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Bonjour les ami(e)s,
Traduction de l'article d'hier du Seattle Times sur le poids que la crise des 737 MAX a joué dans les résultats comparés de Boeing et d'Airbus en 2019.
J'ai pensé que cela pourrait peut-être vous intéresser.
Bonne lecture.
Les illustrations sont celles de l'article.
Philippe
Une année noire pour Boeing, alors qu'Airbus a livré deux fois plus d’avions en 2019
Par Dominic Gates, The Seattle Times, 14 janvier 2020
Richard Ward, mécanicien de structure chez Airbus, à l'extérieur de l'avion, et Jennifer Mulligan assemblent une section de fuselage à Mobile, en Alabama. La valeur totale des livraisons d'avions d'Airbus s'élevait à environ 60 milliards de dollars en 2019, contre 42 milliards de dollars pour Boeing. © Mike Siegel, The Seattle Times, 2016
Le décompte final des commandes et des livraisons d’avions civils par Boeing en 2019, publié mardi dernier, montre de façon frappante à quel point l'année a été mauvaise. Les livraisons de Boeing neufs sont tombées à un niveau jamais vu depuis plus de dix ans, lorsque toute la production avait été interrompue à la suite d’une grève de 57 jours. Et les commandes nettes en 2019 ont été négatives, à cause d’un plus grand nombre d'annulations que de nouvelles commandes.
La compétition annuelle entre les avionneurs rivaux n'était pas vraiment une compétition, Airbus étant clairement le vainqueur à la course. Airbus a publié lundi dernier son décompte final des ventes et de la production, montrant un total de 863 avions livrés en 2019 et un total de 768 nouvelles commandes nettes. En revanche, Boeing n'a livré sur la même période que 380 avions, son plus faible total depuis la fameuse grève de 2008 qui avait entraîné l'arrêt total de ses lignes d’assemblage
La valeur totale des livraisons d’avions neufs par Airbus s'élève à environ 60 milliards de dollars, contre 42 milliards pour Boeing, selon les estimations du cabinet d'évaluation des avionneurs AVITAS. Indice de la paralysie qui frappe les activités de Boeing, les commandes ont également chuté. Il y en a eu très peu pour le MAX, toutes malmenées par de nombreuses annulations. En effet, le nombre net de commandes d’avions civils que Boeing a enregistré pour l'année 2019 a été de -87, une valeur négative !
Le cabinet AVITAS estime que la valeur totale des commandes d'Airbus pour 2019 s'élève à environ 39 milliards de dollars. Le total négatif de Boeing signifie qu'il a perdu environ 2,5 milliards de dollars en commandes pour l'année.
Les livraisons du MAX impactées par son interdiction de vol
Le gros avantage d'Airbus en matière de livraison s’est situé dans le secteur des avions monocouloir, les rivaux du Boeing 737 MAX. En plus de sa famille des A320 qui fait directement concurrence au MAX, Airbus a également construit cette année 48 A220, des avions monocouloir plus petits. Il s'agit de l'ancien biréacteur Bombardier de série C qu'Airbus a acquis à la fin de 2017, pour une bouchée de pain.
Boeing n'a pas de petit avion monocouloir de taille comparable. Il négocie actuellement l'acquisition des E-jets de l'entreprise brésilienne Embraer, mais cette transaction n'a pas encore été conclue.
Mais, pour la première fois en huit ans, Airbus a aussi dépassé Boeing dans la catégorie des gros-porteurs. Cela s'explique en grande partie par le fait que la production de Boeing 777 a été considérablement réduite du fait de la transition vers le nouveau 777X. En 2019, Airbus a produit 173 gros-porteurs, contre 153 pour Boeing.
Cependant, le total des livraisons de Boeing ne reflète pas sa production. Boeing a construit environ 400 de ses 737 MAX mais, ce modèle étant cloué au sol depuis mars dernier, tous ces MAX ont été parqués avec leurs moteurs et leurs ouvertures recouverts d’un film plastique étanche en prévision d’un stockage de plein air à long terme. Boeing les fabriquait, mais ne pouvait pas les livrer.
Un effondrement des commandes chez Boeing
La crise du MAX a également touché le carnet de commandes de Boeing, très peu de contrats ont été finalisés pour ce modèle d’avion en 2019, cet avion restant immobilisé au sol depuis des mois.
Boeing a reçu un grand coup de pouce au salon du Bourget de l’an dernier lorsque British Airways a annoncé son intention de passer une commande de 200 MAX. Mais voilà , nous sommes en janvier 2020 et cette commande fracassante n’a toujours pas été finalisée et elle ne le sera très probablement pas tant que l'avion n’aura pas reçu l'autorisation de voler à nouveau de la part des agences de régulation américaine (FAA) et étrangères.
Les commandes nettes pour le MAX ont atteint -73 en 2019, du fait de très nombreuses annulations. Cependant, le total net a été réduit davantage, il atteint désormais le nombre de -205 depuis que Boeing a dû soustraire du nombre de ses commandes brutes un total de 132 avions pour engagements de clients qui ne répondaient pas à la norme comptable américaine exigeant qu'un contrat d'achat ferme soit une commande ferme.
Boeing a également subi une perte nette de commandes pour son futur gros-porteur, le 777X, qui a terminé l'année avec 24 commandes en moins, après que la compagnie Emirates ait réduit sa commande pour ce modèle et ait remplacé ces 25 Boeing 777X par 30 Boeing 787 Dreamliner, plus petits.
Boeing a signé des contrats avec des clients pour un total de 141 avions en 2019, contrats que le constructeur de Chicago considère comme des engagements fermes mais qui ne répondent pas aux normes comptables américaines et ne peuvent donc pas être comptés comme des commandes.
