Vous n'ĂȘtes pas identifiĂ©(e).
bricedesmaures a Ă©crit :@ HB-ZER, Les conditions de fonctionnemt du STS figurent tout en haut de cette mĂȘme page, la consition « auto pilot non engaged » est mĂȘme surlignĂ©e en gras. Les dĂ©sagrĂ©ments citĂ©s par des pilotes ne peuvent donc venir du STS.
Oui j'avais bien remarqué que le STS fonctionnait qu'en pilotage manuel, je pensais à ça du fait que le trim bougeait dans le mauvais sens mais effectivement ça ne peut pas venir du STS, ni du MCAS.
A moins que le STS a fonctionné alors qu'il n'aurait pas dû, ce qui serait encore plus inquiétant...
Pas de pb, on trouve en pages 16 et 17 du rapport préliminaire de l'accident du Lionair, tous les défauts inscrits aux 4 pages du technical logbook des vols précédents. Plusieurs messages de panne de Speed Trim Sytem et d' IAS & ALT disagree entre autres.
Je réponds indirectement à Cro sur la vis de trim du 737 par exemple: le poids total de l'ensemble stabilo, gouvernes profondeurs et autres petites surfaces supplémentaires est de 530 kg (529 pour les diptÚrophobes) Il faut aussi compter les efforts aérodynamiques. Il est vrai que les efforts sur la dérive (voir accident de l' A 300-600 à N.Y) sont plus importants et il n'y a que 2 ou 3 servocommandes hydrauliques.
La vis du 777, video youtuyau avec ce titre: Boeing 777 Aft Pressure Bulkhead - Horizontal Stabilizer
J'ai aussi cherchĂ© ailleurs qu'au bar de l'aĂ©roclub, qq infos sur la vie de ces vis. J'ai trouvĂ© dans le rapport d'accident du MD 83 il y a 18 ans d' Alaska (rupture de la vis): environ 25.000 hdv avant dĂ©pose et usure du pas de vis 0.0013 inch par 1,000 hdv d'oĂč l'importance du graissage.
A+
DerniĂšre modification par bricedesmaures (17-03-2019 15:28:23)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Le gros intĂ©rĂȘt de la vis est que le mouvement est bien plus fin et surtout non rĂ©versible, contrairement Ă un vĂ©rin linĂ©aire.
En cas de panne d'alimentation hydraulique, l'écrou à billes ne pourra pas faire tourner la vis s'il exerce un effort vertical (dans le sens de déplacement du stabilisateur), ça maintiendra donc l'ensemble en position (mieux que si le stabilo bougeait comme il voulait au gré du vent relatif)
Jerry
Blog: Keep calm, and aviate!
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C'est une photo oĂč on voit bien la sonde d'incidence droite d'un 737 MAX (il y en a une autre cotĂ© gauche) C'est une photo d'illustration d'un article du Seattle Times, gĂ©nĂ©ralement bien au fait de ce qui se passe chez Boeing. J'ai dĂ©jĂ Ă©voquĂ© une certaine auto certification par Boeing, dĂ©lĂ©guĂ©e par la FAA; le 737 MAX est le 2 Ăšme, le 1 er fut le 787.
L'article du Seattle Times parle de cette auto certification et de l'Ă©laboration du MACS lors de la construction et des essais en vol.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bonsoir.
Ils disent tous que c'est un systĂšme anti-dĂ©crochage ; d'aprĂšs ce que je comprends, c'est juste un systĂšme pour que l'effort sur le manche reste le mĂȘme malgrĂ© les variations de vitesse; correct ?
L'auto certification ne me gÚne pas, les gens de Boeing sont sérieux à mon avis.
François.
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Merci pour toutes vos réponses, qui ont répondues à mes interrogations, sur la vis du trim. Elémentaire, mon cher watson...
CM ASUS ROG STRIX Z270F / CPU Intel I7 7700K 4,2 GHz/ RTX 4060 EVO OC Edition 8 Go GDDR6 DLSS3/ Mem 4 X 8Go DDR4 /Be Quiet Pure Power 10 CM - 700W/ Win 11 / FS 2024 / FFB2 / quadrant & rudder saiteck / Trackir 5 /
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Bonsoir.
Ils disent tous que c'est un systĂšme anti-dĂ©crochage ; d'aprĂšs ce que je comprends, c'est juste un systĂšme pour que l'effort sur le manche reste le mĂȘme malgrĂ© les variations de vitesse; correct ?
L'auto certification ne me gÚne pas, les gens de Boeing sont sérieux à mon avis.
François.
Je crois que le problÚme de la certification du 737 MAX c'est d'avoir voulu certifier chaque modification par rapport à la génération précédente plutÎt que l'appareil en entier pour gagner du temps et de l'argent.
DerniĂšre modification par HB-ZER (17-03-2019 20:16:56)
i7-12700K 12x3.6 Ghz mode turbo 5 Ghz, ASUS TUF GAMING Z690 LGA 1700 D4, 32 Go de RAM (2x16) 3200 Mhz CAS 16, ASUS ROG RTX 3080 OC V2 10Go GDDR6X, Corsair MP600 XT Pro 2 To 7000 Mo/sec, Be Quiet! straight power 11 1000W
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Bonsoir.
Ils disent tous que c'est un systĂšme anti-dĂ©crochage ; d'aprĂšs ce que je comprends, c'est juste un systĂšme pour que l'effort sur le manche reste le mĂȘme malgrĂ© les variations de vitesse; correct ?
L'auto certification ne me gÚne pas, les gens de Boeing sont sérieux à mon avis.
François.
Effort probablement pas constant selon la vitesse selon d'autres documents oĂč on parle de l'action du MCAS en croisiĂšre oĂč l'action sur le trim est plus faible.
Pour l'auto certification, ce n'est quand mĂȘme pas sain. Mais la FAA manque de moyens, on lui saute dĂ©jĂ dessus parfois pour certains manques. Certes Boeing est compĂ©tent (je les ai frĂ©quentĂ©s trĂšs souvent) mais l'Ă©pisode des batteries du 787 est typique, des tests n'ont pas Ă©tĂ© faits pour faire simple.
Dans l'article du Seattle Times cité, j'ai extrait des confidences anonymes de techniciens de Boeing à propos de l'étude de sécurité fait sur le MCAS, tu peux y lire que la vitesse de déroulement du trim par le MCAS est devenu x4 la vitesse décrite dans l'étude de sécurité.
Enfin, comme dit HB-ER, la certification selon la "loi du grand pÚre" est sans doute une erreur. Un rapport préliminaire devrait sortir dans 30 jours.
