CYHZ-CYYY-KROC-KMDW-KBNA
De Goose Bay à Nashville, via Saint-Pierre-et-Miquelon, Halifax, Mont-Joli, Rochester et Chicago.
Voyage entrepris aux frais de l’énigmatique homme d’affaire à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, après l’Asie et l’Océanie, cette fois c’est le continent américain qui l’intéresse. Les escales s’enchaînent sur des journées entières de 3 à 5 étapes, avec un stop-over d’une heure 30 à chaque étape. Etape où notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 2ème journée. Nous atteignons les Etats-Unis.
Mardi 17 Mai 2016
Etape 6: CYYR-LFVP
Vers Saint-Pierre-et-Miquelon
Blason de Saint-Pierre-et-Miquelon
CYYR-LFVP. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai 2016, il est 5h, le soleil de fin Mai se lève sur le Labrador. Notre Lear a passé la nuit en porte Golf-1 de l’aéroport de Goose Bay. Nous nous apprêtons à partir pour la première étape de la journée, la sixième de notre périple, à destination de Saint-Pierre et Miquelon, la Collectivité d’Outre-Mer qui est le seul territoire français en Amérique du Nord. Ce vol sera une assez longue étape de 764 km en ligne droite.
Décollage de la piste 34 « with sierra ».
Après avoir fait demi-tour, nous passons 6 000 pieds en montée vers 14 000 pieds et repassons près de l’aéroport que nous venons de quitter. C’est assez nuageux ce matin !
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL370 pour ce vol) à 170 km au sud de Goose Bay. Nous suivons une route orientée plein sud.
Nous survolons une région du Québec qui s’appelle la Côte Nord, une vaste région peu habitée, sauf sur la côte, et très riche en lacs comme on peut le voir.
Toujours sur un cap plein sud, nous survolons la côte qui donne sur le vaste Golfe du Saint-Laurent. On passe à la verticale de l’aéroport de Chévery (CYHR) qui dessert la peite localité du même om à l’embouchure du Fleuve Nétagamiou.
Nous avons commencé notre descente vers notre destination. Nous passons sous le FL240 en descente vers le FL190. Nous survolons la Baie de la Fortune sur la côte sud de Terre-Neuve.
Nous passons 15 000 pieds en descente vers 9 000 pieds. Devant nous, on aperçoit l’île de Miquelon avec, à gauche, la Grande Miquelon, puis à droite relié à la première par un long tombolo, la Petite Miquelon, aussi appelée Langlade. A l’arrière-plan, on distingue l’île de Saint-Pierre.
Finale longue pour la piste 26. L’aéroport est situé sur la pointe sud de l’Île Saint-Pierre. Devant, les îlots de l’archipel de l’île-aux-Marins.
A quelques secondes du toucher, nous sommes un peu trop à droite malgré l’approche en ILS. Sur notre droite, on laisse l’Etang du Cap Noir.
Parqué en porte 1 de l’aéroport de Saint-Pierre-Pointe-Blanche … la Pointe Blanche et l’étang du Cap-Noir … la géographie est très contrastée par ici. Notre premier vol de la journée aura duré près d’une heure et dix minutes depuis Goose Bay. Il est 7h30 du matin, heure locale, car Saint-Pierre présente un décalage d’une heure avec Goose Bay même si l’une et l’autre sont très proches en longitude.
Mardi 17 Mai 2016
Etape 7: LFVP-CYHZ
Vers la Nouvelle-Ecosse
LFVP-CYHZ. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai 2016, il est neuf heure moins dix du matin. Nous sommes en porte 1 de l’aéroport de Saint-Pierre. Une heure et demie après notre arrivée, nous sommes prêts pour la seconde étape de la journée qui va nous conduire à Halifax. C’est une étape de 623 km en ligne droite. Le vol durera un peu plus d’une heure.
Décollage de la piste 26. Le temps est brumeux.
Un dernier regard sur Saint-Pierre, la petite île à droite. Les deux îles de Miquelon, Langlade, au centre, et la Grande Miquelon tout à gauche. A l’arrière-plan, on aperçoit la côte méridionale de Terre-Neuve. Nous passons 12 800 pieds en montée vers 14 000 pieds sur un cap plein ouest.
Dix-sept minutes après le décollage et à 170 km à l’ouest de Saint-Pierre, on atteint notre altitude de croisière (le FL360 pour ce vol). Nous sommes à mi-chemin entre Terre-Neuve et l’Île de Cap-Breton. Sur notre gauche, c’est l’Océan Atlantique et, sur notre droite, c’est le Golfe du Saint-Laurent.
Vue depuis le FL360 de la ville de Sydney, Nouvelle-Ecosse, sur l’Île de Cap-Breton, ville qui depuis 1995 s’appelle simplement Cap-Breton. L’aéroport est Sydney-Douglas McCurdy (CYQY).
Depuis le FL360, vue sur la partie occidentale de l’Île de Cap-Breton, l’ancienne Île Royale du temps de la Nouvelle-France. L’Océan Atlantique est à gauche. On survole le lac Bras-d’Or qui, en fait, est une étendue d’eau salée qui communique avec l’océan par le zig-zag de French Cove, bien visible sur l’image. Le Lac Bras d’Or est une déformation du mot Labrador. Les indiens de la région, les Micmacs, l’appellent le lac Pitupaq, qui veut dire : « lac qui s’écoule vers l’unité ».