Comme Airbus n'est pas tenu de respecter cette norme comptable, une comparaison plus juste devrait ajouter ces 141 commandes dans le total des commandes de Boeing en 2019. Cela rendrait le total des commandes du constructeur américain légèrement positif, ce qui porterait le nombre net de commandes de jets en 2019 à 54 pour Boeing contre 768 pour Airbus.
Pourtant, même avec cet ajustement, à la fin de 2019, la crise du MAX a laissé Airbus le numéro un mondial incontesté des constructeurs aéronautiques civils, et de loin.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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J'ai trouvé ça:
WASHINGTON (Reuters) - Boeing a annoncé vendredi avoir découvert un nouveau problème de logiciel sur son 737 MAX, dont la remise en service pourrait ainsi être encore retardée.
Ce problème a été découvert le week-end dernier lors d'un examen technique pratiqué dans l'Iowa sur la version mise à jour de l'appareil, interdit de vol dans le monde entier depuis mars 2019 à la suite de deux catastrophes aériennes en l'espace de cinq mois ayant fait au total 346 morts.
"Nous effectuons les mises à jour nécessaires", a déclaré Boeing dans un communiqué.
Ce nouveau problème de logiciel porte sur une fonction permettant de vérifier le bon fonctionnement de certains systèmes de surveillance, ont dit des responsables de l'avionneur américain.
L'un de ces systèmes n'a pas été initialisé correctement, ont-ils ajouté.
L'administration fédérale de l'aviation (FAA) n'a pas réagi dans l'immédiat.
Boeing a entrepris d'interrompre ce mois-ci la production du 737 MAX, son appareil le plus vendu, en attendant une autorisation de remise en service.
Les autorités attendent de savoir comment le constructeur va régler ce nouveau problème. Un responsable américain informé du sujet a déclaré vendredi que la FAA ne devrait pas approuver avant le mois de mars la reprise d'exploitation du 737 MAX et qu'elle pourrait même attendre jusqu'en avril.
(David Shepardson; version française Bertrand Boucey)
Le plus compliqué c'est d'être simple...
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(Reuters) - L'agence Fitch Ratings a abaissé vendredi la note de crédit à long terme de Boeing de 'A' à A-', avec perspective stable, en raison des risques liés au calendrier de remise en service du 737 MAX.
La crise du 737 MAX, interdit de vol à travers le monde depuis mars dernier à la suite de deux catastrophes aériennes, a dégradé la situation financière de l'avionneur américain, qui se retrouve ainsi davantage exposé en cas d'événements imprévus, juge Fitch.
L'agence de notation s'attend Ă ce que l'endettement de Boeing grimpe au cours des deux premiers trimestres de 2020 et estime qu'elle pourrait atteindre 32 Ă 34 milliards de dollars.
Boeing a annoncé vendredi avoir découvert un nouveau problème de logiciel sur son 737 MAX, dont la remise en service pourrait ainsi être encore retardée.
PC: i9 9900K @5.2 Ghz - Gigabyte GEForce RTX 4080 OC 16 Go - Asus Z390 Pro Gaming - 32Go de RAM DDR4 3200Mhz
Portable: MSI Raider 18 HX - i9 14900HX RTX 4080 12Go 4K 18" display 240hz - 64Go DDR5 - 3To M2 SSD
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Il sagit d'une anomalie sur un logiciel qui vérifie si les surveillances de systèmes essentiels fonctionnent correctement. Ces vérifications surviennent à la mise sous tension de l'avion ou à la mise sous tension d'un système. C'est lors d'un examen technique que cela a été découvert.
L'avion avait déjà volé avant d'être stocké, des commentateurs avisés estiment que ces examens arrivent à la fin d'un processus de développement de logiciel, ce qui laisserait entendre que Boeing finalise les modifications avant la remise en service.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Ca a été évoqué dans un sujet séparé, mais je reposte le lien ici, car les sujets me semblent liés, et surtout le crash de Turkish a été évoqué ici.
Le point technique similaire pour moi c'est que Boeing persiste Ă ne faire que doubler ses capteurs au lieu de les tripler, et de ne tenir compte de la valeur que d'un seul au lieu de 2 (ou mieux 3) pour les automatismes. Ce que me semble relativement absurde et dangereux...
https://nyti.ms/3792Gms
A voir ici pour la traduction de Avance : http://www.pilote-virtuel.com/viewtopic.php?id=92839
Dernière modification par NezHaut (21-01-2020 18:10:00)
Tim
"If flying were the language of man, soaring would be its poetry."
"Think positive, flaps negative !"
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Contrairement à Maitre Philou je suis une faignasse pour les traductions, alors brut de décoffrage:
https://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/boeing-doesnt-expect-737-max-clearance-to-fly-again-until-mid-year/
Le fait nouveau finalement c'est que c'est Boeing cette fois qui fait preuve de résilience et d'acceptation d'une situation compliquée (*).
Un pas dans la bonne voie?
(*) il est temps?
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Nouvelles du jour : https://www.nytimes.com/2020/01/21/busi … 7-max.html
Boeing repousse le retour du 737 Max
La compagnie a déclaré aux compagnies aériennes qu'elle ne s'attendait pas à ce que les régulateurs approuvent le vol de l'avion avant juin ou juillet, dernier en date d'une série de revers.
B 737 Max immobilisés à Boeing Field à Seattle. Boeing ne s'attend pas à ce que les avions soient à nouveau autorisés à voler avant cet été.