Current and former engineers directly involved with the evaluations or familiar with the document shared details of Boeingâs âSystem Safety Analysisâ of MCAS, which The Seattle Times confirmed.
The safety analysis:
âąUnderstated the power of the new flight control system, which was designed to swivel the horizontal tail to push the nose of the plane down to avert a stall. When the planes later entered service, MCAS was capable of moving the tail more than four times farther than was stated in the initial safety analysis document.
âąFailed to account for how the system could reset itself each time a pilot responded, thereby missing the potential impact of the system repeatedly pushing the airplaneâs nose downward.
âąAssessed a failure of the system as one level below âcatastrophic.â But even that âhazardousâ danger level should have precluded activation of the system based on input from a single sensor â and yet thatâs how it was designed.The people who spoke to The Seattle Times and shared details of the safety analysis all spoke on condition of anonymity to protect their jobs at the FAA and other aviation organizations.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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La vie des diptĂšres, suite
Sur l'accident du Lion Air, on sait que la sonde d'incidence gauche était défectueuse (en fait, il y a eu en permanence 20 ° d'écart entre la sonde et droite, ceci dÚs le départ du vol et malgré son remplacement au départ du vol N-1). Il n' y pas eu d'alarme de désaccord et pas de basculement sur l'autre, ce n'est pas la logique du circuit.
La comparaison avec l'accident du 737-800 turc décroché à Amsterdam à quelques encablures de la piste est intéressante:
- le FO était aux commandes en utilisant le pilote auto droit. La radio sonde gauche s'est mise à indiquer presque zéro et l'automanette est parti sur ralenti se croyant en phase d'arrondi (FLARE). Malgré cette panne, le transfer automatique de radiosonde ne s'est pas effectué, la sonde droite était OK. Comme quoi malgré une logique de transfer, cela ne garantit pas à 100 %.
- pour les simeurs que la conduite du vol intéresse plus, le traitement de la panne du turc et identique à l'accident de l' Asiana 3 pilotes à bord, la réduction des moteurs a été mal identifiée et malgré des annonces d'un des 3 pilotes (speed speed etc) personne n'a mis les manettes en "fire wall". 2 décrochages.
A part ça, aucun pilote virtuel d'ici n'a essayĂ© le fonctionnement du "Speed Trim System" ? et dĂ©crit ici mĂȘme.
@ mikayenka: tu mets l'accent sur 2 '40 " de la 1 Úre vidéo. Boeing ne demande pas et n'a jamais demandé de mettre les mains sur les volants de trim... Boeing demande depuis 60 ans de couper les alimentations électriques du trim (STAB TRIMCUT OUT) Quant à l'autre moment que tu extraits de la 2 Úme vidéo, Seurat qui a fait du 747-400 sait trÚs bien comment couper le trim par les 2 STAB TRIM CUT OUT.. C'est à pleurer de rire si ce n'était pas triste.
DerniĂšre modification par bricedesmaures (18-03-2019 16:23:21)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Bonjour Ă tout le monde.
Ce post est vraiment trÚs intéressant et je suis admiratif des informations qu'on peut y dénicher.
Le New York Times dâaujourdâhui 18 mars a publiĂ© un long article sur les 737 Max.
Cet article ne contient pas vraiment dâinformations techniques sur les accidents rĂ©cents.
Mais il est bourré d'informations, avec le label de qualité "New York Times" si je puis dire, sur ce que j'appellerai: la politique aéronautique américaine. Avec des infos sur les politiques de Washington,et notamment le président Trump, les syndicats américains de pilotes et sur le constructeur Boeing. Informations qui pourraient vous intéresser.
Câest pour ça que je vous poste la traduction de cet article.
Bonne lecture (j'espĂšre)!
Philippe
AprĂšs deux catastrophes avec le nouvel avion de Boeing, lâeffort est mis sur lâentraĂźnement des pilotes
Par Natalie Kitroeff, David Gelles, Jack Nicas, Thomas Kaplan et Maggie Haberman.
Avec lâaide technique Amie Tsang, Keith Bradsher, James Glanz, Shasta Darlington et Ian Austen.
New York Times lundi 18 mars 2019
Quand Boeing a dĂ©veloppĂ© son nouveau modĂšle, le 737 Max, le constructeur et les autoritĂ©s ont dĂ©terminĂ© quâil nâĂ©tait pas nĂ©cessaire pour les pilotes des versions prĂ©cĂ©dentes de 737 de suivre un entraĂźnement important parce que, vu du cockpit, câĂ©tait pratiquement le mĂȘme avion.
© Ruth Fremson, The New York Times
Le directeur gĂ©nĂ©ral de Boeing a nettement reculĂ© mercredi dernier, il a tĂ©lĂ©phonĂ© au PrĂ©sident Donald Trump pour lui recommander de prendre la dĂ©cision de bloquer au sol temporairement le fleuron actuel des avions Boeing, son best-seller, le 737 Max. Cette reculade fait suite Ă deux catastrophes aĂ©riennes survenue en moins de 5 mois avec un total de 346 vies perdues. Quelques heures aprĂšs ce coup de tĂ©lĂ©phone, le PrĂ©sident Trump annonçait que tous les 737 Max Ă©taient interdits de vol aux Ătats-Unis jusquâĂ nouvel ordre.
Câest donc un retournement frappant de lâattitude de Boeing, un poids lourd industriel qui a connu une dĂ©cade de croissance ininterrompue et rapide et qui a toujours eu des liens trĂšs Ă©troits avec les politiques Ă Washington. Dâailleurs, juste un jour avant cette annonce, ce mĂȘme directeur gĂ©nĂ©ral de Boeing, Monsieur Dennis A. Mullenburg, avait insistĂ© auprĂšs du mĂȘme PrĂ©sident Trump pour laisser les Boeing 737 Max voler. Et ceci alors que dans le monde entier, les autoritĂ©s aĂ©riennes les unes aprĂšs les autres interdisaient de vol ce mĂȘme type dâavion.
Cet avion, le 737 Max, est profondĂ©ment ancre dans la psychĂ© de lâentreprise. Cet avion devait ĂȘtre lâimage mĂȘme des prouesses technologiques et du savoir-faire aĂ©ronautique de Boeing, de mĂȘme que lâimage du bilan enviable de Boeing en matiĂšre de sĂ©curitĂ© aĂ©rienne. Mais, voilĂ , cet avion Ă©tait une nĂ©cessitĂ© nĂ©e de la compĂ©tition agressive avec son rival europĂ©en, Airbus.