Toujours sur un cap plein ouest, nous avons commencé notre descente sur Halifax. Nous passons le FL230 en descente vers 12 000 pieds. Nous survolons la Péninsule de la Nouvelle-Ecosse. On distingue à l’arrière-plan, le Golfe su Saint-Laurent avec le Détroit de Northumberland qui sépare la Nouvelle-Ecosse de l’Île du Prince Edouard.
Longue finale pour la piste 24. C’est une région très boisée.
Courte finale pour la 24. Tous les indicateurs sont bons, on est bien dans l’axe. On continue.
En porte 46 à l’aéroport international d’Halifax - Robert L. Stanfield après un vol d’un peu plus de cinquante minutes depuis Saint-Pierre-et-Miquelon. Nous sommes partis de Saint-Pierre vers 9h, mais comme Halifax est en avance d’une heure sur Saint-Pierre, il est 9h ici. Notre client va s’absenter pour son RDV, et nous allons attendre dans l’avion, il fait très beau et, en ce mois de Mai, il fait un très agréable 17°C.
Mardi 17 Mai 2016
Etape 8: CYHZ-CYYY
Vers Mont-Joli
CYHZ-CYYY. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai 2016, 10 h 30 en porte 46 de l’aéroport d’Halifax. Pas mal d’avions parqués, tous des compagnies canadiennes ! Nous sommes prêts pour la troisième étape de la journée, la huitième de notre périple. Cette fois nous prenons la direction du Québec, plus exactement Mont-Joli sur la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent. C’est une étape assez courte, de 562 km en ligne droite! Le vol durera sans aucun doute moins d’une heure.
Décollage de la piste 15 « with whiskey ».
Nous passons le FL300 en montée vers le FL360. Nous suivons un cap au nord-ouest. Nous approchons de la Baie du Fundy , la Baie Française de l’époque de la Nouvelle-France, qu’on aperçoit droit devant. Le 14 Juillet 1696 (donc un siècle avant la Révolution mais un 14 Juillet tout de même), une bataille anale eut lieu dans cette baie entre une flottille française menée par Pierre Le Moyen d’Iberville et une flottille anglaise provenant de Boston. Ce fut une victoire française.
Dix-sept minutes après le décollage, nous atteignons notre altitude de croisière (le FL360) à la verticale de la baie de Fundy. Nous sommes à 155 km au nord-ouest d’Halifax.
Nous survolons Fredericton, la capitale de l’Etat canadien du Nouveau-Brunswick. La ville est située sur les rives du Fleuve Sain-Jean. On aperçoit l’aéroport international de Fredericton (CYFC).
Nous avons commencé notre descente vers Mont-Joli. Nous passons le FL290 en descente vers le FL240. Nous suivons le Fleuve Saint-Jean qui, ici, est la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Nous sommes dans l’espace aérien des USA, nous survolons la partie septentrionale de l’Etat du Maine.
Nous passons sous les 8 800 pieds end escente vers 5 000 pieds au-dessus de la région du Bas-Saint-Laurent dans les environs de Rimouski. Devant nous, c’est l’étroit lac Matapédia (un mot francisé dérivé de la langue Micmac qui veut dire : la « fusion des rivières »). Ce lac est un haut lieu de tourisme. Mont-Joli, notre destination, est à une cinquantaine de km sur notre gauche.
Nous passons 3 800 pieds en descente vers 2 200 pieds dans l’étape de base de la piste 24. Nous approchons de la rive sud du Fleuve Saint-Laurent, on aperçoit à l’horizon la rive opposée. En-dessous, c’est la Gaspésie avec ses nombreux champs bien rectangulaires. On aperçoit les maisons du village de Baie-des-Sables.
Finale longue, tout sorti, pour la piste 24 dont on aperçoit les lumières dans un brouillard apparu assez soudainement.
Finale visuelle pour la piste 24.
Parqué en parking 1 de l’aéroport de Mont-Joli, en Gaspésie, après un vol d’un tout petit peu plus d’une heure depuis Halifax. Comme le fuseau horaire du Québec a une heure d’avance sur Halifax, il n’est que midi moins le quart alors que nous sommes partis d’Halifax à onze heure et demi du matin, heure locale. C’est le mois de Mai, et à presque midi il fait un très agréable 24°C dehors. Mais, avec el vent, la température ressentie tombe à un petit 14°C ! Notre client va s’absenter pour son rendez-vous habituel. Nous l’attendons en restant au poste.
Mardi 17 Mai 2015
Etape 9: CYYY-KROC
Les Etats-Unis
CYYY-KROC. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai, il est midi dix de l’après-midi au poste 1 de l’aéroport de Mont-Joli au Québec. Notre client est revenu, nous sommes prêts pour le quatrième vol de la journée qui av nous conduire à Rochester, Etats-Unis. Nous allons donc rejoindre les USA. C’est une assez longue étape de 946 km en ligne droite! Ce vol va sans aucun doute durer plus d’une heure.