Credit Lindsey Wasson/Reuters
Le retour du Boeing 737 Max a encore été retardé. Mardi, la compagnie a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à ce que les régulateurs approuvent la reprise du vol du jet avant le milieu de l'année. American Airlines, United et Southwest avaient déjà retiré les vols Max de leur programme jusqu'en juin, et si ce nouveau calendrier tient, il repoussera encore plus loin le moment où l'avion sera disponible pour les vols commerciaux.
L'annonce reflète la nouvelle appréciation de Boeing des défis auxquels la compagnie est confrontée dans ses efforts pour convaincre les régulateurs que le Max est prêt à voler. Boeing et l'administration fédérale de l'aviation ont continué à trouver de nouvelles failles dans le Max qui vont au-delà d'un système logiciel automatisé connu sous le nom de MCAS. Ce logiciel a contribué à deux accidents, fin 2018 et début 2019, qui ont fait 346 morts et ont conduit à l'immobilisation au sol du Max en mars.
Mais la nouvelle estimation est prudente et vise en partie à donner à Boeing une certaine marge de manœuvre auprès des clients des compagnies aériennes, qui se sont sentis frustrés au cours des dix derniers mois après que la compagnie ait à plusieurs reprises manqué ses propres échéances optimistes pour la remise en service de l'avion, selon trois personnes connaissant bien le dossier. Si les régulateurs ne trouvent pas de nouveaux problèmes avec l'avion, ils pourraient lever l'immobilisation au sol d'ici le printemps, ont déclaré les personnes interrogées.
Une fois que l'avion est autorisé à voler, il faudra des semaines aux compagnies aériennes pour les réintégrer dans leurs horaires commerciaux. Les trois transporteurs américains qui assurent les vols Max - American, United et Southwest - avaient déjà repoussé les vols Max jusqu'en juin. Ils n'ont pas immédiatement modifié ces horaires en réponse à l'annonce de mardi.
"Remettre le Max en service en toute sécurité est notre priorité numéro un, et nous sommes convaincus que cela se fera", a déclaré la compagnie dans un communiqué. "Nous reconnaissons et regrettons les difficultés persistantes que l'immobilisation du 737 Max a présentées à nos clients, nos régulateurs, nos fournisseurs et le public voyageur".
À la fin de l'année dernière, Boeing a découvert un problème potentiel avec des faisceaux de fils électriques dans l'avion, qui étaient placés si près les uns des autres qu'un court-circuit électrique pouvait provoquer un accident catastrophique. En évaluant le problème, la compagnie a récemment identifié une douzaine d'endroits dans le Max où les faisceaux de fils pourraient devoir être séparés, y compris dans la baie électrique sous le cockpit, selon deux personnes connaissant bien la situation qui se sont exprimées sous le couvert de l'anonymat pour discuter de questions internes. L'entreprise est toujours en train d'analyser si elle doit séparer les faisceaux de fils, ont déclaré les personnes.
Boeing travaille également sur un problème logiciel distinct qui a empêché ses ordinateurs de contrôle de vol de s'allumer. Et ce mois-ci, la compagnie a déclaré aux compagnies aériennes qu'elle recommanderait une formation sur simulateur de vol pour les pilotes avant de piloter le Max. Cela pourrait retarder le retour de l'avion même après l'approbation réglementaire, car cela prendra plus de temps que la leçon sur iPad que la compagnie prévoyait à l'origine de donner aux pilotes.
La compagnie doit franchir plusieurs étapes clés avant que le Max ne soit autorisé à voler. Les régulateurs internationaux doivent effectuer des essais sur simulateur de vol avec des pilotes de compagnies aériennes du monde entier. Boeing doit encore effectuer un vol d'essai de certification avec la F.A.A., l'examen final du Max avec les régulateurs, qui pourrait également avoir lieu d'ici la fin du mois prochain, selon deux personnes connaissant le processus.
L'immobilisation de la Max est la pire crise de l'histoire de Boeing, qui est le plus grand exportateur de produits manufacturés aux États-Unis, depuis 117 ans. Elle a coûté à la société des milliards de dollars, a entraîné l'éviction de son directeur général et a perturbé l'industrie aéronautique mondiale. Le mois dernier, Boeing a annoncé qu'il arrêterait temporairement la production de la Max, une décision qui a eu des répercussions sur son réseau de milliers de fournisseurs. Un fournisseur, Spirit AeroSystems, a annoncé qu'il licenciait 2 800 employés.
L'annulation massive de vols causée par l'immobilisation au sol a entraîné de lourdes pertes pour les compagnies aériennes, qui se sont empressées de remplir les principaux itinéraires sans avion de travail. Plusieurs compagnies aériennes, qui paient environ 100 millions de dollars chacune pour les avions Max, ont conclu des accords avec Boeing pour compenser ces pertes.
L'annonce faite par Boeing mardi a marqué une rupture avec la manière dont la compagnie a géré la crise sous la direction de son précédent directeur général, Dennis A. Muilenburg, qui avait tendance à faire des projections trop optimistes sur la vitesse à laquelle l'avion pourrait voler à nouveau.
Boeing a préparé l'estimation sur l'approbation de la Max pour sa propre planification financière avant le rapport de la compagnie sur les bénéfices trimestriels de la semaine prochaine, a déclaré Gordon Johndroe, un porte-parole de la compagnie. Elle ne s'attendait pas à des licenciements à la suite de ce déménagement. (Boeing emploie plus de 130 000 personnes, dans les 50 États). La compagnie voulait également publier le nouveau calendrier avant que United, Southwest et American Airlines ne publient leurs résultats trimestriels cette semaine "pour s'assurer qu'ils disposent de notre estimation la plus récente", a déclaré M. Johndroe.
