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Bonjour,
Une nouvelle traduction d'un post récent sur le blog professionnel de la KLM.
Une petite traduction, quelques ajouts d'images supplémentaires et je vous souhaite une bonne lecture!
Philippe
Transavia : 50 ans et toujours vert !
Posté par Frido Ogier le 16 Novembre 2016
Quel peut bien ĂŞtre le rapport entre Transavia et le Nederlands Dans Theater (La NDT)? Les membres de la compagnie de danse furent les premiers passagers du premier vol de la Transavia, en novembre 1966.
Bon, pour être exact, il faudrait préciser que la société Transavia a juridiquement 51 ans car elle fut fondée en 1965 en tant que Transavia-Limburg. Cette compagnie aérienne nouvelle prévoyait des vols de passagers et de fret depuis l’aéroport de Beek dans la province hollandaise du Limbourg. Le premier appareil envisagé par Transavia-Limburg était un DC-3, mais à cette même époque (le milieu des années soixante) le tourisme de masse explosait et ce petit DC-3 fut vite trouvé trop petit. Aussi, au lieu d’un DC-3, la société porta plutôt son choix sur un DC-6 : 83 passagers (au lieu d’une petite trentaine) et rien moins que six membres d’équipage ; trois devant et trois dans la cabine.
Le premier avion de la Transavia: un DC-6
Transfert des activités à Schiphol
John Block, le directeur de la nouvelle compagnie, trouva aussi très vite que l’aéroport de Beek n’était pas l’idéal pour profiter pleinement du tourisme de masse. Il se tourna alors vers Amsterdam-Schiphol ... mais il y avait quelques accrocs. L’arrivée de la compagnie Transavia, rebaptisée Transavia-Holland, à Schiphol n’était pas du tout du goût de la concurrence qui y voyait « une distorsion irresponsable du marché » ! Malgré cela, la petite dernière des compagnies hollandaises obtint sa licence. Et, le 14 Novembre 1966, elle se présentait avec son DC-6, ses pilotes et tout son personnel commercial.
Le premier vol de la Transavia Holland quitta Schiphol pour rejoindre Naples, le 16 Novembre 1966. Il transportait tous les membres du Nederlands Dans Theater et son Orchestre. Pour célébrer ce premier vol, tout le monde partagea un gros gâteau. Beaucoup de ces premiers passagers se rappellent encore combien le temps sur l’Italie était mauvais te dégradé, ce premier vol arriva avec pas mal de retard. Mais, la représentation fut un gros succès.
Une Rapide montée en puissance
Les années qui suivirent ce premier vol de la fin 1966, furent des années de croissance forte à la fois du trafic des passagers mais aussi du trafic cargo. Trois ans plus tard, la flotte de la Transavia comprenait non plus un mais trois DC-6, auxquels s’ajoutaient un Boeing 707 et deux Caravelles. C’est à cette époque que la compagnie se fit bâtir un immeuble de bureau à Schiphol.
Une année après, et la Transavia recevait la licence totale d’exploitation, ce qui lui donnait le droit de posséder ses propres ateliers de maintenance et ses propres employés mécanicien. Transavia Holland décollait !
La presse s’intéresse à Transavia
Ce n’est pas pour cette vitalité-là que Transavia fit les gros titres de la presse en 1974. Le vendredi 13 Septembre 1974, trois terroristes de l’Armée Rouge Japonaise prirent d’assaut l’Ambassade de France à La Haye sur les ordres de Fusaku Shigenobu et en otages l’ambassadeur et dix autres personnes.
Ils demandèrent qu’un avion de ligne français les conduise là où ils souhaitaient se rendre. La France envoya un Boeing 707 d’Air France. Une fois arrivé à Schiphol, l’équipage français dût être remplacé par un équipage hollandais, or, à l’époque, seule Transavia exploitait un Boeing 707 en Hollande. Seuls des pilotes de la Transavia pouvaient remplacer au pied levé l’équipage d’Air France à bord du 707 requis par les terroristes.