Les enjeux pour Boeing, aujourdâhui, sont trĂšs hauts. Pas moins de 4 600 commandes de 737 Max en attente, totalisant des centaines de milliards de dollars. Tout ceci est mis en danger par ce Ă quoi pourrait aboutir le travail des autoritĂ©s et des enquĂȘteurs sur les causes du crash des vols Ethiopian Airlines 302 et Lion Air 610. On sait que, dâores et dĂ©jĂ , plusieurs compagnies aĂ©riennes qui avaient commandĂ© des 737 Max ont dĂ©cidĂ© dâannuler leurs commandes.
Un aspect est particuliĂšrement scrutĂ© en ce moment, celui de la procĂ©dure dâentraĂźnement que Boeing a prĂ©conisĂ© pour les nouveaux pilotes de son 737 Max. Cette procĂ©dure, qui avait reçu le feu vert de la FAA (Federal Aviation Administration), laissait totalement de cĂŽtĂ© lâapprentissage des nouveautĂ©s introduites dans le logiciel dâaide au pilotage du nouvel avion. Boeing pensait que des pilotes dĂ©jĂ habituĂ©s Ă voler sur les 737 Next Generation nâauraient aucun besoin de repasser dans le cockpit dâun simulateur pour se familiariser avec le nouveau cockpit du 737 Max, puisquâils Ă©taient, Ă de petites diffĂ©rences, totalement identiques. Les autoritĂ©s aĂ©riennes amĂ©ricaines ont validĂ© ce choix. Lâaccident du 737 Max de Lion Air, en octobre dernier, nâa pas provoquĂ© de rĂ©actions sur ce point de la part de la FAA, et, aujourdâhui 16 mars (NdT - Lâarticle du NYT publiĂ© ce lundi 18 mars a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© le 16 mars) il ne semble pas que la FAA sâapprĂȘte Ă changer quoi que ce soit dans cette procĂ©dure.
LâenquĂȘte est toujours en cours sur la cause de lâaccident du Boeing dâEthiopian, mais des Ă©lĂ©ments prĂ©liminaires mis Ă la disposition de la presse rĂ©vĂšlent des similitudes troublantes entre les deux accidents, celui du vol 302 dâEthiopian et celui du vol 610 de Lion Air en octobre dernier. Or toutes ces similitudes pointent du doigt vers le nouveau logiciel dâaide au pilotage installĂ© sur les 737 Max. Des Ă©lĂ©ments matĂ©riels retrouvĂ©s sur le site du crash du Boeing dâ Ethiopian et lâanalyse de donnĂ©es satellitaires prouvent que lâaccident pourrait bien ĂȘtre la consĂ©quence directe du fonctionnement dâune composante du logiciel conçue au dĂ©part pour Ă©viter quâune erreur de pilotage puisse placer lâappareil dans une situation de dĂ©crochage irrĂ©cupĂ©rable. Le mĂȘme problĂšme sur la mĂȘme composante du logiciel dâaide au pilotage apparaĂźt dans les rĂ©sultats de lâenquĂȘte prĂ©liminaire sur le dĂ©sastre du vol Lion Air.
Photographie de 2011. Nicole W. Piasecki, vice-prĂ©sidente de la division des avions civils chez Boeing Airplanes, et James "Jim" F. Albaugh, vice-prĂ©sident exĂ©cutif de Boeing Airplanes, prĂ©sentent Ă la presse le programme 737 Max. Aujorudâhui, en mars 2019, il nâexiste dans tous les Etats-Unis quâun seul simulateur du 737 Max. © Stephen Brashear, Associated Press
Pour chaque introduction dâun nouveau modĂšle dâavion, les futurs pilotes passent des heures sur un simulateur, une machine au sol, Ă©norme qui coĂ»te des dizaines de millions de dollars et qui reproduit Ă lâidentique le cockpit de lâavion et qui permet aux Ă©lĂšves-pilotes de prendre en main toutes les fonctionnalitĂ©s nouvelles de lâavion ainsi que dâapprendre en se confrontant Ă des situations dâurgence. mais dans le cas du 737 Max, la plupart des pilotes qui avait dĂ©jĂ une expĂ©rience de piloter un 737 a appris le fonctionnement du 737 Max sur un iPad , tout simplement.
Jon Weaks, le prĂ©sident de lâAssociation des Pilotes de Southwest Airlines, nous a dit : « On aurait vraiment aimĂ© passer quelques heures dans un simulateur. Le seul problĂšme câest que lorsquâon a commencĂ© Ă nous livrer des 737 Max, aucun simulateur de 737 Max nâexistait ! » Boeing courait loin devant, faisant tout pour que le Max soit disponible au plus vite, et les simulateurs reproduisant le 737 Max nâĂ©taient pas prĂȘts. Greg Bowen, qui reprĂ©sente Ă lâAssociation des Pilotes de Southwest Airlines les pilotes-formateurs sur simulateur nous a rĂ©vĂ©lĂ© quâun des principaux responsables de la compagnie lui avait rĂ©vĂ©lĂ© quâau moment oĂč le prototype du 737 Max effectuait son premier vol, Boeing nâavait toujours pas communiquĂ© aux fabricants de simulateurs les donnĂ©es spĂ©cifiques et lâarchitecture du cockpit du 737 Max.
Quand United Airlines sâapprĂȘtait, en 2017, Ă recevoir son premier 737 max, un groupe de pilotes de la compagnie sâest rĂ©uni pour voir sur un iPad comment se prĂ©sentait le cockpit de cet avion. Aucun simulateur de 737 max nâĂ©tait disponible. James LaRosa, commandant de bord sur Boeing 737 NextGeneration chez United et responsable du Syndicat des Pilotes de la compagnie, nous a dit quâil avait fait partie du premier groupe de pilotes de United Ă se rendre Ă Renton pour prendre connaissance du 737 Max. sa surprise avait Ă©tĂ© grande de constater que la reproduction du cockpit du 737 max chez Boeing Ă©tait simplement une vulgaire maquette grandeur nature, sans aucunes manettes ni aucuns Ă©lĂ©ments mobiles comme on peut le voir sur un vrai simulateur. Une fois cette maquette visitĂ©e rapidement, il suivit une mise Ă niveau de deux heures sur un iPad ! Câest lui et ses collĂšgues, une fois de retour Ă leur hĂŽtel, qui se rĂ©unirent et Ă©crivirent un manuel au format pdf qui, en 13 pages, recensait toutes les diffĂ©rences entre le cockpit dâun 737 ancien modĂšle et celui du 737 Max. Ce manuel insistait principalement sur les diffĂ©rences aĂ©rodynamiques, sur les diffĂ©rences de positon des rĂ©acteurs sur les ailes ainsi que sur les diffĂ©rences entre les Ă©crans du panneau des instruments. Ce manuel ne parlait pas du tout des diffĂ©rences de la composante MCAS du logiciel dâaide au pilotage, la composante mise en cause dans la catastrophe du vol Lion Air. Personne semble-t-il ne leur avait mentionnĂ© ce point.
