#1 [↑][↓] 12-10-2017 14:11:35

philouplaine
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[Réel] Nouvelle analyse stratégique guerre aérienne en Corée

Cher(e)s ami(e)s,
Je vous présente la traduction d'un article d'analyse et d'information paru tout récemment (avant-hier 10 octobre) sur le site spécialisé américain de FlightGlobal.com ... On y parle du rôle prédominant de l'aviation si la guerre reprenait dans la péninsule coréenne, une éventualité pas si impossible que cela.
J'ai pensé que vous seriez peut-être intéressés à lire une traduction en français???? J'ai gardé les illustrations de cet article.
Bonne lecture!
Philippe


ANALYSE: Feu et furie, la prochaine guerre de Corée sera aérienne
•    Source : FlightGlobal.com du 10 octobre 2017
•    Auteur : Greg Waldrom Ă  Singapoure

Un second conflit coréen a toujours été envisagé par les planificateurs militaires américains et de Corée du Sud. Le premier conflit de 1950-1953, qui a couté la vie à plus d’un million d’hommes, n’a jamais été terminé officiellement. Seul un armistice a été signé qui a mis un terme aux combats, mais, techniquement, Séoul et Pyongyang sont toujours en guerre.

L’objectif d’une paix enfin finalisée apparaît s’éloigner de plus en plus ces derniers temps, avec la montée en puissance récente du programme de missiles balistiques de la Corée du Nord. Et, pendant ce temps, les tweets imprévisibles, souvent chauvins, du Président Donald Trump ont nettement tendus les rapports entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. On en est à un point où un simple mauvais calcul pourrait déboucher sur une guerre. Dans une telle optique, il ne fait aucun doute sur le fait que l’atout de Séoul et de Washington est leur suprématie aérienne écrasante.

Malgré l’état délabré de l’armée de la Corée du Nord, qui monopolise ses ressources financières sur le seul programme des missiles balistiques, le combat aérien serait long et ardu pour les forces alliées. Non seulement, elles devront détruire la force aérienne, largement obsolète, de la Corée du Nord, mais elles devront aussi sans doute répondre à des missions urgentes et très variées, notamment d’attaques au sol, qui répondront à une escalade très rapide du conflit. La liste de ces missions préparées par les planificateurs alliés inclue la « décapitation » du gouvernement avec l’élimination ciblée des responsables politiques, la destruction du puissant réseau de défense anti-aérien nord-coréen et, surtout, les puissantes concentrations d’artillerie, cachées dans les montagnes au nord de Séoul. Mais, surtout, la mission principale sera sans aucun doute le support aérien des troupes au sol engagées dans des combats, qui seront probablement très intenses, à la frontière entre les deux Corées. Enfin, l’une des missions stratégiques la plus urgente des forces aériennes alliées sera de localiser et détruire tous les moyens de tir de missiles balistiques de la Corée du Nord.

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La défense de Séoul s’appuie largement sur des moyens fournis par l’US Air Force, notamment sur ces F-16 basés au Japon, ici sur la base de Tsuiki. © USAF

Flight International a établi la liste des forces aériennes mondiales en fonction de leur capacité à répondre à des missions spécifiques. En ce qui concerne le nombre d’avions de combat, les deux Corées sont dans le Top 10 du classement. Avec ses 572 avions, la Corée du Nord est classée cinquième. Avec « seulement » 426 avions de combat, la Corée du Sud n’est qu’à la sixième place, ex-aequo avec l’Egypte. Seules les forces aériennes des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Inde possède chacune plus d’avions que les deux Corées réunies. Les forces aériennes des deux Corées combinent à elles seules 7% de tous les avions de combat du monde.