Les stocks des compagnies aériennes, qui ont ouvert la journée sur la crainte de l'impact potentiel d'une épidémie virale mortelle en Chine, ont continué à s'effondrer. United Airlines a terminé la journée en baisse de 4,4 % et United de 4,2 %. Delta a chuté de 2,7 %. La négociation des actions de Boeing a été temporairement interrompue après que CNBC ait annoncé mardi la nouvelle ligne de conduite de la compagnie. L'action a terminé la journée en baisse de 3,3 %.
Le remplaçant de M. Muilenburg, David Calhoun, a officiellement pris ses fonctions de directeur général la semaine dernière. Pour sa part, la F.A.A. a déclaré qu'elle poursuivait le processus d'approbation de la remise en service de l'avion.
"Nous n'avons pas fixé de calendrier pour la fin des travaux", a déclaré l'agence dans un communiqué.
By Natalie Kitroeff (NY Times Jan. 21, 2020).
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Il faut rester calme mais le coronavirus est arrivé à Everett.
Restons calme.
Ca finir avec une forte chute des échanges aériens mondiaux et surtout asiatiques. Comme le SRAS qui avait fait du mal au transport aérien.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Les propos de D Calhoun, le pas si nouveau boss de Boeing sont préoccupants.
https://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/new-boeing-ceo-calhoun-says-employee-confidence-is-shaken-my-job-is-to-restore-it/
Comme le glisse à propos D Gates, le remarquable journaliste du seattle times: 'a decadelong member of the Boeing board who was appointed chairman in October, and then moved to the CEO post effective last week', D Calhoun est un peu marqué des erreurs cruciales qui ont conduit au désastre du Max (le mot n'est plus trop fort, en espérant quand même que Boeing s'en sorte au final!).
Pour les besogneux que nous sommes sur ce forum (sinon nous n'y serions pas :o)) cela donne quand même une sorte d'espoir ou de confirmation pour ceux qui l'on déjà vécu. On peut être très intelligent pour faire de l'argent, du business, ou de la politique, tout en étant terriblement c.n.
Alors que le gus n'a qu'à brûler en parole l'ineffable Denis, sa pompe et son œuvre, ben non, il continue dans la même voie tout en l'habillant d'évidences incontournables...
Même les plus supportifs de Boeing sont sur le recul, qui ont bien compris que ce n'est pas comme ça que cela va vraiment changer.
Donc il ne reste plus que blackrock et les fonds de pension pour mettre de l'ordre là -dedans! Il est certain qu'il y a déjà des échanges au plus haut niveau, mais le Dave vient d'arriver alors c'est pas top. Il va falloir attendre les prochains (mauvais) résultats trimestriels, en Avril, pour espérer que les choses soient réellement remises à plat. Et espérer pour Boeing et l'aviation en général qu'une nouvelle tête vienne prendre le manche et le palonnier pour sortir de la vrille.
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Sur un an on passe de 340 Ă 320 : pas exactement un effondrement! (la bete est solide)
Les analystes recommandent de conserver le titre (Hold) avec un cours cible de 357
Pas de panique.
Dernière modification par Jackpilot (24-01-2020 02:02:05)
Jack Full 737 DSTD FDS
P3D V4 / SimAvionics I7-7700k /Win10 (sim PC) i7-4790 Quad-Core/8 Thread /Win7 (Avionics PC)
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Boeing en tant que compagnie passera le cap du Max, c'est certain. Au-delà du 'too big to fail' il y a suffisamment d'enjeux dans le militaire et le spatial pour garantir la continuité.
De plus il n'est pas concevable Ă©conomiquement d'avoir demain dans le segment 737/a320 une sorte d'oligopole de fait pour airbus. C'est une question de temps mais les US sortiront Boeing de l'histoire du Max, le plus tĂ´t sera le mieux.
A ce stade la DG de Boeing n'a plus de joker, et les fonds qui soutiennent l'action ne sont pas dans le charity business... c'est pas plus mal dans le cas présent même si c'est une des raisons pour laquelle il y a eu tellement d'emphase sur les résultats à court terme (l'autre étant bonus+stocks options des top managers). Mais la différence c'est que les fonds de pension travaillent aussi sur le moyen long terme, ce qui est leur raison d'être et ils comparent les rendements entre les placements.
Là depuis un an Boeing n'est vraiment pas bon, alors qu'ils en possèdent la grande majorité, et ça ne pourra pas durer.
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L'avionneur américain, qui peine à sortir de la crise du 737 MAX, a décidé de reporter son projet d'avion intermédiaire, a annoncé le patron de Boeing.
La crise du 737 MAX continue de faire flancher Boeing. L'avionneur a décidé de faire marche arrière concernant son projet d'avion intermédiaire censé concurrencer l'Airbus A321. Comme le rapporte le site spécialisé Flight Global, le nouveau patron de Boeing a annoncé son report. David Calhoun a expliqué avoir demandé aux ingénieurs de totalement repenser ce projet. "Nous allons probablement adopter une approche différente. Nous allons commencer avec une feuille de papier vierge, encore une fois", a-t-il déclaré.
Initialement, le nouvel avion de Boeing, désigné par le sigle NMA (New Midsize Market), devait se situer entre les 737 et les 787. L'appareil devait contenir environ 270 sièges. Sa mise en service était prévue pour le milieu des années 2020, afin de remplacer les 757 et 767. Mais la crise du 737 MAX a visiblement changé la donne. Tout comme le succès rencontré par l'A321XLR d'Airbus.