Des techniciens indonĂ©siens transfĂšrent lâun des rĂ©acteurs endommagĂ©s du vol Lion Air en octorbe dernier Ă Djakarta. © Ulet Ifansasti, Getty Images
Dennis Tajern, lâun des porte-parole du Syndicat des Pilotes dâAmerican Airlines et lui-mĂȘme pilote de 737, nous a dĂ©clarĂ© : « Quand on sait quâentre deux modĂšles dâavions, mĂȘme trĂšs proches, il y a des systĂšmes radicalement diffĂ©rents qui existent, alors passer par un simulateur est un Ă©lĂ©ment crucial de la culture dâapprentissage de tout pilote. Câest ce qui fait la diffĂ©rence entre un vol tranquille et sĂ»r et un vol qui va hĂ©las faire la une des journaux. »
La Société Boeing a précisé: « Le Boeing 737 Max a été certifié avec des exigences et une procédure de certification auprÚs de la FAA identique à ceux utilisés pour tous les modÚles précédents du 737. » Le régulateur FAA a rappelé que : « La procédure de certification des aéronefs de la FAA est une procédure bien connue qui a toujours abouti à des aéronefs sûrs. »
Assez vite dans lâenquĂȘte sur le crash du vol Lion Air 610, oĂč 189 personnes ont pĂ©ri, le nouveau logiciel dâaide au pilotage a Ă©tĂ© mis en cause. Câest Ă partir de ce moment que les enquĂȘteurs et tous les pilotes de 737 Max se sont intĂ©ressĂ©s aux nouvelles composantes de ce logiciel.
Un Boeing 737 Max 8 des American Airlines Ă lâatterrissage Ă Tulsa, OK . Avec Southwest Airliens et United, American est lâun des trois opĂ©rateurs de 737 Max aux USA. © Nick Oxford,The New York Times
Sur le nouveau 737, les rĂ©acteurs sont plus gros. Cela dĂ©coule du fait que Boeing Ă©tait entrĂ© dans une course avec Airbus pour produire un avion plus Ă©conome en carburant, en adoptant la technologie LEAP. Pour compenser les perturbations aĂ©rodynamiques introduites par lâutilisation dâun rĂ©acteur plus gros, Boeing a inventĂ© un nouveau systĂšme dâaide au pilotage, connu sous lâacronyme MCAS ? qui, dans certaines configurations de vol, va prendre la main sur les pilotes et pousser le nez de lâavion vers le bas en manĆuvrant automatiquement lâempennage. La prĂ©occupation principale des enquĂȘteurs sur le crash du vol Lion Air, tourne autour dâun mauvais fonctionnement du MCAS qui se serait basĂ© sur des donnĂ©es erronĂ©es provenant de capteurs externes de lâavion.
Michael Michaelis, Commandant de bord sur 737 chez American et membre du Syndicat des Pilotes de la compagnie, nous a dĂ©clarĂ© : « Est-ce que je ferai un vol sur cet appareil avec toute ma famille ? Oui sans aucun doute, pourvu que je sois aux commandes car je sais comment le piloter. Mais, dâabord, jâaimerai que ce problĂšme de logiciel soit rĂ©glĂ© au plus vite. Jâai plusieurs rĂ©unions de prĂ©vu avec Boeing pour discuter de ce point particulier. » Maintenant, toutes les compagnies aĂ©riennes souhaitent sâĂ©quiper dâun simulateur du 737 Max, mĂȘme si les spĂ©cifications des autoritĂ©s ne les y obligent pas du tout. Lâun des principaux constructeurs de simulateurs nous a dit quâil venait, ces derniers jours, de recevoir pas moins de 40 commandes de leur simulateur du 737 Max. Il faudra attendre, car la premiĂšre livraison dâun tel simulateur aux Etats-Unis est prĂ©vue dans plusieurs mois.
Quelques heures seulement aprĂšs le crash du vol dâEthiopian Airlines, Monsieur Tajer, porte-parole du Syndicat des Pilotes dâAmerican Airlines, avait rendez-vous avec les principaux responsables de la compagnie. Il leur a demandĂ© quand un simulateur de 737 Max serait disponible pour les pilotes de la compagnie. La seule rĂ©ponse qui lui a Ă©tĂ© faite : nous en avons commandĂ© un, nous devrions le recevoir vers la fin de cette annĂ©e ou au dĂ©but de lâannĂ©e prochaine. Cela fait plus dâun an que des 737 Max volent sur les lignes dâAmerican Airlines. Les pilotes de 737 Max chez United Airlines, la troisiĂšme plus grande compagnie aĂ©rienne au monde, ont appris de leurs responsables que le premier simulateur de 737 Max serait livrĂ© probablement courant 2020. Un seul simulateur de 737 Max est en service aujourdâhui dans tous els Etats-Unis.
Des responsables de Boeing ont promis aux pilotes dâAmerican Airlines et de Southwest Airlines que la composante MCAS du logiciel dâaide au pilotage serait corrigĂ©e dans les semaines Ă venir. Et, toujours dans le mĂȘme Ă©tat dâesprit, ils ont ajoutĂ© aussitĂŽt quâun entraĂźnement particulier sur simulateur ne serait pas nĂ©cessaire. Pour eux, une note indiquant aux pilotes quelle Ă©tait la correction du logiciel ainsi que comment la nouvelle composante MCAS fonctionnerait, Ă©tait largement suffisante. Les compagnies aĂ©riennes sont dâaccord avec cela. AprĂšs plusieurs entrevues avec Boeing, les reprĂ©sentants des syndicats de pilote ont aussi indiquĂ© que la lecture de la note explicative serait suffisante et quâun passage sur simulateur ne serait pas utile. Monsieur Dennis Tajer est aussi tombĂ© dâaccord et nous a dit : « Une fois quâon aura bien expliquĂ© verbalement aux pilotes comment cette nouvelle composante fonctionne, et comment on peut le dĂ©connecter manuellement en cas de problĂšmes (...)» alors les pilotes auront toutes les connaissances nĂ©cessaires pour la sĂ©curitĂ© du vol.
