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Sur la photo prĂ©cĂ©dente on ne distingue pas trĂšs bien une particularitĂ© de ce 737 MAX 200 de Ryanair: c'est une version de mĂȘme taille que le MAX 8, mais il possĂšde 2 issues de secours de plus, situĂ©es Ă l'arriĂšre de l'aile et des portes arriĂšres. La raison est l'augmentation du nombre de passagers qui passe de 189 Ă 197 (+8) et aussi sans ajouter de PNC supplĂ©mentaire.
Le premier MAX 200 de Ryanair en construction Ă Renton:
Version cabine de Ryanair:
DerniĂšre modification par bricedesmaures (30-05-2019 08:35:26)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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MĂȘme principe que sur les 319 "haute densitĂ©" d'Esayjet (entre autres).
Tim
"If flying were the language of man, soaring would be its poetry."
"Think positive, flaps negative !"
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Le CEO de Boeing présente ses excuses aux familles des victimes.
Le CEO de Boeing a prĂ©sentĂ© ses excuses aux familles des victimes de deux crashes dans lesquels le 737 MAX est impliquĂ©, qui ont fait 346 victimes, lâavion ne devant pas selon lâIATA ĂȘtre de retour dans le ciel avant 10 Ă 12 semaines. Il aussi Ă©voquĂ© le lancement du NMA, nouvel avion visant le Middle of Market, et le 777X dont le premier vol pourrait avoir lieu fin juin.
Dans un entretien accordĂ© Ă CBS News le 29 mai 2019, Dennis Muilenburg a dĂ©clarĂ© quâil sâexcuse « personnellement » auprĂšs des familles des victimes des accidents de Lion Air et Ethiopian Airlines : « pendant mes 34 annĂ©es chez Boeing, de tout ce qui mâest arrivĂ© cela a eu le plus grand impact sur moi. Nous nous sentons trĂšs mal Ă propos de ces accidents. Et nous nous excusons pour ce qui sâest passĂ©. Nous sommes dĂ©solĂ©s pour les pertes en vies humaines dans les deux accidents. Et cela ne changera jamais. Ce sera toujours dans nos pensĂ©es ». Le dirigeant a ajoutĂ© que « malheureusement, je ne peux rien changer Ă ce qui sâest passĂ©. Je le ferais si je pouvais. Mais ce Ă quoi je peux mâengager, câest que notre sociĂ©tĂ© fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sĂ©curitĂ© ». La majoritĂ© des interventions publiques de Dennis Muilenburg avaient jusque lĂ portĂ© sur la recherche des raisons des deux crashes en octobre et mars dernier, Ă la mise Ă jour dĂ©voilĂ©e fin mars du systĂšme anti-dĂ©crochage MCAS mis en cause dans les deux cas (« nous avons clairement Ă©chouĂ©, et la mise en Ćuvre de lâalarme AOA Disagree Ă©tait une erreur », a-t-il admis hier), et Ă rassurer clients et actionnaires. Il a par ailleurs affirmĂ© quâil mettrait « sans hĂ©sitation sa famille Ă bord des 737 MAX ».
Lâimmobilisation au sol des 371 Boeing 737 MAX entrĂ©s en service, depuis le mois de mars, ne devrait pas prendre fin avant « 10 Ă 12 semaines », a estimĂ© de son cĂŽtĂ© Alexandre de Juniac, directeur gĂ©nĂ©ral de lâIATA (Association Internationale du Transport AĂ©rien). La dĂ©cision « est entre les mains des diffĂ©rents rĂ©gulateurs et agences responsables de la certification », a-t-il ajoutĂ©, prĂ©cisant quâune nouvelle rĂ©union entre Boeing et ces rĂ©gulateurs devrait ĂȘtre organisĂ©e dâici 5 Ă 7 semaines « pour faire le point » et prĂ©parer le retour dans les airs du monocouloir remotorisĂ© â aprĂšs celle du 23 mai qui nâavait dĂ©bouchĂ© sur aucune annonce. LâIATA semble donc confirmer les estimations des compagnies aĂ©riennes en particulier aux USA, oĂč les MAX sont â provisoirement â rĂ©apparus dans les programmes de vol au mois dâaout. M. de Juniac a aussi exprimĂ© le souhait que tous les rĂ©gulateurs signalent « Ă lâunisson» le feu vert au redĂ©collage des 737 MAX, mais exige en mĂȘme temps une « transparence absolue» sur les arguments retenus pour ce feu vert.
CĂŽtĂ© compensations des opĂ©rateurs, lâAssociation chinoise du transport aĂ©rien (CATA) a estimĂ© Ă 580 millions de dollars le coĂ»t supportĂ© par les treize compagnies du pays forcĂ©es de clouer au sol leurs 737 MAX ou affectĂ©es par lâinterruption des livraisons â si lâinterdiction de vol est levĂ©e au 30 juin selon ATW. Les treize ont dĂ©posĂ© des demandes de compensation, y compris Air China, China Eastern Airlines et China Southern Airlines. En Europe, Ryanair aurait selon The Irish Independent obtenu « des millions de dollars » de Boeing pour le retard de livraisons de ses premiers 737-8 200, attendus au printemps mais dĂ©sormais programmĂ©s en novembre ; aucune des deux parties nâa commentĂ©. Toutes ces compensations pourraient prendre la forme de support Ă la formation, de maintenance ou de modifications dans les dates de livraison (avancĂ©es ou reculĂ©es selon les besoins individuels), mais aussi dans certains cash « du cash », a expliquĂ© Dennis Muilenburg.
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Un article intĂ©ressant. MĂȘme si cela ne change pas le fond du problĂšme et la difficultĂ© de sa solution.