Pas une priorité
David Calhoun souhaite désormais que la conception soit centrée sur le système de commande de vol et la gestion du système par les pilotes. "Nous devrons peut-être commencer par la philosophie des commandes de vol avant d'arriver à l'avion", a expliqué le patron de Boeing, relayé par Fight Global. Et d'ajouter : "Les choses ont un peu changé... Le terrain de compétition est un peu différent. Nous devons planifier pour la Chine."
Pour l'heure, les efforts de Boeing sont entièrement tournés vers le 737 MAX. Lors de sa prise de fonctions le 13 janvier dernier, David Calhoun a martelé que la remise en service de l'appareil, cloué au sol depuis mars dernier, était sa priorité.
source: capital.fr
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En ligne
Bonjour,
Boeing a publié un communiqué en fin de semaine dernière sur sa communication à l'avenir où sera fait un point très régulier sur la remise en service commercial du MAX.
Voici le communiqué de la semaine dernière publié tout récemment (hier ou aujourd’hui) par le site newsinflight.com.
On y apprend que Boeing va publier un état financier très prochainement.
Bonne lecture!
Philippe
DĂ©claration de Boeing sur la remise en service du 737 MAX
NewsinFlight.com 25 janvier 2020
Le 21 janvier 2020, Boeing a publié la déclaration suivante concernant la remise en service du 737 MAX :
"Comme nous l'avons déjà souligné, la FAA et les autres agences mondiales e régulation détermineront quand le 737 MAX sera remis en service. Cependant, afin d'aider nos clients et fournisseurs à planifier leurs opérations, nous leur fournissons périodiquement notre meilleure estimation de ce moment où les 737 MAX pourront être remis en service commercial.
Nous informons nos clients et fournisseurs que nous estimons actuellement que la mise en service du 737 MAX commencera au milieu de l'année 2020. Cette estimation actualisée est fondée sur l'expérience que nous avons acquise jusqu'à présent dans le cadre du processus de certification. Elle est soumise à nos efforts continus pour faire face aux risques connus liés au calendrier et aux développements ultérieurs qui pourraient survenir dans le cadre du processus de certification. Elle tient également compte de l'examen rigoureux que les autorités de régulation appliquent à juste titre à chaque étape de leur examen du système de contrôle de vol du 737 MAX et des avis du Joint Operations Evaluation Board qui détermine les besoins en formation des futurs pilotes.
La remise en service du MAX en toute sécurité est notre priorité numéro un, et nous sommes convaincus que cela se fera. Nous reconnaissons et regrettons les difficultés persistantes que l'immobilisation du 737 MAX a entraînées pour nos clients, nos régulateurs, nos fournisseurs et les voyageurs. Nous fournirons des informations supplémentaires sur nos efforts pour remettre le 737 MAX en service en toute sécurité dans le cadre de nos publications financières trimestrielles la semaine prochaine".
ouaf ouaf ! bon toutou !!
Hors ligne
Bonjour,
Un autre article paru sur le site spécialisé FlightGlobal.com et qui nous donne une idée des montants demandés à Boeing par les compagnies aériennes américaines propriétaires de Boeing 737 MAX ...
L'illustration est celle de l'article.
Bonne lecture,
Philippe
L’interdiction de vol des Boeing 737 MAX a coûté à Southwest 828 millions de dollars en 2019
Par Pilar Wolfsteller, FlightGlobal.com, 27 janvier 2020
Un Boeing 737 MAX des Southwest Airlines au roulage, en janvier 2019. © Southwest Airlines
La compagnie à bas coût américaine Southwest Airlines affirme avoir perdu près d'un milliard de dollars de revenus d'exploitation en raison de l'immobilisation au sol de ses Boeing 737 MAX. Southwest est en contact constant avec d’autres utilisateurs du MAX pour trouver des solutions et des compensations en commun aux problèmes permanents de cet avion.
Le PDG de Southwest, M. Gary Kelly, a déclaré : "Je suis à terme confiant pour le MAX, et nos pilotes le sont aussi", lors de l'annonce des résultats de 2019 de la compagnie, le 23 janvier à Dallas, Texas. "Le futur calendrier reste incertain, et nous sommes tous en train de travailler sur tout cela au moment où je vous parle".
Selon M. Kelly, le bénéfice d'exploitation pour l'année 2019 a été de 828 millions de dollars inférieur à ce qu'il aurait été si le MAX avait été en service commercial toute l’année dans la flotte des 710 autres Boeing 737 de la compagnie aérienne. "L'immobilisation au sol de 75 de nos avions, tous les MAX que nous aurions dû utiliser à la fin de 2019, soit environ dix pour cent de notre flotte, représente un défi critique pour tous nos employés".
Le bénéfice net du transporteur de Dallas est passé de 2,4 milliards de dollars en 2018 à 2,3 milliards de dollars en 2019. Au dernier trimestre de 2019, le bénéfice net a atteint 514 millions de dollars, soit une baisse de 21 % par rapport aux 654 millions de dollars du même trimestre de l'année précédente. Les recettes pour l'ensemble de l'année sont passées de 21,9 milliards de dollars à 22,4 milliards de dollars, soit une hausse de 2,1 %. Rien qu'au quatrième trimestre, Southwest a enregistré des recettes de 5,7 milliards de dollars, soit le même montant qu'au trimestre précédent.
La compagnie aérienne a retiré l'avion de son programme des vols jusqu'au 6 juin prochain, mais devra probablement prolongerce délai à mesure que de nouvelles informations seront disponibles de la part de Boeing. Afin de réduire une partie du déficit de la flotte créé par la défection des 737 MAX à faible consommation de carburant, la compagnie aérienne prévoit de reporter cette année 7 des 18 retraits d'avions 737-700 plus anciens qu’elle prévoyait. Ces appareils voleront encore deux ans de plus , a déclaré Mme Tammy Romo, la directrice financier de la compagnie.