Un léger décalage

Si les forces aériennes des deux Corées sont de la même taille, elles sont fortement différentes quand on y regarde d’un peu plus près. L’essentiel des avions de combat de la Corée du Nord datent du temps de la Guerre Froide, certains sont en service depuis près de 60 ans ! La modernité est représentée par une flotte de 35 Mig-29 Fulcrum. Tous les autres appareils sont de fabrication russe (avec des MiG-23, MiG-21, Sukhoi Su-7 et Su-25) et de fabrication chinoise comme le Chengdu F-7 (une copie du MiG-21) y compris des bombardiers Harbin H-5 (une copie du vieil Ilyushin Il-28 Beagle).

Sur le papier, la flotte nord-coréenne des hélicoptères militaires est impressionnante, avec plus de 200 appareils, y compris des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 Hind. Leur capacité militaire serait fortement entravée par la suprématie aérienne alliée. Curieusement, la flotte militaire nord-coréenne comprend aussi 84 hélicoptères Hughes MD500 Defender obtenus illégalement via l’Allemagne Fédérale dans les années 1980. Les milieux militaires alliés pensent que certains de ces MD500 nord-coréens pourraient être utilisés dans des missions d’infiltration du fait que la Corée du Sud utilise aussi des MD500.

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Un hélicoptère Hughes MD500 des Forces Aériennes de la Corée du Nord. © DPRKAF

Certains experts tendent à s’accorder sur le fait que les forces aériennes nord-coréennes sont hors d’état de prendre l’air. De plus, les quelques appareils en état de vol sont tellement anciens et obsolètes que leur utilité au combat n’est rien d’autre qu’une fable. Les Mig-17 nord-coréens étaient déjà descendus par dizaine par les F-86 Sabre lors de la première guerre de Corée, alors quel pourrait être la chance de survie du même Mig-17 aujourd’hui, face à des F-16 ? Dans une guerre moderne, la majorité des avions nord-coréens serait très certainement détruite au sol par des attaques de missiles de croisière au tout début des opérations.

Une autre faiblesse flagrante des forces aériennes de la Corée du Nord est le manque total d’avions de type AEW&C et C4ISR (NdT : AEW&C = airborne early warning and control = système aéroporté d’alerte précoce et de contrôle ; C4ISR = command, control, communications, computers, intelligence, surveillance and reconnaissance). Des photos de la propagande montrent le leader Kim Jong-Un paradant avec les équipages de Mig-29, mais les experts ne savent pas combien d’heures de vol ces pilotes ont réellement. Il semble bien que les séances d’entraînement en vol soient bien rares dans l’armée aérienne nord-coréenne. Les experts sont unanimes à dire que, même avec des séances d’entrainement, aucun exercice ne peut préparer les pilotes nord-coréens à la réalité actuelle du combat aérien, face aux avions furtifs américains et sud-coréens hyperéquipés en moyens électroniques.

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Le leader Kim Jong-Un visite en octobre 2014 une base aérienne des environs de Pyongyang là où sont basés les Mig-29 nord-coréens. © DPRKAF

En revanche, la force aérienne de la Corée du Sud est l’une des plus puissantes, sinon la plus puissante, de la zone Asie-Pacifique. Ses avions sont parmi les plus modernes et leurs pilotes sont entraînés de façon intensive. La principale composante de la ROCAF (NdT : Republic of Korea Air Force, la Corée du Sud est appelé République de Corée ou ROC. La Corée du Nord est appelée DPRK pour Democratic People’s Republic of Korea), est une flotte de 59 avions d’attaque Boeing F-15K Slam Eagle, une version multirôle bourrée d’électronique du F-15E Strike Eagle. La deuxième force de la ROCAF est une flotte de 120 chasseurs Lockheed Martin F-16C. Ces F-16 ont tous été rééquipés récemment avec des systèmes électroniques d’attaque et de détection radar les plus récents. Chaque F-15K peut être équipé de missiles de croisière Taurus KEPD350, capable d’atteindre n’importe quel point de la péninsule coréenne. En septembre dernier, Séoul a tiré l’un de ces missiles au-dessus du territoire de la Corée du Nord depuis l’un de ses F-15K en réponse à un essai nucléaire souterrain de Pyongyang.