Décollage de la piste 24 par une belle après-midi de Mai.
Deux minutes après le décollage de Mont-Joli, nous passons 4 200 pieds en montée vers 11 000 pieds. Sur notre droite, la ville de Rimouski. Située dans l'estuaire du Saint-Laurent à environ 300 km en aval de la ville de Québec, la ville a été fondée en 1696 par René Lepage de Sainte-Claire qui s'établit sur sa seigneurie à la confluence du fleuve et de la rivière Rimouski. Rimouski provient de la langue indienne Micmac. Arimouski veut dire « la demeure des chiens », en référence sans doute aux nombreux phoques, ou chiens marins, qui vivaient sur le rivage de l’estuaire à cet endroit. Mais d’autres explications existent. On voit très bien l’aéroport de Rimouski (CYXK).
On passe le FL200 en montée vers le FL320 sur une route orientée à l’ouest-sud-ouest à la verticale de la ville québécoise de Trois-Pistoles. C’est, ici, la Région des Basques qui, dès le XVIème siècle, venaient nombreux en été pécher et faire du commerce avec les indiens Micmac. On approche de la bouche du Saint-Laurent car l’estuaire devient plus étroit. Sur la rive Nord, on aperçoit la rivière Saguenay, suffisamment grande pour être un fleuve. A la confluence de la Saguenay et du Saint-Laurent, on trouve la ville de Tadoussac fondée dès 1600 par les explorateurs Français.
22 minutes après notre décollage et à quelques 180 km au sud-ouest de Mont-Joli, on atteint notre altitude de croisière (le FL360 pour ce vol). Nous sommes à la verticale de la ville québécoise de Saint-Philippe-de-Néri.
Du même endroit, on aperçoit, à travers les différentes couches nuageuses, le fleuve Saint-Jean qui serpente dans une région faiblement vallonnée et très boisée, le Massif du Sud qui forme l’une des divisions septentrionales des Appalaches. Le Saint-Jean, à cet endroit, forme la frontière entre le Canada (au nord, et les USA, Etat du Maine (au sud).
Vue depuis le FL360 de deux villes jumelles d’Utica et de Rome, toutes les deux situées dans l’Etat de New-York. Sur notre gauche, c’est Utica alors que devant nous, c’est Rome et, plus loin, le Lac Oneida. On distingue deux aéroports très proches eux aussi. Celui près de Rome est le Griffiss International Airport, c’est une ancienne base de l’USAF, désaffectée en 1995. L’aéroport près d’Utica est l’Oneida County Regional Airport qui a été fermé en Janvier 2007 pour amener tous les services passagers et fret d’Utica et de Rome sur le seul aéroport Griffiss.
Nous passons sous 13 000 pieds en descente vers 12 000 pieds à environ 70 km à l’est de Rochester, notre destination. Nous allons plein ouest. Sur noter droite, le Black lake le long de la rivière Clyde. A l’horizon, c’est le grand Lac Ontario.
En finale longue pour la piste 04. Nous venons de passer au-dessus de la rivière Genesee. En-dessous, le paysage typique de la campagne du nord de l’Etat de New-York : densément peuplé, beaucoup de forêts, de petites collines, des fermes.
Finale pour la piste 04 du Greater Rochester International Airport. Un CRJ d’United attend que nous nous soyons posé.
Parqué en porte Bravo-2 après un vol de près d’une heure et demi depuis Mont-Joli au Québec. Il est près de deux heures de l’après-midi. Nous allons patienter une bonne heure et demi avant l’étape suivante. Avec 29°C, c’est une très agréable après-midi nord-américaine.
Mardi 17 Mai 2016
Etape 10: KROC-KMDW
Vers Chicago
KROC-KMDW. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai, 15h20, en porte Bravo-2 de l’aéroport de Greater Rochester, nous sommes prêts notre cinquième étape de la journée, la dixième de notre périple depuis Jersey, étape qui nous conduira cette fois à Chicago. C’est une assez longue étape de 834 km en ligne droite.
Roulage vers la piste, un Minibus d’United atterrit. C’est le vol UAL2004 qui arrive de Chicago, alors que nous faisons le vol inverse !
Décollage de la piste 04 « with uniform ».
On passe 3 000 pieds et on vire vers l’ouest pour rejoindre le trajet de notre plan de vol. Nous survolons Rochester, NY, avec la rivière Genesee qui se jette dans le Lac Ontario.
Dix-huit minutes après le décollage, nous atteignons notre altitude de croisière (le FL340) à la verticale de Toronto. Nous sommes à 160 km de Rochester sur un cap plein ouest.
Nous sommes à la verticale de Windsor, Canada. Nous voyons ici le fleuve Détroit qui, ici, sépare le Canada des Etats-Unis. On voit très bien la rive américaine vers laquelle nous nous dirigeons. La ville est Detroit, la grande capitale des industries automobiles aux USA. On aperçoit la Rivière Rouge qui serpente et s’enfonce dans Detroit. Partiellement caché par les nuages, on voit aussi l’aéroport international de Detroit : le Detroit Metropolitan Wayne County Airport (KDTW).