Cela ne va pas quand mĂȘme pas aider la dĂ©fense de Boeing. (A mon avis ils vont finir par embaucher Obama et Bush)
https://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/boeing-didnt-plan-to-fix-737-max-warning-light-until-2020/
En synthese B savait depuis 2017 qu'il y avait un pb avec un signal lumineux de dĂ©saccord entre les deux sondes AOA qui ne marchait pas, mais avait planifiĂ© une rĂ©solution pour 2020 (arrivĂ©e du MAX10). Et ils ne l'avaient pas dit. Etonnant quand mĂȘme, bien que cet indicateur lĂ avait apparemment essentiellement pour but de prĂ©venir les mecanos en charge de la maintenance.
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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Je vous ai traduit un court article publié par FlightGlobal sur les derniÚres infos qu'ils ont collecté auprÚs des compagnies aériennes américaines utilisatrices du Boeing 737 MAX.
Le moral y est plutĂŽt bon, semble-t-il.
J'espÚre que ce texte va vous inétresser.
Bonne lecture,
Philippe
American Airlines vise le retour en service commercial de ses 737 MA en septembre
SOURCE: Flight Dashboard, Edward Russell, Washington DC, 9 juin 2019
Alors que le dĂ©lai de reprise des vols des Boeing 737 MAX continue dâagiter le monde de lâaviation civile, American Airlines nâa retirĂ© ses Boeing 737 MAX du service commercial que jusquâen septembre prochain.
Le transporteur texan, basĂ© Ă Fort Worth, a annoncĂ©, aujourdâhui samedi 8 juin, avoir retirĂ© ses 24 Boeing 737 MAX de ses plannings de vol jusquâau 3 septembre 2019, pas au-delĂ . cela revient Ă lâannulation de 115 vols chaque jour.
Dans un communiquĂ©, American Airlines annonce que : "La compagnie reste confiante que lâimminente mise Ă jour du logiciel Ă bord du Boeing 737 MAX ainsi que les Ă©lĂ©ments de la nouvelle qualification des pilotes sur cet appareil que Boeing dĂ©veloppe en collaboration avec nos partenaires du syndicat des pilotes dâAmerican Airlines, va aboutir Ă la recertification trĂšs prochaine de cet avion (...) American Airlines est trĂšs heureuse de voir lâĂ©tendue des progrĂšs dĂ©jĂ faits."
American Airlines annonçait il y a quelques temps une levĂ©e de lâinterdiction de vol des 737 MAX le 19 aoĂ»t prochain. © American Airlines
Boeing a terminĂ© la mise Ă jour du logiciel de bord du MAX. En revanche, les agences de rĂ©gulation doivent dâabord prendre le temps dâexaminer puis de tester ce nouveau logiciel avant de recertifier lâavion. Câest ainsi que M. Daniel Elwell, lâadministrateur de la FAA, a pour lâinstant toujours refuser dâindiquer une date de reprise des vols du 737 MAX.
Les compagnies Southwest et United Airlines ont aussi retirĂ© leurs Boeing 737 MAX de leurs programmes de vol, jusquâau dĂ©but dâaoĂ»t. Le PDG dâUnited, M. Scott Kirby, a dĂ©clarĂ© Ă des journalistes qui lâinterviewaient le 5 juin dernier, que la compagnie United nâavait que deux petites semaines devant elle avant de dĂ©cider ou non de la reprise des vols an 737 MAX Ă partir du 3 aoĂ»t prochain.
Il a ainsi dĂ©clarĂ© : "Je ne sais vraiment pas quand le 737 MAX reprendra son service commercial. Ce que je sais câest que lâavion ne va pas revoler avant que les modifications introduites aient Ă©tĂ© examinĂ©es et que toutes les agences de rĂ©gulation dans le monde soient entiĂšrement satisfaites et certaines que le nouvel avion est totalement sĂ»r."
En mars dernier au moment de lâinterdiction de vol des 737 MAX ? United exploitait 14 Boeing 737 MAX 9. Le directeur gĂ©nĂ©ral de la compagnie, M. Oscar Munoz, a dĂ©clarĂ© Ă Flightglobal en mai dernier que mĂȘme si la compagnie prĂ©voyait le retour en service commercial des 737 MAX Ă©tait leur top-prioritĂ©, la compagnie avait demandĂ© des compensations financiĂšres Ă Boeing pour le manque Ă gagner dĂ» Ă lâinterdiction de vol de ses 737 MAX.
Southwest Airlines dispose de 34 Boeing 737 MAX 8, tous clouĂ©s au sol depuis mars dernier. La compagnie a annoncĂ© il y quelques jours quâelle escomptait les remettre en service commercial le 1er aoĂ»t prochain.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Merci. La remise en service de chaque MAX stockĂ© prendra environ 120 heures de travail. Les procĂ©dures sont prĂ©vues et documentĂ©es par Boeing de la mĂȘme façon que pour le stockage et le fonctionnement rĂ©gulier de lâavion (dĂ©marrage moteurs, fonctionnement hydrauliques des volets et commandes de vol, etc)
La seule difficultĂ© sera l'Ă©ventuelle sĂ©ance de simu pour la formation aux diffĂ©rences NG/MAX. Peu de simus et nombreux pilotes vu quâil y a biqualification NG et MAX.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Yes !
Sur la photo prĂ©cĂ©dente on ne distingue pas trĂšs bien une particularitĂ© de ce 737 MAX 200 de Ryanair: c'est une version de mĂȘme taille que le MAX 8, mais il possĂšde 2 issues de secours de plus, situĂ©es Ă l'arriĂšre de l'aile et des portes arriĂšres. La raison est l'augmentation du nombre de passagers qui passe de 189 Ă 197 (+8) et aussi sans ajouter de PNC supplĂ©mentaire.