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Un McDonnell Douglas F-15K Slam Eagle. © USAF

Les F-15K et les F-16 modernisés sont soutenus par une importante force d’avions de combat plus anciens comme des Northrop F-5E Tiger II et des vieux McDonnell Douglas F-4E Phantom. Depuis quelques années et progressivement, Séoul remplace ces avions par le chasseur FA-50 Golden Eagle produit par les usines sud-coréennes Korea Aerospace Industries. Les Golden Eagle sont spécialement équipés comme avions de chasse et d’attaque au sol. Fin 2016, les forces aériennes de la Corée du Sud alignaient un ensemble de 229 F-5 et F-4 et 85 nouveaux FA-50.

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Un KAI FA-50 Golden Eagle sud-coréen. © ROKAF

Séoul opère la quatrième flotte mondiale d’hélicoptères avec in total de 709 voilures tournantes. Cette flotte comprend pas moins de 120 hélicoptères d’attaque Bell AH-1 Cobra et Boeing AH-64 Apache. Enfin, la Corée du Sud est bien équipée en matériel pour des missions spéciales de reconnaissance et d’intelligence militaire avec, notamment, quatre Boeing 737 AEW&C ainsi que huit Raytheon Hawker 800.

La Corée du Sud recherche la modernité en permanence. Elle a passé commande pour 40 Lockheed-Martin F-35 Lightning II qui lui seront livrés à partir de 2018. Un seul de ces avions pourrait tenir tête aux quelques 500 chasseurs de 50 et 60 ans d’âge qu’aligne la Corée du Nord. La Corée du Sud a également passé commande de quatre tankers multirôle Airbus A330, le premier devant être livré en 2019.

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Un Lockheed Martin F-35 Lightning II. © USAF


La force brute

Les Etats-Unis peuvent amener à tout instant leur formidable puissance de combat pour venir en aide à la Corée du Sud. L’USAF possède des F-16 et des Republic A-10 Thunderbolt II basés en Corée du Sud. Dans des bases du Japon, l’USAF possède de nombreuses escadrilles de chasseurs F-16. En cas de crise, les Etats-Unis pourraient déployer très rapidement au-dessus du ciel coréen des chasseurs furtifs F-22 Raptor, et des bombardiers Boeing B-1B Lancer et Northrop Grumman B-2 Spirit. Suite aux récentes provocations du régime de Pyongyang, le ciel sud-coréen a été de nombreuses fois traversé par des formations de B-1B venus de Guam. Le porte-avions CVN-76 USS Ronald Reagan, de la classe du Nimitz, a rejoint son nouveau port d’attache de Yokosuka au Japon. Les avions du Carrier Air Wing 5 (CAW-5) de la base aérienne d’Atsugi au Japon ont été rattachés à l’USS Ronald Reagan. Le CAW-5, qui se targue d’être le seul groupe aérien à avoir été utilisé lors des événements des Twin Towers à New York le 11 septembre 2001 et qui, de ce fait, s’appelle le « groupe 9-11 », comprend plusieurs escadrilles.

On y trouve :
-    une escadrille de Northrop Grumman E-2D Hawkeye AEW&C, la VAW-125 des Tiger Tails,
-    une escadrille de guerre Ă©lectronique Ă©quipĂ©e de Boeing EA-18G Growler, la VAQ-141 des Shadowhawks,
-    une escadrille de transport et rescue Ă©quipĂ©e de biturbopropulseurs Grumann C-2A Greyhound, la VRC-30 des Providers.
-    deux escadrilles d’hĂ©licoptères multirĂ´le Sikorsky MH-60 Seahawk, les HSC-12 des Golden Falcons et HSC-77 des Saberhawks,
-    et quatre escadrilles de chasse Ă©quipĂ©es de Boeing F/A-18E/F Super Hornet, les VFA -27 des Royal Maces, VFA-102 des Diamondbacks, VFA-115 des Eagles et VFA-195 des Dambusters.

D’autres porte-avions sont disposés dans les abords proches de cette région du Pacifique. Si des missiles nucléaires nord-coréens devaient atteindre et détruire les bases américaines du Japon et de Guam, les forces aéronavales deviendraient alors critiques.