Nous avons commencé notre descente vers notre destination Nous passons sous le FL240 en descente vers 16 000 pieds sur un cap plein ouest. Dans un trou de la couche nuageuse, on aperçoit la grande ville de South Bend, Indiana, et son aéroport KSBN.
Nous survolons East Chicago, une banlieue sud de Chicago. Nous sommes en finale longue de la piste 31R à Chicago-Midway dont le seuil est à 25 km. On aperçoit les installations industrielles de l’usine de purification de Chicago Sud. On laisse sur notre droite le Lac Michigan.
Vue, au loin, du downtown de Chicago sur le rivage du Lac Michigan.
Finale visuelle de la piste 31R Ã Chicago-Midway.
Nous sommes en porte Charlie-1 à l’aéroport de Chicago-Midway après un vol d’une heure et quart depuis Rochester. Nous avons voyagé vers l’ouest et Chicago a une heure d’avance sur Rochester. Et, donc, nous sommes partis de Rochester à 15h30, heure locale, et il est ici à Chicago 15h50, heure locale.
Mardi 17 Mai 2016
Etape 11: KMDW-KBNA
Vers Nashville
KMDW-KBNA. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mardi 17 Mai, en porte C1 de l’aéroport de Chicago-Midway. Il est 17h25, nous allons commencer notre sixième vol de la journée qui nous conduira cette fois à Nashville. Nous sommes partis ce matin à 5 heure de Goose Bay. Que cet aéroport est l’un des principaux hubs des Southwest Airlines, est évident sur cette image.
Décollage de la piste 04R « with india ». Le sens de décollage a changé depuis notre arrivée, il y a une heure et demi.
Nous passons 5 700 pieds en montée vers 13 000 pieds sur un cap plein sud. Nous sommes à la verticale d’Englewood, une banlieue sud de Chicago. On distingue les gratte-ciel de Chicago downtown, les voies ferrées et la gare de triage de la Norfolk Southern Railway Company et le grand rectangle du Parc Washington.
Nous passons 13 000 pies en montée vers le FL190 à la verticale de Chicago Heights.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL330) environ 155 km au sud e Chicago. Nous passons à la verticale de la ville de Lafayette, Indiana.
Vue de Lafayette depuis le FL330, avec le fleuve Wabash et l’aéroport de l’Université de Purdue-Lafayette (KLAF).
Vue depuis le FL330 de la grande ville d’Indianapolis, la capitale de l'État de l'Indiana. Chaque année ont lieu de nombreuses courses automobiles sur le fameux anneau de vitesse d'Indianapolis. La plus ancienne (depuis 1911), et la plus fameuse, est l'épreuve des 500 Miles d'Indianapolis.
Nous avons viré au sud-ouest. Nous passons le long de la grande base militaire de Fort-Knox, Kentucky, qui occupe près de 440 km2. Depuis 1937, le gouvernement fédéral américain y entrepose la réserve d'or des États-Unis. On aperçoit le grand ruban argenté du fleuve Ohio.
Nous avons commencé notre descente vers Nashville, nous passons 16 000 pieds en descente vers 4 000 pieds dans l’étape vent-arrière de la piste 02R. On voit la grande étendue d’eau de l’Old Hickory Lake. Ce lac artificiel est nommé ainsi en honneur d’Andrew Jackson, le septième Président des USA, dont le surnom était « Old Hickory ». Nous sommes à 35 km de notre destination.
Dans l’étape de base, face à l’ouest et, donc, au soleil couchant. On aperçoit le ruban argenté du fleuve Tennessee.
En finale pour la piste 02R. Bonne vitesse (120 nœuds), bon vario (500 pieds par min) et dans l’axe (merci à l’ILS). On continue.
Parqué en porte Charlie-9 à l’aéroport de Nashville après un vol d’une heure dix depuis Chicago. Nous avons pu effectuer 6 vols aujourd’hui et couvrir plus de 3 000 km en une journée de vol grâce au fait qu’on s’est déplacé principalement vers l’ouest. Depuis Chicago, et pour une longue partie de la suite de ce périple, on va se déplacer désormais vers le sud principalement.
Notre Lear en cold and dark pour la nuit en porte C9. Nous rejoignons notre hôtel. Tiens, à nouveau des Boeing 737 des Southwest Airlines. Avec une flotte de 713 Boeing 737, ce n’est pas très étonnant.
Notre hôtel à Nashville
Notre hôtel : le Hyatt Place Nashville Downtown
Et voilà pour aujourd'hui!
Bons (cyber)vols à tou(te)s!
Philippe
ouaf ouaf ! bon toutou !!
Hors ligne
Suite du voyage et dernière journée de cette étape ...
Bonne lecture!
Troisième journée : Mercredi 18 Mai 2016
KBNA-KTLH-KMIA-MYNN-KMSY-KCRP
De Nashville à Corpus Christi, via Tallahassee, Miami, Nassau et La Nouvelle Orléans.
Voyage entrepris aux frais de l’énigmatique homme d’affaire à la cravate rouge ... à nouveau lui ! Après l’Afrique, après l’Asie et l’Océanie, cette fois c’est le continent américain qui l’intéresse. Les escales s’enchaînent sur des journées entières de 4 à 5 étapes, avec un stop-over d’une heure 30 à chaque étape. Etape où notre client s’absente pour un mystérieux rendez-vous express, puis ne revient des bureaux de l’aéroport que pour repartir aussitôt ... Voici le compte-rendu de la 3ème journée. Un voyage à travers le Sud des Etats-Unis, avec un crochet aux Bahamas.