Le premier MAX 200 de Ryanair en construction Ă Renton:
https://nsa40.casimages.com/img/2019/05 ⊠461420.jpg
Version cabine de Ryanair:
D'ailleurs, ce changement de configuration entraßne un changement de procédure pour le personnel de cabine qui ne seront plus 2 à l'avant et 2 à l'arriÚre, mais 2 à l'avant, 1 arriÚre centre, 1 à l'arriÚre.
Amic
Tim
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Sans vouloir ĂȘtre trop dĂ©sagrĂ©able je crois qu'Ă dire d'experts il Ă©tait prĂ©vu que les Max re-volent fin Mars, puis en Mai, aprĂšs c'Ă©tait pour Aout et maintenant Septembre.
Attendons de voir rĂ©ellement le prochain vol commercial se poser pour ĂȘtre certain de la date.
La président de l'IATA disait pas avant fin d'année je crois, mais on est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
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Ce problĂšme a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©voquĂ© depuis quelques semaines sans que les dĂ©tails soient communiquĂ©s. Câest chose faite avec cette AD (consigne de navigabilitĂ©) Ă©mise par la FAA et lâEASA.
Le problĂšme rencontrĂ© sur quelques centaines de 737 NG et MAX est une fragilisation par lâhydrogĂšne de certains chariots de becs de bord dâattaque. Je nâai pas ma doc avec moi, mais en cherchant « B 737 slats track » on voit que ce sont eux qui entrainent le mouvement des slats. Ces chariots rentrent dans un logement dans lâaile. Câest ce chariot qui suite Ă un Ă©lĂ©ment protubĂ©rant a perforĂ© le fond du logement sur un 737, perforant ainsi le rĂ©servoir carburant aprĂšs atterrissage et entraĂźnant un incendie spectaculaire et destructeur (de mĂ©moire China Airlines)
The FAA has received a report from Boeing indicating that 148 main slat track assemblies from a set of lot numbers were manufactured incorrectly and are affected by hydrogen embrittlement. Main slat track assemblies that are affected by hydrogen embrittlement have reduced strength. After reviewing information within the report provided from Boeing, the FAA determined on May 22, 2019, that this condition, if not addressed, could result in failure of main slat track assemblies, which could cause the slat to depart and potentially strike the airplane, resulting in injury to airplane occupants and/or preventing continued safe flight and landing
Other Relevant Potential Rulemaking
The FAA has determined that the identified unsafe condition also exists on Boeing Model 737-8 and -9 (737 MAX) airplanes. Boeing is currently developing service information that will address the unsafe condition for these airplanes. Once this service information is developed, approved, and available, the FAA might consider additional rulemaking.
Pour ceux qui sont de nature inquiĂšte, lisez rĂ©guliĂšrement les AD Ă©mises par lâEASA, cela recale les gyroscopes
DerniĂšre modification par bricedesmaures (12-06-2019 10:28:06)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Je vous ai traduit un article du Seattle Times d'hier. Leur reporter spécialisé en aéronautique, Dominic Gates, est à Paris pour le Salon du Bourget.
Hier dimanche, il a assisté avec d'autres journalistes, à une conférence du PDG de Boeing dans le salon d'un grand hÎtel parisien ... en voici le compte-rendu.
J'espÚre que ce texte va vous intéresser.
Bonne lecture,
Philippe
Dennis Muilenburg déclare que Boeing viendra au salon du Bourget avec humilité
Par Dominic Gates, Seattle Times, 16 juin 2019
Le PDG de Boeing Dennis Muilenburg lors d'une conférence de presse hier dimanche à Paris. © Jim Young, The Associated Press
PARIS.
A la veille du Salon de Paris au Bourget, le PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, a dĂ©clarĂ© hier dimanche que ce salon bisannuel a lieu Ă un moment dĂ©cisif pour Boeing. Il a notamment dĂ©clarĂ© : "Nous allons Ă ce Salon avec un focus mis sur la suretĂ©. Je dirai mĂȘme que nous allons Ă ce salon avec humilitĂ© et pour tirer des leçons."
Comme le constructeur de Seattle est secouĂ© par la crise des 737 MAX, il est probable que les participants du salon au lieu de prendre un siĂšge et de regarder Boeing mener ces affaires, comme ils le faisaient avant, vont prendre le mĂȘme siĂšge pour voir comment Boeing va sâen sortir.
Lors dâune table-ronde avec la presse dans un grand hĂŽtel parisien, le PDG de Boeing a dĂ©fendu la maniĂšre dont la compagnie avait gĂ©rĂ© la crise qui a submergĂ© Boeing depuis le second crash dâun 737 MAX il y a trois mois. Il a Ă©galement insistĂ© sur le fait que la compagnie ayant depuis rĂ©itĂ©rĂ© son engagement pour "la sĂ©curitĂ©, la qualitĂ© et la dĂ©ontologie", Boeing sortira de cette crise comme "une sociĂ©tĂ© meilleure et plus forte".
MalgrĂ© le fait quâil nây ait toujours pas de date annoncĂ©e pour la levĂ©e de lâinterdiction de vol des 737 MAX, M. Muilenburg a annoncĂ© quâil pensait que le consensus entre les agences de rĂ©gulation mondiales allait ĂȘtre atteint trĂšs bientĂŽt. Il a dĂ©clarĂ© Ă ce propos : "Nos derniĂšres informations montrent que les agences de rĂ©gulation sont proches dâun accord (...) Il faut le temps nĂ©cessaire pour ĂȘtre absolument certain que notre avion est totalement sĂ»r."