Les Etats-Unis disposent aussi dans la région de nombreux avions de type ISR (NdT : Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance). Cette force comprend des Boeing E-3 Sentry, des drones Northrop Gurmman RQ-4 Global Hawk et des Northrop Grumman E-8 JSTAR (Ndt : JSTAR = Joint Surveillance Target Attack Radar System). De nombreux ravitailleurs KC-135 Stratotanker sont aussi basés dans la région.

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Un drone Northrop Grumman RQ-4 Gloabl Hawk.© USAF

Tous ces atouts aériens seront sous la coordination d’ensemble du Commandement Combiné en Corée des forces dela République de Corée et des Etats-Unis.

Le professeur Sungpyo Hong, de l’université Ajou à Suwon en Corée du Sud, estime que les alliés atteindront la suprématie aérienne totale en tout juste 24 heures. Il nous a déclaré : « Depuis la guerre du Golfe en 1991, la suprématie aérienne a toujours été établie en un seul jour. Dans la guerre moderne, le premier jour des combats est essentiel pour établie la suprématie aérienne. Los de la guerre du Golfe, le premier jour vit environ 2 000 sorties de l’aviation des forces multinationales contre l’Iraq. Dans un conflit avec la Corée du Nord, il en irait de même. »

Le premier objectif des alliés sera la « décapitation » du gouvernement nord-coréen par l’élimination de Kim Jong-Un et, avec lui, de sa dictature. Cette mission sera certainement dévolue à une escadrille de drones. Le professeur Sungpyo Hong ajoute qu’une formation comportant des bombardiers furtifs B-2 escortés de chasseurs furtifs F-22 serait également très efficace pour décapiter tout l’exécutif nord-coréen à Pyongyang.

Le nombre des avions furtifs dans l’arsenal militaire des Etats-Unis est encore pour le moment assez faible, en dépit de leur très grand intérêt tactique. Flight Analyzer ne dénombre que seulement 20 bombardiers B-2 dans toute l’USAF, et tous ne sont pas aptes à prendre l’air immédiatement. Le corps des US Marines dispose d’une seule escadrille de F-35 au Japon, même si les livraisons de F-35 se poursuivent à un rythme soutenu.

Vasily Kashin, un professeur à la Haute Ecole d’Economie de Moscou, expert en matière de missiles surface-air, estime que la neutralisation du système de défense anti-aérien de la Corée du Nord pourrait être plus difficile que beaucoup ne le pense habituellement.

Le professeur Kashin nous a déclaré : « Le système de la défense anti-aérienne de la Corée du Nord est massif même s’il est basé sur des systèmes d’arme soviétique anciens, provenant des gigantesques arsenaux démantelés de la Lybie et de l’Iraq. » La Corée du Nord a aussi fabriqué le système de missiles anti-aériens KN-06, basé sur la technologie des batteries SAM. Ce système d’arme est entré, voici quelques années, en production en série.

Le KN-06 utilise les données d’un radar à antenne-réseau pour lancer sur sa cible un missile à tête chercheuse capable de voler sur 150 km. Tant que tout le réseau des KN-06 nord-coréens ne sera pas totalement anéanti, les alliés ne pourront lancer au-dessus de la Corée du Nord des attaques massives d’avions non-furtifs. Le professeur Kashin ajoute que même une fois détruite les systèmes anti-aériens de la Corée du Nord, les nord-coréens sont excellents dans la construction d’installations souterraines.


Une organisation cachée

Le professeur Kashine ajoute : « Les installations souterraines de la Corée du Nord sont formidablement bien construites. Certaines sont enterrées tellement profondément qu’elles ne pourraient être atteintes par des bombes conventionnelles. Tous les centres de commandement sont enterrés ainsi, ils sont également protégés au dehors par un extrême secret.