Mercredi 18 Mai 2016
Etape 12: KBNA-KTLH
Vers Tallahassee!
KBNA-KTLH. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mercredi 18 Mai 2016, il est 6 h. Nous sommes en porte C9 de l’aéroport de Nashville. Nous sommes prêts pour ce premier vol de la journée, la douzième étape de notre périple. C’est la mi-mai et il fait déjà de bon matin un très agréable 24°C. C’est un peu brumeux. Ce vol sera une assez longue étape de 678 km en ligne droite.
En attente pour le décollage, un C-130 de l’USAF atterrit.
Décollage de la piste 13 « with sierra ». C’est en effet brumeux ce matin.
Sur un cap plein sud, nous passons 4 000 pieds en montée vers 6 000 pieds. Nous survolons Meadowood, une ville de la banlieue sud de Nashville. Sur notre gauche, le lac artificiel Duncan sur la Stones River.
Nous atteignons notre altitude de croisière (le FL310) à 155 km au sud de Nashville. Nous survolons l’Alabama.
Nous survolons au FL310 la ville de Scottsboro, une ville de l’Alabama sur le fleuve Tennessee. On distingue les deux tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Bellefonte, une tour pour chacun des réacteurs construite ne 1975. La centrale a été mise à l’arrêt en 1988. Aujourd’hui le site est mis en vente pour 38 millions de dollars. Il aura coûté la bagatelle de 5 milliards de dollars. Scottsboro est aussi connue (infamous en anglais) à cause de l’affaire des « Scottsboro Boys ». Cette expression désigne neuf garçons afro-américains, âgés de 12 à 20 ans, accusés en Mars 1931 d’avoir violé deux femmes blanches dans un train de marchandises traversant l’État de l’Alabama. Huit des neuf accusés furent condamnés à mort par le tribunal de Scottsboro quinze jours après les faits, à l’issue de plusieurs procès n’excédant pas une journée. L'affaire des Scottsboro Boys est considérée comme une étape importante dans le cadre de la lutte contre les discriminations et pour le droit à un procès équitable aux États-Unis. L'affaire accumule une tentative de lynchage avant l'inculpation des suspects, une mise en scène, des jurys intégralement blancs, une justice expéditive et des troubles à l'ordre public pendant les procès.
Nous survolons la frontière entre l’Alabama et la Géorgie quelque part à mi-chemin entre Montgomery et Atlanta. On aperçoit sur notre droite le grand lac artificiel établi sur le fleuve Tallapoosa. C’est ici qu’au XVIème siècle s’élevait Tukabatchi, la grande ville capitale de la nation indienne des Creeks. A l’époque, cette ville était la seconde ville la pus peuplée de l’Amérique du Nord. Une guerre civile entre Creeks puis, dans la foulée, une guerre avec les Etats-Unis aboutit, par le traité du 9 août 1814 à ce que les Creeks cèdent près de 120 000 km2 de leur nation aux Etats-Unis. Le début de l’expansion vers l’ouest de la jeune nation.
Vue depuis le FL310 de la ville de Columbus, GA, bâtie sur le fleuve Chattahoochee. C’était ici que commençait la portion navigable de la Chattahoochee. C’est aussi une ville sur la snowline des Etats-Unis. Au nord de Columbus, les régions voient la neige chaque hiver. u sud, la neige ne tombe que certaines années.
Vue du grand lac artificiel Walter F. George qui s’étend sur près de 120 km le long du fleuve Chattahoochee. C’est la frontière entre la Géorgie, que nous survolons, et l’Alabama qui, d’ailleurs, nomme ce lac le Lac Eufaula et pas Walter George !
Nous avons commencé notre descente. Nous passons 15 000 pieds en descente vers 13 000 pieds. Sur notre gauche, partiellement cachée par les nuages, on aperçoit la ville de Bainbridge, GA. Le fleuve est la Flint. De l’autre côté, c’est la Floride. Le nom de ce fleuve a une histoire. Il s’appelle Flint, ce qui veut dire » silex » en anglais. Ces berges regorgeaient de silex. Les indiens Creeks l’appelaient donc Ronotiskahachi, ce qui veut dire la rivière aux silex. Les espagnols, qui s’aventurèrent dans la région dès 1540, la nommèrent donc Rio Pedernales (pedernal veut dire silex en espagnol). les anglais, ensuite, reprirent l’appellation !
Toujours sur une route plein sud, on passe les 6 000 pieds, en descente vers 3 000 pieds. La météo devient brumeuse. On passe le Lac Talquin, un lac artificiel, infesté d’alligators. Ce lac est établi entre deux villes de Floride : Tallahassee, notre destination, et Quincy, d’où son nom Tal-Quin, formé des premières syllabes des deux villes.
Après avoir viré plein est, nous sommes à quelques secondes du toucher pour la piste 36. Tous les indicateurs sont corrects.