Boeing a mobilisĂ© une partie de ses techniciens dans le but unique dâaider les compagnies aĂ©riennes clientes, dĂšs la rĂ©ception du feu vert pour le 737 MAX, Ă sortir leurs avions de la naphtaline et Ă les prĂ©parer pour reprendre le service commercial le plus vite possible.
DâaprĂšs le PDG de Boeing, la crise des 737 MAX va dominer lâensemble du Salon du Bourget 2019, qui sâouvre ce lundi Ă lâaĂ©roport du Bourget Ă la pĂ©riphĂ©rie de Paris.
M. Muilenburg a insistĂ© auprĂšs des journalistes sur le fait que : "Ce Salon AĂ©rien sera trĂšs diffĂ©rent des prĂ©cĂ©dents (...) Nous nous attendons Ă de nombreuses commandes fermes, vous en entendrez parler pendant toute cette semaine. Mais ces ventes ne sont pas notre prioritĂ© Ă ce Salon. Ce Salon va ĂȘtre un moment dĂ©cisif pour nous. Ce sera aussi une pause dans cette crise. Nous avons beaucoup rĂ©flĂ©chi sur cette crise et nous allons exprimer oĂč en sont nos rĂ©flexions. Et nous allons aussi apprendre pendant ce Salon, tout en restant fidĂšle Ă nos valeurs fondatrices.
InterrogĂ© par lâun des journalistes, le PDG Muilenburg a dĂ©fendu lâattitude constante de Boeing de refuser dâendosser la responsabilitĂ© et dâaccepter tout reproche sur les deux crashs qui ont fait 346 victimes en IndonĂ©sie en octobre dernier et en Ethiopie en mars. Ă ce propos il a dĂ©clarĂ© : "Ăa a Ă©tĂ© difficile !" Cependant, il reconnait que Boeing a de façon proactive introduit des changements dans le fonctionnement du module informatique appelĂ© MCAS.
Sur ce point, M. Muilenburg a rĂ©pĂ©tĂ©, ce qui est maintenant la rĂ©ponse officielle de Boeing, quâun audit interne dĂ©taillĂ© du module MCAS original et du processus de sa certification initial a montrĂ© que "Tout, Ă lâorigine, avait Ă©tĂ© fait selon nos critĂšres dâexcellence en ingĂ©nierie et tout rĂ©pondait aux critĂšres standards dâexamen de la certification". RĂ©pondant Ă une question, il a ensuite ajoutĂ© : "Cela ne veut pas dire quâon ne peut pas lâamĂ©liorer (...) Au lieu de regarder en arriĂšre, nous regardons en avant. Que pouvons-nous faire pour amĂ©liorer le MCAS toujours plus?"
La modification introduite au fonctionnement du MCAS par Boeing est dâintroduire les donnĂ©es provenant de deux senseurs externes au lieu dâun, de faire en sorte que son action sur le plan horizontal de lâempennage soit plus limitĂ© que dans la premiĂšre version, et de faire quâil ne sâengage quâune fois et pas de façon rĂ©pĂ©tĂ©e comme dans la premiĂšre version.
Le PDG Muilenburg a dĂ©clarĂ© Ă ce propos : "Nous sommes convaincus que toutes ces amĂ©liorations introduites dans le nouveau module MCAS, vont rendre cet avion encore plus sĂ»r. Nous croyons quâavec de telles amĂ©liorations, des accidents comment ceux qui sont survenus ne se reproduiront plus."
La FAA et dâautres agences de rĂ©gulation dans le monde sont en train dâexaminer trĂšs minutieusement non seulement les modifications apportĂ©es au module MCAS, mais aussi tout le processus suivi par Boeing lors de la premiĂšre certification des 737 MAX.
Tout changement dans les processus de certification qui sera issu de cet examen intensif sera appliquĂ© non seulement au 737 MAX mais aussi au 777X qui devrait faire son premier vol cet Ă©tĂ©. M. Muilenburg a dit : "TrĂšs certainement, toute amĂ©lioration qui nous sera demandĂ©e sera mise en Ćuvre et Ă©tendu Ă dâautres appareils Boeing!"
InterrogĂ© sur lâenquĂȘte criminelle en cours que mĂšne le dĂ©partement de la justice sur le 737 MAX, le PDG de Boeing a dit quâil ne pouvait rien en dire tant que lâenquĂȘte Ă©tait en cours mais que Boeing coopĂ©rait pleinement avec les enquĂȘteurs.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Je vous ai traduit un article du Seattle Times d'hier.
Cette fois-ci, il s'agit d'un compte rendu d'une rĂ©union d'un comitĂ© de la Chalmre des ReprĂ©sentants oĂč le fameux "Sully" Sullenberger a dĂ©posĂ© ... Ă propos du Boeing 737 MAX.
J'espÚre que ce texte va vous intéresser.
Bonne lecture,
Philippe
Le cĂ©lĂšbre pilote âSullyâ Sullenberger dit aux lĂ©gislateurs que la qualification sur Boeing 737 MAX doit passer par le simulateur
Par Steve Miletich, The Seattle Times, 19 juin 2019
 
Le commandant retraitĂ© Cheslet âSullyâ Sullenberger a dĂ©clarĂ© devant un ComitĂ© de la Chambre sur les Infrastructures et les Transports que lors de leur qualification sur Boeing 737 MAX les pilotes devraient passer par une formation sur simulateur. © Andrew Harnik , The Associated Press
Chesley âSullyâ Sullenberger, le lĂ©gendaire pilote du "Miracle sur lâHudson" a dit devant un ComitĂ© de la Chambre des Etats-Unis quâavant dâĂȘtre qualifiĂ© sur Boeing 737 MAX, les pilotes devraient suivre une formation sur simulateur.