Un Boeing 737 Max 9 en cours de montage Ă Renton, Wa., il y a deux ans. Depuis la semaine derniĂšre, Boeing a arrĂȘtĂ© les livraisons des nouveaux modĂšles Max mais continue Ă les fabriquer. © Jason Redmond, Reuters
Le DĂ©putĂ© Peter A DeFazio, dĂ©mocrate et reprĂ©sentant de lâOregon, est le prĂ©sident du ComitĂ© des Transports du parlement. Il nous a dit que, juste aprĂšs lâaccident du vol Lion Air, il avait posĂ© la question aux responsables de la FAA de savoir si un entraĂźnement particulier sur simulateur serait nĂ©cessaire. « Je leur ai dit que dâaprĂšs moi le 737 Max Ă©tait un avion essentiellement diffĂ©rent des versions prĂ©cĂ©dentes du 737, alors comment se faisait-il que vous ayez certifiĂ© cet appareil sans exiger des pilotes une mise Ă niveau sur simulateur ? » M. DeFazio se rappelle que la rĂ©ponse avait Ă©tĂ© : «A lâĂ©poque, des pilotes de 737 et dâautres responsables qui travaillaient ensemble sur ce point ont abouti Ă une position consensuelle qui a motivĂ© notre dĂ©cision. »
La FAA base ses dĂ©cisions dâun entraĂźnement sur simulateur ou pas pour la certification sur les avis de pilotes amĂ©ricains. La FAA explique quâun pilote amĂ©ricain a suivi pour obtenir sa qualification professionnelle « une formation trĂšs complĂšte, dâun standard trĂšs Ă©levĂ©, bien supĂ©rieur Ă ce est demandĂ© dans dâautres pays, avec un grand nombre dâheures de pilotage et sur simulateur. » Mais que, dans dâautres pays, des pilotes moins entrainĂ©s sont plus vulnĂ©rables Ă une mauvaise rĂ©action face Ă une situation inattendue lors dâun vol.
Le dĂ©putĂ© DeFazio nous a dit : « Dans dâautres pays, lâentraĂźnement que reçoit un pilote pour obtenir sa qualification est bien plus petit que celui que nos pilotes doivent suivre ici aux Etats-Unis. Dâailleurs, on peut dire que nos pilotes, eux, sauraient tous se sortir dâune situation oĂč le MCAS fonctionnerait mal. »
AprĂšs le crash du vol Ethiopian, la SociĂ©tĂ© Boeing a contactĂ© tous ses clients pour leur affirmer que le constructeur prenait trĂšs Ă cĆur la situation et allait y apporter une solution au plus vite. Dans cette note, Boeing se disait toujours trĂšs satisfait et certain que ce nouvel avion Ă©tait totalement sĂ»r.
Monsieur Dennis Muilenburg, le PDG de Boeing, a Ă©crit un email Ă tous ses employĂ©s oĂč il affirme : « Nous sommes tous persuadĂ©s Ă juste titre que le 737 Max est un avion sĂ»r (...) et nous avons toute confiance dans le travail des hommes et femmes qui lâont conçu et qui el construisent. »
Cette tragĂ©die en Ethiopie a vivement Ă©mu le PrĂ©sident Trump, au point oĂč un de ses proches, sous le couvert de lâanonymat, nous a dit quâils avaient eu lui et le PrĂ©sident beaucoup de discussions sur cette catastrophe dans le Bureau Ovale. Le PrĂ©sident en parlait tous les jours et Ă©voquait, Ă ces moment-lĂ , dâautres catastrophes aĂ©riennes qui âlavaient particuliĂšrement Ă©prouvĂ©, comme le crash de lâAirbus des Germanwings en 2015 oĂč le pilote avait dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă©crasĂ© son appareil avec 150 personnes Ă bord dans les Alpes françaises. DâaprĂšs cette mĂȘme source, le prĂ©sident Trump, aprĂšs un premier entretien tĂ©lĂ©phonique avec le PDG de Boeing, nâĂ©tait pas partisan dâinterdire de vol les 737 Max aux Etats-Unis. Mais tous les conseillers prĂ©sents ont alors unanimement insistĂ© auprĂšs du PrĂ©sident pour quâil revienne sur sa dĂ©cision et interdise de vol les 737 Max. Ce quâil fit. DâaprĂšs ses conseillers, les USA ne pouvaient pas ĂȘtre le seul pays du Monde Ă continuer dâautoriser les 737 Max Ă voler.
Au lieu de laisser la FFA faire lâannonce officielle de lâinterdiction de vol, le prĂ©sident Trump le fit (NdT â le New York Times Ă©crit « blurt it out », ce qui peut se traduire : « avec ses gros sabots ») tout Ă coup alors quâil participait Ă une rĂ©union publique sur le trafic de drogue aux USA ! M. Trump introduisit ainsi lâannonce de sa dĂ©cision : « La sĂ©curitĂ© des amĂ©ricains et des autres peuples est ma prĂ©occupation primordiale. » Puis en parlant de la SociĂ©tĂ© Boeing, il annonça sa dĂ©cision : « Tous chez Boeing, ils travaillent trĂšs trĂšs dur en ce moment, et, avec un peu de chance, ils vont vite aboutir Ă une solution. Mais tant quâils nây sont pas arrivĂ©s, ces avions vont rester au sol ! »
Aujourdâhui, on ne sait pas du tout quand les 737 Max vont ĂȘtre autorisĂ©s Ă revoler. La SociĂ©tĂ© Boeing a annoncĂ© quâelle espĂ©rait que la nouvelle version corrigĂ©e de la composante MCAS serait disponible dans le courant du mois dâavril prochain. Mais Boeing est dĂ©terminĂ© Ă ne rien changer de sa procĂ©dure dâentraĂźnement sur simulateur, toujours jugĂ©e inutile pour la mise Ă niveau des pilotes dĂ©jĂ familiarisĂ©s avec le pilotage dâun 737NG. Et cette attitude se retrouve Ă la fois chez les responsables de la FAA et ceux de lâEUASA (European Union Aviation Safety Agency).
Le recours au simulateur nâest toujours pas dâactualitĂ© pour la mise au niveau sur 737 Max. Que ce soit les autoritĂ©s de rĂ©gulation ou Boeing, le consensus aujourdâhui, aprĂšs ces deux accidents, est dâinformer les pilotes transfĂ©rĂ©s sur Boeing 737 Max par un dossier informatique dĂ©crivant les nouvelles fonctionnalitĂ©s du MCAS et comment le dĂ©sactiver manuellement.
Alors que beaucoup de pilotes amĂ©ricains aiment vraiment piloter un Boeing 737, y compris ceux qui pilotaient des 737 Max, leurs syndicats unanimement poussent Boeing Ă ĂȘtre plus dynamique et innovant sur sa façon de les informer.
ouaf ouaf ! bon toutou !!