Parqué au poste 43 de l’aéroport international de Tallahassee après un vol d’un tout petit peu plus d’une heure depuis Nashville. Tallahassee est la capitale de la Floride. Tallahassee est un mot Creek qui veut dire : « la vieille ville ». C’est un lieu citadin depuis bien longtemps. Notre client va s’absenter pour son rendez-vous habituel dans les bureaux de l’aéroport. Nous allons l’attendre dans l’avion avec la climatisation branchée. Il est près de 8 h 30 (Tallahassee a une heure d’avance sur Nashville) et il fait déjà 26°c avec pas mal d’humidité.
Mecredi 18 Mai 2016
Etape 13: KTLH-KMIA
Vers Miami
Drapeau de la ville de Miami
qui rappelle celui de l'Inde ...
KTLH-KMIA. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mercredi 18 Mai 2016, il est dix heure moins dix du matin. Notre client est revenu de son rendez-vous d’affaire et nous nous préparons pour le deuxième vol de la journée qui nous conduira à Miami, la capitale mondiale des croisières avec près du tiers de la flotte mondiale des navires de croisière. C’est une étape de 657 km en ligne droite qui va nous faire traverser la Péninsule de Floride du nord au sud. Le vol durera un peu plus d’une heure.
Décollage de la piste 09 « with india ».
On atteint la côte du Golfe du Mexique avec des zones de mangroves et de marais très découpées. On passe 12 000 pieds en montée vers 17 000 pieds sur une route orientée au sud-est.
On atteint notre altitude de croisière (le FL310) à 150 km au sud-est de Tallahassee.
Nous survolons la ville de Marion, FL. On aperçoit l’aéroport de Marion County (KMAO) derrière nous avec ses pistes en forme de croix.
Nous avons commence notre descente. Nous passons le FL270 en descente vers le FL250 sur un cap plein sud. Devant nous, la côte sud de la Péninsule de la Floride et le grand Lac Okeechobee, un immense lac naturel d’eau douce de 1 90 km2. Les Américains l’appellent le « Big O ». Vers 1540, l’explorateur espagnol Hernando de Escalante Fontaneda le visita. Les Espagnols le baptisèrent Laguna de Sspirito Santo. Plus tard, en 1562, l'explorateur français René de Goulaine de Laudonnière arpenta la régionquand la région faisait partie de la Lousiane Française. Il et ce lac, qu'il nomma Surruque du nom d'un peuple de la Nation Mayacas, la principale de la région. Ce n’est qu’assez récemment qu’il fut nommé Lac Okeechobee, ce qui veut dire « Les Grandes Eaux » en langue Hitchiti, l’une des nations amérindiennes de la région.
Finale longue pour la piste 12, c’est à nouveau bien brumeux ! On aperçoit les bassins de rétention et de stockage des eaux usées de la Cemex, une internationale du ciment qui possède une vaste carrière de calcaire pour produire le clinker, nécessaire au ciment.
Courte finale pour la piste 12. Bon vario, mais un peu trop rapide et un peu trop à gauche de l’axe de la piste bien qu’on soit en approche ILS. Surtout ne pas se tromper de piste, on en voit pas moins de trois plus ou moins dans l’axe…
Comme on peut le voir, l’aéroport de Miami est un important hub pour American Airlines. Cette compagnie dessert 98 destinations en vols directs à partir de cet aéroport dont Paris CDG.
Parqué en porte Hotel-17 de l’aéroport international de Miami après un vol d’un pue moins d’une heure depuis Tallahassee.
Mercredi 18 Mai 2016
Etape 14: KMIA-MYNN
Les Bahamas
KMIA-MYNN. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mercredi 18 Mai 2016, 12 h 35 en porte H17 de l’aéroport de Miami. Nous sommes prêts pour la troisième étape de la journée, la quatorzième de notre périple. Cette fois nous prenons la direction des Bahamas, plus exactement Nassau, la capitale. C’est une étape très courte, de 296 km en ligne droite! Le vol durera sans aucun doute beaucoup moins d’une heure. Sur notre gauche, un Airbus 320 d’ABC Aerolineas de Mexico, plus communément connue comme Interjet. C’est une compagnie low-cost mexicaine.
Roulage pour la piste. Miami ets une importante destination internationale comme on peut le voir ici : un Triple-7 des Birtish Airways, un Boeing 747-400 de Korean Air (!!!) et rien moins que trois avions des TAM Linhas Aereas, la plus grande des compagnies aériennes brésiliennes.
Décollage de la piste 27 « with sierra ». On distingue la skyline de Miami à l’arrière-plan. Sur notre gauche, longeant l’implantation de l’aéroport, l’autoroute Florida State Road 836 aussi appelée La Dolphin Ewpressway qui reliele downtown de Miami à l’aéroport et à la banlieue ouest.
Après avoir fait demi-tour, on passe 12 000 pieds en montée vers 17 000 pieds sur un cap plein est. En dessous, on aperçoit le downtown Miami, la rivière Miami qui a donné son nom à la ville. On boit bien les différentes étendues d’eau qui forment le Port de Miami.. La Baie de Biscayne à gauche, les îles artificielles Vénetiennes (à droite) et Dodge, juste sous notre avion. Sur cette dernière, se trouve le terminal des bateaux de croisière de la compagnie Carnival Cruise Lines, la plus connue en Amérique du Nord. On voit plusieurs de leurs paquebots accostés.