M. Sullenberg a dĂ©clarĂ© notamment : "Nous devrions tous prĂ©fĂ©rer quâun pilote se confronte Ă ces situations difficiles de pilotage dâun Boeing 737 MAX dâabord dans un simulateur plutĂŽt que dans la rĂ©alitĂ© du vol. Se former en lisant des compte rendus sur iPad de ces accidents est trĂšs loin dâĂȘtre suffisant." En effet, pour le moment, Boeing nâenvisage pas dâinclure une formation sur simulateur pour la qualification des pilotes sur 737 MAX.
Le constructeur continue dâaffirmer quâune formation sur iPad de deux petites heures est suffisant pour que les pilotes comprennent comment fonctionnement les corrections apportĂ©es au module informatique suspect. Les syndicats de pilotes aux Etats-Unis ainsi que le ministre canadien des transports, Marc Garneau, eux, ne lâentendent pas de cette oreille et privilĂ©gient une formation obligatoire sur simulateur. Si une telle formation devait ĂȘtre incluse dans le processus de qualification sur 737 MAX, alors cela entraĂźnerait un surcout et un plus long dĂ©lai quâactuellement prĂ©vus pour le retour en vol des 737 MAX actuellement clouĂ©s au sol dans le monde entier.
Lors de sa dĂ©position devant le sous-comitĂ© sur lâaviation de la Chambre des ReprĂ©sentants, M. Sullenberger a dĂ©clarĂ© : "Ces catastrophes nâauraient jamais dĂ» se produire", faisant rĂ©fĂ©rence aux crashs des vols Lion Air et Ethiopian Airlines et les attribuant directement aux dĂ©faillances coupables de Boeing et de la FAA dans les processus de conception et de certification du 737 MAX.
Il a continuĂ© son tĂ©moignage ainsi : "Boeing a introduit le module MCAS dans le logiciel de bord des 737 MAX sans en avertir les pilotes. Il a fallu le premier crash pour que Boeing reconnaisse lâexistence de ce module MCAS et en informe les pilotes et les compagnies aĂ©riennes! Actuellement, Boeing compte sur des corrections apportĂ©es au fonctionnement du MCAS pour que les 737 MAX, tous clouĂ©s au sol, soient recertifiĂ©s et reprennent le service commercial.
Devant le mĂȘme sous-comitĂ© des reprĂ©sentants, le responsable dâun syndicat de pilote et celui dâun syndicat dâhĂŽtesses et stewards ont totalement soutenu les propos de Sullenberger.
Le commandant Sullenberger, qui est bien connu pour avoir amerri un avion en panne sur le fleuve Hudson en 2009, a insistĂ© auprĂšs des reprĂ©sentants du sous-comitĂ© sur le fait que lorsquâun tel systĂšme informatique de contrĂŽle des gouvernes est implantĂ© dans un avion, les facteurs humains doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s. Le systĂšme implantĂ© doit impĂ©rativement tenir compte de ces facteurs : combien dâerreurs peuvent ĂȘtre faites avant que les pilotes perdent la main, quelle sorte dâerreur humaine peut ĂȘtre faite et quelles sont les consĂ©quences sur le systĂšme dâerreurs humaines sâaccumulant.
AprĂšs 52 ans passĂ©s aux commandes dâavions de tous types, le commandant Sullenberger a dit avec force que dâaprĂšs lui "de tels piĂšges par inadvertance" ne devraient mĂȘme pas ĂȘtre possibles dans un avion.
DâaprĂšs lui, "le facteur de surprise" de ce systĂšme dans cet avion Ă©tait rĂ©el et puissant dans ses effets, il interfĂ©rait gravement avec les efforts que les pilotes pouvaient dĂ©ployer pour retrouver el contrĂŽle de leur avion. Il faisait rĂ©fĂ©rence ici Ă la maniĂšre dont la dĂ©faillance dâun seul senseur physique a trompĂ© le module MCAS qui sâest mis en action alors quâil nây avait aucune raison si ce nâĂ©taient les mesures physiques fausses de lâangle dâattaque de lâavion que lui fournissaient le seul senseur auquel il Ă©tait reliĂ©, ce qui a alors poussĂ© lâavion dans une attitude de piquĂ© irrattrapable par les pilotes qui, par ailleurs, ne comprenaient pas du tout ce qui se passait.
Câest alors que Sullenberger a reconnu devant le comitĂ© que, dâaprĂšs lui, dâautres pilotes auraient rĂ©pondu comme les pauvres pilotes du vol Lion Air 610. Certains pilotes amĂ©ricains ont Ă©tĂ© assez vĂ©hĂ©ments pour rendre responsable de la catastrophe les faibles qualitĂ©s des pilotes indonĂ©siens et Ă©thiopiens ? Rappelons que 346 passagers et membres dâĂ©quipage sont morts dans ces deux catastrophes aĂ©riennes.
InterrogĂ© Ă ce propos, le commandant Sullenberger a nettement indiquĂ© quâil Ă©tait trĂšs dubitatif sur le fait quâun pilote amĂ©ricain ait pu rĂ©pondre correctement Ă ce dysfonctionnement spĂ©cifique du MCAS avant mĂȘme le second crash.
TĂ©moignant devant ce mĂȘme comitĂ©, le commandant Danile Carey, prĂ©sident du syndicat des pilotes dâAmerican Airlines, a indiquĂ© que le zĂšle de Boeing pour minimiser le coĂ»t de la formation nĂ©cessaire pour la qualification des pilotes sur 737 MAX et ainsi donner Ă cet avion un gros avantage commercial sur ses concurrents a entraĂźnĂ© des erreurs de conception et une formation inadĂ©quate. Le rĂ©sultat aujourdâhui est une rĂ©elle "crise de confiance" des pilotes sur la sĂ©curitĂ© de lâappareil.