Le prévisionniste Dan Darling partage totalement les vues de Kashin sur la difficulté pour les aliés de détruire le réseau de défense anti-aérien de la Corée du Nord. Il nous a déclaré : « Le système de défense anti-aérien de la Corée du Nord repose sur des emplacements fixes de batteries de missiles sol-air de type SAM SA-2, SA-3 et SA-5, tous datant des années 1950 à 1970, et sur des batteries mobiles de type SA-13. Enfin, de nombreux systèmes portatifs individuels SA-7 MANPADS sont disponibles. Une telle saturation par des systèmes croisés qui, ensemble, bloquent simultanément des créneaux de différentes altitudes est un obstacle délicat à surmonter pour tout agresseur.

Une autre préoccupation pour les alliés est la concentration par les nord-coréens de moyens d’artillerie considérables, plusieurs milliers de pièces, tout le long de la frontière et juste à quelques km au nord de la zone démilitarisée. Il suffit de savoir que Séoul, la plus grande ville et la capitale de la Corée du Sud, n’est qu’à 56 km au sud de la frontière.
Toutes ces armes sont réellement un couteau placé directement sous la gorge de la Corée du Sud. Les montagnes où sont placées ces pièces d’artillerie sont littéralement criblées sur des centaines de km de structures bétonnées et en partie enterrées. On estime que quelques centaines de canons automobiles sont cachés dans des abris enterrés sous les montagnes, prêts à sortir pour effectuer quelques tirs successifs sur Séoul pour retourner aussitôt se cacher dans leur abri bétonné souterrain. Ce type de bombardement d’artillerie sur une zone urbaine importante conduirait nécessairement à des pertes importantes dans la population civile. Ceci explique que la toute première mission des hélicoptères des forces alliées sera de déplacer les populations civiles vers le sud de la péninsule.

David Maxwell, le directeur du Centre des Etudes Spéciales en Sécurité de l’université de Georgetown, nous a déclaré : « Dans les premières heures du conflit, tous les avions capables de transporter des bombes seront envoyés en masse sur les positions de l’artillerie nord-coréenne. Les appareils capables de tirer des missiles guidés de précision seront essentiels dans ces attaques. Il est bien évident qu’en plus des attaques par air, toutes ces positions, déjà repérées, seront soumises à un bombardement intensif de notre artillerie. »

Et le plus petit des défis d’un tel conflit ne serait sans doute pas les moyens en missiles balistiques des nord-coréens. Ces missiles, équipés de tête nucléaire, pourraient atteindre Séoul, bien sûr, mais aussi Tokyo. Les planificateurs militaires américains ont d’ailleurs déjà testés des scénarios où un missile nucléaire nord-coréen toucherait Tokyo. Le professeur russe Kashin estime que détecter à temps et détruire en vol de tels missiles tirés sur d’assez courtes distances serait quasi-impossible. Il en veut pour preuve les très faibles succès des forces de l’Arabie Saoudite, pourtant équipées de matériels très modernes, pour repérer et détruire les missiles balistiques aux mains des rebelles Houthi du Yémen.

Douglas Barrie, un des responsables de la division Military Aerospace à l’Institut International des Etudes Stratégiques (IISS) au Royaume-Uni nous a déclaré : « Du fait que la Corée du Nord est sous la pression sans relâche des Etats-Unis et de la Corée du Sud depuis tant d’années, nous autres les stratégistes nous avons pu analyser, par une approche d’intelligence géospatiale, ce qu’il se passait dans la péninsule coréenne depuis de nombreuses années aussi. Le bon côté de tout cela c’est qu’on a obtenu une bonne connaissance des moyens militaires impliqués et de leur localisation avec un bon degré de précision. Le mauvais côté de la chose, c’est que la Corée du Nord est un état paranoïaque. L’une des conséquences, c’est que ce pays a une forte tendance à imaginer que l’agression contre elle est imminente. De ce fait, les objectifs militaires mobiles sont très souvent déplacés rendant leur localisation très difficile. En revanche, les bunkers et autres installations bétonnées ne sont pas mobiles et constituent donc des cibles de premier choix, pourvu que l’arme lancée dessus puisse y pénétrer profondément. Tout le défi est là. »