M. Kelly a précisé : "Nous surveillons également le marché des avions 737 d'occasion car la croissance des sièges ne suit pas la demande et nous perdons des parts de marché. Nous avons l'intention de reprendre cette part de marché dès que le MAX sera de retour."
Dans l’immédiat, Southwest ne cherche pas à louer des avions supplémentaires, a-t-il ajouté. "Toute notre stratégie actuelle repose sur l’hypothèse qu'il s'agit d'un problème de courte durée, et non d'un problème que nous aurons à traiter pendant des années".
Southwest dispose actuellement de 34 appareils 737 MAX dans sa flotte, qui sont tous stockés à l’aéroport de Victorville, en Californie. Il était prévu que sa flotte de 737 MAX atteigne 75 appareils à la fin de 2019, et 38 autres livraisons étaient prévues en 2020, soit un total de 113 Boeing 737 MAX à la find e 2020. Pour l'instant, tous ces plans sont à refaire.
Southwest a convenu avec Boeing d'un montant non divulgué pour les pertes de 2019, mais espère parvenir à un autre accord du même genre pour les pertes de 2020. M. Kelly se dit "satisfait" de l'accord confidentiel de compensation que Southwest et Boeing ont signé pour les pertes de l'année dernière, et la compagnie aérienne poursuit ses discussions avec l'avionneur.
M. Kelly a dit : "Il y a eu des années où nous avions une douzaine de problèmes à résoudre. Aujourd'hui, nous avons un problème, mais il est très sérieux. Les ajustements de dernière minute que nous avons dû faire quotidiennement depuis mars 2019 nous ont coûté des clients. Beaucoup. Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons minimiser jusqu'à ce que nous ayons à nouveau l’usage de ces avions et que nous puissions à nouveau nous développer. Est-ce que je pense que nous avons subi un préjudice ? Oui, absolument. Tout le monde sait que nous allons demander une nouvelle indemnisation à Boeing", ajoute-t-il.
Selon le directeur des opérations de Southwest, M. Mike Van de Ven, les 34 Boeing 737 MAX entreposés par la compagnie devront subir des travaux de maintenance importants avant d'être à nouveau prêts à entrer en service commercial sur les lignes de la compagnie. 27 autres 737 MAX ont été construits depuis mars 2019 par Boeing et sont stockés dans les installations de Boeing. M. Van de Ven a déclaré : "Ces 61 avions sont donc notre principal et plus fiable source de croissance pour cette année. Nous allons pouvoir gérer le retour de 5 à 10 avions par semaine". Cela dit, ces estimations peuvent changer à mesure que la compagnie aérienne évalue ce qui sera nécessaire pour remettre l'avion en service.
Les mises à jour des manuels techniques, la nouvelle formation des pilotes et les besoins de maintenance des MAX peuvent prendre plus de temps que prévu actuellement et à partir du moment où l'avion est recertifié "cela ajoutera au moins deux mois au temps nécessaire pour faire fonctionner l'avion normalement" a dit M. Van de Ven.
Bien que les exigences en matière de pilotage et de formation ne soient pas encore claires, M. Van de Ven indique que Southwest dispose actuellement de trois simulateurs MAX, qu'elle en attend trois autres avant la fin de l'été et trois autres d'ici la fin de l'année. En supposant une session de formation de deux heures sur simulateur pour chaque pilote, cette capacité permettra à tous les pilotes de Southwest de remplir les conditions préalables à la formation en quelques mois. "C’est la FAA qui contrôle le processus de levée de l’interdiction de vol et donc la date de reprise des vols. Nos plans pour nos appareils courent à partir de cette date", déclare M. Van de Ven.
Destination HawaĂŻ
Un point réussi pour Southwest en 2019 a été son incursion ambitieuse et agressive sur le marché américain des liaisons aériennes avec Hawaï, liaisons inaugurées en mars dernier. Elle propose actuellement 28 vols par semaine entre quatre villes de Californie - San Jose, San Diego, Sacramento et Oakland - et plusieurs îles de l'archipel du Pacifique. En outre, elle a ouvert un vaste réseau inter-îles pour défier ouvertement la domination de Hawaiian Airlines sur ces liaisons.
Le président de Southwest, M. Tom Nealon, a déclaré : "Ces nouvelles lignes hawaïennes se portent à merveille et sont une réussite totale", ajoutant toutefois que la montée en puissance a été plus lente que prévu en raison de la limite maximale et des goulets d'étranglement en matière de capacité. "Ces vols créent une demande que nous n'avions pas vue. Nous voyons maintenant plus d'itinéraires de correspondance sur la côte ouest, et les tarifs sont plus bas. C'est l'effet classique des lignes Southwest".
Bien que le service d’Hawaï ne représente encore que deux pour cent des recettes globales de Southwest, l'évaluation du service par les clients est plus élevée que sur la plupart des autres lignes.
Jeudi dernier, le Wall Street Journal a indiqué que la FAA pourrait avoir accordé un traitement préférentiel à Southwest lorsqu'elle a autorisé la compagnie à relier Hawaï il y a un an. L’article du Wall Street Journal indique que les responsables de la FAA s'étaient livrés à "une mauvaise gestion et un abus de pouvoir flagrant" pour "le bénéfice financier de la compagnie aérienne" et il cite comme source un rapport du Bureau fédéral des Conseillers Spéciaux (le Federal Office of Special Counsel) qui a été alerté de ces faits par un dénonciateur anonyme.