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J'ai la chance de possĂ©der un Home Cockpit (full) de chez FDS, mais il s'agit de l'A320....par consĂ©quent, rien Ă voir avec le 737, et encore moins le 737 MAX-8.....de surcroit, une simulation de vol...oui, de crash..non, merci...certains ont reproduit les faits du Germanwings, perso, je n'en vois pas l'interĂȘtâŠ..peut ĂȘtre un jour, l' Hudson, et encore..pour ceux qui s'intĂ©ressent, il y a YouTube, BAA Training, B737 CL Runaway StabilizerâŠ
Cdlt
PC1/ W10 64 ASUS ROG MAX X H I7 8700k G.SKILL 16 DDR4 KRAKEN NZXT X62
PC2/ Avionics W10 64 PRO CPU i7 950 @3.07 GHz 4Core DDR3 20.0GoA320 FDS A320 ProSimA320 FSInstructor ORBX REX Sky Force Envtex ProATC X
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J'ai la chance de possĂ©der un Home Cockpit (full) de chez FDS, mais il s'agit de l'A320....par consĂ©quent, rien Ă voir avec le 737, et encore moins le 737 MAX-8.....de surcroit, une simulation de vol...oui, de crash..non, merci...certains ont reproduit les faits du Germanwings, perso, je n'en vois pas l'interĂȘtâŠ..peut ĂȘtre un jour, l' Hudson, et encore..pour ceux qui s'intĂ©ressent, il y a YouTube, BAA Training, B737 CL Runaway StabilizerâŠ
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Oui, j âai dĂ©jĂ donnĂ© cette vidĂ©o au message 146, et oĂč il ne faut surtout pas regrder le CRM ...Quant Ă essayer le SMS, il ne sagit pas de se crasher mais de regarder le fonctionnement de ce systĂšme qui nâest pas le MCAS...
DerniĂšre modification par bricedesmaures (18-03-2019 16:08:15)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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@ mikayenka: tu mets l'accent sur 2 '40 " de la 1 Úre vidéo. Boeing ne demande pas et n'a jamais demandé de mettre les mains sur les volants de trim... Boeing demande depuis 60 ans de couper les alimentations électriques du trim (STAB TRIMCUT OUT) Quant à l'autre moment que tu extraits de la 2 Úme vidéo, Seurat qui a fait du 747-400 sait trÚs bien comment couper le trim par les 2 STAB TRIM CUT OUT.. C'est à pleurer de rire si ce n'était pas triste. Désinformation de type bourrin, on en connait...
Les pilotes de Lion air et d'Ethiopain airlines étaient bien des pilotes Boeing et pas de navette spatiale, et par conséquent il auraient du savoir aussi que Boeing demande depuis 60ans de couper les alimentations électriques du trim non?
Dire que Boeing demande depuis 60ans de couper les alimentations électrique, çà veut dire quoi?
Ăa veut dire que c'est le B-A BA, çà ne relĂšve pas de l'exploit, nâimporte quel pilote de Boeing devrai savoir çà , c'est simple comme bonjour?
Tu ne pourra pas dire cette fois que j'ai mal interprété ou mal compris tes propos.
Alors peux tu expliquer s'il te plait, comment çà se fait qu'une action aussi simple, n'a pas été faite par deux équipages Boeing?
Et tu l'a dit toi mĂȘme, si le second Ă©quipage avait fait cette action, il serait rentrĂ©. Et tu as ajoutĂ©, que le premier Ă©quipage Lion air en Ă©tait la preuve.
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Bonjour Ă tout le monde.
Ce post est vraiment trÚs intéressant et je suis admiratif des informations qu'on peut y dénicher.
Le New York Times dâaujourdâhui 18 mars a publiĂ© un long article sur les 737 Max.
Cet article ne contient pas vraiment dâinformations techniques sur les accidents rĂ©cents.
Mais il est bourré d'informations, avec le label de qualité "New York Times" si je puis dire, sur ce que j'appellerai: la politique aéronautique américaine. Avec des infos sur les politiques de Washington,et notamment le président Trump, les syndicats américains de pilotes et sur le constructeur Boeing. Informations qui pourraient vous intéresser.
Câest pour ça que je vous poste la traduction de cet article.
Bonne lecture (j'espĂšre)!
Philippe.............................................
Alors que beaucoup de pilotes amĂ©ricains aiment vraiment piloter un Boeing 737, y compris ceux qui pilotaient des 737 Max, leurs syndicats unanimement poussent Boeing Ă ĂȘtre plus dynamique et innovant sur sa façon de les informer.
Merci et bravo pour la traduction.
Je crois que c'est Brice qui disait que le problÚme c'était la formation des pilotes et apparemment ça a dû jour un rÎle important dans ces accidents. En l'absence de bonne formation (tour au simulateur) les pilotes n'ont probablement pas su prendre les bonnes décisions car ne comprenant pas la situation.
Est-ce que les pilotes des A320 NEO ont dĂ» faire un tour au simulateur, eux ?
i7-12700K 12x3.6 Ghz mode turbo 5 Ghz, ASUS TUF GAMING Z690 LGA 1700 D4, 32 Go de RAM (2x16) 3200 Mhz CAS 16, ASUS ROG RTX 3080 OC V2 10Go GDDR6X, Corsair MP600 XT Pro 2 To 7000 Mo/sec, Be Quiet! straight power 11 1000W
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https://www.numerama.com/tech/472380-boeing-737-max-pourquoi-les-deux-crashs-revelent-des-failles-dans-laviation-civile.html
curieux de voir "comment" "ils" vont se sortir d'une telle impasseâŠ.guerre juridique en vue..!
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Les pilotes de Lion air et d'Ethiopain airlines étaient bien des pilotes Boeing et pas de navette spatiale, et par conséquent il auraient du savoir aussi que Boeing demande depuis 60ans de couper les alimentations électriques du trim non?
Dire que Boeing demande depuis 60ans de couper les alimentations électrique, çà veut dire quoi?
Ăa veut dire que c'est le B-A BA, çà ne relĂšve pas de l'exploit, nâimporte quel pilote de Boeing devrai savoir çà , c'est simple comme bonjour?Tu ne pourra pas dire cette fois que j'ai mal interprĂ©tĂ© ou mal compris tes propos.
Alors peux tu expliquer s'il te plait, comment çà se fait qu'une action aussi simple, n'a pas été faite par deux équipages Boeing?
Et tu l'a dit toi mĂȘme, si le second Ă©quipage avait fait cette action, il serait rentrĂ©. Et tu as ajoutĂ©, que le premier Ă©quipage Lion air en Ă©tait la preuve.
