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Bonjour,
Voici la traduction d'un article très intéressant (à mon avis) paru dans le New York Times d'aujourd'hui sur une prmeière aéronautique qui a eu lieu hier.
Bonne lecture
Philippe
Ça n’est plus un rêve, toute la Silicon Valley fonce pour des "voitures volantes"
Ce n’est pas de la science-fiction. Pas loin d’une quinzaine de start-ups californiennes ainsi que des grosses firmes travaillent à des prototypes d’engins aériens pour le transport d’une personne, plus des motos volantes qu’une véritable voiture volante en fait !
Article du New York Times du 24 avril 2017, par John Markoff
De Clearlake en Californie.
Par une belle après-midi, il y a quelques jours, un ingénieur aéronautique de la start-up californienne Kitty Hawk a piloté un drôle d’engin volant monoplace, une voiture volante : le « FLYER », au-dessus des eaux paisibles d’un lac pittoresque à 150 km au nord de San Francisco.
Site internet de Kitty Hawk Corporation : ici.
Le 1er vol des frères Wright le 17 décembre 1903 sur leur avion baptisé le Flyer sur la plage de Kitty Hawk en Caroline du Nord.
Le véhicule volant de la Société Kitty Hawk, plus une moto volante qu’une voiture en fait, rappelle beaucoup un des drôles d’engins volants que le jeune Luke Skywalker bricolait sur Tatouine. La machine de Kitty Hawk est un véhicule d’une centaine de kg qui peut accueillir sur un siège en plein air un seul passager. Il est propulsé par huit rotors entraînés par huit moteurs électriques qui sont aussi bruyants qu’un hors-bord. Il peut voler à 5 mètres de hauteur à la vitesse maximale de 40 km/h.
Le Flyer hier 24 avril en vol Ă Clearlake, Californie.
L’industrie des high-tech, comme on nous le dit souvent, est très friande des annonces qui étonnent, et, ces dernières années, la cible principale aux Etats-Unis était sans aucun doute les constructeurs d’automobiles et de motos. Par exemple, on a beaucoup parlé des prototypes de voitures intelligentes capables de se déplacer par elle-même en utilisant des modules d’intelligence artificielle à la place d’un conducteur humain. On peut en voir circuler désormais dans pas mal de villes. Et maintenant, le radar high-tech détecte de nouvelles machines volantes qui n’ont pas vraiment grand-chose à voir avec la Buick de votre papa à laquelle on aurait ajouté une paire d’ailes.
Aujourd’hui, ce n’est pas loin d’une quinzaine de start-ups californiennes, soutenues par des grands noms de la Silicon Valley tel que le fondateur de Google, Larry Page qui travaille désormais chez Kitty Hawk. Depuis, des grosses compagnies internationales sont venus dans le jeu, telles que Airbus et Uber ... et, tout récemment, même des investisseurs plus étonnants comme le Fonds Monétaire du gouvernement de Dubaï. Tous foncent pour le même rêve, celui de piloter seul une machine volante dernier-cri !
Les bureaux de la Société Kitty Hawk à Mountain View, Californie.
Le hangar où les prototypes de la Société Kitty Hawk sont construits ... opaque, opaque!
Les stratégies développées par ces compagnies ne sont pas les mêmes et, pour la plupart, la réalisation d’un prototype est encore aujourd’hui pour un avenir assez lointain ... lointain selon les critères de la high-tech californienne, c’est-à -dire à d’ici un peu plus d’un an. Mais toutes ces compagnies sont d’ores et déjà persuadées d’une chose : un jour, chaque personne aura dans son garage en plus d’une voiture et d’une moto, une ou deux machines volantes pour une personne. Le marché pressenti est immense. Les routes sont bouchées aux heures de pointe ? Alors bouchons le ciel!
Les défis sont d’une bonne taille, c’est sûr, à la fois en technologie et face à la réglementation. Mais le plus gros obstacle sera sans doute de convaincre le grand public d’adopter ce mode de déplacement.
Brad Templeton, un entrepreneur de la Silicon Valley consultant de Google, nous dit : « J’aime beaucoup l’idée de sortir de chez moi et de sauter sur ma machine volante pour aller me promener ou à mon travail ... mais je n’aimerais pas trop en voir un peu partout ! »
La Société Kitty Hawk, la nouvelle compagnie de Larry Page, bénéficie de l’extraordinaire vitalité de son fondateur, elle veut être la première sur ce marché et prévoit de commencer les ventes de son premier modèle dès la fin de cette année ! La confiance des investisseurs dans cette start-up et dans ses annonces fracassantes tient surtout à la personnalité de ses deux fondateurs : Larry Page, celui qui a fondé Google, et Sebastian Thrun, le fondateur et directeur du XLab de Google.