Nous passons le FL260 en montée vers le FL270, notre altitude de croisière. Nous entrons dans l’epace aérien des Bahamas. Sur notre gauche, l’archipel des Bimini, avec l’Île North Bimini et l’Île South Bimini avec son aéroport international (MYBS). Le nom Bimini vient de la langue des habitants originels, les Lucayens, aujourd’hui disparus, qui veut dire : « Les Deux Îles ». Sur les îles Bimini, de nombreux endroits sont réputés être mystérieux. Le plus connu d'entre eux est Bimini Road. Des blocs de pierre immergés et alignés sur huit cents mètres, appelés la route de Bimini (Bimini Road), sont découverts au large de Paradise Point à North Bimini. Les indigènes Arawaks avaient parlé à Juan Ponce de Leon de la miraculeuse Fontaine de Jouvence qui, d’après eux, se trouvait dans un pays appelé Beemeenee. Il est de notoriété publique aux Bahamas, que la Fontaine de Jouvence se trouverait quelque part dans les piscines naturelles de South Bimini.
La Fontaine de Jouvence par Lucas Cranach l’Ancien 1546
Nous avons atteint notre altitude de croisière (le FL270) à 100 km à l’est de Miami.
Presqu’aussitôt à notre altitude de croisière, le contrôle nous demande de commencer notre descente vers Nassau. On aperçoit sur notre droite, les Îles Andros. Ces îles des Bahamas sont connues pour être relativement sauvages. Elles présentent aussi la particularité d’abriter une forte concentration de trous bleus.
Finale longue pour la piste 14 à l’aéroport international de Nassau sur l’île de New Providence.
Finale courte. Deux blanches, deux rouges sur le PAPI. Bien dans l’axe grâce à l’ILS. Bon vario et bonne vitesse. On continue.
Roulage pour la porte … sur notre gauche, on aperçoit les eaux turquoise du Lac Killarney qui occupe le centre de l’île.
Parqué en porte Oscar-1 de l’aéroport de Nassau-Lyden Pindling après un vol d’un tout petit peu plus d’une demi-heure depuis Miami. Nous sommes parqués devant le bâtiment de Odyssey Aviation, un FBO de Nassau qui opère des vols à la demande sur business jets dans tous les Bahamas. Les Bahamas, c’est l’Amérique ! C’est ici que Christophe Colomb posa son pied pour la première fois dans le Nouveau Monde, le 12 octobre 1492. Le sujet fait débat, mais l’île candidate la plus sérieuse se nomme San Salvador, à l’est de l’archipel. C’est le début de l’après-midi et il fait un magnifique 32°C.
Odyssey Aviation, Nassau, Bahamas
Mercredi 18 Mai 2015
Etape 15: MYNN-KMSY
La Nouvelle Orléans
MYNN-KMSY. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mercredi 18 Mai, il est trois heure moins dix de l’après-midi en porte O1 de l’aéroport de Nassau, Bahamas. Nous étions garés devant les bureaux de la compagnie d’aviation d’affaire ODYSSEY AVIATION. Un de responsables de la compagnie est sorti pour assister à notre départ. Manifestement, ça s’est très bien passé pour notre client, l’homme à la cravate rouge. Nous allons effectuer notre quatrième vol de la journée, le quinzième de notre périple depuis Jersey. Nous retournons aux USA avec comme destination : la Nouvelle-Orléans, l’ancienne capitale des Amériques Françaises jusqu’à Napoléon. C’est une assez longue étape de 1 368 km en ligne droite! Ce vol va sans aucun doute durer bien plus d’une heure.
Oh le joli parterre de fleurs ! Et un Cessna Citation parqué un peu plus loin.
Décollage de la piste 09 « with charlie ». Ce départ vers l’est, nous fait survoler le Lac Killarney.
Après avoir fait demi-tour, nous suivons un cap au nord-ouest. Nous passons 6 000 pieds en monte vers 10 000 pieds. La météo est très brumeuse. On aperçoit sur notre gauche le Lac Killarney. Derrière nous, ce sont les Bonefish Ponds. C’est une zone maritime protégée où la pêche est interdite.
Seize minutes après notre décollage, nous atteignons notre altitude de croisière (le FL340 pour ce long vol) quelque part au-dessus du détroit de Floride à 150 km au nord-ouest de Nassau.
Vue depuis le FL340 de la pointe sud de la Floride. On aperçoit la Cap Sable, qui est l’extrémité méridionale des Etats-Unis continentaux, et la longue procession des îles coralliennes des Keys qui s’étendent sur près de 300 km vers Cuba.
On repasse au-dessus de Miami. Depuis le FL340, on aperçoit assez bien les gratte-ciel qui donnent sur la Baie de Biscayne.
Une vingtaine de min plus tard, on atteint la côte occidentale de la Floride à la verticale de la ville de Sarasota.
On traverse la partie nord du Golfe du Mexique. Nous sommes à mi-chemin entre Sarasota et la Nouvelle-Orléans. La côte des Etats-Unis est visible sur notre droite à quelques 250 km de notre positon.