Ca fait 60 ans que Boeing fournit une check list de 2 lignes Ă faire par cĆur: dĂ©roulement intempestif stabilisateur" = runaway stabilizer dont la condition Ă©crite sous le titre de la check list est "Uncommanded stabilizer trim movement occurs continuously". Un pilote qui fait une qualif Boeing connait forcĂ©ment cette check list et elle est probablement faite aux sĂ©ances simu. C'est peut-ĂȘtre difficile d'y penser quand on a le cul dans les ronces, mais quand on ne comprend pas ce que fait l'avion, on coupe l'automatisme comme quand un PA semble ne pas faire ce qu'on veut alors on le coupe.
Les pilotes du vol accidentĂ© ont contrĂ© 25 ou 26 fois les actions du trim (le MCAS) et l'ont subi jusqu'au boutâŠ
L'Ă©quipage du vol prĂ©cĂ©dent a connu le phĂ©nomĂšne, il a mĂȘme par 2 fois ressorti un cran de volets et le phĂ©nomĂšne s'est arrĂȘtĂ©. Connaissance du systĂšme ou hasard ? l'enquĂȘte le dira. Ils ont alors coupĂ© le trim par la check list prĂ©vue pour les dĂ©roulements intempestifs et ils sont rentrĂ©s vivants.
Je ne dis pas que les pilotes du vol Lionair accidentĂ© Ă©taient mauvais, je constate simplement que contrer 25 ou 26 fois un systĂšme qui gĂȘne, cela pose interrogation. Pour l'Ethiopian on ne sait pas grand chose sauf que le trim Ă©tait plein piquĂ©.
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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Surtout que les switchs STAB TRIM CUTOUT sont bien en évidence et à portée de main dans le cockpit dans n'importe quel Boeing (juste sous ou à cÎté des manettes de poussée).
Leur action est testée réguliÚrement en visite, on s'assure que chacun des deux interrupteurs coupe bien le moteur de trim associé, et ce en fonctionnement normal ou secondaire.
Juste comme ça, cela semble assez important comme item!
Quand j'ai fait mes premiers vols sur le PA28 de mon aéroclub, avec un trim électrique, l'instructeur m'à tout de suite montré le switch et le disjoncteur pour couper le moteur de trim en cas de déroulement intempestif (vous me direz qu'un PA28 n'à rien à voir avec un 737, mais essayez juste pour voir de voler avec un (vrai) PA28 mal trimmé.. et on en reparle!)
DerniĂšre modification par Jerry150686 (18-03-2019 19:42:04)
Jerry
Blog: Keep calm, and aviate!
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AprĂšs on entre dans des spĂ©culations du genre effet tunnel au cours d'un stress intense, qui fait que mĂȘme ce qui a Ă©tĂ© appris et rĂ©pĂ©tĂ© ne revient pas forcĂ©ment quand on est occupĂ© Ă contrer quelque chose qu'on ne comprend pas.
Je digresse un peu mais une fois, j'ai travaillĂ© sur une machine dangereuse avec un copain en sĂ©curitĂ© qui devait activer le coupe-circuit en cas de danger. Quand elle s'est mise Ă faire des bonds, il est restĂ© tĂ©tanisĂ© et j'ai dĂ» couper Ă sa place sur l'arrĂȘt coup de poing. Ca peut nous arriver Ă tous, mais encore une fois, on ne peut pas affirmer que cela ait Ă©tĂ© le cas pour l'instant dans ces accidents.
Justement certains d'entre vous qui sont ou ont été professionnels, avez-vous déjà vécu ce genre de situation ?
Windows 10 64 / i7 4970K / Geforce GTX 1060 / RAM 16 Go / SSHD dédié XP11 /
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Je suis dâaccord qu'il existe des situations ou un Ă©quipage peut prendre du temps Ă rĂ©agir. Antoine Ă parlĂ© de pilote A, pilote B, lâexpĂ©rience, la chance, le contexte, la formation etc..
C'est tout Ă fait comprĂ©hensible qu'un Ă©quipage peut ĂȘtre plus rĂ©actif Ă un instant T dans une situation donnĂ© et se mĂȘme Ă©quipage qui rĂ©agissent pas comme il faut Ă un autre instant T, etc...
On a tous compris que c'est variable.
Par contre lĂ ou je ne suis pas dâaccord, c'est qu'on ai en train de parler d'une action qui est censĂ© ĂȘtre presque un rĂ©flex.
En tout cas c'est ma conclusion contenu de tout les éléments et les informations qui on été donné sur ce poste.
L'action dont nous sommes en train de parler ne relĂšve pas de l'exploit ou d'un miracle, ce qui n'est pas le cas pour dâautre situations. Et il existe trĂšs certainement dâautre actions qui doivent ĂȘtre instinctives en aviation.
C'est pour cela que je dis depuis le dĂ©but, qu'il y a peut-ĂȘtre quelque chose qui cloche dans cette affaire de sonde, MCAS et TRIM.
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Je suis dâaccord qu'il existe des situations ou un Ă©quipage peut prendre du temps Ă rĂ©agir. Antoine Ă parlĂ© de pilote A, pilote B, lâexpĂ©rience, la chance, le contexte, la formation etc..
C'est tout Ă fait comprĂ©hensible qu'un Ă©quipage peut ĂȘtre plus rĂ©actif Ă un instant T dans une situation donnĂ© et se mĂȘme Ă©quipage qui rĂ©agissent pas comme il faut Ă un autre instant T, etc...
On a tous compris que c'est variable.Par contre lĂ ou je ne suis pas dâaccord, c'est qu'on ai en train de parler d'une action qui est censĂ© ĂȘtre presque un rĂ©flex.
En tout cas c'est ma conclusion contenu de tout les Ă©lĂ©ments et les informations qui on Ă©tĂ© donnĂ© sur ce poste.L'action dont nous sommes en train de parler ne relĂšve pas de l'exploit ou d'un miracle, ce qui n'est pas le cas pour dâautre situations. Et il existe trĂšs certainement dâautre actions qui doivent ĂȘtre instinctives en aviation.
C'est pour cela que je dis depuis le dĂ©but, qu'il y a peut-ĂȘtre quelque chose qui cloche dans cette affaire de sonde, MCAS et TRIM.
c'est lĂ oĂč chaque accident est unique et oĂč le facteur humain est intĂ©ressant Ă Ă©tudier .
action rĂ©flexe oĂč pas , on a Ă peu prĂšs tout vu en ligne comme en aviation gĂ©nĂ©rale ou mĂȘme militaire .
Panne moteur gauche ,mais on coupe le droit ; oubli de sortir le train ; erreurs de configuration au décollage ;
décrocher en virage aprÚs panne moteur au décollage ⊠la liste est longue , tu n'es sans doute pas au bout des tes
surprises .