Interrogé sur ce point par un journaliste, le PDG de Southwest, M. Kelly, a répondu : "Nous ne savons pas de quoi il s'agit. Apparemment, il s’agirait d’une plainte d'un dénonciateur, nous ne savons pas de quoi il s'agit ni qui est le dénonciateur. Mais nous n'avons certainement pas l'impression d’avoir bénéficié d'un traitement de faveur. M. Van de Ven a alors ajouté : "Tout cela nous surprend beaucoup, et s'il y a des problèmes évoqués, nous ne savons pas de quoi il s'agit". La FAA avait déclaré plus tôt dans la journée qu'elle enquêtait sur la question.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Un mot en passant sur Southwest et Gary Kelly, son principal dirigeant depuis 2008.
On ne peut les accuser de rien dans l'histoire du Max mais s'il n'y avait pas eu l'insistance commerciale que l'on sait de leur part, avec l'accord et la contractualisation du 1M$/max par Boeing pour éviter que les pilotes passent en simulateur, l'histoire aurait probablement été différente et peut-être des vies sauvées.
Alors Mr Kelly, bof bof, bien que Boeing n'était pas forcé d'accepter évidemment.
J'adore le: "L'immobilisation au sol de 75 de nos avions, tous les MAX que nous aurions dû utiliser à la fin de 2019, soit environ dix pour cent de notre flotte, représente un défi critique pour tous nos employés".
Cela aurait pu ĂŞtre du MoL (Michael O'Leary, au cas ou).
Enfin il ne peut pas dire, ce n'est vraiment pas son intérêt, que la croissance qu'il attend ne va peut-être pas dépendre que du retour technique en vol, mais aussi de la vitesse de réacclimatation des SLF (là vous savez tous) au Max. Je suis sûr qu'ils ont des modélisations là -dessus pour présenter les factures à Boeing...
Dernière modification par Mercure (29-01-2020 18:31:15)
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Bonjour les ami(e)s,
Ca y est, ce mercredi les résultats financiers de Boeing pour 2019 ont été rendus publique.
C'est une catastrophe.
La crise des 737 MAX a coûté officiellement 18,4 milliards de dollars à Boeing en 2019, beaucoup plus que ce qu'on pensait.
Du coup, Boeing enregistre des pertes nettes de 636 millions de dollars, les premières depuis 1997 et la quatrième fois de son histoire en 104 ans.
A titre de comparaison, en 2018 Boeing avait engrangé un bénéfice net de 10,5 milliards de dollars.
Je vous livre la traduction de l'article du Seattle Times d'aujourd'hui.
J'ai eu du mal avec une nouvelle expression américaine confinée aux milieux financiers: kitchen sink quarters ... j'ai bien essayé d'imaginer une correspondance en français qui garde l'esprit choc de l'expression américaine, mais ça vaut ce que ça vaut. Vous êtes prévenus.
Bonne lecture,
Philippe
Boeing augmente considérablement le coût prévu de l'immobilisation au sol des 737 MAX pour le porter à 18,4 milliards de dollars
Par Dominic Gates, The Seattle Times, 29 janvier 2020
Boeing a doublé ses projections du coût de la crise des 737 MAX ce mercredi, en ajoutant 9,2 milliards de dollars supplémentaires aux pertes déjà enregistrées, principalement des amortissements comptables et des coûts de production futurs estimés plus élevés. Cela porte le total de pertes liées à la crise des MAX à un impressionnant total de 18,4 milliards de dollars.
Autre mauvaise nouvelle, la compagnie a annoncé une nouvelle réduction de la cadence de production du 787 Dreamliner.
Boeing produit 14 de ces gros-porteurs par mois, sept à Everett et sept à North Charleston, en Caroline du Sud. Boeing avait déclaré précédemment qu'il passerait de 14 à 12 Dreamliner par mois à la fin de 2020 en raison de la faiblesse de la demande sur cet appareil ainsi que sur le peu de 787 à construire dans son carnet de commandes. Aujourd’hui mercredi, le constructeur a concédé que ces perspectives étaient encore trop optimistes et que le taux serait réduit à seulement 10 Dreamliner par mois au début de 2021.
Alors que les autres domaines d’activité de l'entreprise sont rentables, l'absorption de la crise des 737 MAX en 2019 a entraîné une perte d'exploitation globale de 2,2 milliards de dollars au quatrième trimestre et une perte nette d'un peu plus d'un milliard de dollars. La perte nette pour 2019 s’affiche à 636 millions de dollars, c’est le pire résultat financier de Boeing depuis plus de 20 ans.
Un analyste financier a qualifié ces résultats de "de raclures de fond d’éviers de cuisine" (NdT – une nouvelle expression américaine pas facile à traduire : "kitchen sink quarters", où le mot "quarters" désigne les résultats financiers annuels), laissant entendre que le nouveau PDG Dave Calhoun veut faire passer toutes les mauvaises nouvelles de l'entreprise d'un seul coup.
Les coûts de l'immobilisation au sol du MAX pour le dernier trimestre de 2019 comprennent une radiation comptable de 2,6 milliards de dollars, une fois pour toute, liée au paiement d'indemnités et à des concessions faites par Boeing aux clients des compagnies aériennes.
Boeing a également estimé que la baisse de la production du 737 entraînerait des coûts supplémentaires de 2,6 milliards de dollars, liés à l'augmentation des frais généraux, car il faut plus de temps que prévu pour livrer les avions après un arrêt de la production, et à l'anticipation d'une montée en puissance progressive, sur une assez longue période, quand la production des MAX reprendra.