M. Carey pense quâune simple formation par vidĂ©o sur iPAd est suffisante pour la qualification, mais il a insistĂ© dans sa dĂ©position sur le fait quâensuite, les pilotes de 737 MAX devraient suivre des pĂ©riodes de remise Ă niveau sur simulateur.
Lâancien administrateur de la FAA de 2009 Ă 2011, Randy Babbitt, a reconnu que la "vieille agence" avait fini par trop facilement accepter les changements de conception que Boeing avait introduit au "concept 737" pour faire le MAX. Il a aussi soutenu les propos de Sullenberger sur le fait que la qualification devait contenir une formation sur simulateur. IL a reconnu quâune forme grave de laisser-aller sâĂ©tait installĂ©e Ă la FAA annĂ©e aprĂšs annĂ©e qui avait fini par remettre en cause la sĂ©curitĂ©.
Mme Sara Nelson, prĂ©sidente du principal syndicat des hĂŽtesses et stewards, a aussi Ă©tĂ© trĂšs critique vis-Ă -vis de Boeing et de la FAA dans sa dĂ©position devant les ReprĂ©sentants. Elle a nĂ©anmoins trouvĂ© que Boeing semblait plus Ă©chaudĂ© dans sa communication ces derniers. Pour elle, le point crucial câest que la dotation financiĂšre de la FAA Ă©tait insuffisante.
Au mĂȘme moment, ce tenait Ă Dallas une confĂ©rence de presse du prĂ©sident du syndicat des pilotes de la compagnie Southwest Airlines, le plus gros client de Boeing pour les 737. Il y a annoncĂ© que la compagnie Southwest allait demander Ă Boeing des compensations financiĂšres pour les pertes dues Ă lâinterdiction de vol des 737 MAX ainsi que le remboursement des coĂ»ts liĂ©s Ă lâobligation quâa eu Southwest de se prĂ©senter devant la justice dans le cadre de lâenquĂȘte criminelle fĂ©dĂ©rale en cours contre Boeing.
Par ailleurs on a appris que Boeing devrait dĂ©poser devant plusieurs comitĂ©s de la Chambre des ReprĂ©sentants qui enquĂȘtent sur les crashs indonĂ©sien et Ă©thiopien.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Merci Philou .
Aprés lecture de tout les rapport des précédents articles j'avais cru comprendre que le passage au simu serait quasi obligatoire et que cette décision appartenait à la FAA aprÚs analyse.
Il semblerai que ce soit Boeing qui garde la main sur ce point. ( - Ou qui veuille la garder, ce qui s'explique parfaitement par la pénurie de simulateur Max - )
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Merci Philou .
Aprés lecture de tout les rapport des précédents articles j'avais cru comprendre que le passage au simu serait quasi obligatoire et que cette décision appartenait à la FAA aprÚs analyse.
Il semblerai que ce soit Boeing qui garde la main sur ce point. ( - Ou qui veuille la garder, ce qui s'explique parfaitement par la pénurie de simulateur Max - )
Non, pas du tout.
Câest la FAA qui dĂ©finit les standards de qualification pour tous les avions (formes et contenu des formations) . La FAA a prĂ©sentĂ© il y a qq semaines un « draft » du contenu des formations pour le MAX et ce document ne contenait pas de formation au simu. Il Ă©tait public et les parties concernĂ©es avaient 15 jours pour prĂ©senter leurs avis et suggestions. On attend donc la version dĂ©finitive.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bonjour cher(e)s ami(e)s,
Je vous ai traduit un article du New York Times d'hier (et donc de ce matin pour nous).
On y apprend que Boeing doit faire face Ă un nouveau problĂšme!
Des pilotes d'essai de la FAA se sont retrouvés la semaine derniÚre, en simulateur, dans une situation de vol irrécupérable sur le 737 MAX équipé du nouveau systÚme MAX corrigé. Apparemment, on ne sait pas avec précision la source du problÚme mais ils n'ont pas pu reprendre la main sur les actions du MCAS qui amis l'avion en piqué irrécupérable. Vous verrez dans cet article qu'il se pourrait que, cette fois, ce soit une carte électronique de l'ordinateur de bord qui soit en cause dont l'un des composants ralentirait l'action à corriger des pilotes, laissant au MCAS, bienq ue corrigé par Boeing, suffisamment de temps pour perdre l'avion!
J'espÚre que ce texte va vous intéresser.
Bonne lecture,
Philippe
Les Boeing 737 MAX subissent un retard supplémentaire suite aux essais en simulateur
Par Natalie Kitroeff et Tiffany Hsu, The New York Times, 26 juin 2019
Un Boeing 737 MAX Ă lâusine Boeing de Renton dans le Washington. PrĂšs de 500 avions MAX sont interdits de vol dans le monde. © Ruth Fremson, The New York Times
 
La FAA a annoncĂ© mercredi 26 juin quâelle avait identifiĂ© un nouveau problĂšme sur les Boeing 737 MAX que le constructeur devra corriger pour que lâinterdiction de vol soit levĂ©e.
Lors dâun essai en simulateur la semaine derniĂšre, les pilotes de la FAA testaient le dĂ©clenchement incorrect du systĂšme MCAS, qui pousse le nez de lâavion vers le bas quand il sâenclenche, selon deux personnes impliquĂ©es dans ces essais qui ont acceptĂ© dâinformer le New York Times sous couvert dâanonymat. Le dĂ©clenchement inopinĂ© de ce systĂšme MCAS est impliquĂ© dans deux crashs rĂ©cents de 737 MAX qui ont causĂ© la mort de 346 passagers et membres dâĂ©quipage.