Revenons quelques années en arrière. Courant 2013, des rumeurs commencèrent à circuler dans Mounatin Viwe et Palo Alto comme quoi la division Zee Aero de la toute nouvelle Société Kitty Hawk avait mis au point un objet volant révolutionnaire dans l’esprit “Google”. A l’époque, Larry Page refusait toute interview sur ce sujet, et donc presque rien ne fuitait sur ce qui se passait derrière les murs opaques du bâtiment de Zee Aero. Larry Page déclara cependant : « Nous rêvons tous de voler librement et sans efforts. Je peux vous dire que je suis très confiant dans ce que, très bientôt, je vais monter sur mon Kitty Hawk Flyer pour moi aussi, presqu’un siècle après le vol du Flyer des frères Wright à Kitty Hawk, faire un petit vol agréable et facile dans un endroit paisible. »
Tout récemment, Cameron Robertson, le pilote d’essai du prototype du Flyer de la Société Kitty Hawk, a volé au-dessus des eaux du Clear Lake en manipulant son engin grâce aux deux joysticks de part et d’autre du siège, un siège qui tient plus de la selle d’une moto que du siège confortable d’une voiture. Avec son casque intégral de motard et sa combinaison de nageur, lui et sa machine fendait l’air au-dessus du lac un peu dans la posture d’un pilote automobile dans sa formule 1. Lors du premier vol du Flyer, qui a eu lieu hier le 24 avril 2017 et qui a duré un quart d’heure, M. Robertson s’est élevé à environ 5 mètres et a enchaîné une série de ronds au-dessus de l’eau agrémentés de quelques courts amerrissages, pour venir se poser sur un emplacement d’atterrissage aménagé spécialement à l’extrémité d’un ponton. Ce vol a été un succès.
On peut le voir sur youtube ici.
On a appris que le Flyer est l’un des nombreux prototypes de machines volantes sur lesquels la Société Kitty Hawk travaille en ce moment. C’est le premier à être dévoilé. L’idée de la publicité faite autour du Flyer est de regrouper des personnes enthousiasmées par ce premier vol et par ce concept de déplacement, de demander à ceux qui le souhaitent de payer 100 dollars afin de prendre une option sur un Flyer, avec un prix d’achat 2000 dollars moins chers que le prix grand public. Alors, chers lecteurs, à vous de jouer ! N’importe qui peut s’inscrire dès maintenant.
C’est une offre financière assez inhabituelle, notamment parce que le prix d’achat grand public n’a pas encore été fixé par la Société ... le fait que MM. Thrun et Page s’impliquent autant dans cette Société prouve bien qu’ils visent très au-delà d’un marché de niche pour le Flyer. Et les gens de Kitty Hawk ont pour but de mettre au point un véhicule personnel volant qui pourra être utilisé par monsieur tout-le-monde et, espérons-le, avec le feu vert des autorités.
A ce sujet, M. Thrun nous a déclaré : « Nous sommes en conversation avec la FAA sur ce sujet et, ces conversations sont amicales. Etre inquiet de voir des engins circuler à quelques mètres au-dessus de sa tête est tout à fait légitime. Mais, il faut discuter ensemble pour comprendre comment ces nouvelles technologies inévitables viendront s’insérer dans notre futur quotidien. »
Il y a deux ans, en 2015, M. Trhun a recruté deux autres pionniers des high-tech, MM. Cameron Robertson, dont on vient de parler, et Todd Reichert, qui travaillait comme ingénieur aéronautique chez Aero Velo, une start-up de l’université de Toronto qui développait le concept d’un hélicoptère à propulsion humaine.
Le vol réalisé hier et les suivants sont suivis de près par les autorités de la Federal Aviation Administration sous le titre des « aéronefs ultralégers ». Les pilotes dans cette catégorie n’ont pas besoin d’être licenciés, ils peuvent donc piloter des machines pour des vols de plaisance dans des endroits retirés. Pour augmenter la marge de sécurité du vol, les ingénieurs de Kitty Hawk ont choisi de faire ce premier vol au-dessus de l’eau. Les responsables du marketing de Kitty Hawk ont annoncé que le Flyer de série serait assez différent du prototype dans son aspect extérieur et qu’il serait beaucoup moins bruyant. Le prototype est très bruyant !