Et enfin, Boeing a prévu 4 milliards de dollars supplémentaires qu'elle absorbera sous forme de pertes dans l'année à venir, pour couvrir "les coûts de production anormaux qui seront encourus pendant la suspension et la reprise progressive de la production à faible cadence".
Boeing avait précédemment estimé le coût total de l'immobilisation au sol jusqu'à la fin du mois de septembre à 9,2 milliards de dollars. Les 9,2 milliards de dollars supplémentaires prévus mercredi, qui portent le total à 18,4 milliards de dollars, couvrent l'impact à partir d'octobre jusqu'à la remise en service du MAX, que Boeing a déclaré attendre pour le milieu de l'été prochain.
La perte pour 2019 ne tient pas compte de la projection de 4 milliards de dollars de coûts anormaux supplémentaire prévue en 2020. M. Calhoun, qui a pris les commandes au début du mois après le licenciement de Dennis Muilenburg, a déclaré dans un communiqué que Boeing est suffisamment solide financièrement pour encaisser toutes cette pertes accumulées.
M. Calhoun en marge de la présentation de ces résultats financiers calamiteux, a déclaré : "Nous reconnaissons que nous avons beaucoup de travail à faire. Nous nous concentrons sur la remise en service du 737 MAX en toute sécurité et sur le rétablissement du lien de confiance qui existe de longue date entre la marque Boeing et les voyageurs (...) Heureusement, la solidité de l'ensemble de notre portefeuille d'activités fournit les liquidités financières nécessaires pour poursuivre le processus de redressement approfondi et discipliné que nous avons commencé".
En ce qui concerne la réduction du taux de production des 787, il a déclaré qu’après la baisse de production, il espérait augmenter à nouveau la production jusqu'à 12 appareils par mois à partir du début de 2023. Cela dépendra des commandes de la Chine qui arriveront après le relâchement des tensions commerciales avec les États-Unis. Même dans ce cas, Boeing ne prévoit plus de revenir dans l’avenir au niveau de production actuel de 14 Dreamliner par mois.
Pour l'année 2019, les revenus de Boeing en 2019 ont été de 76,6 milliards de dollars, contre 101 milliards de dollars en 2018. La perte nette pour l'année entière est donc de 636 millions de dollars, soit 1,12 dollar par action, contre un bénéfice net de 10,4 milliards de dollars en 2018, soit 17,85 dollars par action.
Au sein de la division des avions civils, les recettes de l'année ont chuté de 44 % par rapport à 2018, car Boeing a livré un peu plus de 400 appareils de moins qu’en 2018. La perte d'exploitation de la division des avions civils s'est élevée à 6,7 milliards de dollars, contre un bénéfice de 7,8 milliards de dollars en 2018.
Le chiffre d'affaires au quatrième trimestre 2019 de toutes les divisions aérospatiales de Boeing s'est élevé à 17,9 milliards de dollars, soit une baisse de 37 % par rapport aux 28,3 milliards de dollars de l'année précédente. La perte nette pour le quatrième trimestre s'est élevée à 1 milliard de dollars, soit 1,79 dollar par action, contre un bénéfice de 3,4 milliards de dollars, soit 5,93 dollars par action, en 2018.
Comme si sa division des avions civils n'avait pas livré assez de mauvaises nouvelles à elle seule, Boeing a également enregistré une autre perte de 410 millions de dollars en 2019 en raison du récent échec de son programme spatial "Commercial Crew" pour le transport des astronautes et du fret vers la Station spatiale internationale.
En décembre, une erreur dans un logiciel (NdT - là aussi !) a interrompu le premier vol d'essai orbital de la capsule de l'équipage du Starliner. Ces 410 millions de dollars correspondent au coût d'une éventuelle mission supplémentaire sans équipage pour remettre le programme "Commercial Crew" sur les rails.
Dans une note aux investisseurs rendue publique ce mercredi, Rob Stallard, un analyste financier de Vertical Research Partners, a qualifié les résultats des bénéfices de "raclures de fonds d'évier de cuisine", laissant entendre que le nouveau PDG Calhoun voulait faire passer toutes les mauvaises nouvelles au moment où il commence son mandat, n'espérant rien d'autre que du positif pour la suite de son mandat.
Cependant, comme l'a d’ailleurs remarqué M. Stallard : "Avec le MAX toujours pas en vol, les orientations financières de Boeing restent dans le brouillard" et les marchés auront besoin d'être rassurés sur le fait que Boeing est vraiment arrivé au point le pire de la crise des MAX.
Dernière modification par philouplaine (29-01-2020 20:36:50)
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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Kitchen sinking:
Bien vu l'ami !
The idea is to release all of your bad news at the same time rather than creating a drip-drip effect over an extended period of time.
Jack Full 737 DSTD FDS
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Но, конечно .....;)
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Pas vraiment ....
Jack Full 737 DSTD FDS
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Si tu préfères que ta douce t'engueule pendant six mois pour les conneries que tu as faites en les sortant une par une, plutôt que traiter ça dans la journée ... c'est toi que ça regarde, mais mauvais choix!
Blédina: "Essayer c'est grandir"
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D'ou l'intéret, dans tous les cas, du vol solo!
Been there, done that....
Over and out..back to our moutons.
Dernière modification par Jackpilot (30-01-2020 17:32:18)
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Restons dans le formatage ACARS, FMS..
OMG, TGI = oh my god, thanks god, it’s friday.
De bonnes tavernes avec de la bonne pitance et de la bonne binouze.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Ce soir on aura droit à une belle émission de une heure sur le MAX sur notre chaîne nationale...
Comme Boeing savait, on veut poursuivre au criminel...
Je ne suis pas convaincu que que Boeing est vraiment arrivé au point le pire de la crise des MAX.
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