On a commencé notre descente vers La Nouvelle-Orléans. On passe le FL310 en descente vers le FL260. On distingue sur notre gauche, l’extrémité méridionale du Mississippi qui se jette dans les eaux du Golfe du Mexique ici, à Port Eads.
Finale longue pour la piste 10. On longe le Mississippi.
A quelques seconds du toucher, piste 10. Un appareil d’US Airways et un Boeing 737 des Southwest Airlines attendent en bout de piste.
Parqué en porte Golf-1 à l’aéroport Louis Armstrong de la Nouvelle-Orléans après un vol de près de deux heures depuis Nassau aux Bahamas. Avec le décalage horaire d’une heure entre Nassau et la Nouvelle-Orléans, il n’est que quatre heure de l’après-midi. Notre client va s’absenter et nous l’attendons au poste.
Mercredi 18 Mai 2016
Etape 16: KMSY-KCRP
Vers Corpus Christi
KMSY-KCRP. Flight route. Green, planned; Red, actual.
Mercredi 18 Mai, six heure moins le quart de l’après-midi, nous sommes prêts pour notre cinquième et dernier vol de la journée qui va nous conduire à Corpus Christi, au Texas. Beaucoup d’avions des Southwest Airlines. Cette compagnie low-cost exploite une flotte de 715 Boeing 737, pas moins ! Cette dernière étape est assez longue : 753 km en ligne droite.
Au point d’attente de la piste 10 où nous avons atterri tout à l’heure. Un Airbus A319 d’United atterrit en provenance de Denver.
Décollage de la piste 10 « with mike ».
Nous passons 5 000 pieds en montée vers 6 000 pieds sur une route plein ouest. On suit la rive sud du Lac Pontchartrain au niveau de la ville de Metairie, une banlieue de la Nouvelle-Orléans. On aperçoit la Chaussée du Lac Ponchartrain (Lake Ponchartrain Causeway) qui est un double pont qui relie la rive sud à la rive nord sur une distance de près de 40 km en faisant l’un des plus longs ponts au monde. C’est un pont à péage, il en coûte 3 dollars pour l’utiliser.
On passe le FL300 en montée vers notre altitude de croisière (le FL320) à la verticale de Bâton-Rouge, la capitale de la Lousiane.
On atteint notre altitude de croisière à 145 km au nord-ouest de la Nouvelle-Orléans, nous passons à la verticale de Rosedale.
Nous avons pris un cap sud-ouest. Nous passons au-dessus de la ville de Lake Charles près du lac éponyme qu’on aperçoit. Nous sommes proches de la frontière avec le Texas.
Vue depuis le FL320 de la ville de Texas City. Cette ville fait partie de la banlieue sud de Houston. A gauche, l’île de Galveston avec la ville maritime du même nom. Entre l’île et le continent, la West Bay et, plus proche de nous, la Baie de Galveston. Jusqu’au 4 septembre 1900, Galveston était la ville la plus prospère de la région. L’ouragan de ce jour-là la réduisit en miettes et, depuis, c’est Houston qui a pris le relai.
Nous avons commencé notre descente, nous passons le FL280 en descente vers le FL240. Nous survolons la Baie de Matagorda. C’est ici que le navire français La Belle fit naufrage en Février 1686. C’était la dernière expédition du grand explorateur français René Robert Cavelier de La Salle.
La flotte de Cavelier de La Salle sur les côtes de Lousiane par Théodore Gudin, 1839
En palier à 2 000 pieds, on prend le LOC pour la piste 35. L’Océan Atlantique est derrière nous, on traverse l’une des nombreuses îles barrières qui forment le cordon littoral sur plus de 160 km jusqu’à la frontière mexicaine. De l’autre côté de l’île on trouve une lagune à l’eau hypersalée et Corpus Christi est situé de l’autre côté de la lagune. Le point curieux, directement issu de la traduction des dénominations indiennes, est que l’île que nous traversons est l’Île Padre et la lagune de l’autre côté est la Laguna Madre. Père et Mère !
En finale longue pour la piste 35, la Laguna Madre loin derrière et, sur notre droite, on devine la Baie de Corpus Christi. Le temps est brumeux à cause des orages, comme on peut le voir ici.
Courte finale pour la piste 35. Tout est OK, on continue.
Parqué en porte Golf-3 à l’aéroport international de Corpus Christi après un vol d’un peu plus d’une heure depuis la Nouvelle-Orléans. Il est presque 19h30 et nous avons atteint la frontière avec le Mexique où nous pénétrerons demain. Bien que ce soit le début de la soirée, il fait encore un très agréable 31°C dehors. Ce qui est moins agréable, c’est la forte humidité. On mouille la chemise ici, même sans rien faire. Il est temps de rejoindre notre hôtel pour la nuit.
Notre Lear en cold and dark pour la nuit en porte G3. Nous rejoignons notre hôtel.
Notre hôtel à Corpus Christi
Notre hôtel : le Embassy Suites by Hilton at Corpus Christi
Et voilà pour cette première étape de trois jours autour des Amériques.
Bons (cyber)vols à tou(te)s!
Philippe
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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