« On souhaite vraiment que les gens qui verront pour la première fois notre prototype voler seront surpris, et qu’ils n’avaient pas ce genre d’engin en tête quand ils pensaient à quoi pourrait ressembler une voiture volante. A notre connaissance, personne n’avait en tête une moto volante ! ». M. Roberston ajoute : « Ce prototype n’est pas exactement ce que nous avons en tête pour le grand public, mais je pense qu’il démontre de façon convaincante que ça peut marcher ... c’est la vision réalisée d’un futur proche! »
La Société Kitty Hawk, cependant, entre dans une arène où la compétition est féroce et pas seulement de la quinzaine d’autres start-up concurrentes, mais aussi du géant commercial Airbus, basé à Toulouse-Blagnac en France. Airbus vient d’annoncer deux différents véhicules à usage personnel de type VTOL (Vertical Takeoff and Landing), le premier vol de ces deux prototypes est prévu pour avoir lieu avant la fin de l’année!
Au Salon international de l'automobile de Genève en mars dernier, Airbus a présenté son véhicule autonome Pop.Up qui est prévu pour transporter jusqu’à quatre personne sur route et dans les airs grâce à un module équipé de quatre rotors. AU début de cette année, le Fonds gouvernemental de Dubaï et la Société chinoise, EHang, ont annoncé qu’ils travaillaient sur un véhicule autonome volant de type taxi urbain dont le prototype devrait faire son premier vol en juillet prochain. Mardi prochain, la Société Uber devrait faire une annonce officielle lors d’une conférence à Dallas dans laquelle la compagnie californienne précisera sa « stratégie future dans le domaine de la mobilité urbaine aérienne ».
Le stand Airbus et le Pop.Up au Salon de Genève en mars 2017.
Le concept du véhicule taxi autonome d'Airbus: le Pop.Up.
Vidéo Airbus PopUP: ici.
On ne manque cependant pas de sceptiques qui se plaisent à pointer du doigt tous les obstacles pouvant faire barrage à la commercialisation en grand nombre de tels véhicules aériens. Il y a déjà une forte mobilisation contre le vol de drones autonomes au-dessus des aires urbaines, et la possibilité qu’un jour prochain des taxis aériens autonomes circulent au-dessus des voitures va sans doute ajouter de l’huile sur le feu. Et le bruit des rotors ne sera pas la préoccupation majeure des opposants !
Dison-le nettement, pour que de tels véhicules aériens autonomes circulent dans les airs, il va falloir revoir le système du contrôle aérien, rien de moins ! Il y a deux ans, la NASA (National Aeronautics and Space Administration) a commencé à travailler sur un nouveau système de contrôle aérien qui serait capable de contrôler la circulation de véhicules aériens de toutes tailles, de la moto aérienne personnelle aux géants de l’air et leurs centaines de passagers, y compris les drones. L’un des ingénieurs informaticiens de la NASA qui travaillent à ce projet a dit, il y a quelques semaines, que ce nouveau super-système de contrôle du trafic aérien fonctionnerait pour « un ciel noir de drones en tout genre ». Les premiers essais de ce système sont prévus pour 2019.
Une autre préoccupation de Kitty Hawk, ce sont les batteries ! La partie propulsive des rotors électriques est une technologie aujourd’hui tout à fait fiable. Le problème, ce sont les batteries. Aucune batterie légère actuellement ne peut fournir de l’énergie assez longtemps pour un vol d’une trentaine de km, la distance typique d’utilisation projetée de ces véhicules.
« Comment ça va le faire ? Je ne veux pas être un Cassandre (NdT un Debbie Downer en américain, bien plus explicite et drôle que "Cassandre") mais imaginez qu’on ne peut même pas utiliser son smartphone dans un avion par crainte que leur batterie ne prenne feu ! » nous a dit Mme Missy Cummings, la directrice du Laboratoire : Humans and Autonomy de l’université Duke à Durham, dont les recherches portent sur les modes de transports futurs en collaboration avec la NASA.
John Leonard, un professeur en ingénierie mécanique du Laboratoire d’Intelligence Artificielle du MIT (Massachusetts Institute of Technology) précise : « Surtout, je vois mal une voiture volante se garer sur le bord de la route aérienne en cas de problèmes mécaniques ... La Silicon Valley est pleine de gens remarquables et visionnaires, mais ils sont pour la plupart d’assez mauvais physiciens. La gravité, voilà le dur rappel à la réalité ! »
Les Sociétés qui, aujourd’hui, développent un ou des prototypes de « voitures volantes »
Terrafugia
Kitty Hawk
Airbus
Moller International
Xplorair
PAL-V
Joby Aviation
EHang
Volocopter
Uber
Haynes Aero
Samson Motorworks
AeroMobil
Parajet
Lilium
Dernière modification par philouplaine (25-04-2017 18:00:41)
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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