C’est ainsi que le commandant Pim Sierks, le copilote Ruud van der Zwaal et le mécanicien navigant Bernie Knight, tous employés de la Transavia, furent nommés d’office pour piloter l’avion des terroristes japonais d’abord à Aden, puis en Syrie. A leur retour en Hollande, ils furent accueillis en héros.
Conférence de Presse du Cdt Sierks (le moustachu au centre).
Tout est dans le nom
Si la KLM est la compagnie aérienne la plus ancienne au monde à encore voler sous son nom d’origine, c’est loin d’être le cas de Transavia. Durant ses 50 ans d’existence, la compagnie s’est successivement appelé : Transavia-Limburg, Transavia HOLLAND, Transavia Holland, Transavia Airlines puis, enfin, transavia.com (tout en minuscule). Chacune de ces appellations évoque les tendances du marché aérien de l’époque.
La dernière évoque l’adresse internet de la compagnie, là où maintenant se vendent les billets. En bref, tout le monde ou presque associe Transavia avec des destinations au soleil sur des vols low-cost.
Un produit flexible
Le marché aérien, comme tout marché dans le système capitaliste, est sujet au changement et, pour survivre, à l’adaptation. Une constante des destinations des vols charter et des vols saisonniers a été le soleil en été comme en hiver et la neige en hiver. Mais le savoir-faire de Transavia se portait aussi sur les vols uniques, les fameux one-off flights.
En plus de ce type très particulier de demandes, Transavia a aussi développé une politique de vols pour d’autres compagnies (KLM, British Airways) ainsi qu’une activité à la demande plus rarement mentionnée : le vol de mise en place d’une ligne à la demande d’une autre compagnie aérienne. Ces activités annexes étaient essentielles pour occuper les avions et les équipages dans les temps-morts de l’année.
Des vols réguliers
La toute première fois que Transavia demanda d’exploiter une ligne régulière date de 1984, dix-huit ans après sa création. L’exploitation commença l’année suivante avec, comme destinations, Londres-Gatwick, Malte, et Reykjavik. A cette époque, la marché des vols charters était très puissant.
Pour répondre à ces demandes toujours plus nombreuses, Transavia opéra un changement de ligne stratégique tendant à harmoniser sa flotte, en se focalisant sur l’achat de Boeing 737 dès 1974. Le premier 737 de la flotte Transavia était un Boeing 737-200. Puis d’autres suivirent, jusqu’à totaliser 98 Boeing 737 d’ancienne génération se succédant dans la flotte. En 1987, c’est un 737 qui accueillit à son bord le millionième passager transporté. Aujourd’hui, la flotte de transavia.com comporte 42 Boeing 737NG.
Une filiale de la KLM
Transavia a été dans les mains de pas mal d’investisseurs dans sa vie. Pendant longtemps, le principal actionnaire a été la société KNSM (The Royal Dutch Steamboat Company). Année après année, la KNSM a vendu ses parts à la KLM. Et, en 2003, la KLM est devenue le principal actionnaire de Transavia qui, du coup, est devenue une filiale d’Air France-KLM.
Aujourd’hui, Transavia se développe loin de son ancien corps de métier : le transport des vacanciers vers des destinations au soleil ou à la neige. La compagnie cible désormais les hommes d’affaire qui souhaitent voyager à bas coût sur des compagnies low-cost aux petits soins pour eux. Et cela marche plutôt bien pour Transavia : 42 Boeing 737 et, depuis le début 2016, pas moins de quatre bases : Munich s’ajoute aux bases de Schiphol, Rotterdam et Eindhoven. Et les passagers transportés ? Aujourd’hui, Transavia transporte plus de 10 millions de passagers vers 110 destinations dans 32 pays. Sans aucun doute, un business très sérieux !
Toujours vert?
Et oui, toujours vert! Le vert est a couleur de la Transavia depuis ses débuts, un peu comme le bleu turquoise est la couleur de la KLM. Le vert est utilisé sous une assez grande variété de tons, un peu à l’image de la diversité des passagers transportés. Regardez les uniformes sur la photo : toujours verts ! Ça c’est la Transavia.
L’auteur : Frido Ogier
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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