DâaprĂšs ces deux personnes, lors de lâun de ces essais en simulateur, les pilotes de la FAA nâont pas rĂ©ussi Ă reprendre le contrĂŽle de lâavion sur le nouveau systĂšme MCAS corrigĂ© par Boeing et bien quâils aient suivi de prĂšs la nouvelle procĂ©dure dĂ©crite par Boeing. Dans leur rapport sur cet essai, les pilotes de la FAA lâont qualifiĂ© officiellement de "catastrophique", ce qui veut dire que dans le cas dâun vol rĂ©el cette situation aurait pu conduire Ă la destruction de lâavion en plein vol. Il est trĂšs improbable que la configuration de vol lors de ce test soit rencontrĂ©e lors dâun vĂ©ritable vol commercial. Mais le rĂ©gulateur a aussitĂŽt demandĂ© Ă Boeing de corriger ce problĂšme.
La FAA, dans la conclusion de son rapport sur ce test, a dĂ©crit ce problĂšme comme Ă©tant : "un risque grave potentiel sur la sĂ©curitĂ© de lâavion auquel Boeing doit pallier."
Ce nouveau problĂšme ternit fortement la confiance du public pour les rĂ©centes dĂ©clarations que le constructeur a faites auprĂšs de la FAA, de ses clients, les compagnies aĂ©riennes, et des syndicats de pilotes. Boeing y affirmait que des pilotes bien entraĂźnĂ©s pourraient Ă tout moment facilement reprendre en main toute situation de vol causĂ©e par un mauvais fonctionnement du nouveau systĂšme MCAS en ne se fiant que sur les procĂ©dures dâurgence standards produites par Boeing.
Ce nouveau problĂšme est une nouvelle pierre sur la route de la levĂ©e prochaine de lâinterdiction de vol des 737 MAX. prĂšs de 500 de ces avions sont actuellement bloquĂ©s au sol dans le monde entier depuis mars dernier. Et le constructeur doit faire face Ă un vĂ©ritable barrage de questions Ă©mises par la FAA et les autres agences de rĂ©gulation aĂ©rienne dans le monde.
Ces derniĂšres semaines, les pilotes de la FAA ont effectuĂ© toute une batterie de tests pour Ă©valuer le nouveau systĂšme MCAS proposĂ© par Boeing, en partie pour sâassurer que les modifications introduites par Boeing sur le systĂšme MCAS ne causent pas dâautres problĂšmes.
Le problĂšme mis Ă jour lors de cet essai en simulateur la semaine derniĂšre est liĂ© Ă la vitesse de traitement des donnĂ©es dâun des composants Ă©lectronique des ordinateurs de bord. Ce dĂ©faut a conduit Ă ce que lâaction Ă corriger cruciale effectuĂ©e par le pilote dâessai de la FAA, pour contrecarrer la dĂ©faillance du MCAS, soit retardĂ©e par lâordinateur de bord suffisamment pour que lâavion ne puisse plus ĂȘtre stabilisĂ©.
Les pilotes dâessai de la FAA avaient notĂ© dans tous les essais prĂ©cĂ©dents en simulateur que le temps maximal quâils avaient pour rĂ©cupĂ©rer une situation anormale de fonctionnement du nouveau systĂšme MCAS Ă©tait Ă peine de 40 secondes. PassĂ© ce dĂ©lai, lâavion Ă©tait irrĂ©cupĂ©rable.
Dans une confĂ©rence ce mercredi 26 juin, Gordon Johndroe, un porte-parole de Boeing, a dĂ©clarĂ© que le constructeur travaillait Ă une solution informatique qui pourrait "rĂ©duire sensiblement la charge de travail des pilotes en empĂȘchant les mouvements intempestifs de lâempennage horizontal." Il a ensuite prĂ©cisĂ© que Boeing travaille sur une modification du systĂšme MCAS depuis 8 mois maintenant. De ses dĂ©clarations, il est difficile de dire aujourdâhui si la correction de ce nouveau problĂšme demandera une correction du logiciel ou bien un changement de composants Ă©lectroniques avec la conception dâune nouvelle carte Ă©lectronique. Ce dernier cas serait nettement plus couteux pour le constructeur et, surtout, demanderait plus de temps pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©, reculant dâautant la remise en service commercial de lâavion.
M. Johndroe a précisé que "la sécurité de nos avions est la plus grande priorité chez Boeing (...) Boeing ne présentera pas le 737 MAX modifié pour une certification tant que toutes les exigences de la FAA ne soient satisfaites et que le MAX soit reconnu comme un avion sûr pour reprendre le service commercial."
Pour lâinstant, Boeing continue de tout faire pour retrouver sa rĂ©putation. Sa crĂ©dibilitĂ© a Ă©tĂ© fortement Ă©branlĂ©e suite aux deux crashs de 737 MAX, un vol Lion Air en IndonĂ©sie en octobre dernier et un vol Ethiopian Airlines en mars. Boeing doit faire face Ă une Ă©troite surveillance qui porte surtout sur les mĂ©thodes agressives de la direction lors du dĂ©veloppement du 737 MAX ainsi que sur de possibles manquements lors de la premiĂšre certification de cet avion.
Le systĂšme informatique MCAS, prĂ©vu Ă lâorigine pour ne se dĂ©clencher que dans certaines circonstances rarement rencontrĂ©es, avait Ă©tĂ© remaniĂ© fortement dans les derniĂšres phases du dĂ©veloppement du 737 MAX. Ces remaniements avaient, par un effet domino, conduit Ă une altĂ©ration de la sĂ©curitĂ© de pilotage, du processus de certification et Ă une formation des futurs pilotes inefficaces pour faire face aux problĂšmes de fonctionnement du MCAS. Câen Ă©tait au point que, lors du dĂ©but de carriĂšre de lâavion, les pilotes ne savaient mĂȘme pas que le systĂšme MCAS existait. Un tĂ©moin lumineux crucial, que Boeing pensait avoir introduit de façon standard dans les 737 MAX, ne fonctionnait que si la compagnie aĂ©rienne avait achetĂ© un indicateur optionnel sĂ©parĂ©.
