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Annulations, déroutages, retards : pourquoi le trafic à l’aéroport de Nantes a été chahuté ce samedi
Mauvaise visibilité, plafond nuageux trop bas et rafales de vent ont perturbé le trafic aérien nantais ce samedi 9 décembre. L’absence de balise ILS, permettant de sécuriser les atterrissages par le nord, se fait cruellement ressentir. La mesure, maintes fois annoncée et maintes fois reportée, ne devrait pas entrer en vigueur avant 2027, voire 2028, selon le moratoire sur les trajectoires décrété début octobre par le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.
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Le trafic de l’aéroport de Nantes a été perturbé ce samedi 9 décembre, jusqu’en début d’après-midi.
Le trafic de l’aéroport de Nantes a été perturbé ce samedi 9 décembre, jusqu’en début d’après-midi. | PHOTO ARCHIVES PRESSE OCÉAN-SIMON TORLOTIN
Presse Océan Y. G.
Publié le 10/12/2023 à 10h03
Mauvaise visibilité, plafond nuageux trop bas et rafales de vent (pas si fulgurantes que ça mais poussant jusqu’à 30 nœuds, soit un peu plus de 55 km/h) : pareil cocktail a chahuté le trafic aérien de l’aéroport de Nantes Atlantique ce samedi 9 décembre une grande partie de la journée.
« Une quinzaine de vols impactés »
Atterrissages comme décollages : des vols effectuant une liaison avec Londres, Casablanca, Tenerife ou Barcelone (liste non exhaustive) ont enregistré des retards conséquents dès le début de la matinée et certaines rotations (Amsterdam) ont été annulées. Faute de visibilité suffisante, des pilotes ont dû procéder à des remises de gaz. Certains appareils, notamment en provenance de Marseille, ont été déroutés.
Une quinzaine de vols ont été impactés par des retards, annulations ou déroutements, indique l’aéroport de Nantes Atlantique. Le trafic est revenu à la normale en début d’après-midi.
Ces nouvelles perturbations posent de nouveau, avec acuité, la question de l’absence de balise ILS – dispositif permettant de sécuriser les atterrissages, grâce à un système de guidage – pour les avions en provenance du nord de la métropole.
« Le dossier est tellement mal préparé et mal conduit que l’État doit faire machine arrière »
La mesure, maintes fois annoncée et maintes fois reportée, ne devrait pas entrer en vigueur avant 2027, voire 2028, selon le moratoire sur les trajectoires décrété le 2 octobre par le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.
« Si ce n’est pas une omission, alors c’est loufoque, irrationnel et aberrant , avait aussitôt tonné Paolo Ferreira, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta), opposé au développement à tous crins du trafic de Nantes-Atlantique et qui ne comprend pas comment l’État peut envisager de repousser aux calendes grecques la mise en place d’un système de guidage de précision des avions, pourtant présenté par les autorités comme indispensable pour sécuriser la procédure d’atterrissage dans le sens Nantes-Saint-Aignan-Grandlieu .
Le sujet, de fait, est épineux car l’installation du système ILS implique un réaxage des avions, et donc un plus grand survol de Nantes. Avec à la clé la grogne probable de nombreux habitants. Le moratoire a été décrété du fait de l’expérimentation catastrophique d’un nouveau couloir aérien en 2022 qui a suscité la colère des habitants de Saint-Philbert, expliquait, début octobre, Jean-Claude Lemasson. C’est la même histoire à chaque fois : le dossier est tellement mal préparé et mal conduit que l’État doit faire machine arrière.
Le Coceta vient de s’attacher les services de deux avocats spécialisés et promet de « judiciariser » le dossier du réaménagement de Nantes Atlantique ces prochains mois.
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Fallait pas refuser Notre Dame des Landes....pourtant soutenu par référendum des collectivités locales...
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Mais il existe une procédure d'approche RNAV il me semble, qui n'est pas alignée avec la piste, certes.
On ne peut pas se poser en tout automatique dans ces conditions, avec une DA très réduite comme en ILS CAT3 ?
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Hargn a écrit:
Mais il existe une procédure d'approche RNAV il me semble, qui n'est pas alignée avec la piste, certes.
On ne peut pas se poser en tout automatique dans ces conditions, avec une DA très réduite comme en ILS CAT3 ?
Oui, la RNAV est décalée de qq degrés, et la MDA est 530 ou 540 pieds selon la catégorie avion (DH = 440 ou 446 pieds sol). Largement supérieures aux DH d'une approche ILS CAT 3 si tant est qu'elle puisse être volée en automatique.
Dernière modification par bricedesmaures (14-12-2023 19:06:33)
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Je serais curieux de savoir où se posaient finalement tous ces vols déroutés, par exemple ceux qui venaient de Marseille ou Londres. Ils faisaient demi-tour et revenaient au point de départ ou bien ils allaient à Brest ou Rennes ou carrément allaient se poser à Paris pour offrir une alternative par le TGV aux passagers ?
Dernière modification par ydelta (14-12-2023 17:56:00)
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Je me souviens d'un vol en provenance de Séville, où pour la 1 ère fois de ma vue j'ai eu peur en avion. Le pilote a fait une remise des gaz et s'est posé avec brio mais difficulté. Quelques minutes après un 2 ème vol Séville Nantes se posait alors que les vents avaient totalement cessé. La 2 ème partie de nos amis étaient dedans.
Brest ou Rennes n'aurait pas changé grand chose vue la perturbation qui couvrait l'ouest. Quant à Paris, ils ont dû avoir la même dans la foulée avec un petit décalage.
Tout ça pour dire que dérouter pour 30 noeuds... ça me parait léger...
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Je pense que le problème n'était pas tant le vent que la faible visibilité qui empêchait les atterrissages par manque d'ILS en piste 21.
Du coup même si la visi était faible à Brest ou à Paris les avions pouvaient faire une approche ILS face à l'ouest et donc se poser.
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bricedesmaures a écrit:
Fallait pas refuser Notre Dame des Landes....pourtant soutenu par référendum des collectivités locales...
Absolument
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