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Once the analysis/reports are available,we may be in a better position to comment based on documented facts.
IMHO
Jack Full 737 DSTD FDS
P3D V4 / SimAvionics I7-7700k /Win10 (sim PC) i7-4790 Quad-Core/8 Thread /Win7 (Avionics PC)
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Moi Jâaime bien ce passage dans lâarticle de Numerama au sujet du MCAS (câest un ingĂ©nieur informaticien qui parle)
« Les ordinateurs et les logiciels ont effectuĂ© leur travail selon les spĂ©cifications sans erreur. La spĂ©cification Ă©tait juste merdique. Maintenant, le moyen le plus rapide pour Boeing de rĂ©soudre ce problĂšme est dâappeler les gars de la technique pour trouver un autre pansement. Lorsque le pansement logiciel sâenlĂšve dans un vent de 800 km/h, il est tentant de blĂąmer le pansement », conclut-il.
PC: i9 9900K @5.2 Ghz - Gigabyte GEForce RTX 4080 OC 16 Go - Asus Z390 Pro Gaming - 32Go de RAM DDR4 3200Mhz
Portable: MSI Raider 18 HX - i9 14900HX RTX 4080 12Go 4K 18" display 240hz - 64Go DDR5 - 3To M2 SSD
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Merci à tous, et plus particuliÚrement à Brice, pour vos contributions de qualité dans ce post.
Je me permet de partager cet article intéressant du seattletimes, ou l'auteur parle notamment de la (possible) différence entre un "stabilizer runaway" et ce qui a pu se passer dans le cas du Lion Air (et trÚs probablement d'Ethiopian).
However, pilots and aviation experts say that what happened on the Lion Air flight doesnât look like a standard stabilizer runaway, because that is defined as continuous uncommanded movement of the tail.
On the accident flight, the tail movement wasnât continuous; the pilots were able to counter the nose-down movement multiple times.
In addition, the MCAS altered the control column response to the stabilizer movement. Pulling back on the column normally interrupts any stabilizer nose-down movement, but with MCAS operating that control column function was disabled.
These differences certainly could have confused the Lion Air pilots as to what was going on.
DerniĂšre modification par mrfollowfollow (19-03-2019 08:58:01)
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Merci à tous, et plus particuliÚrement à Brice, pour vos contributions de qualité dans ce post.
Je me permet de partager cet article intéressant du seattletimes, ou l'auteur parle notamment de la (possible) différence entre un "stabilizer runaway" et ce qui a pu se passer dans le cas du Lion Air (et trÚs probablement d'Ethiopian).
C'est vrai que c'est pas typiquement un déroulement intempestif de trim quoique la condition de la check list citée et rappelée par Boeing aprÚs l'accident dise bien ceci "Uncommanded stabilizer trim movement occurs continuously" et que l'équipage du vol N-1 a appliquée. Elle est réversible c'est à dire qu'on peut remettre le trim électrique.
Edit c'est vrai que pour le STS, l'action sur le manche interrompt son fonctionnement qu'on rencontre quasi à chaque décollage, alors que pour le MCAS, agir sur le manche ne l'interrompt pas.
Dans l'article du Seattle Times que j'ai citĂ© dans un autre message on trouve aussi une critique (anonyme de qq ingĂ©neurs qui doivent en avoir gros sur la patate) critique du processus de conception du MCAS oĂč ce qui a Ă©tĂ© choisi diffĂ©rait sensiblement de ce que l' Ă©tude de sĂ©curitĂ© prĂ©conisait surtout pour la vitesse de dĂ©placement du trim. Voir mon message 182.
DerniĂšre modification par bricedesmaures (19-03-2019 09:50:07)
L'expérience, c'est le nom que chacun donne à ses erreurs. Oscar Wilde
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J'en ai dĂ©jĂ discutĂ© en privĂ© avec Brice. LĂ oĂč tout le monde s'attarde sur le MCAS qui, certes, a son lĂ©ger dĂ©faut de fabrication l'empĂȘchant de dĂ©tecter un problĂšme de capteurs, je suis surpris par le fait que personne ne s'interroge sur les sondes Ă proprement parlĂ©.
Visiblement celles-ci tomberaient en panne sur des avions neufs, ayant seulement quelques mois d'ùge. Comment est-ce possible ? Sous traitance ? Mauvaise qualité ?
Chez nous, nous avons eu un problĂšme sur un 737-800 flambant neuf qui n'avait, lui-aussi, que quelques mois d'age. Un Ă©lĂ©ment du train d'atterrissage s'est brisĂ© et a percĂ© l'aile de l'avion. Je n'ai pas accĂšs Ă l'enquĂȘte, mais soit il y a eu un atterrissage violent non dĂ©clarĂ© lors d'un vol prĂ©cĂ©dent, soit (et c'est plus inquiĂ©tant) il y a un problĂšme au niveau du contrĂŽle qualitĂ© chez Boeing (ce qui, si cela se vĂ©rifie, s'ajoutera aux problĂšmes des sondes et ce serait trĂšs grave).
Ensuite, vient l'Ă©quipage. Il est clair que les premiers Ă rapporter des incidents de ce genre n'ont pas fait assez de bruit dans le monde pour qu'on s'y attarde. Il aura fallu attendre le crash du Lion Air pour que tout le monde s'intĂ©resse Ă ce systĂšme qui s'est dĂ©jĂ montrĂ© dangereux. Cela a fait beaucoup de bruit, mĂȘme chez nous oĂč le max n'arrivera que dans les prochains mois. Tout les pilotes du monde Ă©taient alors au courant du MCAS et de la maniĂšre Ă rĂ©agir (qui, il faut avouer, est trĂšs simple).
Comment un équipage d'une compagnie à trÚs bonne réputation n'a pas remarqué le parallélisme avec le crash du Lion Air ? D'aprÚs ce que j'ai vu, le commandant serait trÚs expérimenté (+8000 heures), le copilote lui n'en a seulement que 200, c'est trÚs peu et nous sommes tous passés par cette étape. Sans lui jeter de pierre, du haut de sa faible expérience, je doute qu'il ait été actif dans la résolution du problÚme. Qui était aux commandes ? Comment était le CRM dans le cockpit ?
Autant le premier crash était, disons-le, inévitable (à la vue des actions prises aprÚs divers incidents). Mais ce second est le crash de trop.
Il faudra encore attendre quelques jours avant d'avoir un rapport préliminaire pour comprendre ce qu'il s'est passé dans le poste de pilotage de cet avion.
Amic
Tim
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