Boeing sâest lancĂ© dans une vĂ©ritable offensive de charme qui se heurte au scepticisme croissant des Ă©quipages et des agences de rĂ©gulation. Au cours dâune audience devant le CongrĂšs, tous les experts en aviation ont critiquĂ© le comportement de Boeing dans cette affaire.
AprĂšs des retards successifs, Boeing espĂ©rait bien que les 737 MAX pourront reprendre lâair bientĂŽt. Mais le nouveau problĂšme apparu la semaine derniĂšre pourrait bien Ă nouveau retarder encore de beaucoup plus ce moment. La dĂ©couverte de ce problĂšme va fortement compliquer les efforts de Boeing pour rassurer ses clients.
Parmi les compagnies aĂ©riennes qui sâĂ©taient Ă©quipĂ©es en 737 MAX, qui rappelons-le Ă©tait le best-seller du constructeur, beaucoup de compagnies avaient dĂ» annuler de nombreux vols faute dâavions de remplacement. Lâinterdiction de vol de cet avion sâĂ©tait rĂ©percutĂ©e sur le bilan financier du premier trimestre de Boeing par une perte dĂ©jĂ chiffrĂ©e Ă 1 milliard de dollars, alors que la crise ne faisait que sâinstaller. Lâhorizon financier de Boeing est devenu trĂšs flou.
Et malgrĂ© tout, le ciel sâest soudainement Ă©clairci pour Boeing lors du denrier salon du Bourget. La holding International Airlines Group, qui contrĂŽle British Airways notamment, lui a lancĂ© un fort signal dâencouragement et de confiance en achetant 200 Boeing 737 MAX en pleine crise. Cet achat, cependant, sâest fait sur la base dâune rĂ©duction significative du prix de lâavion.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Merci de ce suivi régulier.
Cependant, ce n'est pas que les pilotes d'essai au simulateur n'ont pas pu récupérer l'avion, mais que cela prenait trop de temps pour le récupérer.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Il y a tellement de 737 max groundés qu'à Renton ils sont obligés d'en mettre sur les parkings du personnel
On voit que sur ton extrait dâune vidĂ©o, que des plaques de renfort (rĂ©partition des charges) ont Ă©tĂ© placĂ©es sur ce parking automobile.
Avec 42 avions par mois sortis de lâusine de Renton dont le parking est trĂšs trĂšs limitĂ© est largement saturĂ©. Il y a dâautres endroits de stockage trĂšs loin de Seattle, sur des ancienne ou actuelles base USAF qui ont de grands espaces de parking.
De plus, le climat désertique de plusieurs sites aide au stockage.
Edit post apĂ©ro, mĂȘme le site de Boeing Field et dâEverett sont dĂ©jĂ pleins.
DerniĂšre modification par bricedesmaures (27-06-2019 11:39:36)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bien le stockage , mais le serpent se mort la queue si ils peuvent pas voler , comment aller les parquer sur une autre plateforme ..
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Bien le stockage , mais le serpent se mort la queue si ils peuvent pas voler , comment aller les parquer sur une autre plateforme ..
Ca a déjà été indiqué dans ce post...
Il y a des dérogation pour les vols à vide. Il y a d'ailleurs eu récemment une histoire avec un MAX de Norwegian je crois qui s'est posé en France suite au refus de survol de l'Allemagne.
Tim
"If flying were the language of man, soaring would be its poetry."
"Think positive, flaps negative !"
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NEPTUNE6P2V7 a Ă©crit :Bien le stockage , mais le serpent se mort la queue si ils peuvent pas voler , comment aller les parquer sur une autre plateforme ..
Ca a déjà été indiqué dans ce post...
Il y a des dérogation pour les vols à vide. Il y a d'ailleurs eu récemment une histoire avec un MAX de Norwegian je crois qui s'est posé en France suite au refus de survol de l'Allemagne.
Sympa un vol à (VIDE) avec dérogations........... zont bien fait les Teutons .. FR accepte tout ............?
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La situation était probablement un peu plus compliquée que ça. Un laisser passer est un laisser passer. Chaque pays est libre de l'accepter ou non, mais le refus ne se fait généralement pas une fois l'avion en vol...
L'Espagne, la France et la SuÚde (au moins) avait accepté le vol. Seule l'Allemagne l'a refusé, pour une raison qui m'est inconnue, les journalistes ayant une capacité phénoménale à oublier un évÚnement 5 minutes aprÚs avoir publié...
DerniĂšre modification par NezHaut (27-06-2019 15:27:13)
Tim
"If flying were the language of man, soaring would be its poetry."
"Think positive, flaps negative !"
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Lâavion venait dâEspagne pour aller en SuĂšde Ă vide. Devant le refus des allemands, il a du tourner un peu puis est allĂ© se poser Ă Vatry. Dysfonctionnement dans les autorisations.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bien au moins on a évité une autre cata sur la plaque tech-teutonique
DerniĂšre modification par NEPTUNE6P2V7 (27-06-2019 15:44:18)
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Merci de ce suivi régulier.
Cependant, ce n'est pas que les pilotes d'essai au simulateur n'ont pas pu récupérer l'avion, mais que cela prenait trop de temps pour le récupérer.
Le rĂ©sultat est le mĂȘme ! En situation d'urgence le temps c'est la vie .
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