Une autre source d’agacement pour les alliés est sans doute la densité du soutien au sol que l’aviation alliée devra assurer. Le professeur Kashin dit que la Corée du Nord dispose sans nul doute de la plus puissante armée au monde en termes de combattants, plus de deux millions d’hommes –probablement plus près de trois millions- sous les armes en permanence, prêts à combattre immédiatement. Pyongyang a annoncé officiellement récemment qu’elle dispose désormais de une à deux divisions (100 000 à 200 000 soldats) de forces d’infanterie spéciales équipés d’armes et d’aides électroniques individuels du dernier cri ainsi que de divers matériels de type MANPAD. De telles unités seraient sans aucun doute un obstacle presqu’impossible à surmonter, sans l’aide de moyens de support aérien.

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Le leader Kim Jong-Un rend visite aux troupes spéciales.

Dans un récent discours à la tribune des nations Unies, Donald Trump a fait le vœu de « détruire totalement » la Corée du Nord si les Etats-Unis y étaient forcés. Dans sa réponse officielle, la Corée du Nord a appelé le président américain un « chien aboyant ». Tout le monde est d’accord pour éviter le conflit. Mais si les hostilités devaient commencer entre les alliés et la Corée du Nord, alors il ne fait pas de doute que le leader Kim Jong-UN apprendrait rapidement que l’aviation alliée est peut-être celle d’un chien aboyant, mais un chien avec des crocs formidables.


ouaf ouaf ! bon toutou !!

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#2 [↑][↓] 12-10-2017 14:28:10

bede40
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

Les américains ont la mémoire courte (Viêt Nam), plus courte (Somalie) et vraiment très courte (Irak, Afghanistan) en ce qui concerne la libération des peuples, ils ne semblent se souvenir que de l'invasion de l'île de la Grenade.


Blédina: "Essayer c'est grandir"

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#3 [↑][↓] 12-10-2017 15:09:39

Bee Gee
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

Les humains sont incorrigibles ...


"On n'est pas des ... quand mĂŞme !" Serge Papagalli,

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#4 [↑][↓] 12-10-2017 15:57:00

bede40
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

Oui, mais ça réduit le chômage et c'est bon pour le business.

Les USA en guerre perpétuelle: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des … 9tats-Unis

Dernière modification par bede40 (12-10-2017 16:02:12)


Blédina: "Essayer c'est grandir"

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#5 [↑][↓] 12-10-2017 16:53:57

NEPTUNE6P2V7
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

J'aime surtout la "guerre des bananes" zĂ©taient si indigestes  laugh


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#6 [↑][↓] 12-10-2017 17:59:09

victor echo
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

Bee Gee a Ă©crit :

Les humains sont incorrigibles ...

Oui car sur le fond, les raisons de cette guerre potentielle Ă©chappent Ă  l'entendement.
Ce sont deux armées d'époques différentes et l'issue ne ferait aucun doute. Mais les questions de fond seraient le coût humain de ce conflit absurde, et la réaction de la Chine avec un risque non-négligeable d'extension.
Au passage, la Corée du Nord aurait hacké de grandes quantités de données militaires US et sud-coréennes et sait sans doute déjà comment elle serait attaquée, à moins que ce ne soit de l'intox.


Windows 10 64 /  i7 4970K / Geforce GTX 1060 / RAM 16 Go / SSHD dĂ©diĂ© XP11 /

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#7 [↑][↓] 12-10-2017 18:22:53

bede40
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Re : [RĂ©el] Nouvelle analyse stratĂ©gique guerre aĂ©rienne en CorĂ©e

Sans être dans les petits papiers du rouquin, je peux t'assurer que cela ne sera pas depuis le nord (hors engins balistiques) et depuis les autres directions, à pied, ce sera rude, devraient le savoir, ils ont déjà donné sur ce terrain en temps qu'armée mécanisée.


Blédina: "Essayer c'est grandir"

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